On peut ajouter à l'uranium exploité par Areva au Niger les intérêts de la bourgeoisie française en Mauritanie (où Total exploite du pétrole -peu- depuis 2005), en Côte d'Ivoire (Bolloré dans les ports, Bouygues dans l'eau et l’électricité, SG, BNP et CL dans le secteur bancaire, Orange dans les télécoms, etc.) ou encore en Algérie (premier "partenaire commercial" de la France en Afrique, 15% des importations en gaz naturel et bientôt aussi du gaz de schiste, où Hollande est allé faire le VRP tout récemment)... autant de pays frontaliers au Mali.
Quant au Mali :
a écrit :L’or constitue la seule ressource minérale de valeur exploitée au Mali, même si de petites quantités de diamants sont aussi produites à partir du minerai d’or. Il existe des gisements de bauxite (le principal minerai d’aluminium) au Sud et un projet de mine de phosphate à 130km au Nord de Gao, mais ces ressources demeuraient inexploitées en 2012. À l’échelle du pays, l’activité aurifère se concentre dans le Sud-Ouest du Mali, le long des frontières sénégalaise, guinéenne et ivoirienne, dans les régions de Kayes et Sikasso. Il s’agit des zones les plus peuplées, humides et agricoles du pays. Localisation des mines d’or du Mali Il existe 9 mines en activité au Mali, opérées par 8 sociétés issues de 7 pays différents [Il s’agit des mines de Gounkoto et Loulo (RandGold Resources (Royaume-Uni) 80%), de Kalana (Avnel Gold Mining (Guernesey) 80%), de Kodiéran (Wassoul’or (Mali) 55% et Pearl Gold AG (Allemagne) 25%), de Morila (Anglogold Ashanti (Afrique du Sud) 40% et Randgold Resources (Royaume-Uni) 40%), de Sadiola (Anglogold Ashanti 41% et IAM Gold (Canada) 41%), de Segala Tabakoto (Endeavour Mining (Canada) 80%), de Syama (Resolute Mining (Australie) 80%) et de Yatela (Anglogold Ashanti 40% et IAM Gold 40%). L’État malien possède une participation de 20% dans chacune des mines (sauf à Sadiola où sa part se limite à 18%).]. En plus de celles-ci, 19 sites se trouvent en état d’exploration avancée où devraient être creusés de nouveaux puits dans les prochaines années. L’or est aussi exploité de manière artisanale le long des rivières du Sud-Ouest, dans la vallée de la Kéniéba. Alors que les mines emploient quelques 12.000 personnes, le secteur aurifère informel mobilise quant à lui pas moins de 200.000 travailleurs, bien que la production finale du secteur formel soit plus de 10 fois plus importante. Au total, les mines d’or du Mali ont produit plus de 38 tonnes du précieux métal en 2010, ce qui fait du pays le 4e plus grand producteur africain. Si l’or y est exploité depuis longtemps, ce n’est qu’à partir du milieu des années 1990, à la faveur des plans d’ajustement structurel imposés au pays par les institutions de Bretton Woods, que la production a véritablement décollé, devenant un des piliers de l’économie malienne. Bien que l’or ne contribue au produit intérieur brut qu’à hauteur de 6,2%, il représente 66% de la valeur des exportations du pays. Rien que pour 2010, la rente aurifère a fait entrer 197,6 milliards de FCFA dans les caisses de l’État (27% du budget), sous forme de charges sociales (9%), de droits de douane (15%) et de taxes diverses (60%). À elle seule, la mine de Morila, un des trois plus grands sites du pays avec Loulo et Sadiola, a rapporté 246 milliards de FCFA à l’État malien durant ses huit années d’existence.
http://www.grip.org/sites/grip.org/files/N..._d-deltenre.pdfSur l'éventuel pétrole malien :
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012...80051_3212.html