La révolution grecque a commencé! Votez NON!
Par Gerry Downing Socialist Fight 2 Juin 2015
Socialist Fight appelle les travailleurs grecs, les petits agriculteurs et des alliés de la classe moyenne à voter NON au référendum du Dimanche 5 Juillet. Nous pensons que l‘appel à un référendum fut une erreur tactique, mais alors toute orientation politique de Syriza est une erreur SRTATEGIQUE d’essayer de négocier pour sauver le capitalisme grec en s’opposant au renversement révolutionnaire du capitalisme en Grèce, en Europe dans son ensemble et dans le monde.
Néanmoins, ce n’est pas seulement ce que le parti révolutionnaire ou même l'avant-garde la plus avancée de la classe comprenne mais ce que la classe dans son ensemble, ou du moins sa majorité, comprend et se bat consciemment qu’inspire nos revendications transitoires. Socialist Fight place cette question au n ° 1 dans sa plate-forme « Ce que nous défendons » (Where we stand):
Nous sommes avec Karl Marx: «L'émancipation de la classe ouvrière doit être conquise par la classe ouvrière elle-même. La lutte pour l'émancipation de la classe ouvrière ne signifie pas une lutte pour des privilèges et des monopoles de classe, mais pour l'égalité des droits et des devoirs et l'abolition de toute domination de classe »(Association internationale des travailleurs de 1864, Règles générales). La classe ouvrière ne peut pas se émanciper sans émanciper toutes les autres sphères de la société et de ce fait par l’émancipation de toutes les autres sphères de la société » (Marx, Contribution à une critique de la philosophie du droit de Hegel, 1843).
C’est la tâche centrale du parti révolutionnaire de préparer les masses, par l'intermédiaire de son avant-garde de classe la plus consciente, à la prise du pouvoir. Toutes les autres tâches du parti sont subordonnées à cette tâche là. Pour cela, nous devons développer un programme politique par l'intermédiaire de revendications transitoires dirigées aux vieux dirigeants de la classe pour exposer devant les masses leurs hésitations, leur gauchisme faux et leur défense essentielle des relations de propriété capitalistes. Le but de cela est de mobiliser les masses à l'action afin que leur leadership puisse être testé dans la pratique de la lutte des classes. C’était cette méthode là, celle du Front uni qui a guidé le parti bolchevique depuis au moins 1905, c’est cette méthode qui a guidé Trotsky dans l’élaboration du Programme d'Action pour la France (1936) et le Programme de Transition (1938). C’est la méthodologie du communisme.
Ceux qui refusent de voter Non; le KKE et le WSWS / SEP
Nous allons donc examiner un certain nombre de partis et groupes dits révolutionnaires à la lumière de ces critères et ensuite mettre en avant sur propre programme pour le débat. Il résulte de ce critères que l'avant-garde révolutionnaire doit être sans équivoque pour un NON au référendum. En toute justice la grande majorité des groupes de gauche passèrent ce test élémentaire avec seulement deux exceptions majeures à notre connaissance; le Parti communiste, le KKE et le WSWS / Parti de l'égalité sociale.
Les staliniens sectaires d’ultragauche du KKE grec font face aux «trotskystes» sectaires d’ultragauche du PES. Le KKE utiliser une tactique d’annuler les bulletins de vote avec leurs demandes écrites et justifient leur sectarisme avec les mêmes arguments que le PES; un vote « non » ne résoudra pas la crise, il va précipiter une crise aussi grande qu’un vote « oui », opposons-nous à tout cela : passons à la révolution!
La tactique du bulletin de vote annulé est une ouverte trahison de classe et peut entraîner la perte du référendum si suffisamment de leurs partisans écoutent ces conseils. La différence se trouve que le vote « Non » est beaucoup mieux calculé pour mobiliser les masses tandis que le « oui » est calculé pour mobiliser les capitalistes et les classes moyennes. Ceci est LE critère décisif pour tout révolutionnaire au moins semi-sérieux. Le fait que la fasciste Aube Dorée soit un des partisans le plus fort d’un vote « Non » ne peut pas nous décourager, ils veulent un vote « Non » à des fins contrerévolutionnaires et pensent qu'ils peuvent vaincre la classe ouvrière organisée dans cette bataille à venir; ils veulent des lignes de bataille claires maintenant, nous aussi. Nous voulons un vote « Non » pour les vaincre eux et l'Etat capitaliste, dont ils constituent la ligne de défense finale.
Voilà comment le KKE défend leur position europhobe et même xénophobe réactionnaire:
"Dans ces conditions, le KKE appelle les gens à utiliser le référendum comme une occasion de renforcer l'opposition à l'UE, afin de renforcer la lutte pour la seule issue réaliste de la barbarie capitaliste d'aujourd'hui. Le contenu de cette issue réaliste est: la RUPTURE et le désengagement de l'UE, l’annulation unilatérale de la dette, la socialisation des monopoles, le pouvoir aux travailleurs et au peuple ".
Les gens, à travers leur activité et leur choix lors du référendum, doivent répondre à la tromperie de la fausse question posée par le gouvernement et rejeter la proposition de l'UE-FMI-BCE et également la proposition du gouvernement SYRIZA-ANEL. Les deux contiennent des mesures antipopulaires barbares, qui seront ajoutées aux mémorandums et à l'application des lois des gouvernements ND-PASOK précédents. Tous deux servent les intérêts du capital et les profits capitalistes.
Le KKE souligne que les gens ne doivent pas choisir entre Charybde et Scylla, mais doivent exprimer, par tous les moyens disponibles et dans tous les sens, leur opposition à l'UE et ses protocoles permanents dans le référendum. Ils doivent "annuler" ce dilemme en mettant la proposition du KKE comme leur vote dans l'urne.
NON À LA PROPOSITION DE LA UE-FMI-BCE
NON À LA PROPOSITION DU GOUVERNEMENT
DÉSENGAGEMENT DE L'UE, LE PEUPLE AU PUVOIR »[1]
Aucun internationalisme ici, ni de révolution socialiste, seule la vague interclassiste "le peuple au pouvoir" traditionnelle dans l'idéologie stalinienne. Le PES, en rejetant le vote NON, proclame que:
"La seule voie à suivre pour la classe ouvrière est de définir sa politique indépendamment de toutes les factions de la classe capitaliste, dont l'ordre social a complètement échoué. La tâche essentielle est de préparer la mobilisation la classe ouvrière en Grèce et dans toute l'Europe en lutte révolutionnaire contre les intrigues réactionnaires de Syriza et de l'UE ".
En d'autres termes, ils ont pas de programme d'action quel qu’il soit, en dehors du vieux programme Maximum de la pré-Première Guerre Mondiale du SDP allemand, mais avec un peu moins de réformisme maintenant et un peu plus de révolution plus tard, mais sans lien entre les deux. Cette approche totalement sectaire a été habilement exposée par Frank Brenner dans le site Web de Révolution Permanente ici:
"Syriza a été élu sur un programme anti-austérité par les votes de millions de gens de la classe ouvrière et de la classe moyenne. Pour les six derniers mois, il a essayé désespérément de trouver un terrain d'entente entre les vampires financiers à Francfort et les aspirations de sa base électorale. Mais contrairement à ses prédécesseurs, Syriza ne peut pas ignorer totalement ces aspirations. Ce qui explique pourquoi, à la fin, il a dû dire non à un accord et convoquer un référendum.
Pour un révolutionnaire, cela importe énormément, car il ouvre des possibilités pour la croissance de la conscience révolutionnaire. Les travailleurs apprennent A TRAVERS LEURS PROPRES EXPERIENCES que le capitalisme et la démocratie sont incompatibles, et que seulement la fin du système mettra fin à l'austérité. Pour la première fois depuis des générations, le socialisme peut venir à être considérée comme UN PROJET PRATIQUE par les masses. La route pour la révolution en Grèce se trouve dans la base électorale de Syriza. Un parti révolutionnaire qui peut exploiter les fissures entre cette base et la direction Syriza peut gagner le soutien des masses pour le socialisme.
Mais rien de tout cela est important pour les sectaires. La réaction du WSWS au référendum fut qu'il était "une fraude réactionnaire, visant à donner un vernis de légitimité démocratique au pillage des travailleurs grecs et des gens de la classe moyenne par les banques." [2] [3]
Le «Socialisme» de Syriza
La première chose à dire est que Syriza est un parti capitaliste, un défenseur des relations de propriété capitalistes et Syriza fait de grands efforts pour affirmer cela. Bien qu'il semble être le défenseur du capitalisme contre le capitalisme grec européenne / allemande, il reste populaire parce que les masses ne voient pas encore la nécessité de la révolution en Grèce et n’acceptent pas la possibilité que le capitalisme puisse être renversé à l'échelle nationale, dans toute l'Europe et dans le monde.
Une fois que les masses se lancent dans un chemin révolutionnaire, Syriza, contre eux, devrait sauver le capitalisme, parce que, ils raisonnent, cela signifierait épargner la classe ouvrière de la perspective effroyable d'un état policier extrême droite. Ce conservatisme est partagé à parts égales par les staliniens de la Troisième Période du KKE. Syriza a émergé de l'aile Euro communiste du KKE.
Yanis Varoufakis
L'avant-garde avancée des masses doit accepter la possibilité de faire la révolution, même en Grèce. Telle était la dialectique des Thèses d'avril de Lénine avec laquelle il attaquait un Comité central sceptiques du parti bolchevique quand il est arrivé dans la gare de Finlande Railway en 1917. Ceci est la base de la théorie de Trotsky de la révolution permanente, les Thèses d'avril pour toutes les pays d’aujourd'hui; la classe ouvrière est la seule classe progressive et potentiellement révolutionnaire dans la société, et il ne peut pas atteindre le socialisme dans un seul pays, sans la perspective et la réalisation effective de la diffusion de la révolution à l'échelle européenne et mondiale. Telle est la perspective qui est désespérément nécessaire maintenant en Grèce; A bas l'UE, la Troïka et le FMI, pour les Etats-Unis Socialistes d'Europe!
Nous savons avec certitude que Syriza ne parviendra jamais à cela parce que Yanis Varoufakis, leur principal théoricien, le dit clairement. La préface à un article de Yanis Varoufakis dans The Guardian le 18 Février 2015 dit:
"Avant d'entrer en politique, Yanis Varoufakis, l’ iconoclaste ministre grec des Finances au centre de la dernière confrontation en la zone euro, a écrit ce compte extrème du capitalisme européen et comment la gauche peut apprendre des erreurs de Marx". [4]
Et qu'est-ce que nous devons apprendre de «erreurs» de Marx?
«La crise de l'Europe est beaucoup moins susceptible de donner naissance à une meilleure alternative au capitalisme que de libérer les forces dangereusement régressives qui ont la capacité de provoquer un bain de sang humanitaire, en liquidant l'espoir pour tous les mouvements progressistes pour des générations à venir. Pour ce point de vue je suis accusé, par des voix radicale bien intentionnés , d'être "défaitiste" et d'essayer de sauver un système socio-économique européen indéfendable. Cette critique, je l'avoue, fait mal. Et ça fait mal, car il contient plus d'un noyau de vérité ". [5]
Il ne pouvait pas être plus clair. Et il continu en rassurant les classes capitalistes d'Europe et du monde, de Wall Street à la City de Londres, de la Bourse de Paris à celle de Francfort:
«Je vous avoue que je préfère être le promoteur d'un programme radical, dont la raison d'être est de remplacer le capitalisme européen par un système différent. Pourtant, mon objectif ici est d'offrir un aperçu sur mon avis d'un capitalisme européen répugnant dont implosion, en dépit de ses nombreux maux, doit être évité à tout prix. Il est une confession destinée à convaincre les radicaux que nous avons une mission contradictoire:. D’arrêter la chute libre du capitalisme européen afin d'acheter le temps qu'il faut pour formuler son alternative "[6]
Il va ensuite reproduire l’éviscération réformiste classique de Marx et du marxisme de son contenu révolutionnaire de sorte qu'il reste tout simplement un peu de conseils aux capitalistes libérales «progressistes» sur la façon de gérer leurs affaires mieux et se termine par s’aplatir de manière pathétique:
«Forger des alliances avec des forces réactionnaires, comme je pense que nous devrions le faire pour stabiliser l'Europe d'aujourd'hui, nous amène devant le risque de devenir cooptés, d’abandonner notre radicalisme par la chaude lueur d'être « arrivés »dans les couloirs du pouvoir. Des confessions radicales, comme celle que j'ai essayé ici, sont peut-être le seul antidote programmatique au glissement idéologique qui menace de nous transformer en rouages de la machine. Si nous devons forger des alliances avec nos adversaires politiques nous devons éviter de devenir comme les socialistes qui ont échoué à changer le monde, mais ont réussi à améliorer leurs conditions privés. L'astuce consiste à éviter le maximalisme révolutionnaire qui, à la fin, aide les néolibéraux à contourner toute opposition à leurs politiques autodestructrices et à conserver devant nous les défaillances inhérentes du capitalisme tout en essayant de le sauver, de lui-même, pour nos fins stratégiques. "[ 7]
Les marxistes n’auront aucune difficulté à identifier la théorie classique du stalinisme de deux étapes de la révolution et du socialisme dans un seul pays. Il est la même théorie politique qui guide le KKE stalinien, même si l'orientation tactique de Syriza est différente parce qu'ils manquent la direction directe d'une classe ouvrière radicalisée que le KKE a dans le PAME, la fédération syndicale qu'ils contrôlent.
Ceux qui votent « Non »: les opportunistes, les centristes et les révolutionnaires.
Maintenant, examinons la politique de ceux qui appellent correctement à voter NON.
Il y a trois groupes : Syriza qui a obtenu 2.246.064 votes, 36,34% et 149 sièges à l'élection générale du 25 Janvier. Cela comprend une opposition de gauche, dont on parlera ci-dessous.
Le Front de la gauche anticapitaliste grecque-MARS (ANTARSYS-MARS) qui a obtenu 39 455 votes et 0,64%. Il y a un front de plusieurs partis de gauche qui se tenaient comme un groupement indépendant. Le troisième groupe, les maoïstes marxistes-léninistes partis communistes de Grèce (KKE (ml) / ML KKE) qui a obtenu 8030 votes et 0,13% et les deux petits partis trotskistes, du Parti révolutionnaire des travailleurs (EEK) et l'Organisation des communistes internationalistes de Grèce (OKDE) qui se présentaient indépendamment et ont obtenu 2435 et 2195 votes, respectivement, 0,04% en ce 25 Janvier élection.
Les opposants de gauche dans Syriza
Wikipedia donne la liste suivante des partis constitutifs de Syriza:
Syriza comme un parti unitaire a été formé par la fusion des partis suivants (dans l'ordre alphabétique en anglais):
Les Citoyens Actifs (Ενεργοί Πολίτες): socialisme démocratique, patriotisme
Groupe Politique Anticapitaliste (ΑΠΟ): communisme, trotskisme, anticapitalisme
Association des citoyens de Riga (Velestinli): patriotisme, internationalisme, démocratie, écologie, justice sociale
Coalition de gauche des mouvements et de l'écologie (Synaspismos ou SYN): socialisme démocratique, éco-socialisme, eurocommunisme, écologie, féminisme
Organisation communiste de Grèce (KOE): maoïsme, communisme
Plate-forme communiste de Syriza: section grecque de la Tendance Marxiste Internationale, communisme, trotskisme
Mouvement Démocratique Social (DIKKI): nationalisme de gauche, socialisme, euroscepticisme
Eco socialistes de Grèce: éco-socialisme, politique verte
Gauche Ouvrière Internationaliste (DEA): socialisme révolutionnaire, communisme, trotskisme
Mouvement pour l'Unité d’action de Gauche (KEDA): communisme, marxisme-léninisme
New Fighter: socialisme démocratique, démocratie sociale
Groupe de Gauche Radical Roza: Luxemburgism, féminisme
Radicaux (Ριζοσπάστες): socialisme démocratique, patriotisme
Rouge (Κόκκινο): communisme, trotskisme
Gauche communiste écologique Renouvelée (AKOA): socialisme démocratique, eurocommunisme, politique verte
Union du centre démocratique (EDIK): radicalisme, social-libéralisme, centrisme
Mouvement Unitaire: socialisme démocratique, démocratie sociale
En outre un certain nombre de militants de gauche indépendants. [8]
Bien sûr, Synaspismos ou SYN, la faction du chef Syriza Alexis Tsipras, elle-même une coalition de diverses tendances, est le groupe dominant. Si vous pensez que tout cela est un panier de crabes (dog’s dinner) , vous auriez raison. Mais il y a une opposition organisée. C’est la plateforme de gauche dirigé par Panagiotis Lafazanis qui est le ministre de la Reconstruction productive, de l'Environnement et de l'Énergie. Il était dans le KKE jusqu'à la formation en 1992 du Synaspismos, où il a servi en tant que membre du Secrétariat politique. Sa rhétorique démagogique est impressionnant, comme Wiki nous le dit:
"Lafazanis est le leader de la Plate-forme de gauche Syriza et il a été impliqué dans un certain nombre de différends avec le chef de file plus modérée du parti, Alexis Tsipras. Il a appelé "pour que SYRIZA [soit] balayé par une nouvelle vague de radicalisation dans tous les domaines, idéologique, politique, programmatique", s’opposant à "la troïka, les mémorandums, le néolibéralisme et enfin le capitalisme lui-même", et a parlé contre l'adhésion de la Grèce continue à l'euro, et à l'Union européenne, la décrivant comme «totalitaire». [9]
Ceci à son tour a laissé les partisans de l'aile gauche dans la Tendance communiste de SYRIZA, de l’une. Cette section est la Tendance Marxiste Internationale (TMI), et elle a produit diverses critiques de Syriza et l'Opposition de gauche, en effet, apparait beaucoup plus radicale, mais est limitée par les perspectives réformistes de son organisation mère, ainsi toutes ses propositions sont formulées en termes de ce qui est légalement possible dans les relations de propriété capitalistes. Toutes ses propositions sont faites à la manière, par exemple, de la déclaration du 29 Juin, dans En défense du marxisme:
Ils disent:
«Nous nous trouvons déjà combattant dans une guerre de classe aigue qui a été déclarée contre la grande majorité du peuple grec par le "front noir »de la Troïka et de l'oligarchie grecque. Les guerres ne se gagnent pas avec une passive "sérénité", mais avec le militantisme et un bon plan. Le temps est venu pour l'action de masse et des mesures radicales ". [10]
Et puis ils nous disent que:
"La tâche actuelle du gouvernement est d'arracher les banques loin des mains de la Troïka et de la classe dirigeante grecque. Tant que les banques restent sous le contrôle de la Troïka et de la classe dirigeante grecque, la sécurité des salaires, des pensions et des dépôts des petits épargnants n’est en aucun cas assurée, et agit comme un nœud coulant autour du cou du peuple, serrant constamment et empêchant toute possibilité de expression libre de la volonté du peuple lors du référendum. Il est donc impératif que l'ensemble du système bancaire soit nationalisé aussi rapidement que éventuellement la loi permet. Le gouvernement doit maintenant procéder à la création d'une seule banque unifiée de l'Etat, qui doit être administrés non seulement par ses représentants, mais aussi par des délégués nommés par les employés du secteur bancaire et des de différentes organisations de masses des travailleurs et du peuple. Ceci dans le but d'établir un système bancaire transparent qui fonctionne d'une manière socialement bénéfique, par opposition à la forme actuelle de gestion, qui est, non transparent, corrompue et axée sur le profit ". [11]
Mais critiquer Syriza pour sa passivité, son "calme et la sérénité", et affirmer la nécessité d'une action décisive en nationalisant les banques sous le contrôle des travailleurs sans rappeler les dangers de l'État et de l’Aube Dorée fasciste sonne très à gauche, mais est encore néanmoins du réformisme criminel. L'échec total de faire une critique sérieuse de Syriza et de la plate-forme de gauche sur la base de leur théorie de la révolution en deux étapes et de leur socialisme dans un seul pays montre clairement que le programme de la Tendance Communiste est tout simplement une version de gauche de la Voie Britannique ou Grecque pour le Socialisme, par la voie parlementaire avec la classe ouvrière appelé en une armée de mise en scène pour effrayer les opposants, mais pas pour effectuer leur tâche historique en tant que fossoyeurs du capitalisme eux-mêmes. Et où est la demande d'expulser de la coalition le ministre de la Défense Panos Kammenos leader xénophobe des Grecs indépendants (ANEL d’extrême droite), avec leurs liens étroits avec les forces réactionnaires de l'Etat qui sera utilisé pour écraser la classe ouvrière?
ANTARSYA, le Ressemblement de la gauche anticapitaliste pour le Renversement
ANTARSYA se décrit comme "Front anticapitaliste, révolutionnaire, de la gauche communiste et de l'écologie radicale». Il est également une coalition, mais n'a pas devenue un parti unitaire comme Syriza. Comme Wiki nous informe:
"Il a été fondée en 20009 à Athènes par 10 organisations et militants indépendants impliqués dans le Front de gauche radicale (MERA) et l’Unité de Gauche Anticapitaliste (Enantia) à l'exception du Parti révolutionnaire des travailleurs (ΕΕΚ). Ces organisations proviennent de différents courants de gauche, allant des ex-communistes du (KKE) et des membres du KKE Intérieur à maoïsme et du trotskysme ".
En général, contenant un grand nombre des mêmes forces que Syriza, mais il tend à être plus radicale mais tout aussi confus et déroutant. Wiki nous énumère les 9 organisations qui sont membres de ANTARSYA, qui sont:
Les écologistes alternatifs
Le Groupe de la Gauche anticapitaliste (ARAS)
Le Groupe de gauche (A.S.)
La recomposition de gauche (ARAN)
La Nouvelle Gauche actuel (NAR)
L’Organisation des Communistes Internationalistes de Grèce-Spartacus, section grecque de la Quatrième Internationale (OKDE-Spartakos)
Le Mouvement Communiste Révolutionnaire de la Grèce (EKKE)
Le Parti des travailleurs socialistes (SEK)
La Jeunesse communiste de libération (nΚΑ) [12]
L'Organisation des Internationalistes communiste de Grèce (OKDE, {pas Spartakos}), scission de ANTARSYA en mai 2009 et se tenaient comme indépendants comme l’a fait le EEK à l'élection Janvier. Comme Syriza, ANTARSYA a un programme réformiste; la diversité de ses membres en fait un minimum commun dénominateur de la politique, bien que ses membres les plus éminents au moins, les mandéliens de l’OKDE-Spartakos et Cliffistes du Parti socialiste des travailleurs (SEK) produissent leur propre littérature et agissent de façon relativement indépendante en dehors des élections. Wiki nous dit que:
ANTARSYA appelle à défalquer la dette, et à nationaliser sans compensation les grandes industries de la Grèce. Le parti appelle également à une interdiction des licenciements, un salaire minimum de € 1400, une réduction du temps de travail hebdomadaire à 35 heures sans réduction de salaire, le désarmement de la police, les droits politiques et sociaux complets pour les immigrants, et une politique éco socialiste répondre à la crise écologique. [13]
Ce programme est purement réformiste et ne remet pas en question des tous les dangers provenant des forces de l'Etat. Ils ont tendance à être plus radicaux mais toujours très front-populistes en politique, rejettant des positions de classe claires dans la lutte contre le fascisme comme s’Unir contre le Fascisme le fait en Grande-Bretagne, prenant des positions réactionnaires sur la Libye, la Syrie et l'Ukraine, en refusant d'apporter un soutien sans équivoque au Donbass et assimilant le coup-imposé là, le régime infesté de fascistes par les US / UE Nato qui parrainent Kiev avec les luttes désespérées du Donbass pour la défense de leurs droits nationaux et sociaux. Tout cela au nom du tiers campisme "ni Moscou, ni Berlin, mais la classe ouvrière", une défense à la dérobade des Etats-Unis qui dirige l'impérialisme mondial.
Ceux qui font appel directement à la classe ouvrière pour faire la révolution
Le refus de la EEK de les rejoindre et la séparation de l'OKDE de ANTARSYA et de leur décision de faire appel directement aux exigences de la classe ouvrière et placer des exigeances sur Syriza est un développement sain. Mais penchons-nous d'abord sur ceux qui crient à la révolution sans revendications transitoires. En Grande-Bretagne le Workers Revolutionary Party (jusqu'à peu de temps après 1985 toujours dans la même organisation, le Comité international de la Quatrième Internationale, tels que Savas Michael du WRP) a produit un commentaire éditorial dans son Newsline quotidien le 29/6/15 et sa section grecque, La Ligue Marxiste Révolutionnaire d’Athènes, a également produit un commentaire samedi 27/6/15.
Le LMR dit à juste titre que:
"Le refus du gouvernement de coalition SYRIZA-ANEL de signer l'ultimatum proposé par les institutions de la troïka FMI-CE-BCE vendredi dernier, est due à la résistance de masses énorme contre l'austérité par les travailleurs grecs et la jeunesse. Le vote «NON» sera un coup dur contre l'austérité imposée par l'Union européenne et va renforcer les luttes de tous les travailleurs dans toute l'Europe contre la pauvreté, le chômage et les guerres de l'UE, l'OTAN et les USA. "[14]
Après avoir averti que les travailleurs ne doivent placer aucune confiance dans la coalition Syriza ils continuent en demandant:
"Ils (la classe ouvrière) doivent préparer, grâce à un front uni, des mobilisations d’assemblées populaires et des occupations afin d'organiser une grève générale politique indéfinie et aller de l'avant et renverser le gouvernement SYRIZA-ANEL et le capitalisme, pour aller de l'avant et établir un gouvernement socialiste des travailleurs et de paysans pauvres, pour la Etats-Unis Socialistes d'Europe et pour la révolution mondiale ». [15]
En l'absence de mention de revendications sur Syriza, sur le EEK ou quelqu'un d'autre ce n’est juste qu’une aspiration pieuse. Toutefois, le WRP (Nouvelle Ligne), après son échec habituel de se diriger aux forces réelles sur le terrain, terminent leur appel du 29/6 avec un bon épanouissement internationaliste:
« Un gouvernement des travailleurs grecs et des petits agriculteurs va quitter l'UE et l'OTAN et serrera les coudes immédiatement avec les travailleurs de France, du Royaume-Uni et d'Allemagne, en fait, avec tous les travailleurs des pays de l'UE, pour commencer la lutte historique pour les Etats-Unis socialistes d'Europe, dirigée et contrôlée par la classe ouvrière, avec les banquiers et patrons expropriés et remplacés par une production prévue pour satisfaire les besoins de la population d'Europe ". [16]
Toutefois, le EEK grec énonce les meilleures solutions:
(ΕΕΚ) - trotskystes: LES BANQUES DANS LES MAINS DU PEUPLE - NON aux banquiers spéculatifs de la troïka
Contrôle des travailleurs- et populaire sur les banques et les flux de capitaux à l'étranger
Pas de diminutions des salaires et les retraites
NATIONALISATION DIRECT DES BANQUES SOUS LE CONTROLE DES TRAVAILLEURS ET DES MASSES PAUVRES DU PEUPLE
Guerre de classe contre la guerre peu orthodoxe de la troïka UE / BCE / FMI et de la «la troïka domestique » «Nouvelle Démocratie-PASOK-et la boueuse River-Potami »
Lors du référendum nous votons NON
NON aux voleurs du FMI-UE-BCE
NON aux collaborateurs grecs de la Troïka : ND, Potami, PASOK
Le jeu est terminé:
ANNULATION DE LA DETTE
LES BANQUES LES SECTEURS ECONOMIQUES STRATEGIQUES AUX MAINS DE LA SOCIÉTÉ.
LA PRODUCTION ET LE POUVOIR DANS LES MAINS DES TRAVAILLEURS!
. [17]
Le EEK est beaucoup plus transitoire et sérieux dans ses exigences et se concentre sur les forces sur le terrain qui détiennent le soutient des sections les plus importantes de la classe ouvrière, Syriza et le KKE:
" Nous appelons la direction du Parti communiste de Grèce à cesser de couvrir avec la phraséologie de gauche le partenariat avec la troïka domestique. La position d'un vote de protestation -en termes pratiques un votez nul- dans le référendum renforce les forces bourgeoises les plus réactionnaires.
Un Congrès National des représentants élus de l'ensemble du mouvement syndical, des mouvements sociaux, des gens auto-organisés, doit être immédiatement prêt à discuter du programme de remplacement, de la voie de sortie de la crise. De manière à empêcher que d’autres de décident pour nous, sans nous.
Une Front Uni de Classe de toutes les organisations politiques et sociales, mouvements, collectifs, organisés et masses inorganisées de la classe ouvrière et des couches pauvres populaires est nécessaire, contre l'ennemi de classe, à l'intérieur et à l'extérieur du pays.
Non aux gouvernements "d'unité nationale". Un Gouvernement des travailleurs avec des travailleurs au pouvoir". [18]
Enfin, regardons la déclaration du Groupe Internationaliste (LFI) qui attaque à la fois l’ EEK et la section de la Ligue communiste internationale en Grèce, le Groupe trotskyste de la Grèce. Venant de l''Spart famille » en 1996, elle porte l'aversion traditionnelle de James Robertson, au moins dans ses dernières années, à toute forme de revendications transitoires sur les dirigeants de la classe ouvrière. Voilà comment ils attaquent le EEK sur la question de leurs revendications transitoires avancées:
"Après l'élection, Savas a déclaré avec emphase dans un article de Février 3, que " Le peuple grec a ébranlé le monde "et a affirmé que dans le contexte grec un « gouvernement de gauche » signifiait un gouvernement de révolutionnaires. Alors qu'il a vu dans le gouvernement SYRIZA-ANEL "certaines caractéristiques d'un type de gouvernement à la Kerenski," une déclaration subséquente sur l'accord avec l'Eurogroupe a déclaré que si l'élection de SYRIZA était "un bond en avant du mouvement populaire," l’accord du 20 Février et l’élection du droitier Pavlopoulos à la présidence constituaient "un pas en arrière», et a appelé à "renverser les ministres nationalistes et pro-capitalistes." Pourtant, les ministres sont "pro-capitaliste" en tant que membres du gouvernement bourgeois de SYRIZA-ANEL. »[19]
Cette attaque nie la signification politique de l'élection du Syriza le 25 Janvier; Savas, disent-ils; »A déclaré avec emphase" que "Le peuple grec a ébranlé le monde" et a affirmé que dans le contexte grec un «gouvernement de gauche» signifiait un gouvernement de révolutionnaires. Le document ne nous fournit pas une citation directe, y compris l’allégation sur le «gouvernement des révolutionnaires" parce que c’est un mensonge; cette demande n'a jamais été faite. Après avoir rappelé l'histoire de la répression brutale de la gauche et du communisme dans l'histoire grecque la citation réelle est "un « gouvernement de gauche signifie, dans la conscience sociale populaire, un gouvernement des représentants politiques du mouvement révolutionnaire défait des Partisans" . [20] Après avoir exposé le caractère de Syriza et de ses origines et de sa trahison stalinienne de classe pour ensuite examiner comment les masses voient ce gouvernement et pourquoi ils ont voté pour, est un compréhension vital qui va nous permettre de forger un programme de revendications transitoires.
C’est borné à l'extrême de prétendre que l'élection de Syriza n’avait aucune signification politique. Et argumenter que parce que c’est un gouvernement bourgeois de SYRIZA-ANEL, on ne peut pas exiger «d’évincer les nationalistes et les ministres pro-capitalistes" est tout à fait erroné. Le gouvernement Kerensky était un gouvernement bourgeois, tous les gouvernements sociaux-démocrates sont des gouvernement bourgeois, bien que leurs partis soient des partis bourgeois-ouvriers. Si nous ne pouvons pas avancer ces exigences sur ces gouvernements alors la méthodologie communiste du Front Uni et le Programme de transition sont inutiles, comme désormais la position claire prise par le IG ici. Et bien sûr, l'attaque ne parvient pas à inclure le très prochain point de revendications transitoires: «Le gouvernement basée sur les organisations de masse des travailleurs, les chômeurs et les retraités et les travailleurs pauvres de la ville et des villages."
Et le EEK a combattu avec des revendications transitoires contre l'inclusion de l'ANEL dans le gouvernement, en faisant appel à la fois aux adeptes de Syriza et aux rangs de l'KKE avec la demande suivante:
"Dehors avec les ministres bourgeois et nationalistes de l'extrême droite pour un gouvernement Syriza / KKE de gauche, sur la base des organisations de la classe ouvrière, et avec un programme socialiste pour sortir de la crise". Notre appel a trouvé un grand écho parmi les membres et sympathisants de Syriza, même dans les rangs de l'KKE qui reste dominé par le sectarisme bureaucratique et la cécité devant le changement de la situation. Le principal journal du soir pro-Syriza, le quotidien Efimerida twn Syntaktwn a publié (le 28/1/15) dans un endroit bien en vue dans ses pages centrales, notre Appel contre la collaboration de classe de Syriza avec le parti nationaliste d'extrême droite ANEL. "[21]
Conclusion
L'IG a intitulé son attaque sur le EEK « bavardage centriste en Grèce». Ce que nous avons eu est un rejet sectaire de l'engagement réel dans la lutte de classe elle-même avec de vrais travailleurs dans les luttes réelles, et non les travailleurs idéalisés qui existent seulement dans les têtes de ceux qui, comme le KKE, IG et du PES ont également rejeté la signification politique de la élection de Syriza qui a conduit à la crise actuelle. Pour paraphraser Frank Brenner nous devons faire face à la classe ouvrière dans la réalité et non dans le fantasme.
Nous allons laisser à une autre occasion de rejoindre les points sur pourquoi il y a un tel accord étroit entre la troisième période stalinienne du KKE et les trotskystes orthodoxes supposés du WSWS / PES. Qu'il suffise de dire pour l'instant que la troisième période du stalinisme (1928-1934) était le résultat de l'abandon définitif de la méthodologie du communisme du Front uni et du Front Uni anti impérialiste, comme indiqué par les quatre premiers congrès (révolutionnaires) de l'Internationale communiste au Sixième Congrès du Kominterm en 1928. L'abandon a été commencé au cinquième Congrès par Zinoviev en 1924 en alliance avec Kamenev et Staline, rejoint plus tard par Boukharine.
Le PES a émergé comme un refus du programme de transition de Trotski (la version élaborée du Front Uni pour les temps modernes) en déclarant que les syndicats ne font plus partie du mouvement ouvrier et qu'il n'y avait pas de mouvements de libération nationale ou des adversaires de l'impérialisme en guerre, que les marxistes sont obligés de leur donner un appui militaire temporaire mais pas de soutien politique, en niant la distinction léniniste entre nations opprimées et oppresseur.
Notes
[1] Le Parti communiste de Grèce, le référendum le 5 Juillet et la position du KKE,
http://inter.kke.gr/en/articles/The-ref ... h-of-July- et-la-position-de-la-KKE /
[2] la révolution permanente, La classe ouvrière dans le fantasme et dans la réalité, par Frank Brenner,
http://forum.permanent-revolution.org/2 ... ality.html[3] Voir l'article du WSWS Le Premier ministre grec appelle à un référendum sur les exigences d'austérité de l'UE.
https://www.wsws.org/en/articles/2015/0 ... e-j27.html[4] Yanis Varoufakis: Comment je suis devenu un marxiste erratique, The Guardian le 18 Février 2015,
http://www.theguardian.com/news/2015/fe ... became-an- erratique-marxiste
[5] Ibid.
[6] Ibid.
[7] Ibid.
[8] Syriza,
https://en.wikipedia.org/wiki/Syriza[9] Panagiotis Lafazanis,
https://en.wikipedia.org/wiki/Panagiotis_Lafazanis[10] Tendance Marxiste Internationale, Grèce: Prenons les banques et le pouvoir des mains des maîtres-chanteurs - Non à la "sérénité" passive - Pour une action de masse et des mesures radicales!
http://www.marxist.com/greece-lets-take ... asures.htm,
http://www.marxismos.com/[11] Ibid.
[12] ANTARSYA, Coopération Anticapitaliste de Gauche pour le Renversement,
https://en.wikipedia.org/wiki/Anticapit ... _Overthrow[13] Ibid.
[14] Déclaration de révolution grecque, déclaration de la Ligue Marxiste Révolutionnaire Athènes, samedi 27/6/15,
http://wrp.org.uk/news/11084[15] Ibid.
[16] Lundi 29 Juin 2015 voter «non» et organiser la Révolution Socialiste Grecque !,
http://wrp.org.uk/news/11085[17] Le Workers Revolutionary Party (ΕΕΚ) - trotskystes, Athènes, le 29 Juin 2015,
http://www.eek.gr/index.php/englishtext ... the-troika [18] Ibid.
[19] Internationalist Group, centristes Waffle en Grèce,
http://www.internationalist.org/greecec ... e1503.html[20] Savas Michael Matsas, Le peuple grec a ébranlé le monde !,
http://balkinfo.com/the-greek-people-ha ... the-world/[21] centristes Waffle en Grèce.