Corbyn et compagnie...

Dans le monde...

Re: Corbyn et compagnie...

Message par Doctor No » 06 Oct 2015, 07:53

Par contre comparer, pour les égaler, la situation dans la lutte Ethiopie-Italie, et la situation au Moyen-Orient aujourd'hui, ça c'est novateur et, last but not least, totalement incohérent...


C'est l'éternelle argument de tous ce qui se trouvent à poil dans la rue et pointés du doigt par les gens..."La situation a changée"... Depuis Bernstein qu'on entend le même sophisme..

L'article qu'il poste après est un modèle du genre...LO. Un cours magistral d'histoire dont il manque (dont il manque!!) pour des "trotskistes" ...l'essentiel! Et pour cause.
La critique de Trotsky contre les centristes (voir l'article). Le miroir était trop difficile à tenir car il renvoyait une image monstrueuse. De l'Ohelierisme, les pacifistes de l'ILP, les centristes de tous poils (même "maoïstes" je signale pour noter le caractère international et général de cette tendance apparue nette depuis la Libye).
Bref, com 71 qui ne sait que rigoler, envoyer des vannes, montre sa "cohérence" ...avec la "ligne générale". Mais c'est absolument insuffisant.

Spartacre essaie au moins.
Selon Le " docteur " , LO met tout le monde sur le même plan : agresseurs et agressés .
Cette distinction est fondamentale, c'est la pierre d'achoppement de tout analyse marxiste car elle détermine quelle position on prend lors d'un conflit international, surtout entre une puissance hégémonique principal, d'une puissance 10 fois supérieure aux autres et qui voudrais s'assurer de sa suprématie pendant des siècles (bon, c'est une illusion mais très partagée. Voir le "Reich de 1000 ans" et autres délires).
Evidemment, même pour les aveugles, même pour les bourgeois libéraux, en France et ailleurs, c'est l'impérialisme US qui est derrière les "révolutions de couleur" dans les pays ex-"de l'Est" et qui travaille au démembrement de l'ex-URSS, à son isolement, à sa division en mille morceaux, à sa liquidation en tant que possible concurrent à futur (à présent la Russie n'est pas une rival des US et n'est pas "impérialiste". elle ne peut pas l'être sans le consentement des US d'ailleurs, moins encore si c'est un "Etat Ouvrier dégénéré", non?).

Depuis le Kosovo et plus encore après la Libye, tous les plans des US tendent très clairement à mettre en oeuvre cette stratégie. Avec des aller-retours car il y a des divergences évidentes à l'intérieur de l'administration US.
Cela les a mené à soutenir, organiser, financer non seulement les bandes intégristes en Syrie mais aussi les fascistes et oligarques ukrainiens.
Donc, l'agresseur est objectivement l'impérialisme US qui, partout au monde, organise, prépare, soutient la réaction et les utilise pour ses objectifs de domination mondiale.
Tant la Chine (aussi visée) comme la Russie ne font que se défendre. Et les petits pays qui se trouvent au milieu, se défendent encore comme Haile Selassie.
Renvoyer les deux rivaux dos à dos sur le prétexte que ce sont tous les deux des réactionnaires c'est prendre exactement le même point de vue que "les parlementaires pacifistes de l'ILP".
Lors de l'agression contre la Libye et la Syrie la chose était encore plus claire, mais LO a pris la même position centriste, Oehleriste (en référence à un autre article de Trotsky sur la Chine que j'ai posté plusieurs fois) ILPiste.
LO n'a pas découvert la poudre. Sa position est celle de tous les centristes de par le monde. Et ce n'est pas exclusivement "trotskyste", les "marxistes-léninistes" allemands, français (quelques uns) et autres "révisionnistes-réformistes" ont pris exactement la même position.
Comme d'autres, trahissant ouvertement, ce sont alignés sur la propagande de l'impérialisme US contre "l'impérialisme russe" (une absurdité majuscule).
Cela ressemble tellement fort aux positions prises par la Social-démocratie européenne en 1914 que c'est caricatural. Une aile droite, une aile centriste et une aile communiste.
La situation n'est pas exactement la même, mais toute "la gauche" c'est divisée sur ses lignes reflétant clairement la nature profonde de classe de chacune de ces tendances déjà ankylosées.
Assad, comme Kahdaffi étaient des dictateurs laïques, bien meilleurs de ce point de vue que les fanatiques égorgeurs que l'impérialisme US, français et britannique met à leur place. Mais quelle est la différence entre eux et Chang Kai Shek par exemple, autant ou plus assassin des communistes, que Trotsky a demandé de soutenir lors de l'agression japonaise contre la Chine?
Qui voyait loin? Lui ou Oehler qui a joué les vestales profanées et n'a pas voulu se "salir" en soutenant un "bourreau des communistes"?(Trotsky avait demandé aux membres de la 4 eme d'intégrer l'armée de Chang Kai Shek, rien de moins).
Vous en êtes là, exactement. Sur la position des ILP, des Oehleristes.
Lisez donc l'article publié par com 71, regardez comment il cache sous le tapis ce qui est fondamental pour un trotskyste, la critique politique du centrisme et...tirez vos conclusions.
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Re: Corbyn et compagnie...

Message par artza » 06 Oct 2015, 08:56

Je croyais que le Dr comparait le négus empereur d'Ethiopie à Corbyn :shock:

Ce qui me semble stupide.
Corbyn candidat à la gouvernance d'un état impérialiste serait plutôt comparable à Mussolini. L'avenir le dira.
Pour l'instant Corbyn ne tient encore que le rôle et la place de Maxton et de Brockway passés à la postérité grâce à Trotsky.

:lol: Tout ça pour sourire ou rigoler suivant l'humeur encore que ;)

Franchement faire un article sur l'agression Italienne contre l'Ethiopie pour dénoncer le centrisme... et pourquoi pas un article sur la Toussaint 1956, début de la guerre d'Algérie pour dénoncer le centriste Marceau Pivert!



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Re: Corbyn et compagnie...

Message par Doctor No » 08 Oct 2015, 07:06

Non, je comparais l'attitude politique de LO et de Trotsky face à une agression impérialiste contre un petit pays n'importe la nature de son dirigeant. Ni de ses alliés d'ailleurs.

Ce sont deux positions aux antipodes.

Mais Corbyn, si Artza veut absolument le ramener par les cheveux, peut bien rentrer là dedans, si on fait la réserve que comparaison n'est pas raison, car c'est une question méthodologique du communisme.

Bien sur, c'est "hors sujet" (péché terrible pour un ...professeur dogmatique). Alors je me suis empressé d'ouvrir un autre sujet pour parler des bombardements russes en Syrie qui, ont trouvé non pas la même réponse de toujours, c'est à dire celle de Ponce Pilates, mais un alignement sur les positions très droitières du NPA.
Normal, les centristes dogmatiques passent avec une facilité déconcertante...à droite. (voir Trotsky)
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Re: Corbyn et compagnie...

Message par artza » 09 Oct 2015, 19:21

A propos de Corbyn ce qu'écrivent -édito de bulletins d'entreprises- des camarades anglais...en anglais:

http://www.union-communiste.org/?FR-archp-show-2015-14-2067-x-x.html
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Re: Corbyn et compagnie...

Message par com_71 » 10 Oct 2015, 03:55

Traduction automatique :
Conférence du parti travailliste - de belles paroles, mais pas de défi pour le système

Après la victoire écrasante de Jeremy Corbyn dans la course à la direction travailliste, la conférence du parti travailliste était un anti-climax. Fini le ton «radical» de sa campagne pour la direction. Fini aussi le sentiment de certains partisans que son élection pourrait être annonciatrice d'une nouvelle ère dans la politique travailliste, non seulement en paroles, mais en actes.
Bien sûr, ces discours de McDonnell et Corbyn et ont été emballés avec de belles paroles. Ils ont plaidé pour "faire les choses différemment», «la politique gentille et une société solidaire", "fair-play", etc .. ce qui ne les engage pas trop.
Tous deux ont également déclaré que le travail serait "combattre les coupes des conservateurs" - mais seulement dans les communes, bien sûr. Comme si quelqu'un pouvait oublier que, en Juillet dernier, les trois quarts des mêmes députés travaillistes sur l'esprit "combattif" desquels Corbyn se fonde, n'ont pas réussi à s'opposer aux coupes incluses dans la dernière "facture de bien-être" de Osborne !

Les politiques passées sont balayées sous le tapis

Il ya une logique à tout cela. Corbyn n'a pas fait mystère du fait que sa seule perspective est d'attendre jusqu'à l'élection 2020 et un possible retour des travaillistes au pouvoir. Et depuis son élection, il a été de sortir de sa façon de proclamer sa détermination à maintenir ce qu'il appelle «l'unité du parti", même au point de courtiser ceux qui dans le parti qui sont nostalgiques de l'ère Blair.
Voilà pourquoi ni Corbyn, ni McDonnell dit un mot dans la critique des politiques passées des travaillistes. Ils avaient rien à dire au sujet des attaques de Blair contre le chômage et la promotion de la précarisation. Ni de la façon dont le gouvernement de Gordon Brown a hypothéqué les finances publiques dans le but de renflouer les gros chats bancaire, avant de lancer la vague de compressions qui ont servi de point de départ pour des attaques propres de Cameron.
De même, ni Corbyn, ni McDonnell osé critiquer Blair pour son rôle dans les professions de Afghanistan et en Irak - qui tous les deux opposés à partir de l'arrière-ban! Pire, même, McDonnell est allé au dossier en faisant valoir que les députés travaillistes devrait être donné un vote libre "sur la base de la conscience» sur tentative probable de Cameron pour bombarder la Syrie.
Puis Corbyn, le pacifiste ancien, avalé ses propres croyances en déclarant que «la Grande-Bretagne n'a pas besoin forte, les forces militaires et de sécurité modernes pour assurer notre sécurité» - comme si la fonction principale de l'armée au cours des 70 dernières années n'a pas été pour attaquer d'autres! Et quand il est venu à la question de Trident - un thème central dans sa campagne électorale - Corbyn n'a même pas protesté contre le point-up bureaucratique utilisé par l'appareil du parti pour l'arrêter d'être débattu et voté par les délégués de la conférence!
Comme si «faire les choses différemment» pourraient être obtenus en balayant les échecs passés du parti travailliste sous le tapis au nom de «l'unité», au lieu de les soumettre à un examen impitoyable - ou en empêchant les délégués d'avoir un débat franc!

Pas de perspective pour la classe ouvrière

Quant à McDonnell, il a souligné que "l'austérité ne sont pas une nécessité économique, il est un choix politique".
Certes, "l'austérité" est pas une nécessité économique, mais il est une nécessité pour les capitalistes, qui sont tellement peur de leur système en crise qu'ils spéculent, plutôt que d'investir dans la production. Pour augmenter leurs profits, ils ont besoin d'une part croissante de la valeur créée dans la société et des ressources de l'État. Ceci est la véritable cause de «l'austérité» et signifie qu'il ne peut pas être opposée sans combattre la mainmise capitaliste sur l'économie.
Mais, bien sûr, ce ne sont pas ce que McDonnell a proposé de le faire quand il a ajouté que "Travail ... attaquer le déficit, mais ... on ne va pas réduire le déficit sur le dos des moyens et faibles revenus et surtout en attaquant les plus pauvres dans notre société ... Nous allons forcer les gens comme Starbucks ... et tous les autres à payer leur juste part d'impôts ".
Mais ce «déficit» est rien mais le trou noir créé par le plan de sauvetage des banques, qui serait remboursé aux mêmes banques. Et pourquoi devrait-il être? Quant à obtenir les goûts de Starbucks à payer leur «juste part d'impôts", il ne serait pas commencer à traiter le fait que la classe capitaliste prive la société de la valeur produite par des dizaines de millions d'entre nous - et qu'il est ce parasitisme que paralyse l'économie.
Cela a été illustré par la fermeture annoncée de l'aciérie Redcar, avec environ 5.000 pertes d'emplois pour la région. Brian Dennis, un responsable syndical de cette plante a parlé, en se concentrant sur un plaidoyer pour Cameron à intervenir. Mais il arrêta d'exposer un système dans lequel les revenus des travailleurs viennent bénéfices dernières et privés premier, et il ne suggère que les travailleurs pouvaient faire quelque chose à ce sujet.
Pourtant, il c'est ici et maintenant que la classe ouvrière a besoin de résister aux attaques des patrons et de leurs politiciens et de se battre. Et pour cela, il ne peut pas compter sur les Corbyn et McDonnell, mais seulement sur sa propre force collective.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Corbyn et compagnie...

Message par Doctor No » 10 Oct 2015, 07:27

L'article qui Com 71 s'est empressé de traduire http://www.union-communiste.org/?FR-arc ... 7-x-x.html) est un modèle du genre.
Une référence...de ce qu'il ne faut pas écrire...en ce moment précis.
Mais comme les dogmatiques vivent dans le temps éternel, dans l'abstraction et les livres mal digérés, ils se placent, aujourd'hui, avant que les masses puissent faire leur propre expérience et tirer leurs propres conclusions...totalement contre Corbyn, à côté de la réaction qui elle, tire à boulets rouges contre Corbyn.

Une coïncidence gênante.

Et pas que cela, une aide objective à la réaction, une séparation des sentiments de la majorité des travailleurs qui commencent à peine à se réveiller.

La conclusion, qui doit se trouver en lettres de bronze devant les rédacteurs de tout tract ou manifeste ou déclaration de LO et de ses amis, est toujours la même et elle est connue par coeur de tous ce qui lisent un de leurs papiers. Au point que personne a envie d'en lire car cela finit toujours pareil.
C'est de la parole divine, du dogme inchangé et inéchangeable, tout prêt à être mis partout et, ce qui est encore pire, mis partout.

c'est ici et maintenant que la classe ouvrière a besoin de résister aux attaques des patrons et de leurs politiciens et de se battre. Et pour cela, il ne peut pas compter sur les Corbyn et McDonnell, mais seulement sur sa propre force collective.


Un conseil d'ami: "Foutez ça à la poubelle!!" (J'ai encore des illusions, moi aussi...)

Dans une autre occasion, quand un autre événement politique viendra à jour, si vous voulez faire un tract LO ou affine, mettez n'importe qui à la place de Corbyn et Mc Donnell et vous aurez un parfait tract LO tout prêt à être publié...et endormir les malheureux qui auraient encore envie de le lire.
Inutile de leur dire, car ils sont particulièrement durs de l'oreille, que les masses parcourent un long chemin avant d'arriver aux conclusions ci-dessus écrites.
Que quand elles s'illusionnent avec un leader qui exprime, mal ou insuffisamment, ce qu'elles présentent mais qu'elles n'arrivent pas encore à exprimer clairement, le devoir des communistes est de les aider, non pas en douchant leur enthousiasme (passager) mais en les accompagnant et en les indiquant le véritable chemin.
Et ce qu'il ne faut surtout pas est de s'aligner avec la droite travailliste et la réaction conservatrice car cela est très mal perçue par les masses qui se détacheront (ou ne rejoindront pas) les Cassandra dogmatiques.
Ce sont des nuances pour certains, c'est une question méthodologique de la plus grande importance si on veut vraiment gagner les masses et/ou ne pas rester ad secula seculorum, des petits groupes d'analyse (presque journalistiques) sans aucune influence de masses. Et cela malgré tout le travail énorme (de nature anarcho-syndicaliste) que l'on peut exiger à ses militants.
Cela voudrait dire qu'il ne faut pas critiquer Corbyn? Non...mais il faut la manière et le degré, c'est à dire, mettre en avant la critique de la droite des Travaillistes et de la réaction, montrer pourquoi ils haïssent tellement Corbyn (parce qu'il représente mal que bien, le début du réveil politique de la puissante classe ouvrière britannique) et après et en troisième ou quatrième ordre, faire la critique concrète, possible, de ce qui apparait très clairement aux yeux des masses des "insuffisances" de Corbyn tout en montrant, non pas la "conclusion finale" mais les revendications transitoires nécessaires au moment actuel précis.
Voir par exemple les articles publiés par Socialist Fight. Vous pouvez aussi, sur le même thème, voir l'article de SF sur la position de EEK lors du référendum Grec, qui est un modèle, non seulement de critique des diverses positions prises lors, mais où il est explique très bien les mesures transitionnelles justes qui séparent les communistes des dogmatiques gauchistes.
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Re: Corbyn et compagnie...

Message par artza » 10 Oct 2015, 11:06

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Re: Corbyn et compagnie...

Message par artza » 10 Oct 2015, 11:17

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Re: Corbyn et compagnie...

Message par com_71 » 10 Oct 2015, 23:29

Aux origines du PSU, il y avait parmi ses dirigeants... Michel Rocard, qui prétendait discuter avec les trotskystes et défendre contre eux... Rosa Luxembourg !
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Corbyn et compagnie...

Message par com_71 » 11 Oct 2015, 00:49

ET, POUR LA BONNE BOUCHE, L'éDITO PRécéDENT DES CAMARADES ANGLAIS
16 September 2015
We need a fighting workers' party, not Corbyn's revamped version of Old Labour!
Jeremy Corbyn's landslide victory in the Labour leadership election was a blow to all those who claim that the working class should pay with its jobs, conditions and services in order to boost the profits of the capitalist class.
The uproar and consternation caused by this result among the political establishment and most of the media, was an expression of their class contempt - if not their class hatred - towards us, workers. They just cannot swallow the fact that, for once, a quarter of a million people managed to voice their refusal of any form of austerity!
Yes, for once, the promoters of the capitalist market and the champions of austerity have been challenged in public. And that, if nothing else, should be cause to rejoice. But only provided we keep our eyes wide open and do not forget that the real battles have still to be waged.
Leader or hostage?
Indeed, Corbyn's victory can't deliver more than a return of Labour to office - in the hope that it will implement his proclaimed radical agenda. Except that this won't happen.
Leader or not, Corbyn does not have much more control over his own party than its members have. Even in the Commons, most Labour MPs are openly hostile to his programme. Neither can he control the political and organisational decisions of Labour's actual leading body - its NEC.
Of course, today, Corbyn seems at least to enjoy the support of the main union leaders. But what is this support really worth?
Isn't the union leaders' main preoccupation to retain their cosy "partnership" with the bosses rather than to lead their members into battle? Isn't that the reason why they failed to organise a real and coordinated fightback against the bosses' attacks and the government's austerity over the past years, thereby letting down and disarming the working class?
What will happen when the bosses tell these union leaders "dump Corbyn and his intolerable behaviour, or else"? Faced with this threat to their cherished "partnership" with the bosses, how long will it take before these leaders run back with their tails between their legs and beg Corbyn to tone down his language?
The reality is that, leader or not, Corbyn will be a hostage of the Labour machinery. He will be retained for as long as he can be useful to revamp the party's much damaged image, before he is dumped in order to prepare the way for another version of Blairism.
The need for a party of our own
No matter how genuine Corbyn may be, the simple fact that his only perspective is to remain within the framework of the Labour party means that his radical agenda will remain pure rhetoric.
For over a century the Labour party has been protecting the interests of the capitalists, whether in government or in opposition. It started during World War I, when union leaders joined the war Cabinet to send hundreds of thousands of workers to their deaths on the killing fields of Europe. And it never stopped serving the capitalist system ever since. To imagine that the thousands of Labour officials who hold positions in the capitalist state machinery will ever rock the boat of the system and risk losing their social status is just self-delusion.
Just as it is self-delusion to hark back to the "good old days" of "Old Labour" before Blair came in, as Corbyn does.
Indeed, what was so "good" about "old Labour"? That it built social housing? Sure, but so did the Tories in the same period - and there was never enough. That it created the welfare state? Of course, but this was the result of a cross-party agreement, according to plans drafted by the war Cabinet during Wold War II.
What "old Labour" did as well, though, was to restrict the right to strike under Wilson, over a decade before Thatcher. Then, under Callaghan, it tried to impose a wage freeze in a period of high inflation. And it took a 9-week strike at all Ford plants in 1 978, followed by the public sector strikes of the "Winter of Discontent", to force his "Old Labour" government to back down!
But this is precisely what's missing from Corbyn's agenda - the class struggle. Labour will not deliver the goods, because it would mean shooting itself in the foot. But the class struggle could, by mobilising the entire working class. Except that the phrase "class struggle" is not part of Corbyn's radical- sounding language!
And this is why we, workers, need a party of our own: a party which does not seek positions in the institutions of the capitalist class, but which is determined to lead our struggles and build up our collective strength, with the ultimate aim of getting rid of this rotten profit system, once and for all!
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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