Brexit or not Brexit, that is (not) the question

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Re: Brexit or not Brexit, that is (not) the question

Message par com_71 » 26 Oct 2019, 11:29

Pour sourire un peu
Le Brexit, bonheur des numismates ?

Guardian a écrit :Production de la pièce de monnaie Brexit 50p en pause dans l’incertitude de sortie

Environ 1 000 pièces déjà frappées avec la date de congé du 31 octobre 2019 pourraient valoir jusqu'à 800 £ chacune

Ven 25 oct 2019 14h18

Le Trésor a "suspendu" la production d'une nouvelle pièce de 50 pence commémorant le Brexit le 31 octobre, après qu'il soit devenu évident qu'il était peu probable que le Royaume-Uni quitte l'Union européenne à temps.

L'édition spéciale devait marquer le départ de la Grande-Bretagne à la fin du mois, mais la production de la Monnaie royale s'est arrêtée et des pièces déjà monnayées sont stockées.

Un porte-parole du ministère des Finances a déclaré: "Nous avons suspendu la production de la pièce du Brexit et prendrons une décision finale le moment venu."

Il y a eu des spéculations selon lesquelles les quelque 1 000 pièces frappées jusqu'ici pourraient rapporter une prime sur le prix de couverture de 50 pence, pouvant atteindre jusqu'à 800 £ chacune.

Le chancelier, Sajid Javid , avait ordonné que 3 millions de pièces soient préparées pour la fin du mois avec l'inscription «Paix, prospérité et amitié avec toutes les nations». Sous l'inscription, la Monnaie royale a placé la date historique à laquelle le Royaume-Uni est censé quitter l'Union européenne: le 31 octobre 2019.

Les fonctionnaires du Trésor ont refusé de dire si la Monnaie allait mettre les pièces en circulation ou chercher à réaliser leur valeur gonflée en les vendant sur son site Web.

La chancelière pourrait décider de les fondre pour une nouvelle date, mais il est peu probable que les fonctionnaires courent le risque d'aller de l'avant tant que le Parlement et l'UE n'auront pas clarifié la situation.

Le prédécesseur de Javid, Philip Hammond, avait prévu une édition limitée d'environ 10 000 pièces commémoratives à vendre aux collectionneurs au prix de 10 £ chacun, à temps pour la première échéance fixée au 29 mars.

Le mouvement 50p est le deuxième demi-tour du Trésor 24 heures après avoir confirmé la sortie du budget le 6 novembre , date à laquelle le gouvernement aurait détaillé ses plans économiques, ses priorités en matière de taxes et de dépenses.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Brexit or not Brexit, that is (not) the question

Message par com_71 » 26 Oct 2019, 11:33

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Re: Brexit or not Brexit, that is (not) the question

Message par artza » 26 Oct 2019, 12:47

En cas de Brexit l'usage de l'anglais sera-t-il abandonné au parlement européen?
Ce qui devrait se faire en bonne logique.

Ne serait contre que les élus "basques" et "catalans". ;)
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Re: Brexit or not Brexit, that is (not) the question

Message par com_71 » 07 Nov 2019, 14:58

Pour sourire un peu :
Le Figaro a écrit :Fanfare [fan-fa-r’] n. f. Clique qui peut être accompagnée par la claque

LE MOT DU JOUR - Le premier ministre britannique Boris Johnson a lancé sa campagne électorale en fanfare.
Par Etienne de Montety

Le mot a peut-être une origine arabe: fanfara signifie agiter ses ailes. Il a aussi un caractère onomatopéique. Autrement dit, le prononcer suffit à en donner le sens : formidable.

À Londres ou à Paris, faire de la politique en fanfare, c’est au fifre préférer le fracas des buccins, dont parlait Heredia. Ça tombe bien, le falot n’est pas le genre de Johnson. Il préfère la fanfare, sans fard si l’on peut dire: l’olifant.

Certes, en matière d’élections, la fanfare est particulièrement indiquée pour les municipales. Mais elle convient sûrement aussi pour les législatives. Car elle assure le réveil des troupes ; il paraît que les meilleurs se font en fanfare.

Il y a un risque toutefois à ce registre tonitruant. En cas de résultat décevant - sale coup pour la fanfare! -, le premier ministre passera non plus pour un admirable chef d’orchestre mais tout simplement pour un fanfaron.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Brexit or not Brexit, that is (not) the question

Message par Plestin » 10 Nov 2019, 11:48

Dans "Révolution", journal de la TMI (Tendance Marxiste Internationale), un article critique sur la politique de LO vis-à-vis de Jérémy Corbyn. Il paraît que LO ne voit pas que le parti travailliste joue un rôle central dans la lutte contre l'austérité et contre les conséquences catastrophiques du capitalisme en crise (rien que ça).

Lutte Ouvrière et Jérémy Corbyn

8 novembre 2019
Jérôme Métellus

Lutte Ouvrière (LO) a récemment publié un article sur les élections parlementaires qui vont se tenir en Grande-Bretagne le 12 décembre prochain. C’est pour nous l’occasion de faire d’une pierre deux coups : expliquer la situation en Grande-Bretagne, d’une part, et d’autre part comprendre la stérilité de l’ultra-gauchisme [1], à partir d’un exemple concret.

L’article s’intitule : Le Brexit retourne à la case élections. Ce titre, d’emblée, passe à côté du sujet principal. Il est vrai que la convocation de ces élections anticipées est liée au fiasco du Brexit (et aux plans de carrière de Boris Johnson). Mais du point de vue de la classe ouvrière britannique, l’enjeu de ces élections n’est pas le Brexit. Les travailleurs britanniques sont confrontés à l’alternative suivante : soit un nouveau gouvernement de droite qui poursuivra les politiques d’austérité (et privatisera le système de santé publique, notamment) ; soit un gouvernement du Parti travailliste (le Labour) dirigé par Jérémy Corbyn, qui est issu de l’aile gauche du parti et fait campagne sur un programme réformiste, certes, mais très radical.

Corbyn lui-même insiste sur les enjeux sociaux de cette élection. Il dit : « Nous ne sommes ni le parti des 48 % [qui ont voté contre le Brexit en 2016] ni le parti des 52 % [qui ont voté pour le Brexit]. Nous sommes le parti des 99 % ». Dans cette formule, les 1 % restant, bien sûr, ce sont les grands capitalistes qui contrôlent l’économie britannique. Voilà comment Corbyn lui-même présente cette campagne électorale. Et c’est la bonne approche.

L’article de LO passe complètement à côté de cet élément central. Il consacre trois lignes au programme économique et social du Labour. L’auteur affirme que le Labour défend « nombre de promesses auxquelles pas grand monde ne croit, mais qui, pour beaucoup d’électeurs des classes populaires, font plaisir à entendre : cela va de la renationalisation des entreprises de transports et d’énergie, à l’annulation de quantité de coupes budgétaires imposées aux budgets sociaux depuis 2008, aux dépens des plus pauvres. » C’est tout. L’article passe ensuite à autre chose et ne revient plus sur le Labour. Il ne soutient ni Corbyn, ni personne. Sans appeler explicitement à l’abstention, il défend une position de facto abstentionniste.

A la lecture des trois lignes que nous venons de citer, on se demande si leur auteur sait de quoi il parle. « Pas grand monde ne croit » au programme du Labour, en Grande-Bretagne ? Tout de même, au bout d’un certain nombre de millions de personnes, ça commence à faire un peu de monde ! La campagne de Jérémy Corbyn suscite énormément d’enthousiasme dans une large fraction de la jeunesse et du salariat britanniques. Est-ce que tous ces gens qui mènent campagne pour le Labour, ou qui viennent en masse aux meetings, ou qui vont voter pour lui, le font « sans y croire » ? Et comment, au passage, peut-on prendre « plaisir à entendre » un programme auquel on ne « croit » pas ? Tout ceci ne tient pas debout.

Des millions de jeunes et de travailleurs vont voter avec enthousiasme pour le Labour, le 12 décembre. La campagne vient à peine de commencer que, déjà, les sondages enregistrent une nette progression des intentions de vote en faveur du parti de Corbyn. Cela pourrait s’accélérer dans les semaines qui viennent, sur fond d’une polarisation de classe croissante. Quoi d’étonnant à cela ? Les masses britanniques sont épuisées par les politiques d’austérité draconiennes des gouvernements de droite successifs, depuis 2010. Elles voient dans un gouvernement du Labour une solution possible à leurs problèmes les plus brûlants.

Le rôle des marxistes

Comment le journal de LO en arrive-t-il à formuler de telles énormités factuelles ? C’est bien simple : LO ne s’intéresse pas aux faits, c’est-à-dire à la réalité de la situation politique en Grande-Bretagne – et à la façon dont s’exprime concrètement (via Corbyn) la radicalisation politique des masses. Cela ne l’intéresse pas, car la direction de LO se contente de « savoir », elle, que le programme réformiste de Corbyn est insuffisant, qu’il n’est pas révolutionnaire.

Quand l’auteur de l’article écrit que « pas grand monde ne croit » au programme du Labour, il veut dire en réalité : « nous, à LO, nous n’y croyons pas ; nous n’avons pas d’illusion dans ce programme ». Mais il y a une différence entre ce que pense la direction de LO et ce que pensent des millions de Britanniques exploités et opprimés. On ne sait pas si l’auteur ignore cette différence ou s’il la masque délibérément. Peu importe, car le résultat est le même. L’auteur fait l’impasse sur une question centrale : comment les marxistes doivent intervenir dans cette lutte électorale ?

Marx, Engels, Lénine et Trotsky – dont LO se réclame – ont expliqué à de nombreuses reprises ce que doivent faire les révolutionnaires dans de telles circonstances. En Grande-Bretagne, aujourd’hui, les révolutionnaires doivent lutter pour la victoire du Labour, aux côtés des travailleurs mobilisés, tout en leur expliquant systématiquement que le programme de Corbyn ne va pas assez loin, qu’il doit être complété par des mesures de rupture avec le capitalisme, car ce sera le seul moyen de briser la résistance des « 1 % ». Ce faisant, les marxistes peuvent dialoguer de façon constructive, fructueuse, avec les militants et sympathisants du Labour – et donc élever leur niveau de conscience. Voilà précisément ce que font nos camarades britanniques de Socialist Appeal, avec un succès croissant.

L’article de LO se termine sur le constat suivant : « Une partie importante de la population, en particulier dans la classe ouvrière, en a plus qu’assez d’entendre parler du Brexit et de ses avatars ». Cette fois-ci, c’est exact. Mais sans qu’il s’en rende compte, l’auteur porte ici le coup de grâce à son propre article. En effet, si une grande partie de la classe ouvrière « en a plus qu’assez d’entendre parler du Brexit », c’est parce qu’elle a d’autres préoccupations, liées à ses conditions de vie et de travail. Elle s’intéresse donc beaucoup moins au Brexit qu’à la lutte contre l’austérité et contre les conséquences catastrophiques du capitalisme en crise. Or dans cette lutte, c’est précisément le Labour qui joue un rôle central, à ce stade. Tel est le point de départ d’une politique marxiste en Grande-Bretagne, aujourd’hui.
Plestin
 
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Re: Brexit or not Brexit, that is (not) the question

Message par com_71 » 10 Nov 2019, 18:36

tmi a écrit :Les travailleurs britanniques sont confrontés à l’alternative suivante : soit un nouveau gouvernement de droite qui poursuivra les politiques d’austérité (et privatisera le système de santé publique, notamment) ; soit un gouvernement du Parti travailliste (le Labour) dirigé par Jérémy Corbyn, qui est issu de l’aile gauche du parti et fait campagne sur un programme réformiste, certes, mais très radical.


...soit un gouvernement du Parti travailliste, lequel parti prouve depuis un siècle que quand il arrive au gouvernement, c'est pour faire plaisir au patronat, mener une politique de droite, avec la complicité plus ou moins active d'une gauche travailliste incapable de dire la vérité aux travailleurs.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Brexit or not Brexit, that is (not) the question

Message par com_71 » 10 Nov 2019, 18:50

Dernier édito de Workers Fight, 6 novembre 2019
Seuls nos combats collectifs nous permettront de défendre nos intérêts de classe !

La saga du Brexit s'est transformée en élections générales qui, nous dit-on, vont enfin mettre un terme à l'impasse parlementaire actuelle et rétablir une sorte de bon sens pour les institutions politiques. Mais le pourront-elles - et qui le voudra vraiment - c'est une toute autre question !
Quoi qu’il en soit, le fait est que lors de cette campagne électorale, les principaux partis en lice courent après les votes en se vantant qu’ils sont les seuls à pouvoir offrir le moyen le plus rapide de sortir de l’énigme du Brexit !
N’est-ce pas ironique, trois ans et cinq mois après un référendum au cours duquel Johnson, Farage et le camp du "leave" ont vendu le Brexit comme une évidence, à faire en un clin d’œil, ouvrant la voie à un avenir radieux!
En effet, cette élection générale est la preuve la plus évidente du fait que, au contraire, le Brexit n'était qu'un mirage, basé sur des mensonges et de fausses promesses, qui a abouti, comme on pouvait s'y attendre, à une impasse.

La classe doit venir en premier !

Mais le Brexit était aussi un piège, conçu pour donner du crédit à l'idée que la nationalité devrait primer sur la classe sociale.
"La Grande-Bretagne d'abord" et d'autres slogans nationalistes mis en avant par des hommes politiques favorables au Brexit ont pour but de renforcer l'idée que ceux d'entre nous qui ont la nationalité britannique ont les mêmes intérêts que "nos" patrons britanniques. Comme si les travailleurs, quelle que soit leur nationalité, pouvaient avoir des intérêts communs avec leurs exploiteurs, britanniques ou étrangers !
Que cela plaise ou non aux politiciens britanniques, la classe ouvrière actuelle est avant tout une classe internationale, tout simplement parce que ses membres sont soumis à la même exploitation capitaliste dans tous les pays de la planète. Et aucune rhétorique nationaliste ne devrait affaiblir la solidarité de classe fondamentale qui lie ici la classe ouvrière à ses frères et sœurs migrants venus de l’étranger.
Et bien sûr, les politiciens qui défendent de tels slogans nationalistes ne tombent pas dans le ridicule "sans classe".
Prenez le commentaire de Rees-Mogg sur LBC selon lequel les victimes de l'incendie à Grenfell manquaient de "bon sens". De toute évidence, pour cet homme de la classe supérieure, mort ou vivant, les pauvres sont toujours à blâmer - tout simplement parce qu'ils appartiennent à la "mauvaise" classe !
Ou prenez Johnson et son discours dans le Daily Torygraph (sic), dans lequel il compare Corbyn à Staline et dénonce sa "haine des créateurs de richesse". Tout cela, parce que Corbyn avait révélé la richesse ostentatoire de la petite minorité ultra-riche. Mais pour Johnson, comme pour tous les membres de sa classe, les seuls «créateurs» de richesse sont les capitalistes. Peu importe que leur richesse vienne de la valeur qu'ils volent à la classe ouvrière ! Après tout, la seule richesse réellement «créée» dans la société est produite par le travail des travailleurs !

La lutte des classes ne s'arrête jamais

Depuis le début de la saga du Brexit, les intérêts de classe de la classe ouvrière ont été mis de côté. Non seulement les politiciens du Brexit ont eu cette politique délibérée, mais il n’y a pas eu de voix sur la scène politique pour exprimer ces intérêts de classe.
Cela ne va pas changer lors des prochaines élections générales. Tous les principaux partis vont offrir leurs services fidèles à la classe capitaliste, en proposant pour le Brexit leur "solution accélérée" respective et en promouvant qu'il s'agit de la "meilleure solution pour la Grande-Bretagne", c'est-à-dire pour le capital britannique. Mais aucun parti ne se présentera dans cette élection pour, avant tout, défendre les intérêts de la classe ouvrière contre ses exploiteurs.
Aucun parti n'utilisera cette élection pour affirmer sans ambiguïté qu'il n'y a qu'une seule classe ouvrière et que toute attaque contre les travailleurs migrants est une attaque contre la classe ouvrière dans son ensemble. En particulier, aucun parti ne défendra la libre circulation des travailleurs et s'opposera au renforcement des contrôles de l'immigration.
Et aucun parti n'utilisera la plate-forme de cette campagne électorale pour exposer les dommages causés par la propriété privée des moyens de production par les capitalistes à l'économie elle-même, mais également à la société dans son ensemble.
Donc, encore une fois, la classe ouvrière n'aura aucune voix lors de cette élection. Pourtant, la classe ouvrière aurait beaucoup à dénoncer à cette occasion. Au cours des trois dernières années, les conditions de travail se sont détériorées rapidement, de plus en plus d'emplois ont été supprimés et le NHS est sur le point de s'arrêter.
Heureusement, au-delà des urnes, les travailleurs disposent d’autres armes plus efficaces pour défendre leurs intérêts: celles de la lutte des classes. Les grèves à venir chez Royal Mail et South Western Railway vont dans la bonne direction. Mais ces grèves doivent être généralisées. Brexit ou pas, la classe ouvrière devra mobiliser toutes ses forces, au-delà de toutes les divisions, industrielles ou nationales, afin de tirer le meilleur parti de sa force collective.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Brexit or not Brexit, that is (not) the question

Message par com_71 » 14 Nov 2019, 00:03

l'UK devra-t-il rendre les french words ? :lol: :lol:
https://www.youtube.com/watch?v=uPLe9qhpBF8
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Brexit or not Brexit, that is (not) the question

Message par com_71 » 19 Nov 2019, 13:25

Dernier édito de Workers Fight, 13 novembre 2019 Elections come and go, but the need for our class struggle remains

Les élections vont et viennent, mais la nécessité de notre lutte de classe demeure

Les promesses imaginaires sont traditionnellement présentes dans les campagnes électorales, mais elles sont oubliées dès la fin du vote. Et pourquoi en serait-il autrement, puisque ce système dit "démocratique" est principalement conçu pour empêcher que les politiciens élus - et surtout leurs maîtres capitalistes - puissent être invités à rendre des comptes à des électeurs de la classe ouvrière en colère ?
Cette fois-ci, cependant, Johnson boitille vers le jour des élections, laissant derrière lui une longue traînée de mensonges, de gaffes d'incompétent et de gaffes arrogantes.
Prenez, par exemple, sa réponse méprisante aux inondations du nord-est de l’Angleterre. N'a-t-il pas écarté d'emblée l'idée qu'il pourrait s'agir d'une "urgence nationale", se vantant plutôt des "milliards" que son parti était censé avoir dépensé pour la protection contre les inondations ?
Bien sûr, cela n'allait probablement pas trop bien aux milliers de personnes qui avaient perdu leur maison dans certaines des circonscriptions du nord où les directeurs de campagne de Johnson espéraient obtenir quelques votes pour le Brexit venant des travaillistes.
Alors, dans un demi-tour spectaculaire, Johnson a convoqué une réunion d'urgence avec Cobra et annoncé que 100 soldats seraient déployés dans les zones inondées. Sauf que cela est arrivé juste après... que les alertes météos dans la région ont été déclassées! Une autre erreur sur la liste de Johnson !

Le terrain que nous devons reprendre

Ce n'est pas que Johnson n'ait pas fait de promesses fantaisistes. Mais qui - du moins parmi les électeurs de la classe ouvrière - les prendra au sérieux, compte tenu du bilan des conservateurs au pouvoir au cours de la dernière décennie ?
Ainsi, par exemple, depuis la crise de 2008, les salaires des chefs d'entreprise britanniques ont augmenté de 30%, pour atteindre une moyenne de 400 000 £ / an. De plus, les deux tiers de ces pauvres gars ont un deuxième emploi - au sein d'un autre conseil d'administration, bien sûr, et avec le gros salaire qui va avec !
Dans le même temps, les salaires des travailleurs restent, en moyenne, de 2% inférieurs à leur niveau de 2008. Et si un nombre croissant de travailleurs ont un deuxième ou même un troisième emploi, c'est uniquement en raison des bas salaires!
Bien entendu, on continue de nous dire que nous vivons à présent dans une "ère de plein emploi". En fait, même les statistiques maquillées du gouvernement commencent à raconter une autre histoire : les suppressions d’emplois dans le commerce de détail et dans les industries touchées par le Brexit se répercutent, avec une augmentation du nombre de chômeurs inscrits et une nette diminution des emplois vacants. Mais en plus, il y a ce que les statistiques officielles cachent délibérément : d'une part, le fait que le chiffre "employé" cache un grand nombre de travailleurs dont le salaire n'est ni régulier ni suffisant pour survivre ; et, d'autre part, le fait que le taux de chômage officiel de 4,6% (1,3 million) cache un nombre beaucoup plus important de "chômeurs cachés", ce qui porte le taux réel à 13,2% (4,5 millions)!
Il n’est donc pas étonnant que le nombre de repas fournis par les banques alimentaires - dont beaucoup sont destinés aux travailleurs pauvres - a augmenté de près d'un quart au cours de la dernière année ! La pauvreté a rapidement augmenté avec les amis de Johnson au pouvoir. C'est le prix que nous payons pour une décennie de politiques consacrées à sortir les capitalistes de la crise, aux dépens de la classe ouvrière.

La lutte des classes ne s'arrête jamais

C’est donc ce terrain que nous devons récupérer ! Depuis que la saga du Brexit a commencé, nos intérêts de classe ont été mis de côté. Non seulement cela a été une politique délibérée de la part des politiciens du Brexit, mais aussi nous n’avons pas notre propre voix sur la scène politique.
Cela ne va pas changer lors des prochaines élections. Tous les principaux partis vont offrir leurs services fidèles aux patrons en proposant leur propre "solution accélérée" au Brexit et en promouvant qu'il s'agit de la "meilleure solution pour la Grande-Bretagne", c'est-à-dire pour la capitale britannique. Mais aucun parti ne se présentera dans cette élection pour représenter les intérêts de la classe ouvrière contre ses exploiteurs.
Aucune partie n'affirmera sans ambiguïté qu'il n'y a qu'une seule classe ouvrière et que toute attaque contre les travailleurs migrants, toute restriction à la libre circulation des travailleurs, quelle que soit leur origine, est une attaque contre tous les travailleurs.
Et aucun parti n'utilisera la plate-forme de cette campagne électorale pour exposer les dommages causés par la propriété privée des moyens de production par les capitalistes à l'économie elle-même d'une part, mais également à la société dans son ensemble.
Donc, encore une fois, la classe ouvrière n'aura aucune voix lors de cette élection. Mais l'urne n'est pas notre arme de choix. Le vote n'est pas la meilleure façon pour nous de bâtir sur le fait que, sans notre travail, aucune richesse n'est produite et rien ne fonctionne dans cette société. Pour cela, nous avons des armes beaucoup plus efficaces - celles de la lutte des classes : action de masse dans les rues et action industrielle au travail. Et, que ce soit ou non dans le Brexit, la classe ouvrière devra mobiliser - et organiser - toutes ses forces, au-delà de toutes les divisions, industrielles ou nationales, afin de tirer le meilleur parti de sa force collective afin de reconquérir le terrain perdu devant les Johnson de ce monde et leurs maîtres capitalistes.
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Re: Brexit or not Brexit, that is (not) the question

Message par com_71 » 22 Nov 2019, 13:26

Edito du journal Workers Fight de nov 2019

Les élections ne peuvent pas apporter un réel changement, MAIS NOS COMBATS LE PEUVENT ET ILS LE FERONT !

À un peu plus de quatre semaines du 12 décembre, les principaux partis doivent encore publier leur manifeste électoral. En effet, ils veulent tous être libres d’ajuster leurs promesses électorales jusqu’à la dernière minute afin de pouvoir répondre aux sondages d’opinion et aux événements inattendus. Pas étonnant : ces partis ne se battent pas pour des idées, mais seulement pour des votes ! Pour la classe ouvrière, cette élection n'est en aucun cas différente de celle de tant d'autres par le passé : ses intérêts de classe ne sont simplement représentés par aucun des partis en lice. Ainsi, quels que soient les électeurs qui votent, leurs bulletins de vote sont conçus pour être utilisés, d’une manière ou d’une autre, pour justifier que la classe ouvrière paye la facture pour sortir ce système capitaliste corrompu de son propre état de crise chronique. Et le fait qu’il y ait plus ou moins de moyens brutaux pour organiser ce plan de sauvetage, selon le parti qui mène la barque, ne le rendra pas moins invalidant pour la société dans son ensemble.

L'illusion Corbyn

Serait-ce différent sous un gouvernement Corbyn, comme le suggèrent les médias : des milliardaires britanniques faisant la queue pour émigrer à l'étranger, si Corbyn parvient à pénétrer dans 10 Downing Street ? Mais pourquoi le devraient-ils ? Par exemple, l'investissement de 400 milliards de livres sterling dans l'infrastructure promise par McDonnell représenterait des centaines de milliards de contrats pour des actionnaires privés, sans qu'ils aient à débourser un sou ! Bien sûr, le mot «nationalisation» est censé être un mot sale de nos jours. Mais c’est uniquement parce que les patrons crient au loup, dans l’espoir d’extraire encore plus d’argent du gouvernement travailliste. Après tout, le parti travailliste dit qu’il achètera les actions des entreprises nationalisées ! Mais que font tous les jours leurs actionnaires, mis à part attendre que les travailleurs transpirent leurs dividendes ? Pourquoi devraient-ils être indemnisés ? De plus, en achetant ces actions, les travaillistes permettront à leurs propriétaires d’investir dans des secteurs beaucoup plus rentables que les services publics privatisés vieillissants de la Grande-Bretagne ! À cet égard, nous sommes revenus à la situation d’après la Seconde Guerre mondiale, sauf qu’au lieu d’être paralysés par une guerre, les services publics privatisés britanniques sont paralysés par des décennies de sous-investissement criminel ! Cependant, comme Attlee l’a fait en 1945, Corbyn promet un nouveau souffle à la capitale britannique, à un moment où elle est affaiblie par la crise mondiale.

Retour à la lutte des classes

En réalité, Corbyn ne fait que proposer de sauver le capital britannique de sa propre cupidité et de la crise mondiale. Comme il l’a souligné devant la CBI : «On prétend parfois que je suis un antibusiness. C’est un non-sens complet. »
Puis il se mit à les convaincre que son souci premier était de mettre l'économie au service des entreprises. Mais si cela fonctionne pour les entreprises, ça ne fonctionnera pas pour les travailleurs : les intérêts des classes opposées ne peuvent pas être réconciliés. Ce n'est pas une question de politique, ni une question de parti, mais une question d'organisation sociale. Tant que les capitalistes auront le monopole de l'économie, la société sera paralysée et forcée à se dégrader. Les capitalistes ont donc tout à espérer et rien à craindre d'un gouvernement travailliste. En fait, la seule chose qu'ils craignent est une résurgence du militantisme de la classe ouvrière, qui pourrait menacer leurs profits - et, potentiellement, leur emprise sur l'économie. Comme on pouvait s’y attendre, c’est la seule chose à laquelle Corbyn veille à ne pas faire allusion dans sa campagne ! Mais, pour la classe ouvrière, après cette élection sans enjeu, il n’y a plus qu’une solution : quel que soit celui qui se qualifiera pour le N ° 10 [Downing Street, le siège du 1er ministre] : pour défendre ses intérêts de classe, il lui faudra reconstruire sa force militante collective et passer à l’offensive contre les capitalistes, les profiteurs, en utilisant les armes de la lutte des classes.
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