Sur l'europe forteresse

Dans le monde...

Sur l'europe forteresse

Message par Pepucho » 18 Juin 2015, 15:45

On apprend dans la presse que le coût de cette europe forteresse (barbelés, murs, caméras, etc), s'élèverait à plus de 11 milliards d'euros. Certains démagogues nous expliquent volontiers que les migrants coûtent cher, mais ils oublient bien volontiers ce genre de détail...
Pepucho
 
Message(s) : 32
Inscription : 24 Nov 2013, 18:14

Re: Sur l'europe forteresse

Message par Pepucho » 18 Juin 2015, 15:47

Migrations: la «forteresse Europe» coûte cher aux contribuables de l'UE
Plus de 600 000 migrants ont demandé l'asile... (Photo Thanassis Stavrakis, AP)
Agrandir
Plus de 600 000 migrants ont demandé l'asile dans l'Union européenne en 2014.
PHOTO THANASSIS STAVRAKIS, AP








BRUXELLES
Les pays de l'Union européenne ont dépensé 11,3 milliards d'euros depuis 2000 pour renvoyer les migrants illégaux et 1,6 milliard d'euros pour assurer la protection des frontières de l'Europe, révèle une enquête menée par un consortium de journalistes européens publiée jeudi dans 16 pays.

L'enquête est publiée alors que le débat fait rage au sein de l'UE sur un plan d'action pour renforcer la lutte contre l'immigration clandestine et l'accueil des réfugiés et demandeurs d'asile.

Les États membres sont unanimes pour accélérer le renvoi des migrants en situation irrégulière, et divisés sur l'assistance à apporter à l'Italie et la Grèce, deux pays dont les systèmes d'accueil sont submergés par les arrivées de migrants.

Comment organiser le retour des migrants en situation irrégulière ? La question est depuis des années l'écueil des politiques migratoires européennes. «Le taux de retour des migrants en situation irrégulière a été de 33% en 2014», a souligné mardi le commissaire aux Affaires intérieures Dimitris Avramopoulos.

Or les États membres dépensent des fortunes pour les retours: 11,3 milliards d'euros depuis 2000, selon l'enquête. L'expulsion d'un migrant coûte en moyenne 4000 euros, dont la moitié pour les frais de transport.

Les migrants ont pour leur part dépensé 15,7 milliards d'euros pour payer leurs passages et gagner l'Union européenne, précise cette enquête, présentée comme le résultat de six mois de travail de vingt journalistes, statisticiens et développeurs issus de 16 pays européens.

Plus de 600 000 migrants ont demandé l'asile dans l'Union européenne en 2014.


De janvier à la fin mai 2015, plus de 100.000 migrants ont traversé la Méditerranée et 1.865 se sont noyés, selon l'Office international des migrations.

Les contribuables européens sont également mis à contribution pour financer la protection des frontières: 1,6 milliard d'euros depuis 2000 dont les principaux bénéficiaires sont les grands groupes industriels spécialisés comme Airbus, Finmeccanica et Thales, souligne l'enquête.

Les barrières de grillages édifiées pour défendre les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla au Maroc coûtent 10 millions d'euros par an pour leur entretien, affirme le document. La barrière à la frontière entre la Grèce et la Turquie coûte plus de 7 millions par an aux contribuables grecs.

La Commission européenne contribue au financement des actions d'accueil des demandeurs d'asile et des mesures pour la protection des frontières.

3,1 milliards sont budgétisés pour la période 2014-2020 pour le Fonds destiné à l'asile, la migration et l'intégration (AMIF) et 3,8 milliards pour le fonds pour la sécurité (ISF). La France se voit allouer 1,6 milliard d'euros pour la sécurité via l'ISF, et 265 millions via le fonds pour l'asile et les migrations, précise la Commission.
Pepucho
 
Message(s) : 32
Inscription : 24 Nov 2013, 18:14

Re: Sur l'europe forteresse

Message par Doctor No » 04 Sep 2015, 09:47

Qui est responsable de la crise des réfugiés en Europe?
4 Septembre 2015
Les images déchirantes d'un enfant syrien de trois ans échoué sur une plage turque, sa face contre le sable, son corps sans vie juste après bercé par un travailleur de sauvetage, ont ramené à la maison, partout dans le monde, la crise effroyable qui se déroule sur les frontières d'Europe.
La famille de Alan Kurdi, l'enfant en bas âge, était venue de Kobani, fuyant avec des centaines de milliers d'autres le siège prolongé par l'Etat islamique d'Irak et la Syrie (EI) et une intense campagne de bombardements américain qui a laissé la ville syrienne du nord en ruines, ses maisons sans eau, ni électricité, sans assainissement et avec les infrastructures médicales détruites. Le garçon était l'un des 12 qui se sont noyés dans une tentative pour atteindre la Grèce, y compris sa mère et son frère de cinq ans. Son père désemparé, seul survivant de la famille, a dit qu'il allait retourner en Syrie avec leurs corps, disant aux parents qu'il espérait que de mourir et d’être enterré à côté d'eux.
Il y a beaucoup de reproches à faire pour ces décès qui sont représentatifs de plusieurs milliers d'autres qui ont perdu leur vie en tentant de traverser la Méditerranée ou qui ont été asphyxiés après avoir été entassés comme des sardines dans des camions surchauffés.
Le gouvernement du Parti Conservateur du Canada a ignoré une demande faite en Juin par la tante de l'enfant d'accorder l'asile de la famille d'Alan qui vit en Colombie-Britannique.
Les pays de l'Union européenne ont traité la flambée des réfugiés comme une question de répression et de dissuasion, ils ont construit de nouvelles clôtures, mise en place des camps de concentration et ils ont déployée la police anti-émeute dans un effort pour créer une Europe forteresse qui garde ces familles désespérées comme celle d'Alan parquées et ils ont condamne des milliers et des milliers de personnes à la mort.
Mais, et les États-Unis? Les politiciens américains et les médias américains sont volontairement muets sur le rôle central de Washington dans la création de cette tragédie qui se déroule aux frontières de l'Europe.
Le Washington Post, par exemple, a publié un éditorial tôt cette semaine indiquant qu’on "ne peut pas atteindre de l’Europe qu’elle résout elle même le problème qui a son origine en Afghanistan, au Soudan, en Libye et par-dessus tout la Syrie." Le New York Times publie une note similaire. Il écrit: «Les racines de cette catastrophe se trouvent dans des crises que l'Union européenne ne peut pas résoudre seule: la guerre en Syrie et en Irak, le chaos en Libye ..."
Quelles sont, à leur tour, les «racines» de la crise dans ces pays qui ont donné naissance à cette «catastrophe»? La réponse à cette question n’est qu’un silence coupable.
Tout examen sérieux de ce qui se trouve derrière l'afflux de réfugiés vers l'Europe conduit à la conclusion inévitable qu'il ne constitue pas seulement une tragédie, mais un crime. Plus précisément, il est le sous-produit tragique d'une politique criminelle de guerres d'agression et des interventions, de changements de régime poursuivis sans interruption par l'impérialisme américain, avec l'aide et la complicité de ses alliés d'Europe occidentale, au cours de près d'un quart de siècle.
Avec la dissolution de l'Union soviétique en 1991, l'élite dirigeante américaine a conclu qu'il était libre d'exploiter la puissance militaire inégalée de l'Amérique comme un moyen de compenser le déclin économique à long terme du capitalisme US. Par le biais de l'agression militaire, Washington a entrepris une stratégie d'établir son hégémonie sur les marchés clés et les sources de matières premières, en commençant d'abord avec les régions riches en énergie du Moyen-Orient et en Asie centrale.
Cette stratégie a été résumée dans le slogan crûment avancé par le Wall Street Journal à la suite de la première guerre contre l'Irak en 1991: " La force fonctionne."
Ce dont le monde est témoin dans cette vague de réfugiés désespérés qui tentent d'atteindre l'Europe d'aujourd'hui sont les effets de cette politique car elle a été poursuivie sur l'ensemble de la période écoulée.
Des décennies de guerres en Afghanistan et en Irak, menées sous le prétexte de «guerre contre le terrorisme» et justifiée avec les infâmes mensonges sur les "armes de destruction massive" irakiens, ont réussi seulement à dévaster des sociétés entières tuant des centaines de milliers d'hommes, de femmes et des enfants.
Ils ont été suivis par la guerre des États-Unis-OTAN cherchant un changement de régime qui a renversé le gouvernement de Mouammar Kadhafi et tourna la Libye dans un soi-disant État défaillant, ravagée par les combats entre les milices rivales qui continue. Puis vint la guerre civile syrienne, alimentée, armée et financée par l'impérialisme américain et ses alliés, dans le but de renverser Bachar al-Assad et imposer une marionnette plus flexible pour l’Occident à Damas.
Les interventions prédatoires en Libye et en Syrie ont été justifiés au nom des «droits humains» et de la «démocratie», recevant sur cette base, le soutien de toute une gamme d'organisations de la pseudo-gauche qui représentent des couches privilégiées de la classe tel le Parti die Linke en Allemagne , le Nouveau Parti Anticapitaliste en France, l'International Socialist Organization aux États-Unis et d'autres. Certains d'entre eux sont allés jusqu'à saluer les actions des milices islamistes armées et financées par la CIA comme des «révolutions».
La situation actuelle et la pression insupportable de mort et de destruction qui envoie des centaines de milliers de personnes en fuite désespérée et mortelle, représente la confluence de tous ces crimes de l'impérialisme. La montée de l'EI et les guerres sanglantes sectaires entre civiles en cours en Irak et en Syrie sont le produit de la dévastation de l'Irak, suivi par le soutien apporté par les alliés régionaux de l'impérialisme américain et la CIA à l’EI et aux milices islamistes semblables à l'intérieur de la Syrie.
Personne n'a été tenu responsable de ces crimes. Les Bush, Cheney, Rumsfeld, Rice, Powell et d'autres dans l'administration précédente qui ont mené une guerre d'agression en Irak sur la base de mensonges ont joui d'une impunité totale. Ceux de l'administration actuelle, d'Obama et d’autres, doivent encore être appelés à rendre compte des catastrophes qu'ils ont lâché sur la Libye et la Syrie. Leurs complices sont nombreux, commençant par un Congrès Américain qui a mis un blanc seing à toutes les politiques de guerre à des média intégrés à ce système qui ont contribué à imposer des guerres basées sur des mensonges à l'opinion publique américaine, et aussi les partis de la pseudo-gauche qui ont attribué un rôle progressiste à l'impérialisme américain et à ses «interventions humanitaires».
Ensemble, ils sont responsables de ce qui se déroule sur les frontières de l'Europe, qui, plus qu’une tragédie, est un crime de guerre prolongé qui continue.
Bill Van Auken WSWS


Mes soulignés.
L'hypocrisie des dirigeants européens est énorme.
Hollande qui était prêt à bombarder la Syrie, visant les intérêt historiques de l'impérialisme français dans la région, joue aujourd'hui, avec Merkel la comedie de l'humanitaire. Tout en voulant "recevoir" quelques uns, après les avoir trié, tout en attendant que la vague d'indignation s'apaise, pour oublier le tout.
Ces crimes horribles, liés à la complicité de tant de gauchistes et socialdémocrates qui ont embouché les trompettes anti Kadahffi et contre Bachar el Assar, des prétextes pour soutenir objectivement leur propres bourgeoisie, continueront tant qu'une lutte commune des travailleurs et de toutes les personnes décentes ne s'organise.
Mais pour cela, inutile d'attendre quoi que ce soit de la pseudo-gauche.
Doctor No
 
Message(s) : 467
Inscription : 24 Mai 2011, 14:40

Re: Sur l'europe forteresse

Message par com_71 » 04 Sep 2015, 13:07

Doctor No a écrit :lutte commune des travailleurs et de toutes les personnes décentes ne s'organise.


Le "bloc" du "peuple entier" quoi !... :)
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 5986
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Re: Sur l'europe forteresse

Message par Doctor No » 07 Sep 2015, 09:24

[quote]Aylan… et les larmes de crocodile

Le monde est secoué par les cris d’indignation et les lamentations devant la photo de Aylan, le petit enfant syrien échoué sur une plage turque, tandis que les rédacteurs pleureurs et pleurnicheurs s’expriment en termes de cœurs brisés qui saignent, du fait d’une tragédie portant leurs propres signatures, car tous ceux qui ont contribué à la grande arnaque, depuis quatre années, sont les complices du crime pour avoir allumé une guerre ayant obligé une bonne partie du peuple syrien, attaché à sa terre et à sa patrie, à prendre les rudes chemins de l’exil dans le but d’échapper à l’enfer d’une prétendue révolution menée par des gens méprisables, des bandits de grand chemin, des trafiquants, des takfiristes wahhabites issus d’environ quatre-vingts nationalités avec pour principal slogan « nous sommes venus vous passer par le fil de nos épées » et pour unique promesse « Au tombeau ! ».

Ils ont commencé par assassiner les imams des mosquées et démolir les écoles et les hôpitaux, puis se sont rassemblés en organisations de contrebande et de trafic juteux, au point que nombre de leurs chefs ont glané des millions en se partageant la manne des donations du secours international et des largesses des Pays du golfe, avec leurs courtiers en Turquie, en Jordanie, au Liban, jusqu’à devenir des négociants au noir en denrées alimentaires et à s’engouffrer dans le marché des esclaves et de la prostitution organisée, sur le dos des camps pour Syriens « déplacés ».

La tragédie de ces déplacés et de l’immigration syrienne est une fabrication des États-Unis, de tous les gouvernements de l’OTAN, des gouvernements de la Turquie, du Qatar, de l’Arabie saoudite, de la Jordanie, de la clique libanaise du 14 Mars, ainsi que des médias internationaux, arabes et libanais, dont certains persistent à divulguer ce charlatanisme concerté nourri de pétrodollars, en continuant à qualifier des assassins et des terroristes de « révolutionnaires syriens » et en participant au vacarme des lamentations et des falsifications.(Le vacarme et les falsifications outre l'indifférence de la fausse gauche. Mon commentaire et mes soulignés)

La tragédie de Aylan et de sa famille sur les rives de la Méditerranée en Turquie dont les gouvernants ont pratiqué une discrimination raciale à l’égard des Syriens, ont pillé les usines d’Alep, ont légitimé l’installation de camps d’entraînement militaire, de réseaux de contrebande et de cellules d’opération sous la direction du général US, David Petraeus, ainsi que toutes les autres tragédies des nombreuses victimes qui tombent quotidiennement en Syrie et tous les flots de larmes et de sang à l’intérieur et à l’extérieur de ce pays, sont le fruit du sale mensonge concernant un prétendu printemps et d’absurdes balivernes, pour dissimuler la responsabilité notoirement établie de certains gouvernements, médias et forces politiques, ayant vendu des illusions et noyé la Syrie dans un terrible et durable malheur en couvrant une agression mondiale par l’intermédiaire de la coterie des Frères Musulmans, d’une clique de professionnels de l’opportunisme politique, de mercenaires sous de nombreuses bannières, aux côtés des groupes takfiristes wahhabites multinationaux expédiés en Syrie, le tout emballé sous le vocable d’un printemps maudit.

Essuyez ces larmes de crocodiles. Taisez-vous. Laissez leurs âmes s’en aller en paix et n’essuyez pas vos couteaux sur leur peau comme l’ont fait et le font encore leurs assassins, cette fine fleur de vos prétendus révolutionnaires depuis que vous commercez avec la laideur et l’arrogance. Le mensonge doit cesser, car la noire imposture est démasquée par les faits, vos révolutionnaires ne sont autres que DAECH, Al-Nosra et un ramassis de sicaires sous une multitude de faux drapeaux.

Tous les fils de vos intrigues aboutissent chez le maître américain et son partenaire sioniste. Ce sont eux qui distribuent les rôles aux associés, occidentaux, arabes et ottomans, engagés dans ce crime contre la Syrie, financièrement, militairement, médiatiquement et politiquement, quoique le promoteur occidental est désormais le porte parole de votre « révolution daechienne » et n’a même plus besoin de ses mercenaires de façade qu’il s’est donné tant de peine à fabriquer et qu’il a si généreusement gratifié et baladé d’hôtel en hôtel, de capitale en capitale, avant qu’ils ne tombent dans les lieux de l’oubli.

À tous ceux qui s’inquiètent, avec raison, de ce qu’endure la Syrie et se soucient des terribles souffrances de ses enfants condamnés à l’errance par les alliés agresseurs : les Syriens affrontent avec héroïsme une « guerre colonialiste » qui n’a justement pour solution politique que la victoire par la résistance de ce peuple, de son armée et de son commandant en chef; la manœuvre visant son indépendance nationale et sa détermination à lutter contre le colonialisme et le sionisme, point à la ligne.

À tous ceux qui se préoccupent de la foule d’initiatives et de communications sur les rencontres, en cours, entre les deux camps de cette guerre mondiale : les alliés de la Syrie la soutiennent toujours aussi solidement car, par sa résistance, elle leur a offert une grande force dont ils récoltent les fruits et, qu’en retour, ils lui offrent tous les moyens dont ils disposent pour renforcer sa résistance dans son combat crucial pour la liberté de tous et l’avenir du monde.

Les alliés de la Syrie, notamment la Russie et l’Iran, sont parfaitement conscients que la seule voie « politique » qui sauverait la Syrie passe par l’assèchement des ressources du terrorisme et l’arrêt des mensonges médiatiques, les deux éléments principaux du système des agresseurs. Rien d’autre ne pourrait accélérer la solution, stopper l’hémorragie et mettre fin au calvaire vécu par les Syriens.

Rendre justice aux âmes des victimes exige de confondre, aujourd’hui avant demain, tous ceux qui ont contribué à cette « grande arnaque » en prétendant que ce qui avait été ourdi dans l’obscurité et l’ignorance trompeuses était une révolution. Mais les voilà qui persistent dans leurs mensonges commandés en dépit de toutes les révélations contraires. Ils sont les complices de la tragédie syrienne et de chaque goutte de sang qui coule aussi bien en Syrie qu’à l’étranger.

Ghaleb Kandil 04/09/2015

Source : New Orient News
http://www.neworientnews.com/index.php/news-analysis

[quote]
Doctor No
 
Message(s) : 467
Inscription : 24 Mai 2011, 14:40

Re: Sur l'europe forteresse

Message par com_71 » 07 Sep 2015, 16:11

Doctor No a écrit :
Ghaleb Kandil a écrit : confondre, aujourd’hui avant demain, tous ceux qui ont contribué à cette « grande arnaque » en prétendant que ce qui avait été ourdi dans l’obscurité et l’ignorance trompeuses était une révolution [en Syrie].
Ghaleb Kandil 04/09/2015

Source : New Orient News
http://www.neworientnews.com/index.php/news-analysis



Cela pourrait bien faire la balance avec ceux qui présentent une autre arnaque : la révolution dans l'est de l'Ukraine.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 5986
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Re: Sur l'europe forteresse

Message par Doctor No » 08 Sep 2015, 09:01

Face au drame des réfugiés, Hollande lance une escalade de la guerre en Syrie
Par Alex Lantier
8 septembre 2015
Alors que des centaines de milliers de réfugiés affluent vers l'Europe pour échapper aux guerres allant de la Libye et du Mali à l'Ukraine, en passant par la Syrie et l'Irak, Hollande a annoncé lors de sa conférence de presse de rentrée hier une escalade de la guerre en Syrie. La France agirait avec ses alliés de l'OTAN pour mener des frappes aériennes contre l'Etat islamique (EI) et renverser le président syrien, Bachar al-Assad.
Ceci ne fera qu'intensifier les souffrances qui ont transformé plus de quinze millions de Syriens et d'Irakiens en réfugiés, et qui pousseront encore davantage de personnes à fuir leur foyers. Hollande a annoncé que la France organiserait immédiatement des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie, afin de sélectionner des cibles pour des frappes aériennes françaises.
Si l'EI sert de prétexte à l’intervention française, le but assumé de cette guerre est toutefois de « neutraliser » Assad, selon l'expression consacrée de l'Elysée, et d'installer un régime syrien peuplé de milices islamistes réactionnaires à la botte de l'OTAN. Hollande a insisté pour dire que le départ d'Assad du pouvoir était « nécessaire » et que les « rebelles syriens [devaient] jouer leur rôle » dans le gouvernement qui lui succéderait.
L'offensive prônée par Hollande jouit du soutien d'autres puissances de l'OTAN. Quelques heures après la conférence de Hollande, le premier ministre britannique David Cameron s'est adressé aux Communes pour annoncer que des drones britanniques avaient assassiné sans procès deux citoyens britanniques qui combattaient auprès de l'EI en Syrie. Il a également indiqué qu'il pourrait revenir au parlement dans les semaines à venir afin d'obtenir l'autorisation pour des offensives plus larges.
Hollande a justifié cette politique en mettant la crise des réfugiés en Europe sur le compte d'Assad, qui a « tiré sur son propre peuple ». Ce n'est qu'un mensonge grossier, d'abord parce que les réfugiés affluent de nombreux pays dévastés par des guerres impérialistes, pas seulement la Syrie. Parmi eux, l'Afghanistan occupé par l'OTAN depuis 2001, l'Irak dévasté par l'invasion américaine de 2003, la Libye détruite par une guerre de l'OTAN en 2011 et l'Ukraine divisée par la guerre civile provoquée par l'installation d'un régime proeuropéen lors d'un putsch à Kiev en 2014.
Avant tout, ce sont les puissances impérialistes de l'OTAN et non pas le régime d'Assad qui ont déclenché le bain de sang en Syrie. Reprenant la stratégie qu'ils avaient utilisée pour renverser le régime de Kadhafi en Libye, les Etats-Unis et leurs alliés européens et moyen-orientaux ont fourni un soutien financier et militaire à une insurrection islamiste réactionnaire. (avec le soutient et/ou la complicité centriste de la fausse gauche. Mon commentaire et mes soulignés)
C'est sur ce conflit sanglant que Hollande propose à présent de bâtir sa stratégie.
Il envisage des négociations avec les monarchies du Golfe persique, la Russie, et l'Iran afin d'obtenir leur consentement au renversement d'Assad. En réponse à une question sur le risque qu'une guerre de l'OTAN pour renverser Assad entraînerait un conflit avec la Russie, qui a jusqu'ici défendu Assad, Hollande a observé que la Russie n'était pas un « soutien indéfectible » d'Assad.
Lors d'un discours vendredi à Vladivostok, Poutine avait laissé entendre que Moscou pourrait considérer un « processus politique » en Syrie, où Assad permettrait des élections législatives anticipées auxquelles participeraient l'opposition islamiste.
Hollande a laissé entrevoir un vaste marchandage entre les puissances impérialistes de l'OTAN et la Russie. Il a proposé de négocier avec Moscou non seulement le renversement d'Assad, mais aussi des accords d'autonomie selon lesquels l'Ukraine orientale prorusse accepterait l'autorité du régime proeuropéen de Kiev installé lors du coup de février 2014. En contrepartie, la France apporterait son soutien à une levée des sanctions financières internationales imposées à la Russie.
Le but de cette stratégie est de renforcer le contrôle de l'OTAN sur le Moyen Orient, y compris celui de la France sur ses anciennes colonies telles que la Syrie, et non d'aider les réfugiés
, que Paris compte bloquer en dehors de l'Europe. 350.000 migrants sont arrivés en Europe en 2015. Cependant, Hollande a dit que la France n'accueillerait en tout que 24.000 réfugiés, dans le cadre d'un dispositif de l'Union européenne qui accueillerait 120.000 réfugiés sur deux ans.
Hollande a souligné l'importance des « centres d'enregistrement », en clair des camps de concentration, construits par l'UE en Italie, en Grèce, et en Hongrie afin d'emprisonner et de trier les migrants en les privant d'accès au droit d'asile et aux protections de la législation de ces pays. Le but final, comme le démontrent les chiffres cités par Hollande, serait manifestement de rejeter la vaste majorité des demandeurs d'asile en dehors de l'UE.
Les journalistes qui commentaient l'intervention de Hollande à la télévision ont applaudi cette politique, en insistant pour dire que Hollande démontrait ainsi sa capacité de se projeter en « chef de guerre », comme lorsqu'il a lancé la guerre au Mali ou ordonné des frappes aériennes contre l'EI en Irak.
L'usage de ce sobriquet barbare par les commentateurs témoigne de la dégénérescence grotesque des médias et de l'élite politique en Europe. Les journalistes désignent ainsi le fait que Hollande évite toute discussion sérieuse de sa politique intérieure, où l'austérité et le chômage rencontrent une opposition massive, pour se donner des airs de chef en lançant sans hésitation des frappes militaires. Ses cibles étant généralement des pays faibles, qui ne peuvent pas rendre la pareille, cela a été un moyen peu coûteux de rallier le soutien des médias et de l'élite dirigeante.
Comme ses prédécesseurs, Hollande a pu compter sur le soutien des sections aisées des classes moyennes qui contrôlent non seulement les postes clé dans les médias, mais aussi les appareils syndicaux et la prétendue « gauche radicale » qui gravite autour du Parti socialiste.
La seule initiative majeure en politique intérieure que Hollande ait discutée était une réforme réactionnaire du Code du Travail qu'il a appelé de ses vœux. Cette réforme permettrait aux patrons de négocier avec les syndicats des accords au niveau de l'entreprise ou de la branche, qui dérogeraient à la loi. Ainsi, chaque patron pourrait contourner le Code du Travail et imposer des durées et des conditions de travail contraires à la loi en s'achetant quelques syndicalistes complaisants.
La suppression de l'opposition à la guerre et à l'austérité qui existe dans la classe ouvrière par ces forces sociales, si elle passe généralement inaperçue, comme toile de fond de la politique bourgeoise en France et à travers l'Europe, pose néanmoins d'énormes dangers. Ce qui est posé est une escalade des interventions de l'OTAN et des conflits sectaires à travers le Moyen-Orient, alors que la crise des réfugiés a démontré l’énorme coût humain de ces ingérences impérialistes.
WSWS.
Doctor No
 
Message(s) : 467
Inscription : 24 Mai 2011, 14:40

Re: Sur l'europe forteresse

Message par Doctor No » 10 Sep 2015, 07:18



L’EMIGRATION MONDIALE ET LE PILLAGE IMPERIALISTE

Par Frank Conroy
Image
Des émigrants venant de Rohingya sur un bateau à la dérive dans les eaux thaïlandaises large de l'île sud de Koh Lipe dans la mer d'Andaman sur 14/5/2015.
Certains camarades affirment que la troisième guerre mondiale a déjà commencé. Certes, il y a plus de réfugiés aujourd'hui qu'à aucun autre moment depuis la Seconde Guerre mondiale. Plus de 50 millions de migrants déjà et de plus en plus dans les zones de conflits. Il y a 232 millions de «migrants internationaux » vivant dans des pays qui ne sont pas le lieux de leur naissance et jusqu'à 740 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leurs propres pays, nous disent les Nations Unies.
Il existe trois voies principales d’exode et plusieurs autres plus petites, où le sort de ces réfugiés est de plus en plus désespérée. Ceux d'Afrique, ceux venant de la Syrie et du reste du Moyen-Orient qui périssent en grand nombre dans la Méditerranée dans des embarcations délabrées fournies par des passeurs sans scrupules, qui les ont mis sur ces bateaux sachant qu’ils sont susceptibles de couler. Mais les fuyants sont tellement désespérés qu'ils sont prêts à risquer ces périls évidents; car ceux qu'ils laissent derrière eux sont bien pires. Un maigre espoir pour eux et pour l'avenir de leurs enfants les pousse sur ces bateaux.
Les deuxièmes victimes sont les 80.000 réfugiés de Rohingya en Birmanie sur la mer d'Andaman, fuyant la violence raciale. La favorite de l'impérialisme, Aung San Suu Kyi, reste muette sur les attaques meurtrières des bouddhistes chauvins sur cette minorité musulmane, marquant ainsi son soutien à la boucherie.
La troisième voie ce sont les réfugiés en provenance du Mexique et d'Amérique centrale, du Honduras, Salvador et le Guatemala, victimes de sociétés américaines transnationales. Ils voyagent vers le nord, aux Etats-Unis et tentent de traverser la rivière, la frontière et les déserts pour obtenir une vie meilleure pour eux-mêmes. Beaucoup meurent dans la tentative. Il y a maintenant 13 millions d'immigrants «illégaux» et 46 millions de «migrants internationaux» aux Etats-Unis.
Bien que nous ne défendons pas les charognards épouvantables qui se livrent à la traite des êtres humains et au trafic de personnes les vrais criminels sont ceux qui causent la fuite de ces personnes de leurs foyers, en premier lieu, ces dirigeants politiques qui gouvernent la planète au nom du capital financier et des multinationales mondiales. Ils vivent à Washington, Londres et Paris, Berlin et Tokyo. Ils ont des medias pliants à leurs désirs, pour les protéger de la critique et pour pointer du doigt les petits dictateurs et les criminels locaux.
Ce sont les criminels de guerre qui sont allés faire la guerre en Afghanistan, Irak, Somalie, en Libye, en Syrie et en Ukraine, soit directement, soit par l'intermédiaire de leurs armées mercenaires. Jeremy Corbyn a suggéré qu'il aurait jugé Tony Blair comme un criminel de guerre pour avoir menti sur les fausse d'armes de destruction massive qui ont justifié la guerre en Irak. Cela soulève l’espoir que la justice révolutionnaire peut un jour être appliquée à ces criminels.
Image
Des enfants voyageant à l'arrière d'un pick-up avec leurs bagages fuient les frappes aériennes menées par l'Arabie Saoudite à Sanaa, au Yémen, le 6 Avril 2015.

Pas de distinction entre les «réfugiés économiques» et les «véritables demandeurs d'asile»
Ne faisons aucune distinction entre des «réfugiés économiques» et des «véritables demandeurs d'asile» - ils sont tous victimes de l'impérialisme, des sociétés transnationales dont leur volonté est imposée sur la planète via le FMI, la Banque mondiale et l'armée américaine. Il y a des ressources suffisantes de nourriture, de médicaments, des médecins, des infirmières, des enseignants et de toutes les autres professions nécessaires pour soigner et offrir un niveau de vie décent pour chaque être humain sur la planète en ce moment.
Mais les profits du capitalisme transnational tel qui l’ont décidé à Wall Street, aidé dans leur propre intérêt par Londres, Paris, Berlin, Tokyo et des autres puissances impérialistes mineures, montre que l'humanité ne peut plus le supporter. Au lieu de cela l'armée américaine se prépare encore à de nouvelles guerres contre la Syrie, l'Iran, l'URSS et la Chine. Et cela signifiera encore plus de réfugiés.
Lorsque le monde colonial a commencé à contester leur statut à partir des années 1950, beaucoup des nouvelles nations ont tenté de protéger leurs marchés domestiques et de construire des industries indigènes pour réduire leur dépendance des marchandises fabriquées et des capitaux importés par l'impérialisme. Mais l'impérialisme a menée des guerres brutales comme celle des Britanniques au Kenya, des Français en Algérie et comme les États-Unis au Vietnam. A ce moment les US étaient en train d'établir son hégémonie mondiale; pour faire cela ils ont envahi 50 pays depuis 1945. Et ces agressions ont été complétées par les assassinats du MI5 et de la CIA et un des complots pour changer les régimes, comme par exemple; le coup d'Etat Syrien de 1949, le coup d'Etat en Iran en 1953, le coup d'Etat guatémaltèque en 1954, le soulèvement tibétain de 1959, l’invasion de la baie de Cochons à Cuba en 1961, le coup d'État brésilienne de 1964, le coup d'État de 1973 au Chili, le coup d'Etat argentin de 1976, d'Etat, l’agression de 1979 à 1989 en Afghanistan, l’Opération Cyclone, le coup d'État turque en 1980, la Contra entre 1981-1987 au Nicaragua. La France était tout aussi brutal avec ses colonies.
Bien que la plupart des anciennes colonies étaient directement libres de leurs maîtres coloniaux dès la fin des années 1960 un système non moins exploiteur mais plus difficile à combattre idéologiquement et plus injuste, les a remplacés. Les crises économiques comme la hausse des prix du pétrole après la guerre des Six jours de 1967 et la guerre du Kippour de 1973, et la révolution iranienne de 1979 ont été utilisés par les États-Unis et l’Europe, par l'intermédiaire de la Banque mondiale et du FMI, pour imposer des politiques qui ont transformé pratiquement toutes les économies d'Afrique, d'Asie du Sud et d’Amérique latine dans des colonies par le biais de la dette. Cela les a ouvert permettant la pénétration du capital financier des États-Unis et européen et de leurs produits manufacturés; les loups du marché libre ont ravagé ces terres. L'URSS a fourni une certaine protection dans son propre intérêt cynique jusqu'en 1991, la Chine a quasiment rien fait du tout. L'impérialisme moderne a détruit les industries indigènes depuis Puerto Rico jusqu’aux Philippines, beaucoup plus efficacement que la Grande-Bretagne a de-industrialisée l’Inde coloniale de 1757 à 1947.
Via des «programmes d'ajustement structurel», ils imposent la privatisation des industries et des services, les forçant à abandonner des tarifs douaniers protecteurs et des programmes de substitution des importations comme condition pour leurs faire des prêts. L'industrie moderne dépend de la sophistication technologique et de vastes dépenses en capitaux, seulement disponibles à partir du capital financier. Les espoirs des années 1960 ce sont évaporés devant la réalité brutale qu'ils ont été condamnés pour toujours à être des fournisseurs de matières premières brutes, des économies de monoculture totalement à la merci des forces du marché et donc sujettes à des périodes régulières de faim et de famine.
Le terme «pays en développement» est devenu une blague de mauvais goût pour décrire ce néo-colonialisme brutal. Le Capital financier dominé par les USA est une arme beaucoup plus efficace d'exploitation que le colonialisme ne l’a jamais été, déchirant le cœur et l'âme de ces économies. Ceci, combiné avec des guerres pour imposer ces politiques, c’est la raison du pourquoi il y a des réfugiés.
Vous devriez devenir socialiste et lutter pour mettre fin aux épouvantables scènes que vous voyez sur votre télévision tous les soirs, en identifiant et en luttant contre l'ennemi principal, l'impérialisme dominant des Etats Unis et son principal allié, notre «propre» classe dirigeante française ou britannique.
Ce sont des illustrations de l'article Migrations de la BBC: « Y a t-il plus de gens que jamais se déplaçant de par le monde? » (Are more people on the move than ever before ?)Par Paul Adams BBC Nexs , le 28 mai 2015, http://www.bbc.co.uk/news/world-32912867
Image
Image

http://socialistfight.com/2015/08/30/gl ... t-plunder/
Doctor No
 
Message(s) : 467
Inscription : 24 Mai 2011, 14:40

Re: Sur l'europe forteresse

Message par Romance1984 » 29 Sep 2015, 03:38

où Assad permettrait des élections législatives anticipées auxquelles participeraient l'opposition islamiste.
gclub royal
Romance1984
 
Message(s) : 3
Inscription : 27 Juil 2015, 10:04


Retour vers Actualités internationales

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 13 invité(s)

cron