Pas toute "unité populaire" est à rejeter.
Tribune M-L le dit ici
Pourtant, d’un point de vue marxiste-léniniste, s’il y a bien lieu d’étudier la nature de cet enjeu géostratégique, cela ne devrait pas être un obstacle à un soutien unitaire à ce combat.
Indépendamment des motivations de la Russie actuelle, ce combat représente un enjeu essentiel dans le combat antifasciste et anti-impérialiste en Europe, et c’est ce qui devrait nous motiver pour avancer de manière active et UNITAIRE, tout en étudiant la situation, et voir ce que nous pouvons faire pour l’améliorer.
A l’évidence, le fait éventuel que la gauche progressiste se mobilise, et singulièrement les communistes M-L, malgré leurs faibles moyens, serait la meilleure chose à faire pour aider les éléments les plus progressistes de ces combats à pouvoir s’exprimer…
Les communistes de Donbass ainsi que des autres forces (dont leur "nationalisme" et leur "orthodoxie sont bien à relativiser, voir l'entretien posté de Shapirov de Borotba) ont une position tactique forcée par la disproportion terrible des forces comme l'article de TML le fait voir:
Enfin et surtout, il est particulièrement intéressant de considérer, d’un point de vue anti-impérialiste, que l’essentiel des mouvements indépendantistes du Donbass ne sont nullement inféodés aux nationalistes russes actuellement au pouvoir en Russie, même s’il sont parfaitement solidaires et conscients de la nécessité de cette solidarité.
Les grandes initiatives populaires et démocratiques qui ont légitimé les états naissants des Républiques Populaires ont été prises de manière tout à fait autonomes, et en fait, contre la volonté exprimée à Moscou, notamment en ce qui concerne les procesus électoraux, dont le dernier confirme cette tendance, avec le vote massif en faveur de Zakhartchenko.
Un camarade qui lit le russe a fouillé tant dans les documents accessibles comme dans des relations sur place, pour confirmer l'opinion de Shapirov de Borotba et la nature très différente du nationalisme et orthodoxie des certains groupes qui ont pris cette forme idéologique par manque d'autre alternative.
Les forces socialistes sont minoritaires sur place, c'est vraie; mais elles existent et travaillent, s'appuyant sur le passé soviétique et socialiste qui est encore très profondément présent parmi les masses qui regrettent ce passé. Malgré toutes les aberrations, mais aussi, en comparant basés sur leur expérience directe entre les deux systèmes.
L'entretien de Shapirov, ainsi que d'autres témoignages que l'on trouve si on les cherche, montrent que, malgré les plans des impérialistes et de Poutine, la réalité est bien autre que celle présentée par les médias impérialistes.
Poutine a sa propre agenda et à Tribune Marxiste Léniniste nous disons qu'il peut capituler si les pressions arrivent à toucher profondément les intérêts des oligarques. Il peut capituler contre les peuples de Donestk et Lougansk. Mais pour l'instant, sous la pression de son propre peuple, et sachant que le coup le vise directement, il ne peut que soutenir les Républiques Populaires. Tant mieux, bien qu'elles sachent et ainsi l'ont manifesté à maintes reprises, qu'ils doivent compter que sur eux et prendre l'aide de Poutine comme une aide tactique dont ils ne peuvent pas s'en passer pour l'instant.
Un fort mouvement socialiste ou populaire d'appui à ces républiques, forcerait un arrêt des combats qui continuent malgré la trêve, et obligerait Poutine à ne pas lâcher, ainsi qu'il forcerait les impérialistes à plus de circonspection.
Voilà les raisons de l'urgence de la solidarité avec ces peuples. Voila pourquoi toute dérobade, toute politique de l'autruche, ou pire, la dénonciation des deux camps, est une trahison et une collaboration grossière avec les plans impérialistes. C'est aussi, si les fascistes triomphent, la porte ouverte à la fascisation de l'Europe qui utiliserait l'Ukraine, non seulement comme une plateforme de guerre contre la Russie mais aussi comme camp d'entrainement des fascistes.
S'opposer à la politique de l'impérialisme en Ukraine est vital pour les classes ouvrières européennes et c'est aujourd'hui la tâche politique la plus importante du mouvement ouvrier.