Panama: pillages autour de manifestations

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Message par com_71 » 10 Nov 2012, 15:19

a écrit : Panama: trois morts dans des manifestations contre une loi sur des ventes de terres


PANAMA - Les manifestations contre une loi permettant de vendre des terrains dans une zone franche au Panama ont fait trois morts au cours des derniers jours, selon un nouveau bilan de la police établi mercredi, alors que le gouvernement a promis mardi soir de modifier le texte controversé.

Depuis vendredi, des centaines d'habitants de la région de Colon manifestent violemment contre cette loi adoptée récemment qui autorise la vente de terrains de cette zone franche, la deuxième au monde, où sont implantées plus de 3.000 entreprises, pour la plupart étrangères, à l'entrée du canal de Panama.

La mort de trois personnes a été confirmée au cours des violences à Colon: un enfant, une femme et un homme, a dit mercredi à l'AFP Mara Rivera, porte-parole de la police, qui jusque là avait reconnu deux morts par balles.

Des manifestants ont encore défilé mercredi dans cette ville située à 79 km au nord de la capitale, et mis le feu à des barricades. A Panama Ciudad, 34 étudiants ont été interpellés après avoir coupé la circulation sur la route panaméricaine et jeté des objets sur la police, ont montré des images de télévision.

Au premier jour des manifestations, un enfant de 10 ans a été tué par un tir dont l'origine n'a pas été déterminée.

Mardi, c'est un homme de 29 ans qui a été abattu, vraisemblablement par un tir policier, a annoncé à la presse Felipe Cabezas, responsable d'une organisation locale, le Front large colonien, à la tête de ces grèves et manifestations.

Le gouvernement a annoncé mardi soir qu'il modifierait cette loi pour s'assurer que le produit des ventes soit consacré à 100% au développement social de cette province, une des plus pauvres du pays, contre 35% auparavant.

En attendant, les ventes de terrains sont suspendues, a annoncé à l'AFP le porte-parole du gouvernement Luis Eduardo Camacho.

Mais les opposants à la loi demandent son retrait pur et simple. Nous exigeons l'abrogation de la loi, nous ne voulons pas 100%, nous ne voulons pas qu'ils vendent nos terres, a réagi sur la radio locale RPC Felipe Cabezas, qui a également annoncé le rejet de toute négociation.

En attendant une éventuelle résolution du conflit, plusieurs syndicats et entrepreneurs de la province de Colon ont annoncé la prolongation pour une journée de la grève générale de 48 heures entamée lundi.

En 2011, cette zone de libre-échange sur le canal de Panama a généré un volume de transactions de 29,1 milliards de dollars, en progression de 34,7% par rapport à 2010.

Créée en 1948, elle est la première zone franche de l'hémisphère Nord, et la deuxième au monde, après Hong-Kong.


(©AFP / 25 octobre 2012 00h49)
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 10 Nov 2012, 15:20

a écrit : Panama: pillages autour de manifestations contre la vente de terres publiques


PANAMA - Des commerces ont été saccagés et pillés vendredi dans la capitale du Panama au cours de violences à l'issue d'une manifestation contre une loi sur la vente de terrains publics dans une zone franche du nord du pays, ont montré des images de télévisions locales.

Onze personnes ont par ailleurs été blessées lors d'échauffourées avec la police et plus de 200 personnes interpellées au cours de ces troubles, ont indiqué les forces de l'ordre.

Dans la capitale, jusqu'à présent il y a cinq blessés - dont deux par balles - et le nombre d'interpellations s'élève à 202. La situation est relativement sous contrôle, a déclaré à l'AFP Mara Rivera, porte-parole de la police.

Dans d'autres points du pays, il y a aussi eu des blocages de routes et des manifestations, ainsi que quelques dégradations isolées. A Colon, épicentre de la contestation, à 80 km au nord de la capitale, trois manifestants et trois policiers ont été blessés et 15 personnes ont été interpellées, selon un communiqué de la police.

Depuis une semaine, le pays connaît de violentes manifestations qui ont fait trois morts contre cette loi qui autorise la vente de terrains de la zone franche de Colon, la deuxième au monde, où sont implantées plus de 3.000 entreprises, pour la plupart étrangères, à l'entrée du canal de Panama.

La police anti-émeutes a lancé des gaz lacrymogènes contre des groupes pillant des commerces aux environs du Congrès, où peu auparavant le puissant syndicat du bâtiment avait réalisé une manifestation contre ce texte, que le président Ricardo Martinelli a pourtant promis d'aborger vendredi.

Chargées de postes de télévision, de matériel hi-fi, de vêtements ou de boissons alcoolisées, des dizaines de personnes, majoritairement jeunes, couraient dans les rues du centre-ville, selon les images des télévisions locales.

Nous sommes préoccupés par le tour que prend la situation. Il n'y a aucune justification pour en arriver au vandalisme de la part de certains qui veulent profiter de la situation, a déclaré sur la chaîne Telemetro Irving Hallman, président de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture du Panama.

Après une demi-heure, la police est intervenue, fortement armée, et a procédé à de nombreuses interpellations, dont le nombre n'a pas été précisé.

La province de Colon en était vendredi à son 5e jour de grève générale contre cette loi approuvée par le président il y a une semaine.

Parmi les opposants au texte, certains refusent totalement la vente de terrains publics, d'autres demandent que le produit des ventes soit réinvesti à 100% dans le développement social de la région, contre 35% prévu dans la loi.

En 2011, cette zone de libre-échange sur le canal de Panama a généré un volume de transactions de 29,1 milliards de dollars, en progression de 34,7% par rapport à 2010. Créée en 1948, elle est la première zone franche de l'hémisphère nord, et la deuxième au monde, après Hong-Kong.


(©AFP / 26 octobre 2012 23h10)
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 10 Nov 2012, 15:24

(combat ouvrier a écrit :Panama : Victoire de la population, malgré une répression sanglante

À partir du 19 octobre, la population de la ville de Colon au Panama est descendue dans les rues. Le président panaméen – le milliardaire corrompu Martinelli – venait de proclamer la «loi 72» qui autorisait la vente aux compagnies étrangères des terrains qui bordent le canal, actuellement propriétés de l’État. Cela a provoqué la colère des habitants de cette zone.
En effet, la location de ces terrains par les entreprises rapporte chaque année 100 millions de dollars à l’État, dont une partie est utilisée au bénéfice des habitants de la région. La «loi 72» aurait donc eu des conséquences néfastes pour la population, déjà victime d’une pauvreté massive.
Dès le premier jour de manifestations, la répression a été féroce, et un enfant de neuf ans est mort tué par les balles de la police. Mais la mobilisation s’est poursuivie les jours suivants, avec un appel à la grève générale à partir du 22 octobre, et s’est étendue à la capitale Panama City. 
Le 28 octobre, le gouvernement a reculé, et a abrogé la «loi 72». Le bilan final fait état de trois morts du côté des manifestants, quarante-huit blessés, et des centaines d’arrestations. 
Les habitants de Colon ont célébré leur victoire en défilant à nouveau dans les rues le lendemain, rendant également hommage aux morts et aux blessés. Des négociations doivent commencer le 7 novembre pour obtenir des réparations pour les familles des victimes, ainsi que l’abandon des poursuites contre les manifestants arrêtés.
Le canal de Panama, par où transite une bonne partie du commerce mondial, est une source de profits considérables pour les capitalistes qui l’exploitent et pour les politiciens qui les servent, alors que les habitants de la région ne reçoivent que des miettes. Mais leur détermination a su faire céder le gouvernement, et lui rappeler que ce sont eux, les 30 000 travailleurs du canal, qui font tourner la machine !
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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