Grecs: des profiteurs

Dans le monde...

Message par Tchen » 07 Sep 2011, 14:57

Dans les discutions qu'on peut avoi au quotidien sur la grèce, revient souvent l'argument que "en Grèce la fraude fiscale est un sport nationale" ou que beaucoup travaillent au noir. Au delà des caricatures, qu'en est il ? Auriez vous des sources, des articles s'attaquant un peu à cet aspect de la question sans le contourner?
Tchen
 
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Message par yannalan » 07 Sep 2011, 16:10

C'est bien vrai, surtout les riches. L'Etat n'a jamais fichu grand-chose pour changer ça et en plus ils donnaient des comptes faux. Les autres pays devaient le savoir de toute façon.
yannalan
 
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Message par Zelda » 07 Sep 2011, 16:56

Sans remettre en cause ce que dit Yannalan, je trouve le raisonnement (des gens qui disent ce que tu cites, Tchen) vicié :
Ce qui me scandalise, c'est la folie de ce système qui spécule sur la supposée solvabilité de tel ou tel Etat au point de créer une crise financière. Si "les marchés" spéculaient sur l'état de santé d'un président, disons alcoolique, au point de déstabiliser le marché international ? Les gens gloseraient sur l'incapacité de ce président alcoolique ? Ou sur l'absurdité du système ?

Ici, le système est absurde car sa "solidité" repose sur la supposée solvalbilité de tel ou tel Etat. Que l'Etat en question soit solvable ou non est un peu secondaire finalement.
Zelda
 
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Message par yannalan » 07 Sep 2011, 17:53

Oui, je suis d'accord.
yannalan
 
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Message par canardos » 07 Sep 2011, 18:01

et surtout ce qu'il faut dire c'est que les salaries et la populations grecs etaient deja les plus pauvres de l'UE, et qu c'est a eux qu'on presente l'addition en les presentant comme des profiteurs au meme titre que les capitalistes qui les exploitent
canardos
 
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Message par yannalan » 07 Sep 2011, 21:20

Les plus pauvres ? Tu en es sûr? Pire que les anciens pays de l'Est genre Bulgarie ?
yannalan
 
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Message par canardos » 07 Sep 2011, 21:59

quand la grece est entree dans l'UE du moins
canardos
 
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Message par Vania » 12 Sep 2011, 20:06

Cet article du Monde n'est pas un article qui combat ce préjugé, en tout cas pas volontairement...
En voici le titre : "BNP Paribas, le Crédit agricole et la Société générale menacés par la dette grecque".
Accompagné de graphiques sur l'exposition de ces trois banques aux "dettes grecque, italienne, espagnole et portugaise". Combien cela fait par rapport à la capitalisation de ces banques, par rapports à leurs avoirs, les graphiques ne le disent pas. Ils disent en tout cas que par rapport aux expositions à ces quatre pays, la Grèce représente bien peu...

Le lien : http://www.lemonde.fr/economie/article/201...#ens_id=1268560
Vania
 
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Message par logan » 13 Sep 2011, 07:23

On dit qu'en Grece "la fraude fiscale est un sport national"

Et en France alors ?
Bettencourt a 90% de sa fortune à l'abri des impots. Elle s'achete une ile pour un montant faramineux sans que le fisc n'y voit rien. Et lpendant ce temps-là, l'état lui fait un chèque de 100 millions d'euros au titre du bouclier fiscal !

Sur sa fortune déclarée, Bettencourt paie moins d'impots qu'un cadre moyen.
Quel merveilleux système fiscal qu'est la France en comparaison de la Grece !

Mieux encore, si la fiscalité des entreprises françaises était resté la même qu'en 1980 en au lieu de baisser de 33% (grace à diverses exonérations fiscales), la dette française serait égale à 0 ! Et on n'entendrait pas de propos venimeux en France sur la dette grecque qui nous aurait amené dans le trou.
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Message par Vania » 27 Sep 2011, 20:24

a écrit :Le courrier international.

Les hôpitaux grecs privés de médicaments
Roche et quelques autres laboratoires pharmaceutiques ont cessé de fournir des traitements aux centres hospitaliers grecs qui n'honorent pas leurs factures depuis des mois et des mois, crise oblige. Le groupe suisse lance aussi un avertissement à l’Espagne, où certains hôpiteux accusent d'énormes retards de paiement.

26.09.2011 | Luis Doncel/R. Méndez | El País

Ce qui a commencé comme une crise provoquée par des entités abstraites qu'on appelle "les marchés" fait de plus en plus de victimes concrètes. Le système de santé grec en est un bon exemple.

La multinationale pharmaceutique Roche, lasse d'accumuler des factures impayées remontant à un, deux, trois et même quatre ans, a décidé de ne plus fournir de médicaments à plusieurs hôpitaux du pays. Dans une interview accordée au Wall Street Journal, le PDG du géant suisse, Severin Schwan, a fait savoir que son groupe a arrêté de fournir des médicaments contre le cancer et d'autres maladies à plusieurs hôpitaux grecs et envisage de prendre des mesures similaires contre d'autres pays, dont l'Espagne. Les malades doivent acheter les médicaments dans une pharmacie et les payer de leur poche.

Roche Espagne n'a pas minimisé la gravité de la situation décrite par son grand patron : "À l'instar d'autres pays, l'Espagne est dans une situation de crise et de dette importante et certaines communautés autonomes approchent de la limite". L'entreprise souligne que la majorité de ses activités se centre sur les hôpitaux, qu'elle est donc "particulièrement vulnérable aux défauts de paiement" des administrations publiques et que "les conséquences pour le groupe sont plus graves et plus rapides que pour d'autres laboratoires." Le 31 mars, la dette des hôpitaux publics espagnols vis-à-vis de l'industrie pharmaceutique était de 5,191 milliards, mais selon Farmaindustria, l'association nationale des entreprises pharmaceutiques, elle dépasse déjà aujourd'hui les 5,4 milliards. Les retards de paiement sont en moyenne d'un an et deux mois, mais certaines régions tardent presque deux ans et demi avant de régler leurs factures : certains hôpitaux de Castille-Léon ont des "retards supérieurs à 900 jours", précise Farmaindustria, et les communautés autonomes d'Andalousie, de Valence et de Castille-La Manche de plus de 600 jours en moyenne.

Le laboratoire Roche souligne que ces délais "dépassent largement ceux autorisés par la loi" et qu'il négocie déjà depuis plusieurs mois avec les communautés autonomes pour éviter les ruptures d'approvisionnement.

Le président de Farmaindustria, Humberto Arnés, ne veut pas comparer le cas de l'Espagne avec celui de la Grèce : "Il y a des problèmes en Espagne parce que les entreprises pharmaceutiques financent le déficit des communautés autonomes et qu'il y a une dette importante. Mais le montant de cette dette est connu et comptabilisé, et elle va être payée. Le problème est que ceux qui ont prêté à la Grèce risquent de ne plus revoir leur argent. Régler les dettes du système sanitaire devrait être la priorité, et c'est également ce que demandent les citoyens, mais il n'y a pas de risque de cessation de livraison".

"La situation des fournisseurs est totalement différente", renchérit une porte-parole du ministère de la Santé espagnol. "Nous n'envisageons même pas qu'il puisse se passer la même chose qu'en Grèce, et il existe des garanties légales qui assurent le traitement. Notre système de santé est viable." Selon des sources proches du secteur, Roche a menacé il y a un an de ne plus livrer certains hôpitaux publics de Cantabrie (l'une des communautés qui doivent le plus d'argent au secteur pharmaceutique) pour défaut de paiement, mais un accord a finalement été trouvé avec le ministère régional de la Santé.

Si la situation en Espagne est tendue, en Grèce elle a déjà explosé. A Athènes, l'hôpital Evangelismos, qui se trouve à dix minutes à pied du Parlement, a de plus en plus de difficultés à faire livrer des médicaments à son département d'oncologie. "Il est vrai que les entreprises ont beaucoup de mal à se faire payer, et que certaines attendent depuis plus d'un an", reconnaît Yorgos Zaburakis, médecin orthopédiste, dans la salle minuscule où il nous a reçus pour parler tranquillement des problèmes de l'hôpital où il travaille. "J'ai de la chance parce que, dans mon département, les médicaments ne sont pas chers". Les porte-parole du ministère grec de la Santé n'ont pas répondu à notre invitation à donner leur version du conflit.

"Ce n'est pas la première fois que Roche menace de ne plus livrer les hôpitaux grecs", affirme Marta Kaitanibi, spécialiste des questions de santé pour le journal de centre-gauche Ta Nea : "Ils disent qu'ils ne peuvent pas fournir les médicaments, mais ils en donnent de petites quantités pour les patients qui en ont le plus besoin."

D'autres laboratoires que Roche, comme le Danois Novo Nordisk, ont cessé de livrer certains types d'insuline en prétextant que la Grèce avait fait baisser les prix de plus de 25%. En juin dernier, Leo Pharma a arrêté de distribuer deux de ses médicaments (un anticoagulant et un médicament contre le psoriasis) dans le pays. Le gouvernement de Papandréou a fini par céder et a accepté de ne pas baisser autant les prix. Selon les calculs de l'association grecque des entreprises pharmaceutiques, les hôpitaux publics n'ont payé que 37% des 1,9 milliards d'euros qu'ils ont dépensés en médicaments entre janvier 2010 et juin 2011.

Marta Kaitanibi réplique que la plus grande partie de la dette du secteur date d'il y a plusieurs années, puisque le gouvernement s'efforce aujourd'hui de payer plus vite. Le montant total de la dette des hôpitaux avec tous leurs fournisseurs avoisine les 8 milliards d'euros.

"Il y a six mois, nous avons eu un problème avec la réception de certains médicaments, mais pour autant que je sache, il n'y en a pas aujourd'hui", affirme Antonis Doumoulakis, chirurgien. Pour lui, l'un des problèmes du système public est la corruption qui y règne : beaucoup d'entreprises pharmaceutiques offrent de l'argent ou des cadeaux aux médecins qui prescrivent leurs produits. "C'est pourquoi le gouvernement veut que nous ne puissions avoir qu'un fournisseur pour chaque médicament", poursuit-il. L'idée est d'exercer une surveillance plus stricte sur la gestion des centres de santé afin de contrôler les prix des médicaments, qui se sont emballés.

Lors du deuxième semestre 2010, Roche a accepté l'offre du gouvernement grec de régler 400 millions d'euros avec des obligations d'Etat. "Nous n'avions pas le choix", explique Severin Schwan au Wall Street Journal. "Toutes les entreprises ont dû choisir entre des obligations d'Etat ou rien. Nous les avons immédiatement vendues". Le groupe détient encore un paquet d'obligations d'une valeur de 30 millions d'euros. Le résultat de cet échange de dette pharmaceutique contre une dette souveraine a fait faire un bénéfice de 2,5 millions d'euros à Roche. Mais Schwan ajoute que les choses ne peuvent pas continuer ainsi : "Il y a des hôpitaux qui ne paient pas leurs factures depuis trois ou quatre ans", déclare-t-il. "On arrive à un point où on ne peut plus faire d'affaires normalement." L'entreprise continuera cependant à livrer les pharmacies, qui se sont montrées plus fiables au moment de payer.

Pour alléger ce poids, Roche a eu recours à diverses mesures telles que négocier un plan de paiement, demander des intérêts de retard, engager des actions en justice et même, dans certains hôpitaux grecs, livrer les produits uniquement s'ils sont payés tout de suite.

La tempête financière qui frappe le sud de l'Europe est en train de coûter cher au groupe suisse. Pour ce qu'il en sait, le laboratoire, qui a 7,5 milliards d'euros de factures en attente de règlement, est le principal fournisseur des systèmes de santé grec et portugais. Les compressions budgétaires l'ont frappé de plein


Le lien : http://www.courrierinternational.com/artic...-de-medicaments
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