Ukraine

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Re: Ukraine

Message par Vania » 28 Déc 2014, 20:00

L'Ukraine asphyxie la Crimée pour faire pression sur la Russie

Coupures d'électricité, suppressions de liaisons en train et en car: l'Ukraine multiplie les mesures asphyxiant la Crimée rattachée en mars à la Russie mais très dépendante de Kiev au moment de négociations difficiles sur l'avenir de l'Est séparatiste prorusse.
Sous le choc, les habitants de Crimée ont qualifié de "vendredi noir" le 26 décembre, jour où ils se sont retrouvés pour la deuxième fois en une semaine sans électricité. Kiev a suspendu toutes les liaisons ferroviaires et en car avec la péninsule.
La majorité des 2,3 millions d'habitants de cette presqu'île de la mer Noire ne pourront ainsi rejoindre l'Ukraine qu'en voiture, et la Russie via un ferry, car Moscou a aussi arrêté son service ferroviaire en raison d'une faible demande.
Les compagnies aériennes russes, qui maintiennent des vols réguliers vers la capitale de la Crimée, Simféropol, sont frappées de sanctions décrétées par l'Union européenne.
- "Un cauchemar" -
Interrogée par l'AFP, l'entreprise Krymenergo chargée de la distribution de l'électricité a annoncé samedi que les coupures allaient survenir régulièrement entre 08H00 et 17H00 à partir du 12 janvier.
"L'Ukraine fournit 400 mégawatt par jour contre 1.000 nécessaires", a souligné un responsable du groupe.
Pour ne rien arranger, les entreprises américaines de systèmes de paiement Visa et Mastercard ont annoncé vendredi qu'elles arrêtaient l'émission et le service de leurs cartes en Crimée, à la suite des sanctions américaines décrétées contre la péninsule rattachée à la Russie
"C'est un cauchemar, je suis restée citoyenne ukrainienne et je me retrouve sans chauffage, ni électricité. Pourquoi Kiev ne l'a pas fait en mars avant le référendum (d'indépendance, ndlr) pour que tous ces idiots qui ont voté "pour" sachent ce qu'ils choisissent?!", s'insurge Arzy KaïboullaÏeva, 49 ans.
Pour la retraitée Elvira Filipova, 70 ans, Kiev a montré "son visage fasciste" en cherchant à "intimider ainsi les habitants de la Crimée".
Elle assure que ces mesures sont sans effet sur elle: "Je n'ai pas l'intention d'aller en Ukraine et je ne me sers pas de cartes bancaires".
- Atout dans les négociations avec Moscou -
Pour le dirigeant de la Crimée, Sergueï Axionov, l'explication de ce blocus est simple dans la mesure où la péninsule est très dépendante de l'Ukraine pour son approvisionnement en eau, en électricité et en produits alimentaires.
"Les Ukrainiens veulent utiliser cet atout dans les négociations avec la Russie pour obtenir des concessions politiques et économiques", a-t-il déclaré à la presse samedi.
L'expert ukrainien Olexandre Souchko, de l'Institut pour la coopération euratlantique, partage le même avis.
"L'Ukraine a ainsi harmonisé ses sanctions (avec les sanctions occidentales), mais c'est aussi sans aucun doute une mesure politique visant à souligner la dépendance de la Crimée de l'Ukraine continentale", dit-il, interrogé par l'AFP.
"Kiev fait ainsi pression sur les autorités autoproclamées de la Crimée et sur Moscou", ajoute-t-il.
La première réaction ne s'est pas faite attendre: Moscou a annoncé samedi sa décision de reprendre les livraisons de charbon "à des prix préférentiels" à l'Ukraine qui en manque cruellement, car il est produit dans le bassin minier du Donbass dans l'Est en proie à une rébellion séparatiste armée prorusse.
Pour Velentin Zelmianski, directeur des programmes énergétiques au sein de l'Académie ukrainienne des sciences, "les livraisons du charbon russe ne sont qu'une solution à court terme".
"L'Ukraine doit régler le conflit dans l'Est, sinon le prix de l'électricité produite avec le charbon importé sera exorbitant", souligne-t-il.
Le blocus de la Crimée intervient aussi au moment où les pourparlers de Minsk entre Kiev et les rebelles de l'Est, qui avaient repris mercredi, sont de nouveau dans l'impasse.
L'une des principales demandes des rebelles est la reprise du financement des zones sous contrôle rebelle, stoppé par Kiev à la mi-novembre en représailles à l'organisation d'élections séparatistes, dont l'Ukraine demande l'annulation.


Source : https://fr.news.yahoo.com/lukraine-asph ... nance.html

Concernant les coupures d'électricité en Crimée, l'article eût été plus juste s'il avait exposé les énormes problèmes d'énergie que rencontre l'Ukraine, et surtout ces classes populaires. Les pénuries de charbon entraînent l'arrêt de nombreuses centrales électriques à travers le pays, surtout dans le sud-est ces dernières semaines, mais depuis quelques jours, également dans le Centre, comme dans les régions de Kiev et de Jitomir. Dans toutes ces régions, l'électricité est désormais fournie "po grafiku", c'est à dire en alternance selon les quartiers, selon des plages horaires fixées au fur-et-à-mesure à l'avance. Hier à Kiev, même les feux de signalisation étaient à l'arrêt. Mais même "po grafiku" n'est bien souvent pas respecté. La presse ukrainienne faisait état récemment d'une telle situation pour la région de Kharkov, où à l'heure où l'électricité eût du être remise, elle restât coupée quelques heures de plus.
Il y a quelques semaines, l'un des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporozhzhie a du être arrêté, de cela, la presse française s'en était fait un peu l'écho. Depuis quelques jours, c'est la centrale de Konstantinovka, dans la région Nikolaïev, qui voit l'un de ces réacteurs à l'arrêt.
Alors, s'il est en effet manifeste que le gouvernement de Kiev organise un blocus de la Crimée, ce que montre l'arrêt des liaisons ferroviaires et routières vers la presqu'île, la question de l'électricité trouve aussi ces racines dans le fait que le gouvernement de Kiev se débat actuellement, entre autres, dans d'énormes problèmes énergétiques, dont la population laborieuse est la principale victime.
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Re: Ukraine

Message par Doctor No » 29 Déc 2014, 18:55

Tu aurais pu ajouter Vania que le gouvernement Pörotchenko a fait passer son budget militaire de 1,5% à 5% afin de préparer une nouvelle aattaque au Donbass. Qu'il ne s'occupe vraiment que de recevoir d'armes US et allemandes pour continuer l'agression.
Que "Iats" le Premier Ministre dela Nuland, vient de proposer un shock économique terrible contre les travailleurs.
Par contre, demander leur intégration à l'OTAN, c'est à dire, devenir des troupes des US contre la Russie, cela, ils savent faire.

Donc pas d'électricité mais des canons.

Les causes de tout cela? Qui sait? La seule chose qui vous commentez ce sont les "souffrances" et les événements. Des Fabians, des Charles Dickens.
"C'est passé ceci"; "c'est passé cela"...les raisons?

L'agression impérialiste US et ses pantins fascistes.

Mais faire ressortir cela vous ferais perdre votre " impartialité bien équilibrée" non?
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Re: Ukraine

Message par Vania » 29 Déc 2014, 19:51

Tu aurais pu ajouter Vania que le gouvernement Pörotchenko a fait passer son budget militaire de 1,5% à 5% afin de préparer une nouvelle aattaque au Donbass


Le vote n'a eu lieu qu'aujourd'hui, Doctor No... Et il n'a pas été simple pour Yatseniouk de le faire voter à la Rada... Comme le montrera l'article infra, les députés ont du voter le paquet sans en avoir vu le texte, que Yatseniouk s'est contenté de lire à la tribune. A-t-il tout lu ? Qu'a-t-il lu?.... Ce qui est sûr, en effet, c'est que ce nouveau budget 2015 déclare la guerre à tous les travailleurs d'Ukraine, sous prétexte de poursuivre une guerre déjà perdue dans le Donbass.

Ukraine: les députés approuvent un budget "draconien" voulu par le FMI

Le Parlement ukrainien a approuvé lundi un budget d'austérité qui augmente les crédits défense et sécurité tout en réduisant les allocations sociales pour obtenir l'aide financière cruciale du Fonds monétaire international.
Ce budget controversé a été approuvé lundi à l'aube avec 233 voix alors qu'un minimum de 226 voix était requis, à l'issue de débats et consultations marathon ayant duré plus de douze heures.
Plusieurs députés ont dénoncé la manière dont le budget et les lois fiscales l'accompagnant ont été votés, nombre d'entre eux disant ne pas avoir vu les textes qui ont simplement été présentés oralement par le Premier ministre Arseni Iatseniouk dans la nuit de dimanche à lundi.
"Le Parlement a été violé pour faire passer le budget", a écrit Serguiï Lechtchenko, député du parti présidentiel Bloc Porochenko sur son compte Facebook.
"On ne sait pas trop ce qu'il y a dedans car personne n'a vraiment vu ce budget", a renchéri un haut responsable ukrainien sous couvert de l'anonymat interrogé par l'AFP.
L'approbation du budget avant la fin de l'année était l'une des conditions pour l'octroi de la prochaine tranche posée par le FMI dont une nouvelle mission est attendue à Kiev le 8 janvier.
Les dépenses prévues pour la défense et la sécurité devaient pratiquement quintupler à presque 5% du PIB, contre environ 1% en 2014, pour atteindre, selon le gouvernement, 90 milliards de hryvnias (3,8 milliards d'euros).
"C'est un niveau sans précédent", s'est félicité le Premier ministre Arseni Iatseniouk alors que le pays a perdu la Crimée, rattachée en mars par la Russie, et fait face à un conflit armé meurtrier dans l'Est séparatiste prorusse depuis avril.
"Deux nouvelles, une bonne et une mauvaise", a pour sa part commenté Valeri Tchaly, conseiller diplomatique du président Petro Porochenko.
"Mon salaire comme celui des autres fonctionnaires a été réduit de façon radicale (...) Mais le budget a finalement été approuvé et 90 milliards de hryvnias seront dépensés pour la défense", a-t-il commenté.
Le président Petro Porochenko s'est personnellement rendu au Parlement pour convaincre les députés les plus récalcitrants de son parti d'approuver le texte très critiqué.
Un millier de personnes ont manifesté dimanche devant le Parlement pour protester contre l'introduction de mesures douloureuses prévues par le budget dans cette ex-république soviétique, un des pays les plus pauvres d'Europe et qui est en proie à une grave crise économique.
"Ce sera une année draconienne", a commenté Oleg Bereziouk, député du parti pro-occidental Samopomitch.
Les textes ont été approuvés après la promesse de M. Iatseniouk d'adoucir certaines clauses en février après les discussions avec la mission du FMI.
Une des clauses les plus impopulaires concerne l'introduction d'un impôt supplémentaire de 5% à 10% sur la quasi-totalité des importations.
Les autorités vont également introduire un impôt de 15% sur les retraites "élevées", c'est-à-dire supérieures à 3.600 hryvnias (moins de 200 euros) et un impôt sur l'immobilier concernant les appartements de plus de 60 m2 et maisons de plus de 120 m2.
Le parlement a aussi voté l'annulation à partir de juillet des avantages sociaux notamment pour les médecins et instituteurs.
Enfin, les députés ont approuvé une réduction longtemps attendue des charges patronales de 41% à 16,4% pour les salaires dépassant 3.600 hryvnias.
"C'est un pas risqué" qui pourrait augmenter le déficit du fonds des retraites "mais de l'autre côté, il ouvre des possibilités pour lutter contre l'économie souterraine", a commenté sur sa page Facebook le député Anton Guerachtchenko du parti progouvernemental Front Populaire.


La source : https://fr.news.yahoo.com/ukraine-d%C3% ... nance.html
Vania
 
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Re: Ukraine

Message par Doctor No » 30 Déc 2014, 08:45

Merci Vania pour les précisions.

Je publie à continuation un article "allégé" de Socialist Fight (pour des raisons d'espace et autres)
http://socialistfight.com/2014/12/29/br ... otba-four/
sur l'arrestation de quatre dirigeants de Borotba par le Bataillon Vostok en Novorossia sous l'instigation des politiciens liés à Poutine qui cherche à vendre les Républiques Populaires dans sa négociation avec les US pour essayer d'arrêter (inutilement) leur offensive.

Borotba et la gauche ukrainienne ont besoin de la solidarité des communistes.
Cette question, grave, qui menace directement les militants qui se battent sur place pour un programme socialiste (au moins soviétique à l'ancienne) nécessite de notre solidarité.
L'attaque des politiciens au service de la politique nationaliste montre que la gauche ukrainienne gêne et que leur mots d'ordre trouvent une audience parmi, au moins, les habitants des Républiques Populaires.
La crise de l'Ouest va nécessairement faire d'un programme de revendications socialistes la condition non seulement d'un élargissement de la lutte mais son extension si les travailleurs russes s'en emparent (eux, si sensibles à tout ce qu se passe en Novorossia) et pourquoi pas se déverser sur l'Europe.
Je n'ai aucune confiance ni espoir en votre réaction mais "dixit et salvavi anima meam"

La question de l'arrestation des quatre camarades de Borotba par le Bataillon Vostok est d'une importance fondamentale.
Le positionnement est cruciale et la défense de ces camarades aussi. Son déroulement, sa solution marquera la ligne politique ou socialiste ou purement nationaliste pro-russe.

"Les quatre militants Borotba ont été enlevés par le bataillon Vostok pour aider à négocier un bradage à Kiev des Républiques Populaires"

Les camarades soussignées exigent la libération immédiate des quatre activistes de Borotba Maxim Firsov, Victor Shapinov et Maria Muratova, enlevé le 21 Décembre et d'Odessa adjoint au conseil municipal et du survivant Alexey Albu du massacre du 2 mai qui a été pris en otage lors qu’il exigeait la libération de ses camarades le 27 Décembre. Alexey Albu a parlé très puissamment via Skype à la réunion de la solidarité avec la Résistance antifasciste en Ukraine le 11 Novembre à la Bibliothèque Marx à Clerkenwell, à Londres.
Le site In Defense of Marxism rapporté le 18 Novembre sur son compte de son évasion de l'attaque fasciste sur Odessa le 2 mai dernier:

«Quand le feu a commencé lui-même et d'autres camarades ont sauté par les fenêtres pour être atteints par les fascistes voyous qui lesx ont tabassés. Il devait ensuite rester immobile, grièvement blessé sur un tas de cadavres, où le moindre mouvement indiquant la vie aurait entraîné sa mort certaine. La contribution de Alexey à la réunion a rencontrée, à juste titre, une ovation debout. En dépit d'être une des victimes de ces attaques honteuses, Alexey a été contraint à l'exil en Crimée car rester à Odessa aurait abouti à son arrestation ». [1]
Dans une lettre faisant appel à de hauts responsables gouvernementaux de la République Populaire de Donetsk et des Forces armées de Novorossia, Greg Butterfield coordinateur, du Comité Centre international d'action et de la Solidarité avec Ukraine antifasciste, contenait ce qui suit:

"Victor Shapinov, Maxim Firsov et Maria Muratova sont membres de l'organisation antifasciste ukrainien Union Borotba. Lors d'une visite de solidarité à Donetsk le 21 décembre, ces trois camarades ont été faits prisonniers par des soldats du bataillon Vostok. Ils étaient pris à tort pour une unité de reconnaissance ukrainienne et de sabotage ».
Et plus tard:

"Hier, le 27 décembre, le Député du Conseil régional d'Odessa adjoint et survivant du massacre de 2 mai Alexei Albu est allé au siège du bataillon Vostok pour demander leur libération. On n’a pas eu des nouvelles de lui depuis ".
Nous pensons qu'il est évident qu'aucune «erreur» a été faite ici. Le bataillon Vostok est commandé par le controversé Alexander Sergueïevitch Khodakovsky, un allié de Denis Pouchiline qui est, selon Wikipedia:

"Un homme politique qui était le président autoproclamée du Soviet suprême (le Président du parlement) de la République populaire de Donetsk, et donc, dans le cadre du projet de Constitution adopté le 15 mai, le chef de l'Etat l'auto-déclarée de république. Avant son activisme politique, Pushiline travaillé pour un succédanée récente de la société de régime russe MMM, qui avait montée un « schéma Ponzi » (une escroquerie financière) qui a coûté à ses clients des millions de dollars avant sa dissolution en 1994. La participation de Pushiline n’a jamais été nié à ces programmes. Il a affirmé que "les systèmes pyramidaux étaient juridique en Russie à l'époque ". [2]

Denis Pouchiline est un politicien bourgeois réactionnaire.

Denis Pouchiline est le politicien réactionnaire le plus évident dans le Donbass et il est allié à un chef cruciale d'une partie des forces armées de Novorossia. Alors que nous pouvons nourrir des doutes graves sur l'arrestation des trois premiers militants de Borotba pouvait être une erreur, l'arrestation d'un tel profil tel que Alexei Albu ne peut pas être une erreur. L'intention déclarée est de les remettre à Kiev parce qu'ils sont des " espions du gouvernement de Kiev" qui conduirait inévitablement à leur meurtre.

Dmytriy Kovalevich rapporté ce qui suit sur Facebook:

"La situation est la suivante: le bataillon qui les capture (Vostok) soupçonne les camarades comme de « espions du gouvernement de Kiev» et veulent les remettre aux autorités de Kiev. Le bataillon est soupçonné d'avoir des liens avec le plus riche oligarque Akhmetov et il y a des tensions entre elle et les autorités de la RDP. Les autorités de la RPD pensent que le bataillon travaille pour Kiev lui-même. Hier un autre camarade est venu au bataillon pour voir les camarades détenus, mais il a disparu aussi (aucun contact avec lui). Mais d’un autre côté hier, le camarade Wojciechovsky arrêté en Odessa, a été libéré par les autorités de Kiev et de Kiev échangé contre des prisonniers de guerre. La situation est assez complexe car les rebelles ne ont jamais été une force à l'unanimité ".
La charge d'être des "espions" Kiev gouvernement et les rapports ici par Dmytriy Kovalevich montrent clairement l'avance de la contre-révolution. (…)
Ce mouvement est une autre tentative de Poutine et ses alliés au sein de la République Populaire de Donetsk, Pushiline en premier lieu, de négocier un accord avec l'impérialisme américain et de l'UE sur le dos de la classe ouvrière de Donetsk. Pour y parvenir, il est nécessaire d'éliminer ou d'intimider le plus de militants de gauche et des adversaires à la fois de Kiev et du gouvernement nationaliste bourgeois corrompu de Poutine et de ses alliés à Donetsk. Ce ne est pas un hasard si à la réunion du 11 Novembre à laquelle Alexei Albu a parlé de façon si émouvante et qui a reçu une ovation debout, le porte-parole du Parti communiste d’Ukraine a apporté une contribution capitulationniste épouvantable:

"On doit mentionner que la deuxième intervention du représentant Parti communiste d'Ukraine Anatolii Sokoliuk, où il semblait minimiser la signification réactionnaire du drapeau noir et rouge de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (qui a collaboré avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale et réalisé des atrocités contre la population juive et polonaise) et a même dit que le symbole du Bataillon Azov, la rune de Wolfsangel de la SS, ne était pas «mal». Nous devons être en désaccord ici, comme le fait que ces symboles sont maintenant très répandus et couramment utilisés en Ukraine, même tolérée par l'Etat, est en fait très dangereux, comme la persécution du Parti communiste de l'Ukraine le montre ". [4]
Ces enlèvements doivent être considérées à la lumière des «négociations de paix» actuelles qui ont conduit à l'échange d'un grand nombre de prisonniers de guerre, mais il faut aussi les considérer comme les préparatifs de l'impérialisme pour la prochaine série d'attaques sur Novorossia et sur la Russie elle-même.
Un certain nombre d’assistants à cette réunion peuvent témoigner que lcette contribution était vraiment épouvantable et, en tant que porte-parole officiel pour le parti Ukraine communiste, le discours de Sokoliuk témoigne de la préparation de la direction de trahir ouvertement la lutte dans le Donetsk. Leur ancienne allégeance à l'oligarque corrompue Ianoukovitch témoigne de l'orientation politique de l'UCP et sa préparation à trahir ses propres membres de base ainsi que la classe ouvrière de l'Donetsk.
Et l’impérialisme profite de la faiblesse et de la trahison. Le 22/12/14 nous avons appris que:

"Le Président du Kazakhstan est arrivé en visite officielle aujourd'hui, et nous avons le président de la Biélorussie et du Kazakhstan pour coordonner leurs actions avec l'Ukraine avant le voyage à Moscou", a déclaré Porochenko. [5]

Terrible danger

La classe ouvrière organisée du Donetsk est maintenant en grand danger de subir une défaite majeure aux mains de politiciens bourgeois cyniques qui sont restés derrière les lignes lorsque la guerre civile a commencé et qui sont déterminés à que la lutte "antifasciste" ne se transformer pas en une révolution socialiste ou qu'une direction socialiste révolutionnaire de type bolchevique émerge de l'intérieur, de Borotba ou ailleurs.
Une alliance sous la domination politique des forces bourgeoises qui dominent maintenant le Donbass ne peut conduire qu'à des défaites comme la politique a conduit à en France en 1934 et en Espagne en 1939. Seule une perspective socialiste révolutionnaire peut éviter la perspective fatale de compromis avec l'impérialisme comme celle du PCU et le Parti des communistes de la République de Moldova, pour ne citer que quelques-uns.
Borotba tâtonne son chemin vers le socialisme révolutionnaire, il a les combattants meilleur, le plus courageux et le plus de gauche et pour cette raison ils sont maintenant la cible non seulement des voyous fascistes du régime Kiev de la brigade Azov, mais des contre-révolutionnaires du Bataillon Vostok au sein de la République populaire de Donetsk elle-même, principalement Pushiline et ses alliés



Seulement établissant l'indépendance de classe de la classe ouvrière dans une perspective socialiste, ce est à dire que la classe ouvrière ait un véritable intérêt à diriger la lutte impérialiste antifasciste dans un seul un front uni anti-impérialiste peut gagner les meilleurs éléments dans le Donetsk de renverser la contre-révolution interne et faire face aux fascistes de Kiev avec l'enthousiasme révolutionnaire et la perspective de gagner r les travailleurs de toute l'Ukraine. Ce est la seule perspective qui vaincra les fascistes de Kiev, la contre-révolution en train d'émerger en Russie et commencer un processus révolutionnaire en Europe et dans le monde.

Nous devons apprendre la leçon de la Révolution espagnole sur 1934-1939. Seulement quand la classe ouvrière est en selle peut le fascisme et l'impérialisme être vraiment vaincu. Ce est la tâche est maintenant révolutionnaire et de réaliser que nous devons maintenant vaincre la contre-révolution au sein de Donetsk et Luhgansk.
Maintenant, notre tâche immédiate sur cette route est d'exiger la libération des quatre militants Borotba et la défaite de la conspiration qui les a mis en prison.
Aujourd'hui, nous élevons la demande,
Où sont les militants de Borotba?
Et nous avertissons la classe ouvrière consciente des dangers à venir et les tâches posées.
• A bas Denis Pouchiline et le bataillon Vostok!
• Non à la collaboration de classe, oui à la lutte impérialiste Front uni!
• Construire une campagne de solidarité internationale pour défendre vraiment les Républiques de Donetsk et Lougansk peuples et de toute la région du Donbass!
Doctor No
 
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Re: Ukraine

Message par com_71 » 30 Déc 2014, 08:57

SF approuvé par Doctor No a écrit : Ce est la tâche est maintenant révolutionnaire et de réaliser que nous devons maintenant vaincre la contre-révolution au sein de Donetsk et Luhgansk.


Inventer une révolution permet au moins, ensuite, d'inventer une contre-révolution.
Dictature du verbe, ou du verbiage ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Ukraine

Message par Doctor No » 30 Déc 2014, 13:48

L'idéaliste dogmatique Com 71 ne comprends rien à son habitude.
Une lutte à l'intérieur entre un courant socialisante et un courant nationaliste dans le cadre d'une insurrection populaire, Com 71 voudrait le transformer en une "révolution" achevée.

C'est un processus de lutte antifasciste et anti-impérialiste, Com 71, dont vous avez décrété qu'il s'agit d'une dispute entre bandits.

Un processus contradictoire, plein de luttes en son intérieur, comme toute insurrection populaire.

Socialist Fight a écrit et défendu ce processus car il a vu dans ce mouvement prolétarien de base (qui a pu être détourné par des anciens apparatchiks, des partisans de Poutine etc) mais qui reste en Europe le seul endroit où la question de la lutte anti impérialiste et anti fasciste, les armes à la main se pose le plus clairement, des possibilités pour l'avance de la cause commune des communistes.

Il se peut qu'il échoue, par manque de direction communiste conséquente, par un rapport de forces totalement déséquilibré, par un tas des facteurs. Comme la Commune de Paris.

On peut le qualifier de "révolution" (je ne l'ai pas fait encore) parce que les forces socialistes sont minoritaires (maintenant soumises à la répression), mais notre devoir est d'appuyer tant le caractère manifestement anti-impérialiste et anti fasciste de ce "processus" (malgré sa direction nationaliste et c'est par là que SF la qualifie de "révolution") comme les forces le plus conséquentes ou le plus proches des idées communistes qui se battent sur place.

Com 71 devant la répression des militants socialistes de Borotba fait des jeux de mots et cherche la petite bête.
Que faire d'autre pour "défendre" une "politique" aussi nulle que son placement "au milieu"?

"Soutenir les militants de Borotba contre les nationalistes?" Com 71 tel un Bouddha satisfait de lui même pense qu'il n'est pas question. Critiquer les nationalistes et appuyer les socialistes qui se battent contre les plans de l'impérialisme US et les oligarques et fascistes de Kiev?
"Pourquoi faire...ce ne sont pas tous des 'bandits'?"

Mieux est de chercher la petite bête, l'exagération ou la maladresse ou ce qu'on n'a pas encore compris mais qui fait tilt.

Une politique fausse mène ceux qui la défendent de plus en plus bas.
Doctor No
 
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Re: Ukraine

Message par Doctor No » 30 Déc 2014, 20:11

Voilà, Com 71, la Tendance Claire du NPA sur l'Ukraine.
Vous n'avez pas marre que des NPA vous dépassent par la gauche?
Eux non plus, non pas trouvé que des "bandits" (votre célèbre à la Pyrrhus "analyse").
Il ne serait pas grand temps que vous regardiez à nouveau la question?

Projet de loi en Ukraine sur l’interdiction de l’idéologie communiste

Brève publiée le 30 décembre 2014

Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://histoireetsociete.wordpress.com ... en-danger/

Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

Blitzkrieg au Parlement ukrainien. Alors que vient d’être voté un budget d’austérité draconien, que les projets de loi se multiplient pour faciliter l’adhésion à l’OTAN, déréguler le marché intérieur, le dernier en date propose l’interdiction de l’idéologie communiste, donc du KPU.

Le Parti communiste d’Ukraine (KPU) lance un nouvel appel à la solidarité internationale. Ce n’est pas un cri au loup prématuré. Depuis un an, les nouvelles autorités de Kiev ne cessent de vouloir briser la résistance du KPU par tous les moyens.

Cette fois, le Parlement ukrainien va étudier un projet de loi visant à criminaliser l’idéologie communiste, à interdire le Parti communiste. Un projet qui a toutes les chances d’être adopté au vu du rapport de forces actuel et de l’hégémonie parlementaire des forces anti-communistes.

Combats de rue, violence d’État, tribunaux, urnes truquées : le KPU résiste

Elles ont usé des combats de rue, où les milices néo-nazies de Secteur Droit, du leader populiste Liachko ont dépassé les fascistes de Svoboda dans les méthodes : tabassage de militants du Parti, maisons de responsables saccagées, statues de Lénine déboulonnées, la liste est longue.

Ce climat de terreur de rue a été couvert par une violence institutionnalisée. Dans un contexte de guerre civile, les enlèvements de responsables locaux du parti se sont multipliés à l’est – avec collaboration des services secrets –, accompagnées d’interrogatoires musclées, incluant intimidations et tortures, pour faire avouer des relations avec les séparatistes.

Il a même essayé l’éradication par voie judiciaire. Le député populiste d’extrême-droite Oleg Liachko avait fait passer un projet de loi pour l’interdiction du Parti communiste. Il n’avait obtenu que la dissolution du groupe parlementaire du KPU qui comptait 32 élus.

En juillet 2014, une offensive a été lancée par le Ministère de la Justice pour faire interdire le KPU, devant le Tribunal administratif de Kiev, sur présomption de collusion entre le KPU et les séparatistes pro-russes. Aucune preuve tangible n’avait été apportée, l’enquête avait été fermée.

Toutefois, ce 24 décembre, la Cour d’appel de Kiev a décidé de rouvrir l’affaire, six jours après le dépôt d’un projet de loi sur l’interdiction du KPU au Parlement.

Un cadre qui a accompagné la tentative d’élimination politique du KPU. Ce parti qui rassemblait 2,5 millions d’électeurs (13 %) en 2012 a l’écorce rude, un ancrage résistant dans la société. Malgré l’impossibilité de voter pour des millions d’Ukrainiens à l’est, dans les bastions communistes, le KPU a maintenu son existence, avec 4 % des voix et 600 000 voix.

En finir avec le Parti communiste : le projet de loi du parti au pouvoir

Il a toutefois perdu toute représentation parlementaire. Le président « roi du chocolat » Porochenko n’a pas manqué de se féliciter de l’ « arrêt de mort politique du Parti communiste ».

En dépit de cette offensive sur tous les fronts, le KPU est toujours bien vivant. Il s’agit maintenant d’en terminer légalement avec le Parti communiste, avec tout ce qu’il représente dans la société, d’héritage de l’ère soviétique comme de réalité d’opposition aux politiques anti-populaires.

Un projet de loi vient d’être déposé à la Rada (Parlement ukrainien) ce 18 décembre par trois députés du parti du Premier Ministre, le banquier pro-américain Iasteniouk, le « Front populaire », un projet soutenu par trois députés, MM. Tourchinov, Pachinski et Sioumar.

« Sur l’interdiction et la diffusion de l’idéologie communiste en Ukraine »

Un projet de loi « sur l’interdiction de la diffusion de l’idéologie communiste en Ukraine », dans la droite ligne des législations qui interdisent les symboles communistes en République tchèque, Pologne, ainsi que les partis communistes en Hongrie, Lettonie, Lituanie.

Selon son article 1, le projet de loi définit l’ idéologie communiste « comme un système de concepts, d’idées, d’opinions reposant sur la lutte de classe, la dictature d’une classe sur les autres, la création d’un État totalitaire, la violation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, le déni des droits des peuples à l’autodétermination, la non-reconnaissance du droit à la propriété privée des moyens de production, l’établissement d’un système à parti unique, le renversement violent d’un système étatique ».

Sa promotion comprend y compris sa « diffusion dans les médias », la « production ou diffusion de produits contenant les symboles », qui sont : « les emblèmes, drapeaux de l’URSS, ou tout autre insigne qui porte les faucilles et marteaux ; les noms de rues, entreprises, institutions et organisations portant les noms des leaders communistes, le nom de l’URSS ».

Selon son article 2 : « la promotion de l’idéologie communiste en Ukraine est interdite », tout comme la« promotion de partis politiques entités idéologiques qui utilisent les termes Communisme, Marxisme, Léninisme, Stalinisme ».

Selon l’article 3, « la production ou distribution de produits avec les symboles communistes, y compris des souvenirs, est interdite en Ukraine ».

Six mois pour la dissolution du PC, cinq ans de prison pour tout communiste

Enfin, l’article 4 prévoit que les « personnes violant la Loi seront criminellement responsables ».

La promotion de l’idéologie communiste serait passible, selon la révision du Code criminel d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.

Enfin, toute entité politique portant un nom communiste devrait « cesser toute opération, en se dissolvant dans les six mois suivant l’adoption de cette loi ». De même, les rues portant des noms faisant référence à l’idéologie communiste seraient renommées dans les six mois.

Si on ajoute les voix des députés du parti du Président Porochenko (« Bloc Porochenko »), ceux du parti du Premier ministre Iasteniouk (« Front populaire ») et ceux du Parti radical du populiste Liachko, on obtient 236 élus prêts à voter ce projet de loi, une majorité de l’Assemblée.

De quoi faire passer ce projet anti-démocratique, même sans les voix du groupe de Liachko. Le secrétaire-général du Parti communiste d’Ukraine (KPU), Petro Simonenko, a déjà qualifié cet acte de « tentative d’éliminer le seul adversaire politique du régime : le Parti communiste ».

Il appelle désormais les Partis communistes, les forces de progrès en Europe à élever la voix pour s’élever à la mise en place d’un régime aux traits de plus en plus bellicistes, autoritaires et anti-populaires, couverts par une Union européenne, des Etats-unis complaisants.

Il est temps pour nous, communistes français, de commencer l’année 2015 par un appel à la solidarité avec nos camarades ukrainiens : non à la criminalisation du communisme en Ukraine, non à la fascisation de l’Europe !

Mots-clé : international Ukraine
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Re: Ukraine

Message par Doctor No » 31 Déc 2014, 09:01

Appel aux autorités de Donetsk: Libérez les militants Borotba
Destiné à:

Premier ministre Alexander Zakharchenko.

Commandant de Bataillon Vostok Alexandre Khodakovski.

Président du Soviet du Peuple Dr Andrei Purgin.

Vice-président du Soviet du Peuple Denis Pouchiline.

Ancien président du Soviet suprême Boris A. Litvinov.

Et d'autres autorités de la République populaire de Donetsk et les Forces armées de Novorossiya.

Le 28 décembre 2014

Chers camarades,

Au nom des militants antifascistes et anti-guerre aux Etats-Unis, Grèce et le Royaume-Uni qui se mobilisent en solidarité avec les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk, nous dirigeons un appel urgent pour assurer la libération immédiate des quatre activistes qui se trouvent retenus par le bataillon Vostok.

Victor Shapinov, Maxim Firsov et Maria Muratova sont membres de l'organisation antifasciste ukrainien Union Borotba. Lors d'une visite de solidarité à Donetsk le 21 Décembre, ont été pris pour un groupe de reconnaissance et de sabotage ukrainienne et ces trois camarades ont été arrêtés par des soldats du bataillon Vostok.

Selon les informations obtenues par Borotba, ilssont en garde à vue au bureau du commandant de la rue Vostok Elevatornaya dans la ville de Donetsk, dans l'attente d'être échangé contre des prisonniers détenus par le régime fasciste ukrainien.

Hier, le 27 Décembre, le Conseiller régional adjoint d'Odessa et survivant du massacre de 2 mai Alexei Albu s’est adressé au quartier général du bataillon Vostok pour demander leur libération. On n'a pas entendu parler de lui depuis.

Si ces antifascistes sont remis à la Junte de Kiev, ils envisagent l’emprisonnement, la torture et la mort aux mains du Service de sécurité d'Ukraine (SBU) et des néo-nazis.

Les quatre militants et son organisation ont été des leaders fermes du mouvement AntiMaidan depuis les premiers jours du coup d'État soutenu par les États-Unis et de l'OTAN en Ukraine. Après la tragédie du 2 mai à Odessa, les militants Borotba ont été contraints de fuir à la Crimée sous la menace d'arrestation et de mort.

Ces partenaires ont joué un rôle dans la construction de mouvement de solidarité internationale avec Donetsk et Lougansk, et le mouvement antifasciste en Ukraine. Ils sont de précieux alliés dans la lutte contre la Junte de Kiev et de l'expansion de l'OTAN.

Des erreurs se produisent en temps de guerre. Il ne est pas toujours facile de distinguer les amis des ennemis. Vous ne devriez pas vous sentir embarrassés. Mais il est encore temps de corriger l'erreur avant qu'il ne devienne tragédie.

Nous nous tournons vers vous, comme envers les partisans de la République populaire de Donetsk et ses forces armées pour que vous interveniez et libérez Alexei Albu, Victor Shapinov, Maria Muratova et Maxim Firsov.

Vive les républiques populaires! A bas la junte fasciste!

Signataires:

Greg Butterfield, Coordonnateur, Comité de solidarité avec l'Ukraine Antifasciste / International Action Center, New York, NY, USA

Marcha Patriotica, Colombie

Campagne de Solidarité avec la Résistance Antifasciste en Ukraine, Grèce

Solidarité avec la Résistance antifasciste en Ukraine, Royaume-Uni

Joe Lombardo, coordinateur de la Coalition nationale Unie contre la Guerre, États-Unis
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Re: Ukraine

Message par com_71 » 28 Jan 2015, 19:22

lo a écrit :Ukraine : la population dans l'étau des grandes puissances

De trêves non respectées en réunions internationales censées mettre un terme aux combats, l'affrontement qui oppose le gouvernement ukrainien aux sécessionnistes du Donbass, et derrière eux les puissances occidentales à Moscou, n'en finit plus d'ensanglanter l'est de l'Ukraine et d'empoisonner le reste du pays.

Moins d'un an après la chute du régime honni de Ianoukovitch et son remplacement par un gouvernement nationaliste, que les États impérialistes d'Amérique et d'Europe de l'Ouest tiennent à bout de bras, le décompte macabre des victimes de ce conflit a déjà dépassé les 5 000 morts.

Tel jour, une mine antichar déchiquette un bus en tuant tous ses passagers. Une autre fois, les obus de l'armée, ou des rebelles, prennent pour cible une crèche, un hôpital. Ce peuvent être des quartiers peuplés de la principale ville du Donbass, Donetsk, qui sont frappés. Ou ceux de Marioupol, un grand port industriel qui a le « tort » de se trouver près de la ligne de front et de contrôler une bande de terrain qui permettrait de relier la Russie à la Crimée, redevenue russe au printemps dernier.

Le 12 janvier, des tirs ayant atteint Zasiadko, la plus grande mine du pays, qui avait connu des catastrophes meurtrières répétées après la fin de l'URSS, 330 mineurs avaient dû attendre des heures qu'on rétablisse le courant pour remonter à la surface. Deux semaines plus tard, un bombardement a de nouveau frappé Zasiadko, coinçant 500 mineurs au fond du puits.

Même à des centaines de kilomètres de là, la tension guerrière pèse sur tout et sur tous. Avec le risque qu'éclatent des affrontements dans certaines grandes villes russophones de l'Est et du Sud, censées être fidèles à Kiev, mais où la situation est si instable que le gouvernement y a très fortement renforcé la présence policière, comme dans la capitale même.

Quant à l'ouest du pays, berceau du nationalisme ukrainien et principal appui du gouvernement, il n'est pas épargné par la guerre. Il y a les levées répétées de soldats, car Kiev n'arrive pas, malgré les livraisons d'armes en provenance des États-Unis et du Canada, à faire face aux sécessionnistes, renforcés et armés par le Kremlin. Alors, en un an, on en est à la quatrième vague de conscription que la population subit, et mal, à en juger par le fait que de nombreux jeunes, même dans l'Ouest, fuient pour y échapper.

Il y a aussi l'exaltation, orchestrée par les autorités, des « héros » du Maïdan, de ceux du front, qui empoisonne l'atmosphère. Dans bien des villes, des monuments, des places leur ont été dédiés. Et un peu partout les enfants sont appelés à confectionner et à vendre des gâteaux, à organiser des collectes au profit de l'armée. La population adulte est mise à contribution, pour héberger des réfugiés et, de façon plus insistante, pour « aider nos vaillants soldats » : de façon volontaire, quand on lui demande de stocker vêtements et vivres pour le front ; d'une façon autoritaire, quand l'État prélève une taxe spéciale sur les salaires au titre de l'effort de guerre.

Ce conditionnement militariste n'est pas propre aux autorités de Kiev : à l'est de l'Ukraine, les tenants de la Nouvelle Russie intoxiquent les esprits avec le même type de propagande. Et les dirigeants russes, Poutine en tête, n'ont pas attendu ce conflit pour instiller le poison du chauvinisme guerrier dans la population russe.

À Moscou comme à Kiev, les gouvernants voudraient ainsi souder politiquement la population derrière eux. L'Ukraine étant exsangue et sans le sou, les autorités espèrent aussi faire oublier à la population qu'elle paye, et n'a pas fini de payer au prix fort, la volonté de ce qu'on appelle là-bas les « élites » - bureaucrates, affairistes et petits bourgeois - de se rapprocher de l'Occident. Pays aux hivers rigoureux, l'Ukraine doit par exemple faire des économies de chauffage. « Solution » radicale, les autorités ont fermé des crèches, écoles et universités en janvier car, si les transports en commun ne sont pas chauffés, les bâtiments publics non plus...

Et ce n'est encore presque rien, comparé aux mesures d'austérité féroce que les organisations financières internationales exigent de Kiev en échange de leur « aide » ; des mesures que ses parrains, les pays riches, acceptent pour partie de différer quelque temps encore.

Le temps que l'un des deux camps l'emporte ? C'est peu réaliste. Alors, ce sera le temps qu'un rapport de force se dégage, entre Moscou et ses alliés locaux d'une part, les protecteurs occidentaux de Kiev d'autre part, qui permette aux uns et aux autres de se targuer, devant leurs opinions, de l'avoir emporté.

En attendant, la grande majorité de la population grelotte, survit avec des salaires réduits, des pensions amputées, tandis que dans l'Est les cadavres s'amoncellent sur des tas de ruines, et qu'un fossé de sang se creuse, malgré elles, entre des populations que tout devrait rapprocher.

Pierre Laffitte


L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Ukraine

Message par Doctor No » 30 Jan 2015, 01:15

De Tribune Marxiste Leniniste



Pour la Libération de MARIOUPOL !!
Après la reprise de l’aéroport de Donetsk, le combat continue pour la Libération de Marioupol !!

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La ville portuaire de Marioupol fait partie intégrante de l’Oblast (Région Administrative) de Donetsk, et donc du territoire légitime de cette République Populaire. C’est le principal débouché maritime de l’ensemble du Donbass et donc du futur état de Nouvelle-Russie.
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La lutte pour sa libération définitive avait été abandonnée, début Septembre, en raison des « pressions diplomatiques », selon le mot du Président Zakartchenko, qui ont abouties aux « Accords de Minsk » sensés ouvrir un processus de négociations pacifiques.
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La suite des évènements a clairement montré que le pouvoir fasciste de Kiev n’entendait faire aucune concession et voulait seulement une trêve pour se réarmer, avec le soutien des USA, de l’OTAN et de l’UE.
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Très rapidement il a repris les bombardements de représailles sanguinaires contre les populations civiles, notamment à la suite des élections du 2 Novembre qui ont vu les leaders indépendantistes, que tous les médias, y compris russes, désignent encore comme « autoproclamés », élus avec une forte participation et une très large majorité !
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Le Président Zakartchenko n’avait pas fait mystère, dans sa campagne électorale, de sa volonté de libérer l’ensemble du territoire de la République Populaire.
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Lorsqu’il déclare:
« L’offensive sur Marioupol a commencé aujourd’hui. Ce sera le meilleur monument à tous nos chers disparus » (*1)
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Il ne fait qu’appliquer la politique pour laquelle il a été élu! Un président qui met en œuvre ses promesses électorales, voilà qui devrait faire réfléchir l’ensemble de notre classe politique française, tous bords confondus!
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Y compris, à gauche, ceux qui se présentent comme « antifascistes » et développent des thèses alambiquées sur l' »Euro-fascisation » mais sont incapables de prendre clairement position sur les quatre revendications essentielles de la Résistance populaire du Donbass:

__La reconnaissance des Républiques Populaires de Donetsk et Lougansk, ainsi que de leur droit à s’unir dans le projet d’un état de Nouvelle-Russie (Novorossia)

__La reconnaissance de leur intégrité territoriale sur l’ensemble des Oblasts de Donetsk et Lougansk.

__L’évacuation sans préalable et sans conditions de ces territoires par les troupes fascistes de Kiev.

__La reconnaissance par le gouvernement de Kiev et l’ensemble des instances internationales.
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Alors que dans les circonstances actuelles, où les combats font rage et où les résistants du Donbass risquent chaque jour leurs vies dans cette lutte antifasciste décisive, il ne saurait y avoir d’autre priorité que d’agir en commun pour la soutenir.
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La nouvelle pétition (*2), lancée par le collectif d’unité communiste marxiste-léniniste fondé dans cet objectif, n’est que l’un des éléments à mettre en œuvre pour faire renaitre la solidarité antifasciste et anti-impérialiste en France.
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Quant à ceux qui voient dans cette lutte la main de l' »impérialisme russe », il devrait suffire de les renvoyer à la toute récente déclaration du vice-premier ministre russe, lors du Forum économique mondial à Davos:
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« Je n’ai jamais entendu notre président ou notre premier ministre évoquer des intérêts quelconques à voir ces régions (Donbass, ndlr) se séparer de l’Ukraine. Nous sommes intéressés au maintien de l’intégrité de l’Ukraine, en tant qu’État souverain. La seule chose que nous souhaitons, c’est de stopper la guerre qui se répercute également sur nous. Il s’agit d’un risque géopolitique », a indiqué M.Chouvalov. (*3)
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Dans les faits, cette attitude est bien réelle et constante depuis le début du conflit en Ukraine, contrairement a ce que rabâche la propagande médiatique occidentale.
En effet, non seulement la Russie n’a jamais reconnu les Républiques Populaires, mais elle s’est même prononcé clairement contre les processus électoraux qui les ont légitimées aux yeux des populations du Donbass.
Ce fut le cas pour le référendum du 11 Mai, et à nouveau aux législatives et présidentielles du 2 Novembre.
La Russie ne s’est jamais posée autrement qu’en « intermédiaire diplomatique » pour des négociations avec les puissances occidentales, dont elle a besoin pour sa survie économique, ce qui est tout à fait compréhensible dans le contexte actuel de sa dépendance au marché des matières premières et des énergies fossiles.
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Que des voix se soient élevées en Russie pour une plus grande indépendance nationale et même pour une certaine résistance « anti-impérialiste », c’est une réalité, également, mais qui est restée purement virtuelle dans ses conséquences.
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Que des volontaires russes aient rejoint le combat antifasciste au Donbass est un fait, mais il y a aussi des combattants espagnols et même quelques français!
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La seule intervention réelle de la Russie réside dans l’aide humanitaire, plus nécessaire que jamais, et on ne saurait lui reprocher, sauf à se mettre clairement du côté des fascistes, ce que n’ont pas hésité à faire les USA et l’UE.
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Cet engagement limité de la Russie tient à l’évidence à la réalité des rapports de force géo-économiques.
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Sa principale ressource économique et financière réside dans ses réserves d’énergies fossiles, qu’elle est obligée de vendre « au plus offrant », faute de pouvoir les utiliser dans son industrie, ruinée depuis la chute de l’Union Soviétique.
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Il est clair que la situation de faiblesse économique dans laquelle elle se trouve est une aubaine pour les pays de l’UE gros consommateurs d’énergie qui sont ses clients, mais aussi pour la Chine, qui a, en outre, et de fait, une emprise sur le marché russe des produits industriels élaborés.
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La Chine ne voit donc aucun intérêt à un renforcement éventuel de l’influence russe du côté du Donbass, et encore moins si cela devait passer par un « séparatisme » qui pourrait donner des idées aux peuples du Tibet et du Sin-kiang!


Ceux qui se bercent d’illusions sur la prétendue fonction anti-impérialiste de l’alliance « BRICS » (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) devraient, à cette occasion flagrante, réfléchir sur la réalité du déni des droits des peuples à disposer d’eux-même qu’elle recouvre, à seule fin d’un « rééquilibrage » en faveur de la Chine, à l’intérieur du système financier dominé par le dollar.

Même si la capitulation devant le fascisme en Ukraine, sous prétexte de « fédéralisme » abouti à une paix de dupes, le seul pas en avant sera en faveur de l’émergence du néo-impérialisme chinois, pour le jour, encore lointain et hypothétique, où le Yuan s’affranchirait vraiment du roi Dollar! (*4)
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Fondamentalement, le droit des nations et des peuples à disposer d’eux-même
ne se négocie pas !!

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Les reculs réels de l’impérialisme ne dépendent que des rapports de forces que les peuples lui imposent dans la lutte.
Il n’y a aucune autre considération qui doit dicter notre conduite dans l’action de solidarité.
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Soutenir par la pétition le droit des Républiques Populaires est véritablement un acte a-minima et seulement un point de départ de ce que doit être réellement notre mouvement de solidarité.
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Dans cette phase décisive du conflit en Ukraine, ceux qui s’affirment antifascistes et anti-impérialiste tout en renonçant à cette action, choisissent, consciemment ou non, leur camp.
Alors que par ce moyen d’expression, c’est un devoir de conscience évident de continuer de faire écho, si modestement soit-il, à l’immense courage des combattants de la Résistance Populaire du Donbass!


Ce n’est pas le seul combat en cours, certes, mais c’est celui qui avance le plus vite et le plus loin à tous points de vue. Il est à l’avant-garde du contre-courant de résistance qui s’oppose au cours rétrograde de la marche du monde actuel. Il est plus que temps d’en saisir la chance, et stupidement suicidaire de la laisser passer.

Luniterre

Mes soulignés.
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