Spark 18 février 2019 a écrit :"Blackface" et KKK ne sont pas des blagues
L'article suivant est l'éditorial des bulletins d'entreprise de SPARK, pour la semaine du 11 février 2019.
Le gouverneur de Virginia dit que ce n'est pas lui dans cette photo d'agenda qui met en scène deux hommes blancs, l'un vêtu de la cagoule et de la robe du Ku Klux Klan, l'autre portant le «blackface».
Qu'il s'agisse ou non de lui, cette photo ouvre les yeux sur une longue liste de politiciens blancs qui portaient également un «blackface» - avec des juges, des présentateurs de nouvelles, des directeurs de sociétés, des flics, des animateurs de talk-shows ...
La plupart d'entre eux ont fait écho à ce qu'un responsable du parti démocrate de Virginie a déclaré à propos de la célèbre photo : les hommes ne voulaient pas de mal, ils se sont probablement laissé emporter par une mauvaise blague.
Eh bien, "blackface" n'est pas une blague. Le Ku Klux Klan n'est pas une blague. Ils font partie de la longue histoire d'oppression visant à maintenir la population afro-américaine sous contrôle.
"Blackface" était la sale justification de l'abomination monstrueuse qui était l'esclavage humain. Commençant des décennies avant la fin de l'esclavage, des spectacles de ménestrel blancs ont parcouru le pays, mettant en vedette des acteurs blancs au visage peint en noir. Les personnages noirs qu'ils ont joués étaient toujours les mêmes: bouffons, simple d'esprit, intrigants, paresseux. L'un des plus connus de ces personnages était Jim Crow, un homme ignorant, une cible d'humiliation. On lui a craché dessus, on lui a donné un coup de poing et on lui a jeté de la merde d'animaux - tout cela pour amuser le public blanc.
Frederick Douglass, l'ancien esclave devenu abolitionniste, a déclaré que ces émissions étaient «la cochonnerie sale de la société blanche».
L'esclavage a pris fin, mais Jim Crow n'a pas disparu. Au fil des ans, Jim Crow est devenu le symbole du système juridique de «ségrégation». L’idée à partir de laquelle la ségrégation légale était infusée était la même que celle qui avait présidé au «visage noir» de Jim Crow. La population noire était supposée être inférieure, incapable de fonctionner en tant qu'hommes et femmes libres.
Mais Jim Crow n'était qu'un symbole. Ce qui a gardé la population noire soumise à l’esclavage, puis à la ségrégation légale, c’est la violence systématique et vicieuse.
Dans le siècle qui a suivi la guerre civile, cette violence a été perpétrée par le Ku Klux Klan. Commencé par les anciens propriétaires d'esclaves, d'abord composé d'officiers de l'armée confédérée vaincue, le KKK a continué sous la direction de shérifs locaux et d'autres fonctionnaires.
Des milliers de personnes ont été lynchées pendant 100 ans. La plupart d'entre eux étaient noirs, mais pas seulement. Les Blancs ayant des relations avec les Noirs sont devenus des cibles. Les Juifs étaient des cibles. Il en a été de même pour les Italiens et les Mexicains. Des femmes ont été tuées, même des enfants. Mais ce sont les hommes noirs qui sont le plus souvent battus à mort ou brûlés dans des feux, ou suspendus aux branches des arbres, castrés, écorchés vifs.
Ils étaient, selon les mots chantés par Billie Holiday, le "fruit étrange et amer ... du sud 'héroïque'."
Jim Crow, en tant que symbole et système juridique, a été supprimé parce que la population noire a refusé d'accepter l'asservissement auquel la «société blanche» les avait condamnés. Le KKK, l'instrument vicieux de la violence, a été dépouillé des caches qu'il dissimule derrière une population noire qui s'est organisée, s'est armée et s'est massivement mobilisée.
Les esclaves s'étaient battus pour obtenir leur liberté au cours des 250 années de longue esclavage. Leurs descendants ont combattu pendant la guerre civile pour la même raison. Ils se sont battus pendant la reconstruction, mettant en place des gouvernements, organisant des écoles, des hôpitaux et d'autres installations médicales pour les pauvres, noirs et blancs, qui n'avaient jamais rien eu. Ils se sont battus lors des mouvements populistes de paysans pauvres, noirs et blancs. En tant que soldats revenant des guerres américaines à l'étranger, ils ont combattu l'indignité de Jim Crow et la violence du KKK. Pendant le mouvement des droits civiques et les rébellions urbaines, ils se sont battus pour leur liberté.
L'utilisation récente de blackface est humiliante en soi. Et derrière le manque de respect, il y a une longue histoire que personne ne devrait oublier. Dans les paroles d'une chanson sur les droits civils, «La liberté ne vient pas comme un oiseau sur l'aile», c'est une chose durement gagnée qui est facilement perdue.
[edit cnn 7 2 2019]Democratic Virginia Gov. Ralph Northam confirmed Friday he was in a racist yearbook photo showing one person dressed in blackface and another in the KKK's signature white hood and robes, and apologized for "the decision I made to appear as I did in this photo and for the hurt that decision caused then and now."[/edit]
traduction automatique a écrit :Le gouverneur démocrate de Virginie, Ralph Northam, a confirmé vendredi qu’il figurait dans une photo de l’annuaire raciste montrant une personne vêtue de Blackface et une autre portant la cagoule et les robes blanches du KKK et s’excusant pour "la décision que j’ai prise de paraître comme je l’ai fait sur cette photo et le mal que cette décision a causé à l'époque et maintenant "
https://edition.cnn.com/2019/02/01/poli ... index.html
(avec une vidéo des excuses du personnage)
