Egypte : la répression reprend de plus belle

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Message par abounouwas » 17 Juin 2012, 21:24

sur al-Jazeera, les sondages sortis des urnes sont - pour l'heure - bien à l'avantage du candidat des FM, Mursi.
abounouwas
 
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Message par Sinoue » 26 Juin 2012, 01:31

Article intéressant je trouve bien que n'empruntant pas une analyse marxiste, ça permet de prendre un peu plus connaissance des 4 principales forces en action, ainsi que du tournant que prend cette "révolution".

a écrit :L'Egypte, l'armée et les Frères

LE MONDE | 25.06.2012 à 20h35 •

En opposant Mohamed Morsi, candidat des Frères musulmans, arrivé en tête au premier tour avec 24,7 % des voix, et Ahmed Shafiq, commandant de l'armée de l'air et dernier premier ministre d'Hosni Mubarak, arrivé second avec 23,6 %, le second tour de l'élection présidentielle égyptienne a marqué un retour aux fondamentaux. La confrérie contre le régime militaire. C'est le dernier épisode d'un bras de fer qui dure depuis 1954, lorsque Gamal Abdel Nasser, "officier libre" arrivé au pouvoir avec le soutien des Frères musulmans, décida d'envoyer au purgatoire ses alliés islamistes.

Pour une large partie de la jeunesse révolutionnaire égyptienne, ce retour à l'affrontement binaire entre Frères et armée a été une déception. Une de plus, tant celles-ci se sont accumulées depuis ces dix-huit jours glorieux de janvier-février 2011. Le soulèvement avait pourtant été rendu possible par l'émergence de cette troisième force, venue semer le trouble dans le pas de deux mortifère auquel se livraient régime et confrérie.

Résignée à son impuissance, cette dernière était devenue malgré elle l'envers de la médaille Moubarak, légitimant par sa participation une démocratie de façade, le pouvoir qu'elle prétendait combattre. Naquirent alors "Kifaya" (Assez !), "le mouvement du 6 avril", "Nous sommes tous Khaled Said" (le jeune homme battu à mort par la police en juin 2010).

Insensibles aux calculs politiciens, ces mouvements se firent connaître par leurs attaques frontales contre le régime, au nom d'un idéal proclamé de justice sociale et de démocratie. Se saisissant de l'exemple tunisien, ils lancèrent les premiers appels à faire tomber Moubarak. Les Frères finirent par se joindre au soulèvement, mettant au service de la contestation leur potentiel de mobilisation. L'armée proclama enfin son soutien à la place Tahrir, feignant de lâcher le raïs. La "révolution" triompha.

S'ils avaient été alliés pendant la révolution, jeunes révolutionnaires et Frères choisissent très vite des chemins différents. Les Frères prennent leurs distances avec la rue, préférant s'investir dans le jeu politique institutionnel. Ils font mine d'afficher leur confiance dans le processus "de transition" guidé par le Conseil suprême des forces armées (CSFA) avec lequel, reprenant leurs habitudes des années Moubarak, ils n'hésitent pas à négocier en coulisses.

A de rares reprises, pour peser dans la discussion, ils ordonnent à leurs militants de descendre à Tahrir - mais pour quelques heures seulement, avant de regagner leurs pénates en rangs groupés. Pour les Frères, se moquent les jeunes révolutionnaires, le slogan " La révolution jusqu'à la victoire" s'est mué en "La révolution jusqu'au milieu de l'après-midi". Car, pour les jeunes révolutionnaires, la place demeure, plus qu'un lieu de rassemblement, une véritable raison d'être. "Oh Place [Tahrir], où étais-tu tout ce temps ?", chante Cairokee, l'un des groupes rendus célèbres par le soulèvement.

Dès avril 2011, chaque semaine ou presque, les mouvements révolutionnaires appellent à des "manifestations monstres", sans voir que leurs rangs s'étiolent dangereusement. Parfois, des sit-ins sont organisés, recréant l'atmosphère de la "commune de Tahrir", cette utopie qui fit chuter Hosni Moubarak. Les slogans sont chaque fois plus hostiles au CSFA, dont l'intention de rendre le pouvoir est mise en doute. Les Frères, accusés d'avoir "trahi la place" et de collusion avec l'armée, ne sont pas épargnés.

L'approche des élections législatives, qui se sont tenues entre novembre 2011 et janvier 2012, encourage les mouvements révolutionnaires à chercher un ancrage dans le champ politique. Si une minorité de sans-culottes refuse toute institutionnalisation, considérant qu'il n'est d'autre légitimité que celle de la place Tahrir, plusieurs partis voient le jour : parmi eux, le Courant égyptien, formé par d'ex-jeunes militants des Frères déçus de la stratégie de la confrérie, et la Coalition socialiste populaire, qui se réclame d'une idéologie de gauche.

L'expérience sera infructueuse : alliés dans une coalition nommée La révolution continue, ils récolteront à peine plus de 2 % des suffrages. Plusieurs autres partis indépendants soutenus par le camp révolutionnaire ne rencontrent pas plus de succès. "Ce jour-là, reconnaît un jeune du Courant égyptien, nous avons compris que Tahrir n'était pas l'Egypte."

Face à eux, les Frères se taillent la part du lion, avec près de la moitié des sièges au Parlement, suivis des salafistes, qui en remportent le quart. Seule consolation : les partis liés à l'ancien régime, partis en ordre dispersé, ont également échoué à mobiliser.

Ironiquement, la défaite des mouvements révolutionnaires dans les urnes coïncide avec leur dernière victoire dans la rue. A la fin novembre 2011, au terme de manifestations violentes place Tahrir qui font une cinquantaine de morts, le CSFA s'engage à remettre le pouvoir à un président élu avant le 30 juin. Le calendrier semble irréaliste, puisqu'il est peu probable qu'une Assemblée constituante nommée par le Parlement ait eu le temps de rédiger une Constitution d'ici là.

L'approche de l'élection présidentielle voit chaque camp se mobiliser. Les Frères, qui s'étaient d'abord engagés à ne pas concourir, présentent un candidat : Mohamed Morsi, membre du bureau de guidance et fidèle de Khairat Al-Shater, l'homme fort de la confrérie. L'armée soutient quant à elle, sans le dire, Ahmed Shafiq, qui est issu de ses rangs. Surtout, M. Shafiq jouit de l'appui des réseaux de l'"Etat profond", qui semblent s'être reconstitués à grande vitesse et avoir fait leur unité.

Face à eux, le camp révolutionnaire est partagé entre Abdel Moneim Aboul Foutouh, islamiste libéral et ex-leader des Frères exclu pour dissidence, et Hamdin Sabbahi, représentant de la gauche nassérienne. Cette division traduit la polarisation grandissante du champ politique égyptien entre partisans et détracteurs d'une référence religieuse affirmée en politique. La force du camp révolutionnaire avait d'abord été son refus de se positionner sur ce débat que beaucoup de ses membres considéraient comme "stérile", allant parfois jusqu'à se présenter comme "post-idéologiques".

MM. Sabbahi et Aboul Foutouh avaient même, en dépit de leurs différences, pensé s'unir dans un "ticket présidentiel" à l'automne 2011. Des mois de débats enflammés dans les médias égyptiens sur la nature de l'Etat à construire - civil ou religieux - ont fini par inscrire ce clivage au sein même du camp révolutionnaire. Le soutien inattendu des salafistes à M. Aboul Foutouh, annoncé à la fin avril, a fini de faire fuir vers M. Sabbahi les plus hésitants de ses partisans "laïques".

C'est cette division qui explique d'abord l'élimination de MM. Sabbahi et Aboul Foutouh au premier tour, malgré des scores honorables (respectivement 20 % et 17 %). Mais il y a d'autres raisons. Un an et demi de troubles ont fini par faire haïr la révolution à beaucoup d'Egyptiens, qui demandent avec insistance un retour à l'ordre - ordre ancien, avec M. Shafiq, ou ordre islamique, avec M. Morsi. Ce rejet explique aussi le fort taux d'abstention, plus de 50 %.

Enfin, pour gagner une élection, il faut pouvoir s'appuyer sur une solide machine électorale. Mohamed Morsi a à son service les réseaux de la confrérie, qui compte plusieurs millions de membres et affiliés. Ahmed Shafiq peut compter sur les réseaux de l'ex-Parti national démocratique d'Hosni Moubarak, mis en sommeil depuis février 2011 mais qui restent efficaces. Face à ces appareils, les candidats révolutionnaires, dépourvus de structures de mobilisation, n'avaient aucune chance.

Dans l'entre-deux tours, les révolutionnaires ont eu l'impression d'assister impuissants à une lutte qui les dépassait. Les Frères ont rejeté les offres du camp révolutionnaire qui proposait de faire bloc derrière Mohamed Morsi, en échange d'un engagement à former un gouvernement de coalition. Un tel arrangement aurait été d'autant plus improbable que les Frères ont fait une campagne de premier tour très conservatrice, mettant l'islam au coeur de leur projet - peut-être pour contrer la pression des salafistes.

L'armée, et derrière elle tous les rouages de l'"Etat profond", ont affiché un soutien explicite à M. Shafiq. Ironie suprême : les deux candidats revendiquent désormais les acquis de la révolution, dont ils donnent une définition à géométrie variable.

Le 14 juin, la candidature de M. Shafiq, contestée en vertu de la loi d'isolement politique votée en avril par le Parlement, a été déclarée valide par la Haute Cour constitutionnelle. Dans la foulée, cette dernière a invalidé les résultats des élections législatives, prétextant l'anticonstitutionnalité de la loi électorale. Cette décision entraînerait la dissolution du Parlement.

Enfin, alors que commençait à circuler la rumeur de la victoire de M. Morsi, le CSFA a pris prétexte de l'absence de Constitution fixant les pouvoirs du président pour réduire ceux-ci à la portion congrue par une proclamation constitutionnelle de dernière minute. Les Frères ont répliqué en contestant la légalité de ces décisions, et ont appelé leurs troupes à la mobilisation générale.

Ce qui a surpris a été la relative timidité de la réaction initiale du camp révolutionnaire face à ce que beaucoup ont décrit comme un coup d'Etat déguisé. "Bien fait pour les Frères", pouvait-on même lire sur Twitter. Un militant commentait : "Nous serions en colère si nous n'étions pas aussi épuisés."

En ordre dispersé, certains ont depuis rejoint la place Tahrir pour mener cette nouvelle bataille contre le CSFA, non pour les Frères, mais pour la démocratie. Les mêmes se réjouissent, sans enthousiasme, de la victoire annoncée de Mohamed Morsi, estimant que seul un équilibre des forces entre Frères et militaires pourra préserver les brèches indispensables à la construction de l'alternative qu'ils veulent incarner. "Ne baisse pas les bras. La lumière du soleil reviendra", chante aujourd'hui Cairokee. Avec des troupes plus divisées et une population plus démobilisée que jamais, la nuit risque d'être longue.

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Stéphane Lacroix
professeur à l'Ecole des affaires internationales (PSIA) de Sciences Po et chercheur au CERI
Sinoue
 
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Message par Vania » 15 Juil 2012, 20:13

a écrit :Egypte : des milliers d'ouvriers en grève dans une usine symbole de la révolution

Plus de 23 000 salariés de la plus grande entreprise de textiles d'Egypte se sont mis en grève, dimanche 15 juillet, en réclamant une revalorisation de leurs salaires. L'usine de la société nationale Misr Spinning and Weaving, à Mahalla dans le delta du Nil, a déjà connu en 2008 des manifestations qui ont déclenché une vague de grèves à travers le pays, considérée par beaucoup comme le catalyseur de la révolte qui a abouti à la chute du président Hosni Moubarak en février 2011.

Sept mille grévistes de Misr Spinning and Weaving ont organisé un sit-in dans l'usine en réclamant une hausse des salaires de base, le renvoi de responsables corrompus et l'amélioration des conditions dans l'hôpital rattachés à l'entreprise. "Je demande au président Mohamed Morsi de prêter attention aux travailleurs qui l'ont élu", a déclaré un militant syndical de l'usine, Wedad El Demerdach, en assurant que le sit-in se poursuivrait jusqu'à ce que les revendications des grévistes aient été satisfaites.

De nombreux salariés égyptiens, encouragés par le soulèvement du début 2011, ont élargi les revendications politiques à la sphère économique et observé des grèves ces derniers mois dans l'espoir d'obtenir des augmentations et une amélioration de leurs conditions de travail. La majeure partie de ces mouvements sociaux ont pris fin, mais certains arrêts de travail continuent d'être observés de temps à autre.

De petites manifestations ont lieu devant le palais présidentiel au Caire depuis l'élection de Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans. Nombre de ces rassemblements portent sur les questions du chômage et des salaires.


Le lien : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012...tor=AL-32280515
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Message par Kéox » 15 Juil 2012, 21:19

Peut-être un début de l'entrée en lutte de la classe ouvrière égyptienne sur ses propres revendications.

Si elle pouvait (re)trouver la voie vers une prise de conscience de sa force et de ses propres intérêts indépendants des organisations islamistes...

A suivre...
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Message par com_71 » 18 Juil 2012, 16:38

Je découvre que le SWP anglais (de tradition "cliffiste") soutenait le vote M. Morsi aux élections présidentielles :

“The choice is clear. A vote for Shafiq would be a vote against the revolution. A vote for Mursi is a vote against the legacy of Mubarak and for continuing change. Now it is time to put Mursi to the test—and to continue struggles over jobs, wages, union rights and for radical political change.” (Socialist Worker 2 juin 2012)

"Le choix est clair. Un vote pour Shafiq serait un vote contre la révolution. Un vote pour Mursi est un vote contre l'héritage de Moubarak et pour continuer le changement. Maintenant il est temps de mettre à l'épreuve Morsi et de continuer les luttes sur les emplois, les salaires, les droits syndicaux et pour un changement politique radical. "
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par jeug » 18 Juil 2012, 21:28

Décidément, chacun a son Sakozy et son Hollande.
Finalement, c'est bien à ça qu'ils servent.
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Message par Vania » 22 Juil 2012, 13:40

Quelques nouvelles des grèves en Egypte, où d'autres usines on rejoint le mouvement :

La presse francophone étant muette sur ces luttes, les articles sont en langue anglaise.


a écrit :Egypt textile workers in revolt: Seven companies join Mahalla strike
As the Mahalla textile workers strike enters its third day, other textile workers around the country are joining the battle for better wages and new management
Marwa Hussein, Tuesday 17 Jul 2012

Egypt's Minister of Industry and Commerce, Mahmoud Issa, is planning to visit the state-owned Mahalla Misr Spinning and Weaving Company factory as an ongoing strike wave starts to spread to a number of neighbouring governorates.

Thousands of Mahalla workers continued to strike for the third consecutive day on Tuesday, demanding an increase in their share of the company's annual profits and the removal of the chairman of the Spinning and Weaving Holding Company, which owns the Mahalla company, Fouad Abdel-Alim.

On Tuesday evening, the secretary general of Egypt’s Nile Delta Gharbiya governorate spent three hours with the workers to discuss their demands.

"The minister is planning a visit tomorrow to Mahalla, provided a new government is announced," a source from the ministry, who asked to remain anonymous, told Ahram Online.

On Monday and Tuesday, seven other textile factories followed Mahalla, Egypt's largest textile company. "They are raising the same demands," says Wedad El-Demerdash, a worker and strike leader. These factories are in Alexandria, Mahalla, and two other Delta cities.

Workers at the largest textile company issued a list of demands, which include a greater share of 2011 company profits and larger end-of-service bonuses. The company, which employs 24,000 workers, became a symbol of the strike movement in Egypt, after it led two successful strikes in 2006 and in 2008.

In 2008, the strike soon turned against ousted president Mubarak’s regime and gained widespread popularity. Many activists and analysts in Egypt credit these strikes with having partially set the stage for the January 25 Revolution.

Present demands are very similar to those of four years ago: the removal of a corrupt administration and a rise in as yet meagre bonuses.

"We demand fair compensation like others factories. Employees of the Spinning and Weaving Holding Company are given bonuses worth12 months of their basic salary. We are merely asking for six and a half months instead of four and half," explains Kamal El-Fayoumi, one of the strike leaders at the giant company. In addition, workers aim at removing a LE23,000 cap imposed on their end of service remuneration.

For years, the company has been generating losses. In the second half of 2011, the losses were at LE126 million, according to Al-Ahram daily newspaper. No records were available on the website of the company.

A few days after Mubarak's ouster in February 2011, another strike of Mahalla workers ended in victory with the government increasing the workers’ meal allocation from LE 120 to LE 210, as well as monthly bonuses of LE 220. Most importantly, they removed the head of the company, Fouad Abdel-Alim. A year later, he was appointed chairman of the Spinning and Weaving Holding Company, which runs under its umbrella 32 state-owned companies, including the Mahalla company.

According to the workers, Abdel-Alim was removed because of his lack of efficiency. He squandered millions of pounds of public money when he was running Mahalla.

"We managed to remove him in February's strike, but the military council put him back in a higher office. We have documents proving his wrong-doing and financial offences," reiterates El-Fayoumi. For workers, corruption is behind the poor performance of the company, and hence their poor remuneration.

"We are starting a 'purging' revolution. We won't give up," says Wedad El-Demerdash.


Le lien : http://english.ahram.org.eg/NewsContent/1/...mpanies-jo.aspx


a écrit :Mahalla strike gains strength

Maryam Ishani  /   July 18, 2012  /   No Comments

More companies join the protests and threaten to cut railroad tracks if demands fail to be met.

Four more companies banded together on Wednesday, joining thousands of workers who are crippling the Egyptian textile industry in Mahalla, the epicenter of labour unrest where a massive strike has continued to grow, entering its fifth day.

Workers at El-Nasr for Spinning and Weaving, Tanta for Spinning, Kafr el Dawar and Samannood Wool Weavers are the latest to join the labour protests in Mahalla. The workers’ demands for better rights, higher pay and good health care have been the central rallying cry.

“The voices in Meet Ghamr are the same as in Mahalla,” was written on the banner hanging at the Meet Ghamr Company gates, where the workers have been on a strike for nearly two weeks now.

Mahalla workers sent a delegation to Meet Ghamr to include their demands with those of the other companies. Gehad Abd El-Hady, a worker in El-Mahalla plant and one of the leaders of the strike said,  “until now, no one has negotiated with us for real, members of the Muslim Brotherhood came and listened to our demands, but we don’t want the crisis to turn political.”

Neglecting our demands can only harm the Egyptian economy that is already fragile. Workers are the economy”, he added

Abd El-Hady is one of 23,000 workers of the Mahalla Company on a strike. The workers of the other companies who joined object to the unfair labour practices of their respective companies did so amid an atmosphere of ownership with no respect for worker’s rights.

“We are waiting for the Minister of Industry to come as promised,” said Faisal Lacoushah a worker in Mahalla Plant. “If our demands aren’t met by Thursday, we’ll take the strike to the next level that can include cutting railways,” he said.

“God only knows what could happen on Friday,” El-Hady added.

The workers are demanding a minimum wage of EGP 1,500, the removal of Fouad Abd El-Alim the holding company’s president and his deputy, a 12 month bonus for the workers of the holding company, as well as a social allowance of 15 percent, a three month end of service pay for each year of service and better health care.

According to Al-Masry Al-Youm,  Major General Mohamed Yousef, a minister-commissioner to the business sector, said the ministry sent a check worth EGP 65 million to the central bank to pay the dues of about 63,000 workers, among which are the Mahalla workers.


Le lien : http://thedailynewsegypt.com/2012/07/18/ma...ins-strength-2/

Juste un dernier article relatant pour ce jour des affrontements meutriers entre grévistes et hommes de main des patrons à Mahalla

a écrit :Mobster tactics against labour strike leave one worker killed in Mahalla
Workers blame company owner for attack by thugs on picket line at Al-Samoly Company in Mahalla that left one dead and four injured on Saturday
Ahram Online, Sunday 22 Jul 2012

An attack on striking workers at the Al-Samoly Company for Spinning and Weaving in Mahalla on Saturday left one worker dead and four injured.

Many people at the scene blamed the company owner for being behind the attack.

The strikers caught one of the attackers and handed him over to the police.

Hundreds of striking workers had blocked the Mahalla-Mansoura road to demand the payment of late salaries, wage increases and better incentives.

Investigations into the incident are ongoing and the accused is being interrogated.

Egypt is witnessing a new wave of strikes that started when thousands of textile workers at the state-owned Mahalla Misr Spinning and Weaving Company – Egypt's largest textile manufacturer – walked out on 16 July.

Mahalla Misr Spinning and Weaving Company, which employs some 24,000 people, has seen a series of strikes over similar grievances within the last 18 months.

On Monday and Tuesday, seven other textile factories – in Alexandria, Mahalla and other cities in the Nile Delta – followed suit, declaring strikes for similar demands.

Workers threatened to revive earlier protests seen in the final years of the Mubarak era, in which thousands of workers participated.

On 6 April 2008, labour protests in Mahalla were violently attacked by security forces, leaving at least two dead.

Strikes by Mahalla's textile workers in 2006 and 2008 are widely seen as having set the stage for last year's Tahrir Square uprising, which culminated in the ouster of longstanding Egyptian president Hosni Mubarak.


Le lien : http://english.ahram.org.eg/NewsContent/1/...one-worker.aspx
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Message par abounouwas » 25 Jan 2013, 21:11

très bon reportage aujourd'hui sur FC
http://www.franceculture.fr/emission-le-ma...-pas-2013-01-25
si la classe ouvrière s'y organise, elle enflammera le Moyen Orient.
abounouwas
 
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Message par Zorglub » 26 Jan 2013, 12:49

Je n'ai pour l'instant regarder q'une partie du web-docu en lien sur la page. Intéressant, ces jeunes qui s'éveillent à la poltitique.
Un moment, sur ce que subissent les coptes, un jeune se plaint que les islamistes emprisonnés pendant des années dans les prisons du régime et qui ont été libérés et formé des partis "dont la voix porte plus (que la leur)". Une jeune le reprend (en substance) : "oui mais aujourd'hui, nous pouvons discuter, nous pouvons avoir ces débats et aujourd'hui je peux les combattre."
Le jeune : "-Et après ? Le résultat est le même !"
La jeune : "- Non ! C'est à nous de faire changer les choses !"
La suite montre les limites actuelles de leur conscience. Mais c'est aussi enthousiasmant.

Le volet "Colère ouvrière" nous montre un jeune au chômage de Suez qui décrit les salaires de misère qui ont certes été augmentés avec la "révolution" passant dans l'usine de céramique de 60 à 95 € pour 12 h/jour dans des "conditons difficiles".

On y voit aussi Soleyfa, une jeune militante, et ce qui est montré nous fait palper l'absence d'organisations authentiquement communistes pour mettre des idées révolutionnaires derrière ces mots flous et ces aspirations.
Soleyfa qui nous raconte comment elle a retiré son voile après avoir décidé de le garder après un ramadan. Même avec son voile, dit-elle, elle se faisait harceler. La "révolution" l'a fait se sentir plus libre et l'a décidé à enlever le voile, mais aussi ses fiançailles, "son" homme la protégeant désormais.
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Message par artza » 26 Jan 2013, 14:01

(com_71 @ mercredi 18 juillet 2012 16:38 a écrit : Je découvre que le SWP anglais (de tradition "cliffiste") soutenait le vote M. Morsi aux élections présidentielles :

“The choice is clear. A vote for Shafiq would be a vote against the revolution. A vote for Mursi is a vote against the legacy of Mubarak and for continuing change. Now it is time to put Mursi to the test—and to continue struggles over jobs, wages, union rights and for radical political change.” (Socialist Worker 2 juin 2012)

"Le choix est clair. Un vote pour Shafiq serait un vote contre la révolution. Un vote pour Mursi est un vote contre l'héritage de Moubarak et pour continuer le changement. Maintenant il est temps de mettre à l'épreuve Morsi et de continuer les luttes sur les emplois, les salaires, les droits syndicaux et pour un changement politique radical. "
:w00t: J'étais en vacances, ça m'avait échappé.
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