nouveau plan d'austérité en grece

Dans le monde...

Message par logan » 10 Fév 2012, 07:46

Avez-vous vu le nouveau plan de "réformes" proposée par la troika ?

Ca devient ahurissant
a écrit : blog les crises.fr
les mesures visent à réduire le budget de l’Etat de 2,3 milliards d’euros, de la façon suivante :

    1,07 milliards en moins pour les dépenses de médicaments (une hérésie !!!);
    300 millions en moins pour la défense (un moindre mal -une bonne nouvelle- mais pas à la hauteur des possibilités de réduction du budget de la défense) ;
    400 millions en moins dans les dépenses publiques (je suis assez curieux de savoir ce qu’ils entendent par dépenses publiques);
    200 millions en moins dans les dépenses des institutions étatiques ;
    50 millions en moins dans le paiment des heures supplémentaires des médecins publics (pour info, une infirmière a eut le bonheur de recevoir 2.80€ de salaire pour le mois de janvier, oui : 2.80€, à peine un café à Athènes);
    250 millions de moins dans les frais généraux des ministères (quid du salaire des hommes politiques et des aides -publiques- des partis politiques ?!?) ;
    40 millions de moins pour les familles nombreuses (autant réduire encore les aides octroyées aux plus faibles…);

Voilà pour les premiers chiffres. Ils ne concernent que des coupes dans le budget.

Venons-en aux mesures concrètes qui vont toucher, une fois de plus, ceux qui ont de plus en plus de mal a joindre les 2 bouts (source protothema ) :

- réduction de 20 à 25% des salaires, en commençant par le salaire minimum (actuellement de 761€ brut / mois) ;
- réduction de 20% des retraites de plus de 1.000 euros par mois ;
-  réductions de 20 à 30% dans les retraites complémentaires de plus de 150 euros par mois ;
- licenciements dans les forces armées, la santé et l’éducation pour les employés sans-statut permanent ;
- coupes drastiques dans les salaires élevés de l’état(les hommes et partis politiques aussi ?), abolition du droit des salariés pour un poste permanent et privatisations immédiates ;
  - ouverture immédiate des professions fermées et des heures de travail ;
- mise en place de zones économiques spéciales assorties d’incitations fiscales pour l’investissement et le travail ;
- extension de la flexibilité du travail avec les entreprises et les contrats personnels.
logan
 
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Message par shadoko » 10 Fév 2012, 09:54

En effet, ça devient encore plus dingue qu'avant. Espérons qu'ils ne se laisseront pas faire.
shadoko
 
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Message par Oel » 10 Fév 2012, 22:14

Il y en a qui n'ont pas froid aux yeux
mais c'est sans doute aussi la pression de l'UE
Oel
 
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Message par logan » 11 Fév 2012, 13:11

Est prévu également : le licenciement de 15.000 fonctionnaires d'ici au mois d'avril

Le pire est que ce plan, adopté cette nuit, ne vise qu'à empecher le defaut de paiement de la dette... pour le mois prochain ! aucun problème ne sera résolu avec ce plan.
La dette est depuis longtemps déjà impossible à rembourser elle ne le sera jamais. Mais cela n'empeche pas le gouvernement et l'UE d'imposer la misère aux travailleurs , sachant qu'aucun problème ne sera résolu avec ce plan.

On est vraiment dans une lutte de classe de plus en plus évidente : les banques-usurières siphonnent au maximum l'argent des travailleurs, sans pour autant que le système économique soit remis sur pied !
Les travailleurs grecs savent maintenant, de par leur expérience, que c'était la lutte ou la mort. La greve générale est partout

a écrit :Le cap du million de chômeurs atteint en Grèce

Le cap du million de chômeurs, pour 11 millions d'habitants, a été dépassé en Grèce en novembre, mois pendant lequel le chômage a atteint le taux record pour le pays de 20,9 %, tiré par l'austérité et la récession, a annoncé jeudi l'Autorité des statistiques grecque (ASE).

Le nombre des chômeurs a atteint 1,02 million, en hausse de 48,7 % sur un an et de 14 % par rapport à octobre, a précisé un communiqué de l'ASE. Près d'un jeune sur deux de 15 à 24 ans est sans emploi (48 %). 24,5 % des femmes sont victimes du chômage.

Cette explosion, à un niveau jamais atteint depuis l'entrée dans la zone euro en 2000, a commencé début 2010 avec la débâcle financière de la Grèce et la cure d'austérité qui lui est depuis administrée, alors qu'elle est entrée dans sa cinquième année consécutive de récession.
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Message par com_71 » 11 Fév 2012, 14:32

(logan @ samedi 11 février 2012 à 13:11 a écrit : La greve générale est partout

Tu crois vraiment ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par logan » 11 Fév 2012, 16:59

j'ai écris vite. A vrai dire je ne sais pas

Mais les syndicats ont appelé à la greve générale pour 48h
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Message par logan » 13 Fév 2012, 13:02

Tout à fait révélateur : tandis que 80 000 grecs manifestent devant le parlement, les représentants des banques se disent satisfaits par le plan d'austérité mis en place en grece
a écrit :
La cure d'austérité ne suffira pas à redresser l'économie grecque

LEMONDE | 13.02.12 | 11h28 

Reconstruire une industrie et rendre le pays plus compétitif ne peut se faire du jour au lendemain.

Le plan de rigueur voté, la Grèce sera-t-elle sauvée ? Un grand nombre d'experts en doutent. Au-delà du risque d'explosion sociale lié aux mesures d'austérité imposées, sur le plan économique et financier le pays n'est pas encore sorti d'affaires. "La Grèce est un enfant malade. On lui permet d'aller mieux. Pas d'être tout à fait guéri", résume Christopher Probyn, chef économiste chez State Street, groupe financier basé à Boston.

En votant une cure d'austérité radicale à même de débloquer le deuxième plan d'aide de 130 milliards d'euros de la troïka – ce trio formé par la Banque centrale européenne (BCE), le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne – couplé à une réduction de la dette publique de 100 milliards (sur plus de 350 milliards), le pays évite le pire : un défaut désordonné, voire une sortie de la zone euro, qu'avaient fini par pronostiquer de plus en plus d'économistes.

Un bol d'air considérable, reconnaît Natacha Valla, économiste chez Goldman Sachs. Le pays devait honorer près de 50 milliards d'emprunts arrivant à échéance en 2012, auxquels s'ajoutent des dépenses additionnelles, aggravées par la récession, calcule-t-elle. Cette somme sera en partie absorbée par l'aide de la troïka et/ou gommée grâce à l'abandon de créances accepté par les créanciers privés. De quoi, dit-elle, faire passer péniblement le niveau d'endettement du pays à 120 % de son produit intérieur brut (PIB), contre 160 % aujourd'hui. Un obstacle important a donc été franchi. Sans toutefois résoudre les problèmes fondamentaux de la Grèce, poursuit Mme Valla.

"Même avec une répudiation intégrale de la dette grecque, la situation ne serait pas tenable", jugent même les experts d'UBS dans une note consacrée au pays. Le déficit public primaire grec (hors paiement des intérêts de la dette) serait ainsi estimé à 5 % à 6 % du PIB en 2011, calculent-ils. Avec des compteurs remis à zéro, le pays continuerait donc de "fabriquer" trop de dette.

De fait les difficultés de la Grèce ne sont pas seulement le fruit d'une gabegie de la dépense publique mais aussi le résultat des faiblesses structurelles de son économie. "Son industrie est l'une des plus petite de la zone euro", souligne Jésus Castillo, chez Natixis : la valeur ajoutée industrielle représente 8 % du PIB grec contre 20 % en Italie ou 14 % en France, poursuit-il. Pour fonctionner "normalement" le pays ne produit donc pas assez et a sans cesse besoin de capitaux extérieurs.

"DES CHOSES INFAISABLES"

Pour inverser cette tendance, il faut donc réduire les dépenses publiques mais aussi, et surtout, doper les exportations. Problème : reconstruire une industrie et rendre le pays plus compétitif ne peut se faire du jour au lendemain. Cela réclame du temps mais aussi de l'argent. La manne de la troïka sera sans doute consacrée à cet objectif mais qui seront les autres financiers assez audacieux pour investir en Grèce ? L'autre option, plus rapide et plus douloureuse, consiste à jouer en priorité sur les importations afin de réduire la demande intérieure.

Grâce à cette tactique, le Portugal, lui aussi sous assistance financière, n'est-il pas parvenu en 2011 à rendre plus toniques ses exportations ? Mais en Grèce le déséquilibre est tel que les chiffres pour y parvenir semblent hors de portée : selon M. Probyn, l'économiste de State Street, une telle option reviendrait à réduire le PIB de 20 % à 25 %. La récession se transformerait alors en dépression.

In fine, la Grèce n'aurait-elle pas intérêt à sortir de la zone euro pour se rétablir ? C'est ce que pensent certains. En dévaluant la monnaie le pays parviendrait peu ou prou au même résultat mais d'une manière plus indolore. Sauf que là encore le résultat risque de ne pas être convainquant. Au-delà des effets politiques et financiers potentiellement désastreux, cette solution serait inutile tant que l'industrie grecque est quasi inexistante, rappelle M.Probyn.

En résumé le dispositif prévu semble pour l'heure inadéquat pour redresser le pays à long terme. "On pousse la Grèce à faire des choses infaisables. C'est sans doute ça l'ultime erreur", conclut Mme Valla.
logan
 
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Message par logan » 13 Fév 2012, 13:03

a écrit :Athènes embrasée par le nouveau plan de rigueur

LEMONDE.FR | 13.02.12 | 10h52   •  Mis à jour le 13.02.12 | 12h18


Athènes, correspondance - Pendant que les députés débattaient et votaient des nouvelles mesures d'austérité, dimanche 12 février, Athènes brûlait. Près d'une vingtaine d'immeubles ont été incendiés après la dispersion d'une grande manifestation hostile au nouveau "mémorandum" que la Grèce s'engage à appliquer auprès de ses partenaires européens. Dans la nuit de dimanche à lundi, l'Attikon – un magnifique cinéma à l'ancienne du centre de la capitale – était encore ravagé par les flammes, tout comme un immeuble désaffecté à quelques dizaines de mètres. Les pompiers continuaient leur intervention au siège d'Alphabank, d'où les flammes avaient cessé de sortir.

Sur la place Korai, devant l'Université, les incendies qui s'étaient déclarés dans un autre cinéma, dans un magasin de la chaîne américaine Starbucks ou dans une succursale d'Eurobank avaient été circonscrits, mais la place était dévastée, tout comme les rues autour de la place Syntagma où avait lieu la manifestation. Elles étaient jonchées de morceaux de marbre arrachés des immeubles voisins, de débris de verre, de restes calcinés de barrages improvisés. Dans les magasins, les alarmes sonnaient dans le vide.

Athènes donne une fois de plus une image de chaos au moment où le premier ministre, Lucas Papadémos (Nouvelle Démocratie, droite), prend la parole pour appeler les députés à voter en faveur du mémorandum afin d'éviter un "défaut désordonné catastrophique". Alors que l'Europe attend en retenant son souffle l'issue du vote pour débloquer une nouvelle tranche d'aide de 130 milliards d'euros en échange d'un nouveau plan d'austérité, des images d'Athènes incendiée font le tour du monde.

Après deux jours de grève générale qui n'avaient pas entraîné une forte mobilisation, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées place Syntagma, devant le Parlement, dimanche, vers 17 heures, pour protester contre ces nouvelles mesures après plus de deux ans de crise. De nombreuses personnes affluaient encore vers la place au moment où ont commencé les premiers incidents. La police a recensé 80 000 personnes à Athènes et 20 000 à Salonique, la deuxième cité du pays, tandis que des manifestations ont eu lieu dans d'autres villes.

Moins d'une heure après le début du rassemblement, la police commence à noyer la place sous des flots de gaz lacrymogènes. "Ils nous ont attaqués alors que la manifestation était pacifique, explique Irini, une jeune actrice sans emploi. Ils arrivaient de trois endroits différents en lançant des produits chimiques sur la foule. Des gens étaient à terre." Les circonstances du début des incidents ne sont pas claires. Certains médias évoquent des attaques de policiers, avec des cocktails Molotov. Des manifestants assurent que les gaz lacrymogènes ont été envoyés avant. Très vite, l'air est saturé dans le cœur d'Athènes.

Pour échapper aux gaz, le compositeur Mikis Théodorakis, 86 ans, fondateur d'un nouveau parti nationaliste, qui s'apprêtait à prendre la parole sur la place, se réfugie au Parlement "pour voir dans les yeux ceux qui s'apprêtent à condamner à mort la Grèce". De même que le héros de la résistance Manolis Glezos, 89 ans, connu pour avoir décroché le drapeau nazi de l'Acropole en 1941 : "Est-il possible d'imposer ces mesures à coups de gaz lacrymogènes ? Elles n'ont pas reçu le vote du peuple grec." Samedi, des membres du syndicat communiste, le PAME, avaient accroché une banderole sur le site archéologique: "A bas la dictature du monopole de l'Union européenne".

Au moment où la foule évacue la place, des milliers de manifestants continuent à affluer vers le Parlement. Des incidents entre jeunes et policiers se poursuivent dans plusieurs quartiers autour de Syntagma, dans des scènes de guérilla urbaine qui durent presque toute la nuit. Peu après 20heures commencent les premiers incendies. Les pompiers ont du mal à intervenir dans la panique ambiante. Le ministère de la santé a estimé à 54 le nombre de blessés.

A l'intérieur du Parlement, les orateurs se succèdent et condamnent les scènes de violence. Certains demandent la démission du ministre de la protection des citoyens, Christos Papoutsis. La stratégie policière, évacuant très tôt la place Syntagma et placée ensuite dans l'impossibilité de contrôler les bandes en fuite qui incendient la ville, laisse une fois de plus perplexe.

Ces images ont éclipsé le résultat du vote, qui était anticipé. Une large majorité de députés (199 sur 300) a adopté le mémorandum, qui conditionne le nouveau prêt. Le premier ministre a demandé aux parlementaires d'éviter "la misère, la banqueroute, la marginalisation et l'exclusion de l'euro". Il a eu le soutien des deux grands partis gouvernant la Grèce en alternance depuis 1974, le Pasok (socialiste) et Nouvelle Démocratie (droite). Mais plus de quarante députés ont refusé d'obéir à la consigne de leur parti et ont été exclus de leur groupe. Avec 21 députés exclus, le parti de droite perd ainsi un quart de ses effectifs parlementaires. Toujours à l'écart des autres, le parti d'extrême droite a aussi exclu deux de ses députés parce qu'ils avaient voté en faveur du mémorandum. Le Laos avait quitté la coalition gouvernementale le 10 février pour s'opposer aux nouvelles mesures d'austérité.

Au moment du vote, lundi vers une heure du matin, quelques centaines de manifestants étaient encore sur la place Syntagma, qui avait retrouvé son calme, même si l'air était toujours vicié par les lacrymogènes. Quelques-uns s'étaient enveloppés dans un drapeau grec. Un homme jouait un air triste à la trompette.

"Nous sommes déjà en faillite. Qu'au moins on nous laisse choisir notre propre banqueroute, pour que l'on puisse garder le respect de nous-même. Notre problème, ce n'est pas l'Europe, c'est notre classe politique", explique Thomas Slamaris. "Et nos banques", ajoute un autre manifestant. M.Slamaris est sans travail comme plus d'un million de personnes en Grèce. Il avait plusieurs magasins de décoration. "J'étais un businessman. J'ai fait faillite. Comme mon pays."
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Message par satanas » 13 Fév 2012, 18:00

Edito de LO

a écrit :La leçon d’Athènes

Pendant que le parlement grec, protégé par des milliers de policiers, votait le nouveau plan d’austérité drastique exigé par les banques et les institutions financières internationales, les rues d’Athènes se transformaient en champs de bataille.

Alors qu’en deux ans, le niveau de vie moyen de la population a déjà dégringolé de moitié, les nouvelles mesures s’ajoutent aux précédentes. Baisse générale des salaires dans le privé comme dans le public ; baisse de 22 % du smic, réduit à 580 euros bruts, moins encore pour les plus jeunes. Pensions et retraites encore rabotées. Plusieurs milliers de travailleurs de l’État licenciés. Obstacles juridiques aux licenciements quasi supprimés.

Moins de 300 députés, tristes pantins aux ordres de la finance, ont été conviés à donner leur caution au plan d’austérité au milieu d’une population en révolte : voilà un résumé de la démocratie grecque ! Ne nous faisons pas d’illusions, notre démocratie bien établie ici, en France, n’est guère différente. Le gouvernement se comporte en conseil d’administration de la bourgeoisie, et le parlement élu n’est là que pour donner une caution aux décisions prises par le grand capital.

Il y a quelques mois encore, on nous expliquait que ce qui se passait en Grèce était la faute aux Grecs, y compris aux salariés, aux retraités, aux petites gens qui « vivaient au-dessus de leurs moyens » au point que leur État s’en est trouvé endetté jusqu’au cou ! Aujourd’hui, après le Portugal, l’Espagne ou l’Italie, il est devenu évident que la Grèce n’est pas un cas particulier. Même certains ténors de la caste politique sont obligés de reconnaître que ce petit pays, le premier en Europe à être emporté par la crise financière, montre ce que sera notre propre avenir ici, en France.

Le chantage imposé au parlement grec par les grandes banques est : ou vous imposez à votre population ces mesures d’austérité, ou les institutions financières ne vous prêteront plus les sommes nécessaires pour payer vos échéances et l’État grec fera faillite.

Tous les États sont soumis au même chantage. Tous sont endettés jusqu’au cou. Tous rackettent leur population pour payer aux banques des sommes de plus en plus élevées. Les intérêts à verser aux banques deviennent partout le principal poste budgétaire. Le « remboursement de la dette » est devenu le credo de toute la classe capitaliste, la justification d’un transfert gigantesque des poches des plus pauvres vers les coffres forts des banques. Pourtant, l’exemple de la Grèce montre que plus on impose d’austérité, plus on abaisse la capacité d’achat de la majorité de la population, plus la crise économique s’aggrave, et moins les États sont capables de rembourser leur dette.

C’est par ce tourbillon infernal que les classes pauvres sont tirées vers le fond. En Grèce ou ailleurs, l’écrasante majorité de la population n’est pour rien dans la dette. Celle-ci devrait être payée par ceux pour le compte de qui les États ont emprunté, par les banques elles-mêmes et par les groupes capitalistes. Mais c’est aux salariés, aux retraités, aux chômeurs que la classe capitaliste fait payer sa dette, avec la participation de tous les gouvernements de gauche comme de droite qui présentent le remboursement de la dette comme une obligation morale.

La vie économique, c’est la guerre où les plus puissants imposent leur loi aux plus faibles, et par-dessus tout les exploiteurs capitalistes imposent leur loi aux exploités.

En descendant dans la rue pour rejeter le plan d’austérité, les classes exploitées grecques ont donné la réponse que la majorité de leurs prétendus représentants est trop lâche pour donner. Mais ce qui se passe à Athènes montre aussi qu’il ne suffit pas de refuser la politique de la bourgeoisie. Il faut lui en opposer une autre et se donner les moyens de l’imposer.

Les travailleurs grecs sont en train de réaliser que, sur la base de la politique de la bourgeoisie, ils sont condamnés à la misère et à la déchéance. En se révoltant, ils ont droit à la solidarité de tous les travailleurs. On peut souhaiter qu’ils se rendent compte dans la lutte qu’ils doivent se mêler de la gestion de l’économie en imposant leurs propres exigences. La lutte est le meilleur chemin pour comprendre la question que la crise pose aux travailleurs : qui prend les décisions économiques, eux ou nous ? Une poignée de financiers dans le seul intérêt du grand capital ou les travailleurs dans l’intérêt de la grande majorité de la société ?

Les questions qui se posent aujourd’hui aux travailleurs grecs nous sont déjà posées, à nous, aux travailleurs de tous les pays. Sachons trouver et imposer la réponse.


satanas
 
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Message par logan » 23 Fév 2012, 17:32

Quelques eclaircissements sur le plan d'"aide " à la grece, qui devrait etre rebaptisé "plan d'aide aux banques au risque de couler les états"

On voit ci-dessous très bien ce qu'est l'aide à la grece

Les institutions publiques européennes demandent aux banques privées de renoncer à 40 milliards d'euros de dette grecque. En echange de quoi les etats européens et le FMI leur rachètent la dette grecque et la prenne en charge, en assumant tous les risques (et en demandant des sacrifices aux salariés).

Bref encore une fois on réduit une dette privée pour alimenter une dette publique

Voici 2 graphiques sur le blog d'Olivier Berruyer (lescrises .fr) particulièrement parlants:



Lescrises.fr, le plan d'aide à la grece
logan
 
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