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Election communale à La Louvière (Belgique)

Message Publié : 22 Août 2018, 18:27
par Plestin
Les camarades de Lutte ouvrière / Arbeidersstreijd (Belgique) se lancent dans leur première élection communale (équivalent des municipales en France), à La Louvière, dans la province du Hainaut. La liste, en cours de finalisation, est conduite par le camarade Beniamino Sirianni, ancien ouvrier des usines Gustave Boël, puis de l'industrie pharmaceutique, et maintenant du bâtiment.

http://lutte-ouvriere.be/?p=2789

La Louvière est une ville ouvrière située dans l'ancien bassin charbonnier, entre Mons et Charleroi. Avec 81.000 habitants, c'est la troisième ville du Hainaut après Charleroi (202.000 habitants) et Mons (95.000).

La dernière mine de charbon a fermé en 1973. Mais l'activité industrielle de la ville a été longtemps marquée par les usines Gustave Boël (sidérurgie), qui ont employé 2.500 personnes dans les années 1990 mais ont énormément réduit leurs effectifs et sont passées de repreneur en repreneur. Elles ont finalement été réparties entre NLMK pour les produits plats, et Duferco pour les produits longs. Duferco a fermé en 2013 (il reste quelques emplois mais pas de production) et NLMK emploie encore 411 personnes ; une grève pour des embauches y a eu lieu en mai 2018.

Une autre usine, les Laminoirs de Longtain, fabrique de tubes métalliques qui a compté jusqu'à 800 personnes dans les années 1980, a licencié ses 36 derniers travailleurs en 2015 et une tentative de relance en 2016-17 avec 19 personnes a fait long feu : le terrain sera vendu à la collectivité pour créer une voie de contournement de la ville.

Diverses entreprises de taille petite ou moyenne s'installent sur des terrains libres ou sur d'anciennes friches industrielles. Un pôle de logistique, Garocentre Nord, s'est installé sur le territoire de la commune. Parmi les autres employeurs du secteur privé, l'usine JTEKT Torsen est un sous-traitant automobile travaillant à 80 % pour le groupe Volkswagen et qui emploie autour de 200 personnes. On compte deux grandes surfaces commerciales : Cora et Carrefour. Les secteurs de la santé (ex. : CHU de Tivoli) et de l'administration publique sont aussi des employeurs importants.

Aux environs de La Louvière, presque toutes les communes abritent de l'industrie. Si l'on se limite à l'arrondissement de Soignies (dont La Louvière est la principale commune, avec près de la moitié de la population), on trouve par exemple : à Soignies, la verrerie Durobor qui a supprimé la moitié des 230 emplois en 2017, quémandé des subventions sous prétexte d'une reconstruction de l'usine qui n'a finalement pas eu lieu et qui atteint à nouveau les 220 personnes grâce aux intérimaires... y compris des anciens licenciés ; l'usine d'adhésifs Mactac qui ferme son secteur papier et licencie 131 personnes sur plus de 500. A Seneffe, l'usine de silicones Dow Corning vient de supprimer 110 emplois sur 650. Dans le secteur de Feluy, la chimie et la pétrochimie licencient : l'usine Ineos a supprimé 33 emplois sur 202 en 2015 ; quant à Total, qui emploie 850 personnes entre une usine et un centre de recherche, il vient certes d'annoncer 45 millions d'euros d'investissements dans de nouvelles unités de production, mais celles-ci ne créeront que 7 emplois, tandis que l'arrêt d'une ligne ancienne en supprime 71.

Néanmoins, la construction d'une toute nouvelle sucrerie qui serait la troisième plus importante de Belgique a été annoncée ; détenue par une coopérative de betteraviers, elle promet 90 emplois directs et 300 indirects au minimum ; elle s'installerait à Feluy sur le site d'une ancienne usine BASF fermée en 2009.

A Lessines enfin, on trouve une importante usine pharmaceutique du groupe américain Baxter, qui, avec 1.600 personnes, est l'un des plus gros employeurs de la région.

Les habitants de La Louvière peuvent évidemment travailler bien au-delà de ce secteur. Les distances sont petites entre les villes en Belgique. Bruxelles n'est qu'à 50 km au Nord, Charleroi à 30 km à l'Est et Mons à 20 km à l'Ouest.

Bon courage aux camarades pour leur campagne.

Re: Election communale à La Louvière (Belgique)

Message Publié : 11 Oct 2018, 06:06
par Plestin
L'affiche de la campagne électorale à La Louvière :

http://lutte-ouvriere.be/wp-content/upl ... fiche2.jpg

Le "4 pages" de la campagne (cliquer tour à tour sur chacune des pages pour la lire) :

http://lutte-ouvriere.be/?p=2941

Les camarades dans une manifestation à La Louvière :

http://lutte-ouvriere.be/?p=2949

Réunion publique du 5 octobre :

http://lutte-ouvriere.be/?p=2993

Intervention de Maïté Fedrigo sur la situation des femmes, pendant la réunion publique du 5 octobre :

http://lutte-ouvriere.be/?p=3016

Re: Election communale à La Louvière (Belgique)

Message Publié : 15 Oct 2018, 12:30
par com_71

Re: Election communale à La Louvière (Belgique)

Message Publié : 15 Oct 2018, 12:40
par Gayraud de Mazars
Salut camarades,

com_71 a écrit :Résultat 1,44%, c'est un début...

https://www.sudinfo.be/id79256/article/ ... nales-2018


Il y avait la grande concurrence du PTB 15 % (plus 10 points) qui a le vent en poupe en Belgique... Alors plus de 600 voix à La Louvière pour Lutte Ouvrière, c'est pas si mal !

Fraternellement,
GdM

Re: Election communale à La Louvière (Belgique)

Message Publié : 17 Oct 2018, 01:10
par com_71
Lutte Ouvrière.be a écrit :Les résultats de liste Lutte Ouvrière à La Louvière: un résultat encourageant
16 octobre 2018

Notre liste Lutte Ouvrière à La Louvière a récolté 623 voix, 1,44% des votes valables. C’est deux fois plus que nos résultats en 2014, lors des élections législatives.

Un grand merci à tous ceux qui ont voté pour notre candidature et/ou qui ont aidé à la faire connaître.

C’est un résultat bien encourageant et un gage pour les luttes à venir. Parce que oui, face à la crise profonde du capitalisme, il faut que le monde du travail se défende, dans des luttes larges et déterminées, pour faire reculer les patrons et les gouvernements. Et finalement, pour mettre fin à ce système capitaliste qui mène l’humanité vers la barbarie, la perspective du renversement du capitalisme, la perspective d’une société communiste, est plus que jamais d’actualité.

Ce sont ces idées et cette perspective que nous avons portées avec notre liste et qui a ainsi pu s’exprimer dans les élections.

Maintenant, les négociations pour la répartition des mandats et la formation des coalitions vont commencer. Mais le programme des futurs gouvernements, que ce soit pour les communes ou pour les autres niveaux de l’Etat, est déjà écrit. C’est le patronat qui le dictera aux bourgmestres, aux présidents de Régions, aux ministres du gouvernement fédéral, à la Commission européenne… Et ce programme est très simple : faire plus de profits, toujours plus de profits…

Mais avec la crise, les capitalistes ne peuvent plus espérer augmenter leurs profits par une augmentation des ventes, alors ils n’ont que trois possibilités :

– aggraver l’exploitation des travailleurs en supprimant des emplois, en augmentant la charge de travail ; en réduisant les salaires, les pensions et les allocations ; en faisant des économies sur la santé, la sécurité sociale, les infrastructures… Bref, en aggravant leur guerre sociale contre les travailleurs et toutes les couches populaires.

– prendre des parts de marché des concurrents, par la guerre économique aujourd’hui, par la guerre tout court demain.

– se lancer dans des spéculations boursières qui accélèrent la venue d’une nouvelle crise financière.

Alors, comme nous l’avons dit pendant la campagne, aucun bourgmestre, aucun député, aucun ministre, n’a le pouvoir (même s’ils en avaient la volonté) de modifier le fonctionnement du capitalisme et de d’améliorer le sort des travailleurs.

Nous, travailleurs, nous devons nous sauver par nous-mêmes. Et la véritable force des travailleurs n’est pas dans les urnes, mais dans les grèves et les manifestations puissantes, dans des mobilisations collectives, pour imposer le partage du travail et mettre fin au chômage, pour imposer des augmentations importantes des salaires et des pensions, en prenant sur les profits.

Alors, élections ou pas, nous continuons à militer pour aider les travailleurs à s’organiser pour se défendre face aux gouvernements et aux patrons. Et nous continuerons à développer les idées communistes, le programme révolutionnaire de la classe ouvrière.