L'EIIL et la politique impérialiste

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L'EIIL et la politique impérialiste

Message par Doctor No » 07 Août 2014, 15:58

Socialist Fight vient de publier l'article suivant. Traduction Google.
[quote]Déclaration du Comité de liaison pour la Quatrième Internationale LCFI et Anwar Khan (ancien groupe CWI de camarades au Pakistan) Juillet 2014

Géostratégie de l'impérialisme décadent

Toujours occulté, l'objectif principal d'aventures militaires américaines, en Afghanistan et en Irak et de tous ses autres guerres était de surmonter la crise du système capitaliste aux Etats-Unis, pour lutter contre la baisse du taux de profit par la recherche de nouveaux domaines d'investissement pour son leurs corporations financières et leurs sociétés transnationales liées suivent des 'changements de régime'. Une partie essentielle de cette stratégie vise à gonfler les coffres du Complexe militaro-industriel, qui produit tout leur matériel militaire. [1]
Suivant cette ligne, l'Afghanistan a été envahi. Ainsi, le mythe fut créé sur l’existence des armes de destruction massive détenues par Saddam Hussein. Mais, tout l’investissement de l'État impérialiste dans les forces destructrices n'a pas suffi à contenir la crise de l'impérialisme. Ces investissements n'ont fait qu’augmenter la crise de suraccumulation du capital, une crise qui a accéléré le déclin du système mondial de domination de la "Pax Americana". À son tour, l'impérialisme devrait récupérer leur investissement dans l'effort de guerre, en drainant l'Irak de ses ressources; tels le pétrole, le gaz naturel (50 milliards de mètres cubes de réserves prouvées) et le pavot afghan (pour alimenter le trafic de drogue de l'opium et de l'héroïne dans le monde entier, principalement la mafia de Calabre et du Kosovo).
La logique dialectique du «keynésianisme militaire» est: plus d'investissements dans les forces destructrices, ce qui entraine plus de possibilités de pillage des ressources stratégiques, qui, à son tour, permet plus de richesses pour le MIC; c'est la logique du financement des forces de destruction. L'une des promesses qui ont été faites pour justifier l'invasion de l'Irak en 2003 a été que l'impérialisme augmenterait la production de pétrole du pays à 6 millions de barils de pétrole par jour. Jusque-là, la production journalière s'élève à 2,5 millions de barils de pétrole par jour, mais tous les bouleversements et la destruction imposée par la recolonisation du pays par les États-Unis, pour botter dehors les Irakiens du contrôle du pétrole, a réduit finalement la production journalière à 40% de moins que dans la période de Saddam Hussein. [2] Mais en 2013, le niveau de production était de retour à 3 millions de barils par jour.
«Ces augmentations gonflent l’espoir que, après tout, la reconstruction commencerait après l'invasion et l'occupation américaine. Avec des prix du pétrole toujours près de 100 $ le baril, le revenu gouvernemental a plus que doublé, passant d'environ 50 milliards de dollars en 2010 à plus de 100 milliards de dollars en 2013. "Jusqu'à "2011, une grande partie de ces revenus a été destinée à l'achat de matériel militaire des États-Unis, dont 18 avions F-16, pour 4 milliards de dollars ". [3]
Cette reprise a propulsée en avant la figure de proue du gouvernement, surtout après le retrait des troupes en 2011, ce qui lui a donné une autonomie politique relative par rapport à son créateur, "détournant" de petites quantités de revenu national au profit du parasitisme et aidant l'escalade impérialiste en faveur de son propre enrichissement et, dans une moindre mesure, la reconstruction du pays, dans les régions à majorité chiite.

La nouvelle offensive contre l'Irak est liée, plus que jamais, à maintenir le contrôle du pétrole irakien par les Etats-Unis, surtout maintenant, quand il a atteint le pic de production de pétrole, lorsque la soi-disant «révolution du schiste" se révèle être une erreur, apportant plus de pollution et une rentabilité plus faible sur la durée à ses bailleurs capitalistes. En outre la consolidation du bloc entre la Chine et la Russie, en concurrence dans le contrôle des ressources naturelles, y compris et en particulier les ressources énergétiques sur la plus grande masse continentale de la planète, l'Eurasie. Pour tout cela, et suite à l’éventuelle défaite de l'impérialisme dans la guerre en Syrie, il était nécessaire pour éviter que le principal allié du bloc russo-chinois au Moyen-Orient, l'Iran, s’empare du contrôle de l'Irak.
Sur la question des objectifs politiques et géostratégiques déclarés, les aventures de Bush ont été un désastre complet. L'une des principales catastrophes politiques impérialistes en Irak a été le renforcement de l'influence de l'Iran dans ce pays arabe, après la défaite de l'islam sunnite du gouvernement de Saddam Hussein. Le gouvernement corrompu, réactionnaire et truculent de Premier ministre chiite, Al-Malik, un capitaliste qui est devenu un dictateur populiste, poussé par la population chiite majoritaire, l’ont rapproché de la nation perse, le principal rival d'Israël et des Etats-Unis au le Moyen-Orient, , dont le gouvernement est aussi à majorité chiite. [4]

La "mission accomplie" de Bush n’a apportée que de l'eau au moulin de ses adversaires. Il s'est retourné contre lui aussi en Afghanistan et au Pakistan. Après l'assassinat de Ben Laden, la «mission accomplie» d'Obama, ces deux pays asiatiques ont élargi leurs relations militaires et commerciales avec la Chine. [5]
Après le retrait des troupes régulières des États-Unis en 2011, M. Maliki a viré le vice-premier ministre et le vice-président de son gouvernement. Ces représentants de la minorité sunnite, à la fois politique et militaire, étaient des transfuges du gouvernement de l'époque de Saddam Hussein, ont servi les intérêts des Etats-Unis et représentent un contrepoids à l'influence iranienne dans l'État irakien. Le vice-président Tariq al-Hashemi, a été accusé de diriger des escadrons de la mort et des prisons secrètes, a échappé avec l'aide des États-Unis et s'est réfugié en Turquie, un membre de l'OTAN. Il a ensuite accusé Maliki d'être un dictateur pire que Saddam Hussein.
Lors des élections législatives irakiennes du 30 Avril, le Parti de Maliki, la Coalition pour l'Etat de Droit, a été renforcée, et Maliki a consolidé sa place avec un troisième mandat contre les souhaits des Etats-Unis qui préférait un "gouvernement de coalition".

"Les Etats-Unis avaient pressé Maliki de quitter le gouvernement. Lorsque l'élection a favorisé Maliki, d'autres méthodes ont dû être mis en place. Ainsi, l'insurrection a commencé et est maintenant utilisé comme un prétexte pour le «changement de régime». [6]
Ces « autres » méthodes impérialistes ne sont ni légales ni démocratiques, du point de vue de la classique domination bourgeoise. Ces autres méthodes ont été appliquées en Libye, en Syrie et en Ukraine. Ils ont caractérisé l'administration Obama, ce sont les coups d'Etat, avec l’excuse d’une "révolte populaire » contre des gouvernements bourgeois qui, surtout après la crise de 2008, ont choisi de se déplacement de l'orbite des USA-UE en choisissant de s'allier avec le bloc russo-chinois.
Maliki, comme Saddam Hussein, Assad, Ben Laden, Ianoukovitch, Kadhafi et beaucoup d'autres étaient à certains agents de points de la politique impérialiste, mais, quand ils sont tombés en disgrâce, ils ont été attaqués. Il semble donc que les rythmes du 21ème siècle et la dynamique de vie de marionnettes soit également très courte.

La soi-disant «rébellion sunnite», les mercenaires de EIIL
Il est important de comprendre que ce conflit fait partie de la récente dite «insurrection sunnite en Irak" dirigé par une branche dissidente d'Al-Qaïda, l'armée mercenaire djihadiste, conduite par l’Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL). L’IEEL a été formé par des instructeurs du Pentagone, à partir de 2012, en Jordanie et en Turquie. Elle a été bien financé par la bourgeoisie de l'Arabie saoudite, le Koweït et le Qatar. Initialement, l'EIIL visait à renverser le gouvernement d'Assad en Syrie. Mais il est devenu clair que sans une intervention massive de la puissance aérienne impérialiste (comme cela s'est produit avec tant de succès en Libye), et parce que la Russie est entré dans le conflit en faveur de Damas, il est devenu impossible pour les troupes de mercenaires de la CIA de vaincre l'armée de Assad. Déjà confrontés à une défaite irréversible en Syrie, et craignant la perte de toute influence sur l'Irak devant le bloc des puissances capitalistes rivales, les États-Unis ont tenté de faire pivoter ses djihadistes du style Frankenstein de la Syrie à l'Irak, dans une campagne militaire fulgurante qui s'étend d'Alep en Syrie à Mossoul en Irak et qui a déjà conquis tout l’ouest mésopotamien.
Julie Lévesque a dénoncé que les US «sponsorisent le terrorisme en Irak et le « Chaos constructif »au Moyen-Orient» [7] Sur la même ligne et dans le même site, Global Research Canada, Larry Chin, affirme que l'objectif des États-Unis est de «détruire l'Irak et redessiner la carte du Moyen-Orient "(21/06/2014):
«L’EIIL est l'armée de l'intelligence militaire de l'(États-Unis) Empire dans sa guerre contre la Syrie. Il y a des preuves qui pointent fortement à un retrait volontaire des forces américaines en Irak, qui a permis l’EIIL a Mossoul, Tikrit, Falloujah et, surtout, de prendre des armes et de l'équipement des États-Unis "miraculeusement" oublié en grande quantité, pour être «trouvé». L'EIIL contrôle maintenant le Baji raffinerie de pétrole au nord de Bagdad, qui donne au groupe une source de carburant et une source de revenus rentable ". [8]
Cette avance a été rendu facile par le simple fait que l'armée irakienne est contrôlé par les Etats-Unis, et ses tentacules du Pentagone, Academi (anciennement Blackwater), etc. Ce n'est pas par hasard que 50 mille soldats irakiens abandonné le terrain devant une force militaire d'un cinquième de sa taille.

Richard Hasss, actuel président du Conseil des relations étrangères a déclaré dans le Financial Times que l'armée irakienne à Mossoul a "fondu". Il s'agit d'une organisation qui a été fondée en 1921 par David Rockefeller et demeure un élément essentiel de l'intelligentsia impérialiste. Et la "fusion" de l'Irak importe à l'impérialisme afin qu'il puisse mener à bien le plan déjà présenté par le vice-président Joe Biden, de diviser le pays en trois parties: une région kurde; une autre région sunnite, une sorte de Emirats Arabes Unis ou du Qatar; et un autre sud chiite, cette dernière étant l’élément d'un futur conflit avec la bourgeoisie d'Iran.
Cependant, il est un fait que les dirigeants de la «rébellion populaire», L’EIIL, ne sont pas si populaires. Les djihadistes ont commencé leur offensive avec des méthodes similaires à celles utilisées par les mercenaires qui ont battu Kadhafi [9] contre la population chiite et contre tous les fonctionnaires. Ils ont décapités près d'un millier de personnes, en majorité des soldats irakiens, et n'épargnant même pas les garis (travailleurs du nettoyage, ou prisonniers chiites). Mais, dans leurs déclarations récentes, après le spectacle sanglant, barbare et terrifiant, l’EIIL a essayé de se débarrasser de sa mauvaise image en promettant de finir avec Israël et se présentèrent comme les seuls capables de répondre aux revendications de tous les opprimés de la région. Ce discours pro-palestinien ne sert qu’à tromper les imprudents.
Dans le cadre du plan géostratégique, qui a aussi un potentiel géostratégique que tout aille mal, la Maison Blanche a exclu une intervention militaire avec des troupes au sol pour affronter directement la «rébellion sunnite», mais elle a affecté 275 soldats afin de protéger leur méga-ambassade à Bagdad, et 300 «conseillers militaires» pour remplir les salles du «nouveaux centres d'opérations à Bagdad et au nord de l'Irak, pour partager « l'intelligence » et coordonner la planification de la lutte contre la menace terroriste".
Mais, le «soutien» des Etats-Unis au gouvernement de l'Irak est subordonné à la dissolution du gouvernement lui-même. La Maison Blanche a déclaré que l'intervention par air des États-Unis, avec des drones, contre l'EIIL, se produira uniquement si Maliki dissout son gouvernement.
Tout comme avec Kadhafi, Assad, ou Ianoukovitch, toute négociation avec l'opposition pro-impérialiste a été subordonnée à l'exigence du renversement de l'ancien dirigeant qui est un adversaire de l'impérialisme. C'est aussi le cas avec Maliki. Le Premier ministre irakien qui avant était présenté comme «l'expression républicaine de l'occidentalisation de la politique irakienne ", dans l'après-Saddam Hussein, est devenu maintenant «le principal obstacle pour finir avec le sectarisme religieux", contre la transformation de l'Irak en une «démocratie libérale», comme nous l'avons vu dans les actes du EIIL. Comme en Ukraine, où l'impérialisme a dû faire appel au fascisme, en Irak, la balkanisation a besoin de faire appel à la barbarie sanglante.

La demande de démission de Maliki est une preuve supplémentaire que l'impérialisme n'est pas contre la rébellion sunnite », mais plutôt, est pour l'IEEL et pour la balkanisation de l'Irak. Maliki a déclaré qu'il n'accepterait pas les conditions draconiennes imposées par ses anciens maîtres et continue de plaider pour l'aide militaire des États-Unis:
"Un porte-parole du Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a déclaré qu'il ne démissionnera pas, comme condition pour que de raids aériens américains ait lieu contre des militants sunnites qui ont fait une avance foudroyante à travers le pays. Le ministre des Affaires étrangères de l'Irak, Hoshyar Zebari, a fait un appel public à la télévision al-Arabiya aux États-Unis pour qu’il lance des attaques, mais Barack Obama est sous la pression des hommes politiques américains importants pour qu’il persuade Maliki, un chiite qui a poursuivi des politiques sectaires, de démissionner parce qu'ils croient que le dirigeant irakien a échoué face à l'insurrection.
Dianne Feinstein, président de la commission du renseignement du Sénat, a déclaré lors d'une audience le mercredi que « le gouvernement Maliki doit finir si il veut une réconciliation », et le républicain John McCain a appelé à l'utilisation de la puissance aérienne des États-Unis, mais également exhorté Obama à« faire clairement voir à Maliki que son temps est révolu ". [10]
McCain est l'un des parrains de L’EIIL, comme le montre la photo. [11] McCain et les faucons républicains parrainaient et encourageaient les djihadistes en Syrie avant même que le groupe terroriste prenne le contrôle des régions productrices de pétrole du gouvernement de Damas.
Une fois de plus, les organisations de gauche légitiment le simulacre de «révolutions faites par la CIA"
Alors que le marxisme révolutionnaire repose sur l'analyse de la lutte de classe internationale pour déchiffrer les tâches du prolétariat et leur orientation régionale, une poignée d'organisations de gauche, des groupes qui ont soutenu les "révolutions faites par la CIA", comme le CIT (LSR, le PSOL au Brésil) se précipitent pour embellir la «révolte sunnite»: «l'offensive de l’IEEL a les caractéristiques d'un soulèvement général sunnite" et "a pu entrer dans le vide politique en l'absence d'un mouvement ouvrier uni pour organiser l'opposition générale à Maliki "[12]

Le CMI (IMT en anglais, dont la section britannique Socialist Appeal, le Esquerda Marxista qui travaille au sein du PT au Brésil) va plus loin, rampe jusqu'à la farce:
"Le fait est que, comme nous l'avons vu, parmi la population arabe sunnite une révolte a été préparé depuis un certain temps. Et ce n'était pas seulement une révolte du peuple en général qui a été en cours de préparation, mais une où plusieurs groupes armés organisés ont participé. [13]
D'autres groupes internationaux tels que la CCR qui sont liées à la RCIT basée en Autriche, («Défendre la rébellion sunnite contre le régime de Maliki et l'impérialisme américain!"); et des groupes brésiliens ont également tombés dans la propagande de la CIA, estimant que l’EIIL sont une guérilla anti-impérialistes. Le LBI (Ligue Bolchevique Internacionalista), a également chuté devant la propagande et a peint l'histoire de la «rébellion sunnite» avec des couleurs rouges vives. Ils embellir l'EIIL comme «internationaliste», et acclament leur victoire militaire, et en même temps ils cachent lâchement que ces mercenaires ont été fabriqués, formés et commandités par la CIA pour renverser le gouvernement syrien.
En Grande-Bretagne le Socialist Party (CIO) et le Socialist Workers Party (IST) à la fois, ont peu de substantiel à dire, simplement rapporter les événements, les dénoncer et dire des choses comme, «seule la classe ouvrière peut surmonter le sectarisme». Ils n'ont aucune opposition stratégique à l'impérialisme dans leurs déclarations et ne voient pas ce mouvement comme essentiellement contre l'Iran, la Russie et la Chine.
Le parti socialiste dit:
«Les travailleurs et les pauvres de l'Irak ne peuvent compter que sur leur auto-organisation pour mettre fin à la guerre et la misère. Un mouvement indépendant, uni de la classe ouvrière est nécessaire pour organiser l'auto-défense de toutes les communautés. Avec un programme socialiste, un tel mouvement pourrait trouver de nombreux alliés régionaux et internationaux de la classe ouvrière dans sa lutte pour renverser le régime pourri de Maliki, d'expulser l'impérialisme et de balayer tous les politiciens, et les milices réactionnaires sectaires. Mais l'Occident a jusqu'à présent retenu les frappes aériennes ". [14]
De même, le SWP a écrit un article dépourvu de toute compréhension de la stratégie géo-politique de l'impérialisme américain dans la région:

"Le président américain Barack Obama a proposé d’envoyer près de 300 millions de livres sterlines pour armer les rebelles en Syrie qui luttent contre l’EIIL au sein des forces de l'opposition. Mais toute intervention de l'Occident ne fera que rendre le conflit dans la région sanglante. Les quelques groupes rebelles syriens restants n'ont aucun intérêt à être utilisés comme des pions par les États-Unis, les régimes syriens, iraniens ou irakiens ". [15]
Toutefois Worker’s Power (LFI) a reconnu qu'ils ont des problèmes. Ils ont soutenu les «révolutions» en Libye et en Syrie, qu’elles se sont avérées être des armées soutenues par procuration et pro-impérialistes financés par les Etats-Unis et ses alliés du Golfe et maintenant ils sont si confondus qu'ils ont des «émotions mixtes», L’EIIL aide à renverser Assad , et peut-être Al-Maliki, mais il devient évident que c'est l'objectif stratégique Etats-Unis aussi, et les forces laïques de la «révolution» dans l'Armée syrienne libre sont encore plus pro-impérialiste que les djihadistes. Mais ils avancent la «révolution» contre Assad et ce n'est-ce pas pour le mieux? :
"En effet, pour les partisans de la révolution syrienne, en Syrie et dans la région, l'avance de l’EIIL sera regardé avec des émotions très mélangées. A très court terme, il affaiblit le régime sectaire chiite de Maliki, qui a permis à l'Irak d'être utilisé comme base pour alimenter la guerre brutale du régime Assad contre le peuple syrien. Il embarrasse également le parrain iranien de Maliki, bien que cela doit être contre le fait que l'Iran a maintenant un prétexte pour s'ingérer encore plus ouvertement en Irak, et les Etats-Unis qui ont du mal à fournir une alternative à cela.
Dans le moyen et long terme, cependant, il renforce précisément les forces en Syrie qu'une nette majorité des révolutionnaires de Syrie avait résolu de purger et d'isoler, et que leur politique takfiri et sectaire aide directement le régime d'Assad en poussant les communautés religieuses minoritaires et les forces laïques à le voir comme un moindre mal devant un califat EIIL. En fait Assad a cyniquement fomenté le sectarisme afin de diviser l'opposition à lui ". [16]
Le monde de la gauche impressionniste met un signe égalité entre deux situations différentes et établit la même politique pour les deux. Ils mettent un signe égal entre l’EIIL et la phalange djihadiste, qui, après avoir été mercenaire sur la Libye, tourné contre l'impérialisme pour leur propre intérêt à Benghazi, tuant l'ambassadeur des États-Unis et qui plus tard ont été réprimées par les troupes françaises dans le soulèvement au Mali. Toutefois, si la rébellion fondamentaliste au Mali a été une tragédie, la rébellion de l'EIIL en Irak est une farce complète.

Pour un front anti-impérialiste avec Assad, le Hezbollah, Maliki, al-Sadr et Rouhani!

Alors que Maliki supplie l’aide de l’impérialisme qui veut l'évincer, Moqtada al-Sadr, le chef de la guérilla la plus populaire du pays, s'est opposé à l'aide militaire impérialiste contre l'EIIL: "le leader chiite Moqtada al-Sadr a annoncé mercredi (25) , qu'il est opposé à la présence de conseillers militaires américains en Irak, après la réunion des conseillers avec les autorités militaires irakiens. Dans une allocution télévisée, diffusée sur la ville sainte chiite de Najaf, Moqtada al-Sadr a assuré qu'il acceptera 'un soutien international que des pays qui n’ont pas occupés l'Iraq ». [17]
Sachant ce qui est en jeu, les nations opprimées menacées par cette farce commencent à bouger. Le gouvernement irakien a reçu un peu d'aide de Assad qui a déclenché une attaque aérienne contre l'EIIL, le 26 Juin:
Le Premier ministre irakien dit "qu’il n'a pas eu a demander cette action, mais que « Vive cette attaque»; Kerry met en garde contre des renforts possibles en provenance des pays voisins. Avions de guerre syriens ont bombardé les positions des militants sunnites en Irak, (a dit) le Premier ministre de l'Irak ». [18]
Sa propre population chiite a commencé à se déplacer devant l'impuissance de son gouvernement. D'autres peuples opprimés et des groupes de guérilla anti-impérialiste comme le Hezbollah, qui vraiment a imposé la première défaite historique à Israël en 2006, et maintenant aide Assad à vaincre les mercenaires de la CIA en Syrie, se sont présentés pour combattre en Irak contre l'EIIL:
«Des milliers d'Iraniens se sont portés volontaires pour défendre les sanctuaires chiites en Irak. L'Iran est chiite à 90 pour cent, un groupe considéré comme des apostats par l’EIIL et d'autres extrémistes sunnites. Le président de l'Iran, Hassan Rouhani, a déclaré que la défense des lieux saints chiites de Najaf, Kerbala, à Bagdad et Samarra est essentiel pour son régime. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré que, compte tenu de l'importance des sanctuaires de l'Irak, le groupe libanais était «prêt à sacrifier cinq fois ce que nous avons sacrifié en Syrie», où ses membres, avec l'Iran, ont riposté contre les groupes rebelles qui ont essayé pendant plus de trois ans le renversement de Bachar al-Assad ". [19]

Sans faire aucune confiance dans des révolutionnaires bourgeois, les marxistes qui sont guidés par le Comité de liaison pour la Quatrième Internationale appellent un front uni anti-impérialiste avec Assad, le Hezbollah, Malik, Al-Sadr et Rouhani. Celle-ci est l'orientation politique stratégique qui se traduira par la armement de tous les peuples opprimés contre l'impérialisme et ses agents. Le CLQI condamne simultanément la politique des gouvernements bourgeois et les partis qui trahissent la lutte pour la libération nationale, qui ne se battent pas pour l'expulsion de l'impérialisme et pour la destruction de l'enclave nazi-sioniste qui est Israël. Leurs politiques n’aident qu’à de nouveaux massacres et ils sont les partenaires minoritaires et parasites de l'impérialisme au Moyen-Orient.
Pour tout cela, il est nécessaire de mettre en avant la stratégie de la révolution permanente: la construction des partis de type bolchevique, pour l'alternative du pouvoir des travailleurs révolutionnaires, et un gouvernement des travailleurs et des paysans de la région par la construction d'une Fédération des Républiques socialistes soviétiques du Moyen-Orient.
Remarques

[1] https://www.nationalpriorities.org/cost-of/ [2] http://www.brookings.edu/ ~ / media / centres / Saban / irak% 20index/index201207.pdf [3] http: / / redecastorphoto.blogspot.com.br/2014/06/tomgram-michael-schwartz-nova-guerra-do.html [4] Financial Times, les liens entre l'Iran et l'Irak renforce http://www.ft.com/ cms/s/0/c7f5d14a-83e2-11e1-82ca-00144feab49a.html # axzz35mNwQoPC [5] http://www.afghanlord.org/2011/09/it-is ... /2528.html[6] http://www.moonofalabama.org/2014/06/us ... -iraq.html [7] (http://www.globalresearch.ca/us-sponsor ... st/5387653 (19/06/2014) [8]. http://www.orientemidia.org/euadestruir ... ente-medio[9] http://actualidad.rt.com/actualidad/vie ... ales-canon [10] http://www.theguardian.com/world/2014/j ... aq-maliki- nous frappes air-isis-sunnite
[11] http://www.theminorityreportblog.com/20 ... ough-iraq/
[12] Irak-jihadistes Isis capturer plus de territoire, 24/06/2014, Niall Mulholland, CWI http://www.socialistworld.net/doc/6827
[13] http://www.marxist.com/iraq-falling-apa ... rgency.htm
[14] De Le journal socialiste, le 25 Juin 2014, l'hypocrisie occidentale que l'Irak se désintègre, http://www.socialistparty.org.uk/articl ... integrates
[15] Les tensions Royaume-Uni SWP se développent en Irak en tant que nouveau califat déclaré, par Judith Orr, http://socialistworker.co.uk/art/38499/ ... e+declared
[16] ISIS avance annonce repartage de l'ordre impérialiste, par Dave Stockton et Marcus Halaby 11 Juillet 2014, http://www.workerspower.co.uk/2014/06/i ... mperialist ordre /
[17] http://g1.globo.com/mundo/noticia/2014/ ... raque.html
[18] http://ultimosegundo.ig.com.br/mundo/20 ... raque.html
[19] http://www.theguardian.com/world/2014/j ... isis-sunni

/quote]

Bonne lecture.
Doctor No
 
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Re: L'EIIL et la politique impérialiste

Message par Harpo » 13 Août 2014, 05:19

Le CLQI condamne simultanément la politique des gouvernements bourgeois et les partis qui trahissent la lutte pour la libération nationale, qui ne se battent pas pour l'expulsion de l'impérialisme et pour la destruction de l'enclave nazi-sioniste qui est Israël. Leurs politiques n’aident qu’à de nouveaux massacres et ils sont les partenaires minoritaires et parasites de l'impérialisme au Moyen-Orient.


Je me réjouis d'être condamné par ceux qui écrivent de telles stupidités.
Harpo
 
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Re: L'EIIL et la politique impérialiste

Message par Doctor No » 13 Août 2014, 06:26

De tels "stupidités" se trouvent dans tous les documents de la IV Internationale lors de la "création" (par les impérialistes) de "l'état d'Israël".

Les méthodes de déplacement et d'assassinat des populations civiles, la nature raciste et xénophobe de l'entité sioniste l'assimilent au nazisme.

Gaza c'est du Ghetto de Varsovie en 2014.
Doctor No
 
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Re: L'EIIL et la politique impérialiste

Message par Harpo » 13 Août 2014, 08:30

Cette expression "nazi-sioniste" trouve son origine dans l'idée d'un complot "nazi-sioniste" propagée par le stalinisme dans les dernières années de la vie de Staline et reprise par les négationnistes.

Les méthodes de déplacement et d'assassinat des populations civiles, la nature raciste et xénophobe


En quoi ceci serait-il un monopole des nazis ? Ca s'applique parfaitement à l'état colonial français, aux états arabes (Egypte, Tunisie... qui ont expulsé les juifs lors de leur création), à l'état turc (génocide des arméniens), aux génocidaires du Rwanda appuyés par l'état français etc... Assimiler toutes les horreurs, tous les génocides, tous les crimes de guerre, tous les crimes contre l'humanité au nazisme est parfaitement stupide. C'est le degré zéro de la compréhension de l'histoire et surtout une concession aux antisémites de tous poils du monde arabe pour, sans se dire directement antisémite, se livrer à une sorte de surenchère pour paraître aussi radical qu'eux contre le sionisme.
La quatrième internationale était contre la création de l'état d'Israël, contre les expropriations, les meurtres qui l'ont accompagné et qui se poursuivent depuis, contre l'enfermement de centaines de millions de réfugiés juifs dans ce ghetto . Mais cet état existe depuis 67 ans la plupart de ses habitants y sont nés ; prôner actuellement sa destruction, c'est simplement criminel : cela voudrait dire expulser tous les israéliens . La seule possibilité dans le contexte actuel, c'est deux états, israélien et palestinien en attendant la création d'un état binational et bien sûr, mais dans un avenir incertain, la disparition de TOUS les états.
Harpo
 
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Re: L'EIIL et la politique impérialiste

Message par Doctor No » 13 Août 2014, 11:31

Mais cet état existe depuis 67 ans la plupart de ses habitants y sont nés ; prôner actuellement sa destruction, c'est simplement criminel : cela voudrait dire expulser tous les israéliens . La seule possibilité dans le contexte actuel, c'est deux états, israélien et palestinien en attendant la création d'un état binational et bien sûr, mais dans un avenir incertain, la disparition de TOUS les états

Je passe sur les insinuations délirantes d'anti-sémitisme (de la part des arabes en plus...qui sont...sémites) et sur l'origine de l'expression qui n'a comme origine que les crimes actuels, répétés, du sionisme.
Sur la citation, non, justement. Deux Etats est une position réactionnaire et un leurre. Depuis 60 ans et plus il est proposé en théorie et jamais réalisé, bien au contraire, chaque mois, chaque année, les Palestiniens se font voler leurs terres par la colonisation sioniste.
Des trotskistes et de marxistes-léninistes soutiennent le point de vue suivant:
La seule politique possible pour des communistes dans la région est la propagande pour un état multiethnique des travailleurs dans le territoire de la Palestine occupé et d’Israël. C’est à dire pour la destruction de l’entité colonisatrice sioniste des colons et la, actuellement tête de pont impérialiste en Moyen Orient et pour un Etat Multi Ethnique de Travailleurs réunis en une Fédération Socialiste du Moyen Orient. Celle-ci doit être notre position de principes.

L’état sioniste est un avant-poste de l’impérialisme. Les US avancent 3 milliards de dollars en aide militaire, toutes les années. Ceci afin de protéger leurs champs pétrolifères du Golf et de la Mer Caspienne et pour écraser n’importe quel développement révolutionnaire en la région.

Seule une troisième Intifada unissant la bande occidentale de Cisjordanie, Gaza, les peuples du Moyen Orient et les progressistes et communistes israéliens peuvent contrer les plans d’Israël.


DROITS NATIONAUX DES PEUPLES DE LA RÉGION


Les communistes et les anti-impérialistes reconnaissent que les juifs israéliens constituent une nationalité comme toutes les autres nationalités de la région (juifs, chrétiens, druzes, etc.), mais nous ne sommes pas pour un Etat d’Israël sioniste, car cela serait soutenir le projet raciste du sionisme d’exclusion des non juifs de leur territoire.

De même, nous défendons les droits des juifs à une nationalité et à leur identité culturelle et à leur autonomie dans le cadre d’un état socialiste en Palestine où toutes les minorités auront les mêmes droits comme citoyens, bien que nous soyons pour la dissolution de l’état semi-théocratique actuel, sioniste et colonialiste.


Ceci est une partie d'un article sur la Palestine publié dans "Tribune Marxiste-Léniniste"
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Irak : l'impérialisme a créé le chaos

Message par com_71 » 13 Août 2014, 16:37

dans LO cette semaine a écrit :Irak : l'impérialisme a créé le chaos

Bombardements de l'aviation américaine, fourniture d'armes aux Kurdes, visite de Fabius aux chrétiens irakiens, reportages sur les massacres et la situation humanitaire : le déploiement militaire, diplomatique et médiatique vise à faire croire que l'impérialisme, et en premier lieu l'impérialisme américain, intervient en Irak pour y rétablir l'ordre.

Mais il est le principal responsable du chaos qui ravage ce pays depuis plus de dix ans. Même les milices de l'État islamique qui menacent aussi bien la capitale, Bagdad, que la zone kurde au nord, sont un des produits de la politique de « diviser pour régner » menée par les grandes puissances dans cette région riche en pétrole.

La création et les frontières de l'Irak ont été décidées par la France et la Grande-Bretagne uniquement en fonction de leurs intérêts, au lendemain de la Première Guerre mondiale, lors du dépeçage de l'Empire ottoman. Ces puissances coloniales comptaient, pour assurer leur prédominance, sur les oppositions latentes entre Arabes et Kurdes, chiites et sunnites, musulmans, juifs et chrétiens de multiples obédiences. Et l'histoire du pays est une succession de coups d'État, de complots, d'exécutions, d'expulsions et de massacres de masse, d'interventions américaines, françaises et anglaises, sur fond de dictature féroce.

Lors de la chute du chah d'Iran, en 1979, le président irakien Saddam Hussein se fit le bras armé de l'Occident dans la région. Équipé en particulier par la France, il entra en guerre contre la République islamique d'Iran, à la fois pour déstabiliser le régime de Khomeyni et pour élargir sa propre zone pétrolière sur le golfe Persique. De 1980 à 1988, les deux pays s'épuisèrent dans cette guerre, qui fit de chaque côté des centaines de milliers de morts et des centaines de millions de dollars de destructions.

Mais lorsqu'en 1990 Saddam Hussein voulut se payer directement de ses services en s'emparant du Koweit, une coalition menée par les États-Unis et à laquelle participa la France écrasa l'Irak. Ce fut la première guerre du Golfe. Saddam resta au pouvoir dix ans encore, réprimant les oppositions chiite et kurde et s'appuyant sur les religieux sunnites, cependant que l'embargo économique décidé par les grandes puissances occidentales ruinait l'économie et tuait un demi-million d'enfants.

En 2003, à la suite des attentats du 11 Septembre à New York et de la « lutte contre le terrorisme », le gouvernement américain de Bush fils déclenchait une seconde guerre contre l'Irak, pour mieux asseoir son contrôle sur la région. Saddam Hussein était renversé et la coalition occidentale occupait le pays.

Mais vaincre militairement est une chose, faire fonctionner un pays en est une autre. Les occupants avaient beau soutenir un gouvernement irakien fantoche et chercher l'appui de milices locales, de partis, de groupes religieux ou ethniques, la guerre n'en finissait pas, les révoltes se succédaient. Le départ officiel des troupes américaines en décembre 2011 signait un constat d'échec. Le pays était divisé de fait en régions autonomes contrôlées par des milices rivales en lutte incessante les unes contre les autres.

En 2011, des manifestations populaires eurent lieu contre la dictature de Bachar el-Assad en Syrie. Les groupes intégristes sunnites d'Irak qui s'y étaient réfugiés pour fuir l'occupation américaine se développèrent, soutenus et armés par l'Arabie saoudite et les pays du Golfe, mais aussi par la France, qui appelait alors au renversement d'Assad. Ces milices sont ensuite revenues en Irak, se sont installées dans l'ouest du pays, et aujourd'hui marchent sur Bagdad, terrorisant au passage les populations chiites et chrétiennes.

L'intervention américaine en cours réussira-t-elle à empêcher la victoire des milices de l'État islamique ? Même si c'est le cas, le chaos qui a des racines bien plus profondes, liées à la présence et à la politique de l'impérialisme, se maintiendra, se traduisant pour la population par des massacres, la misère, la faim, l'exil.

Vincent GELAS
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: L'EIIL et la politique impérialiste

Message par Harpo » 14 Août 2014, 06:30

Définition du Robert :
"Antisémitisme : racisme envers les juifs"

Au lieu de répondre, Docteur No veut s'en sortir par des pirouettes lamentables. Aucune discussion n'est possible, j'y renonce et
je le laisse à ses alliés : " Assad, le Hezbollah, Maliki, al-Sadr et Rouhani" qui sont maintenant soutenus par les USA.
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Re: L'EIIL et la politique impérialiste

Message par com_71 » 14 Août 2014, 10:57

Doctor No a écrit :Gaza c'est du Ghetto de Varsovie en 2014.


Ghetto de Varsovie, extrait Wikipédia :
En été 1942 commence le "repeuplement vers l'est", qui n'est en fait que la déportation vers le camp de Treblinka, situé à quelque 80 kilomètres de Varsovie. Elle se fait dans le cadre de l'Aktion Reinhard. elle commence le 22 juillet. Pendant huit semaines tous les jours entre 6000 et 8 000 personnes sont déportées. Les rafles se font de jour comme de nuit, aussi bien dans les habitations que dans les usines, où il est plus facile d'arrêter les Juifs. Ceux-ci sont ensuite conduits vers la Umschlagplatz, la gare de triage de Varsovie. Près de 300 000 juifs sont ainsi entassés dans des trains avant d'être gazés à leur arrivée à Treblinka.

La première vague de déportations vers les camps de la mort ramène la population du ghetto à 70 000 habitants.
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Re: L'EIIL et la politique impérialiste

Message par Doctor No » 14 Août 2014, 16:14

Harpo ne veut pas discuter et se tire après avoir sorti des "définitions"...parce que je "n'argumente pas". Qu'il aille où il veut.

Com 71 publie des articles qui se résument toujours à la même chose, un constat journalistique, un peu d'histoire et une lamentation pour finir. Il n'explique rien, ne propose rien et ne comprends pas ce qui se passe en ce moment même: le plan impérialiste de division de l'Irak.
Et il sort le dictionnaire encore.

Avec "ça" on est farcis.
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Re: L'EIIL et la politique impérialiste

Message par Doctor No » 14 Août 2014, 16:41

Berouyer sur l'Irak et l'Ukraine
C'est Fabius qui répond:
Ukraine / Russie, comme d’hab…

Q – La Russie envoie un convoi humanitaire en Ukraine. Vous craignez que ce ne soit pas seulement un convoi humanitaire ?

R – Oui, c’est tout le problème. La Russie dit : «J’envoie des camions pour des raisons purement humanitaires», mais il y a une règle dans ces opérations. C’est que ce n’est possible qu’avec l’accord du pays dans lequel on envoie cette aide humanitaire et avec l’aide de la Croix-Rouge. Or, cette question n’est pas encore réglée. Évidemment, il faut être extrêmement prudent, parce que cela pourrait être une couverture de la part des Russes pour s’installer près de Louhansk et de Donetsk et pratiquer la politique du fait accompli.

Q – Il y a donc là une violation du droit international ?

R – Il y a des discussions avec la Croix-Rouge. Cette opération n’est possible et justifiable qu’à partir du moment où la Croix-Rouge aura donné son aval, où il n’y aura pas de forces militaires autour et il n’y aura pas simplement les Russes mais d’autres et l’Ukraine serait d’accord, ce qui à l’heure où je parle n’est pas le cas.

Q – Et si la Croix-Rouge ne donne pas son accord, qu’est-ce qui se passe ? Les camions arriveront à peu près d’ici deux jours. Ils partent aujourd’hui de Moscou.

R – À ce moment-là, il ne faut pas les autoriser à passer.

Q – Ça veut donc dire une action ? Une réaction de quelqu’un ? De la communauté internationale ?

R – Non. Je pense qu’il y a une pression des Russes et il faut qu’en face de la pression des Russes, la Croix-Rouge – qui est une organisation tout à fait respectée et respectable – agisse comme elle doit le faire avec la communauté internationale.

P.S. “la communauté internationale.” = “les pays vendus aux États-Unis…”, vous l’aurez corrigé…

Mais alors en Irak…

- Laurent Fabius, la France a commencé à apporter de l’aide humanitaire en Irak. Qu’en est-il de l’aide militaire ? Vous avez dit que vous vouliez que ça se fasse dans un cadre européen. Où en êtes-vous de vos discussions avec nos voisins ?

R – Prenons les choses une par une si vous le voulez bien. Sur le plan humanitaire, j’ai convoyé dimanche dernier dix-huit tonnes à destination d’Erbil. Dans les deux jours qui viennent, il va y avoir un nouvel envoi de vingt tonnes d’équipements, de potabilisation d’eau et de médicaments. Cela va être fait dans les deux jours et arrivera aussi dans la région kurde. Dans les jours suivants, un troisième envoi est prévu avec des vivres. Ça, c’est sur le plan humanitaire français. Sur le plan européen, j’ai demandé immédiatement à la suite de mon voyage, à l’Europe qu’on établisse un pont européen humanitaire. Pour que ce ne soit pas la France toute seule, ou la France et tel pays de manière désordonnée, mais que l’ensemble des pays d’Europe puissent coordonner leur action. Aujourd’hui même, il y a une réunion de ce qu’on appelle le COPS (Comité politique et de sécurité), c’est-à-dire des représentants des différents pays au niveau européen, pour mettre cela en musique, et j’espère que cela va être fait. Ça, c’est sur le plan humanitaire.

Q – Pour l’instant, aucun pays ne vous a donné son accord ?

R – La réunion d’aujourd’hui a pour but de coordonner l’action des différents pays européens. J’espère bien qu’ils vont donner leur accord. On ne peut pas rester sans réaction lorsqu’on voit des centaines et des milliers de gens, des enfants et des femmes mourir de faim. C’est de cela qu’il s’agit.

Q – Et pour l’aide militaire ?

R – Deuxio, il y a le politique et tertio, il y a le militaire. Sur le plan politique, vous avez vu ce qu’il se passe. Très heureusement, l’ancien Premier ministre M. Maliki qui était responsable d’une grande partie de ce désastre, a été remplacé par M. Al-Abadi que nous soutenons. Le président Massoum, qui est le président irakien, dit à M. Al-Abadi : «Vous êtes en charge», mais M. Maliki s’accroche si je puis dire. La position de la France est tout à fait claire : nous soutenons le Premier ministre qui a été désigné régulièrement et nous espérons bien qu’il y aura un gouvernement d’union nationale. Ça, c’est sur le plan politique interne.

Q – Et le troisième point, le plan militaire.

R – Le troisième point est l’aspect militaire. Il y a un déséquilibre évident parce que d’un côté, cet horrible groupe terroriste de l’État islamique dispose d’armes très sophistiquées, qu’ils ont d’ailleurs prises pour une bonne part à l’armée irakienne qu’ils ont mise en déroute. De l’autre côté, les Peshmergas, c’est-à-dire les combattants kurdes, sont extrêmement courageux mais n’ont pas les mêmes armes. On peut rester comme cela et dire : «C’est désolant, on n’y peut rien» mais telle n’est pas notre position. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à Mme Ashton de réunir au plus vite le Conseil des affaires étrangères, l’ensemble de mes collègues, pour qu’on prenne au niveau européen des décisions sur ce point.

[Columbo] Excusez-moi monsieur le ministre, je suis le lieutenant Columbo de la brigade criminelle. Désolé de vous déranger, mais il y a un point que je comprends mal… Vous nous dites qu’il faut armer les combattants kurdes car ils n’ont pas les “armes sophistiquées” qu’ont les terroristes.
Tiens, d’ailleurs ma femme me disait qu’elle n’avait pas vu d’armes spécialement “sophistiquées” à la télévision, mais on en reparlera plus tard…

Non, mais ce qui me chiffonne, c’est que vous dites que les terroristes les ont prises à l’armée régulière qu’ils ont même “mise en déroute”.

Alors je me demandais, sachant que ce sont les Américains qui avaient fourni à l’armée ces “armes sophistiquées”, comment les terroristes, qui sont des va nu-pieds, avaient réussi à battre l’armée irakienne professionnelle qui avait alors ces fameuses ”armes sophistiquées”, et pourquoi les Peshmergas n’arrivent pas à leur tour à les prendre aux troupes – cette fois non professionnelles – des terroristes ?

Je pose la question, car comme ma femme dit souvent “tu sais, il faut bien vérifier, car les politiques ont une sérieuse tendance à nous prendre pour des cons…”, et donc, je me demandais si, par hasard, on n’aurait pas armé des personnes non loyales qui auraient simplement retourné les armes contre nous…

Q – Pour le moment, il n’y a aucun accord avec d’autres pays ?

R – Il n’y a pas encore de date et je redemande que ce soit fait d’urgence. Je sais bien que dans les pays occidentaux, c’est la période des vacances, mais enfin quand il y a des gens qui meurent, j’allais dire qui crèvent, il faut revenir de vacances ! J’ai demandé et Mme Mogherini, la ministre italienne, aussi, que cela soit fait en urgence et j’attends que l’urgence soit respectée.

Q – Quel serait l’objectif ? Arrêter la progression de ces combattants islamistes ? C’est-à-dire les circonscrire à une région particulière ou les détruire et les empêcher de construire leur État islamique ?

R – Vous savez, quand vous voyez ce que font ces gens et ce qu’ils ont l’intention de faire, c’est en gros tuer tous ceux qui ne pensent pas comme ça, qui n’abjurent pas leur religion, pratiquer les tortures, les viols systématiques. Enfin, ce sont des gens absolument inhumains ! Il ne s’agit pas simplement de dire : «C’est regrettable. Passons notre chemin.» Il s’agit d’aider les Kurdes et les Irakiens à avoir les moyens de résister et, si possible, de les battre. Car leur objectif, Madame, ce qu’ils appellent le Khalifa islamique, ce n’est pas simplement l’Irak, c’est l’Irak, c’est la Syrie, c’est la Jordanie, c’est Israël, c’est la Palestine, excusez du peu. C’est ça, l’objectif. Et nous, nous tous, qui ne pensons pas comme eux, que ce soit au Proche ou Moyen-Orient ou en Europe, nous sommes des chiens à écraser et à détruire. Quand on est dans cette situation, il faut évidemment garder son calme, mais il faut aussi donner les moyens aux uns et aux autres de résister, et si possible de les neutraliser.

Faisons attention à un point, tout de même, j’attire votre attention là-dessus. C’est qu’il y a beaucoup de combats qui ont lieu au niveau des Kurdes, c’est-à-dire au Nord de l’Irak, mais vous avez vu peut-être que si les Kurdes ont pu reprendre deux villages hier, en revanche il y a une ville qui n’est pas loin de Bagdad, qui a été prise par l’État islamique. Quand vous regardez la carte, faites attention à ce qu’il n’y ait pas simplement l’attention portée sur ce qui se passe au Nord de l’Irak, mais il y a aussi la question de Bagdad. J’étais dimanche à Bagdad, qui est une ville totalement en état de guerre, vous avez des tanks à tous les coins de rues, et le front est à cent vingt kilomètres.

[Columbo] Excusez-moi de nouveau monsieur le ministre, c’est toujours le lieutenant Columbo de la brigade criminelle.
Désolé de vous déranger, mais il y a encore un point que je comprends très mal…

Vous nous dites qu’il faut armer les combattants kurdes, car on ne peut pas laisser des civils “crever” face à des terroristes (évidemment “inhumains” – et pour qui nous serions des “chiens à écraser et à détruire”), et qu’il faut envoyer de l’aide humanitaire et leur donner les moyens de résister.

Alors je comprends mal, parce que hier, je regardais sur Internet (là par exemple) avec ma femme des vidéos atroces de pauvre civils innocents massacrés par les bombes de leur propre armée dans l’Est de l’Ukraine. Et vous venez de dire plus haut qu’il ne fallait pas laisse passer un convoi humanitaire, et qu’il fallait sanctionner la Russie que vous accusez (sans preuves, mais on y reviendra) d’armer les Ukrainiens de l’Est, que ma femme trouve d’ailleurs aussi “courageux” que les Peshmergas, et qui, eux non plus, n’ont pas les mêmes “armes sophistiquées” que l’armée ukrainienne.

Or, je rappelle aussi avoir entendu (et on peut l’écouter ici) l’ancienne Premier ministre ukrainienne, dont le bras droit est l’actuel Premier ministre, dire que : “Il est temps de prendre nos armes et d’aller tuer ces maudits russes ainsi que leur leader. J’aurais trouvé un moyen de tuer ces connards. [...] J’espère que je serai capable d’impliquer toutes mes relations. Et j’utiliserai tous mes moyens pour faire se soulever le monde entier afin qu’il n’y ait même plus un champ brulé en Russie. [...] Ils doivent être détruits avec des armes nucléaires.“, ce qui pourrait tout de même permettre de conclure que bons nombre de dirigeants ukrainiens considèrent les Russes comme “des chiens à écraser et à détruire.”

Et donc, je me demandais, avec vos positions, si un Russe ne pourrait pas penser, à raison, qu’on se fout vraiment du monde en général, et d’eux en particulier ?



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