Posté le 14/08/2014
http://dedona.wordpress.com/2014/08/14/ ... unicacion/
Tandis qu’à Kiev les communistes sont pourchassés, ici ils travaillent avec nous
http://red-sovet.su/post/23648/in-kiev- ... re-working
08.2014
La rédaction des Soviets rouges a décidé d’interroger les camarades de DNR (République populaire de Donetsk) au sujet de l’élection de Boris Litvinov au poste de Président du Soviet suprême. C’est Victor, alias "Fidel", membre du comité des communications sociales de DNR, qui a répondu aux questions de notre rédaction.
COP: L’élection du communiste Boris Litvinov comme président du Conseil suprême de la DNR, c’est un virage à gauche dans l’idéologie de la République, ou est-ce une pique contre les autorités de Kiev qui ont dissous le groupe du Parti communiste au Parlement?
- Je dois dire que cette orientation à gauche, nous l’avons dès les premiers jours de la république. La DNR est née sous l’hymne de l’Union soviétique et l’Internationale, et si vous étudiez la Déclaration de souveraineté de l’Etat de la DNR, elle énonce des principes tout à fait socialistes – soutien de la propriété collective, élimination de l’oligarchie, et ainsi de suite.
Par la suite bien sûr, le positionnement politique s’est déplacé plus à droite, cela est dû au fait que ce sont d’abord des gens de droite qui ont répondu à notre demande d’aide. Nous avons vu les appels du premier ministre à respecter la propriété privée, il y a eu aussi des tentatives d’imposer une constitution qui prescrirait des principes idéologiques de droite. Mais le pays se trouve dans une telle situation et dans de telles circonstances que le virement à gauche de la DNR est inévitable et ce n’est qu’une question de temps.
Quant à Boris Litvinov, il a été élu pour ses états de service et son expertise. Auparavant, il s’est occupé de l’organisation de l’industrie, il possède une vaste expérience dans des postes de direction. Et surtout, la réussite du référendum c’est lui pour 80%.
CS: Quelle est la part des membres du Parti communiste, de "Borotba" et des indépendants de gauche dans l’activité du gouvernement?
- Parmi les dirigeants, en plus de Boris on peut citer Paul Goubarev qui a une position constante centriste gauche. Lorsque la DNR n’existait pas encore, en 2005, il y avait une organisation "République de Donetsk", dont l’idéologue était André Pourguine, et où le socialisme était déclaré comme la base économique de la future république. Pourguine occupe maintenant le poste de premier vice-premier ministre. Le sentiment pro-soviétique est répandu dans les organes de sécurité de l’Etat de la DNR.
Quant à «Borotba", ils ont l’intention de créer un comité de contrôle ouvrier, qui permettra de contrôler et de protéger les droits des travailleurs et de mener des campagnes de propagande, l’un de leurs militants travaille avec nous au ministère de l’Information.
CS: Comment s’entendent des gens aux points de vue si différents: les Cosaques, les monarchistes, les Impériaux, d’une part, et les socialistes, les communistes de l’autre?
- Non sans difficulté, bien sûr, mais ce n’est pas la question maintenant, c’est la guerre et nous sommes attaqués par un ennemi commun. Si nous tenons bon, dans l’avenir, les différences idéologiques ne pourront être évités. Mais sinon, ces différences n’auront aucune importance, car on nous ensevelira ensemble dans la même tombe.
Interviewé par: Ilya Smirnov
Voilà! Comme c'était prévisible, les difficultés créées par l'agression impérialiste allaient pousser ces gens à gauche et ils seraient bien plus à gauche s'ils auraient bénéficié de la solidarité de la gauche internationale (qui se dit "internationaliste"...), et le futur de leur lutte maintenant que les Russes vont les laisser ouvertement tomber n'aurait qu'un chemin clair vers des positions de plus en plus à gauche.
Mais non, les gauchistes sectaires et imbéciles ont repris la propagande impérialiste et prenant comme prétexte la présence des réactionnaires nationalistes (qu'il y aura toujours dans n'importe quelle révolte vraiment populaire) ils se sont placés nulle part, faisant le jeu des fascistes de Kiev et des impérialistes, sourds aux appels de solidarité, sourds aux communistes et gens de gauche persécutés.
Il ne suffiront pas 100 ans pour payer ce crime politique qui marque la faillite complète d'une large frange de la gauche (et de l'EG) de partout.