Re: Algérie, le "hirak" et sa suite

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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 22 Nov 2019, 15:32

Discours de Gaid Salah, 21 nov. 2019 :

https://www.tsa-algerie.com/nouveau-dis ... ntegral-2/
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 11 Déc 2019, 17:49

LO 11 Décembre 2019 a écrit :Algérie : forte mobilisation contre le vote

Le 6 décembre, pour le dernier vendredi de mobilisation avant le scrutin présidentiel du 12 décembre, des foules immenses ont sillonné les grandes villes d’Algérie pour rejeter l’élection voulue par le chef de l’armée, Gaïd Salah.

Elle apparaît comme une tentative de régénérer le « système politique », dirigé par une caste d’officiers. En effet, en coulisse ou sur le devant de la scène, c’est bien l’armée et son état-major qui dirigent le pays, depuis l’indépendance en 1962. Les manifestants étaient donc nombreux à crier « Les généraux à la poubelle ! », « État civil et pas militaire ! » Ils refusent une élection imposée par le chef de l’armée et organisée par d’anciens ministres de Bouteflika, avec comme candidats cinq hommes dont quatre ont été ministres ou même Premiers ministres de celui-ci. « Non au vote ! » « Pas de marche arrière, on ne va pas s’arrêter ! », ces slogans ont été repris dans tous les cortèges.

La campagne électorale a été fortement perturbée par les protestations quotidiennes. Les meetings des candidats ont été désertés, ceux-ci ont été interpellés, protégés par des cordons de policiers, les affiches des panneaux électoraux ont systématiquement été arrachées. Dans certaines localités, des habitants ont muré les bureaux de vote des mairies pour empêcher qu’ils puissent fonctionner.

La colère est alimentée par un pouvoir qui fait preuve de mépris et impose sa censure dans les médias audiovisuels. Gaïd Salah a ainsi annoncé que « la participation serait massive et le 12 décembre serait une fête électorale », menaçant tous ceux qui voudraient l’entraver. Suite à une résolution adoptée par le Parlement européen le 28 novembre concernant les libertés en Algérie, le pouvoir s’est déchaîné contre le Hirak, le mouvement, qui selon lui serait manipulé par des forces étrangères en vue de déstabiliser le pays. Le ministre de l’Intérieur n’a pas hésité à traiter les manifestants de « traîtres, pervers et homosexuels »! Le pouvoir a aussi tenté d’organiser des contre-manifestations, restées très limitées, contre « l’ingérence étrangère » et pour soutenir l’élection présidentielle. Tous ces dénigrements, manœuvres et provocations n’entament pas la détermination du Hirak.

En dépit de la censure, de la multiplication des arrestations, des menaces et des intimidations, la mobilisation s’est accentuée avec l’appel à la grève générale lancé sur les réseaux sociaux à partir du 8 décembre. Dans de nombreux campus, les étudiants ont renoué avec les assemblées générales et la grève. Le 10 décembre, rejoints par de nombreux citoyens, ils étaient plus nombreux encore à manifester comme chaque mardi. Dans le centre du pays, en particulier en Kabylie, il semble que la grève générale soit particulièrement suivie : les rideaux des commerçants sont restés baissés, les transports étaient à l’arrêt ainsi que certaines entreprises publiques.

Les manifestants s’étaient donné rendez-vous à Alger le 11 décembre, veille du scrutin mais aussi date anniversaire symbolique. En effet la jeunesse des quartiers populaires avait manifesté par milliers pour l’indépendance du pays, le 11 décembre 1960 à Alger.

Quelle sera l’ampleur de l’abstention ? Quel candidat sera élu ? Quoi qu’il en soit, tout indique que la mobilisation ne s’arrêtera pas. Cette mascarade électorale a pour fonction de fournir une façade civile à des officiers au service d’un système qui protège les intérêts des classes dominantes dont ils font partie. Le mouvement populaire, qui est entré dans son dixième mois, réclame avec force que « le système dégage » et une « nouvelle indépendance ». Pour les travailleurs et les classes populaires, cela signifie ne plus être méprisés, avoir des droits, ne plus voir la jeunesse mourir en tentant de traverser la Méditerranée, pouvoir se soigner, se loger et vivre dignement.

Face à des classes dominantes qui s’apprêtent à aggraver leurs conditions de vie, les travailleurs devront s’organiser pour mettre en avant leurs propres intérêts de classe. Eux seuls peuvent offrir à l’ensemble des couches populaires une véritable perspective de sortie du « système ».

Leïla Wahda


Une marche anti-vote dispersée par la police à Alger
https://www.tsa-algerie.com/une-marche- ... e-a-alger/

J-1 de la présidentielle, imposantes manifestations de rue
https://www.dzvid.com/2019/12/11/j-1-de ... -les-rues/

Poursuite de la manifestation contre la présidentielle à Alger (Actualisé)
https://www.tsa-algerie.com/poursuite-d ... e-a-alger/
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 13 Déc 2019, 14:13

En direct d'Alger (au moins à 14h 12)

https://www.youtube.com/watch?v=nZJ_iN5u7xo

edit : Non, ça passe en boucle...
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 13 Déc 2019, 23:34

Brève LO 13/12/2019 a écrit :Algérie : la mobilisation populaire déjoue l’opération de Gaid Salah

Pour tenter de se redonner une légitimité populaire, le régime algérien a organisé jeudi une élection présidentielle.

La mobilisation massive des manifestants dans les rues des grandes villes du pays a contesté cette mascarade électorale où les cinq candidats présentés ne sont que les hommes-lige du régime militaire. Des bureaux de vote ont été envahis, les votes suspendus.

Si la télévision officielle a fait le silence sur ce rejet massif, le régime est obligé d'afficher une participation qu'il annonce à 40% : nettement moins de la moitié des électeurs se sont rendus dans les bureaux de vote.

Il proclame à présent que l'élu est Abdelmadjid Tebboune, ex premier ministre de Bouteflika. La population lui a déjà exprimé sa méfiance en refusant majoritairement de participer aux élections. Les travailleurs, en s'organisant et en se mobilisant sur la base de leurs intérêts de classe, peuvent continuer à gripper le système... voire le renverser.
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par Patrocle » 14 Déc 2019, 17:46

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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 14 Déc 2019, 19:56

Brève LO 14/12/2019 a écrit : Après l’élection, manifestations massives en Algérie

L'élection présidentielle n'a pas empêché de très nombreux Algériens de manifester à nouveau hier, même si la police a réussi à empêcher les manifestations dans plusieurs villes en procédant à de nombreuses arrestations. Les manifestants scandaient des slogans contre la dilapidation des richesses du pays, contre cette élection « trafiquée par la bande » (celle de Bouteflika), contre le nouveau président : « on ne veut pas d'un autre Bouteflika », « on ne fera pas de marche arrière ». L’humour n’était pas absent « Nous étions un peuple sans président, aujourd’hui nous avons un président sans peuple ».
Le régime, s'il a réussi à procéder à cette élection tronquée, avec un taux de participation inférieur à 40%, n'a pas pu se défaire de la contestation.
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 19 Déc 2019, 01:35

LO 18 Décembre 2019 a écrit :Algérie : marées humaines contre le président

En Algérie, l’élection présidentielle du 12 décembre a donné lieu à une semaine intense de contestation populaire.

Dès vendredi 13 décembre, des marées humaines ont conspué Abdelmadjid Tebboune, le nouveau président de la République fraîchement élu. Son élection est vécue comme une mascarade, qui vise à préserver un système politique que les manifestants combattent depuis maintenant dix mois.

Le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah, qui annonçait par avance une participation massive et une fête électorale le 12 décembre, a subi un désaveu cinglant. À travers le pays, de nombreux bureaux de vote sont restés déserts. En Kabylie, où le boycott a été très actif, certains sont restés fermés. Selon les chiffres annoncés par le pouvoir, l’abstention atteindrait 60 %, mais beaucoup sont convaincus qu’elle a été bien supérieure et que les chiffres ont été truqués.

« Vous n’êtes pas notre président ! » ont crié les manifestants. Ils rejettent massivement Tebboune, qu’ils considèrent comme un président désigné et illégitime. Âgé de 74 ans, il a occupé de multiples fonctions au sein de l’appareil d’État, préfet, ministre de l’Habitat, puis Premier ministre de Bouteflika. Connu pour être un proche de Gaïd Salah, il est apparu comme un candidat de l’armée et comme la façade civile d’une caste d’officiers toujours aux manettes. Ces officiers tiennent à la stabilité d’un système qui leur permet un accès direct à la rente pétrolière, dont ils contrôlent les circuits de redistribution. Pour l’instant, ils ont évité de recourir à une répression sévère, à l’image de ce qui s’est passé au Soudan ou en Irak, mais cela n’est pas exclu.

Dans de nombreuses villes de l’ouest du pays, en particulier à Oran, des gendarmes et policiers en civil ont procédé à des centaines d’arrestations. Il s’agissait d’empêcher les manifestations du 13 décembre et de tenter d’affaiblir et d’intimider le mouvement, dans une région où la mobilisation a toujours été moins forte que dans la capitale.

Le soir même, Tebboune a tenté d’amadouer le mouvement populaire, le hirak. Il a dit vouloir rompre avec l’ancien système et a salué la jeunesse, aussi bien celle qui avait voté que celle qui avait boycotté le scrutin. Devant un parterre de journalistes, il a déclaré : « Je m’adresse directement au hirak, que j’ai à maintes reprises qualifié de béni, pour lui tendre la main afin d’amorcer un dialogue sérieux au service de l’Algérie, et seulement de l’Algérie. »

Celui que l’armée veut présenter comme un homme intègre est surnommé « président cocaïne » par les manifestants, en raison de l’implication de son fils dans le grand scandale de corruption qui a éclaté en 2018, après à la saisie de 700 kg de cocaïne. Alors Tebboune sera-t-il capable d’enrayer la contestation populaire ? Des associations, partis ou syndicats ont annoncé qu’ils n’excluaient pas de saisir cette main tendue, sous condition. Mais depuis le 22 février, aucun des regroupements politiques, comme le Pacte de l’alternative démocratique ou la Dynamique de la société civile, n’a pu prétendre représenter le mouvement et parler en son nom.

C’est une nouvelle étape qui commence, le Hirak saison II, comme le disent avec humour les manifestants. Ils auront face à eux un pouvoir qui tentera par tous les moyens d’étouffer la contestation, et des partis d’opposition prêts, si celui-ci y met les formes, à jouer le jeu du dialogue.

Quelles que soient les manœuvres des uns et des autres, les raisons de la contestation sont toujours là, bien présentes : un pouvoir méprisant et impopulaire, des services publics à l’abandon, un chômage de masse et des salaires de misère. « Pas de marche arrière ! » crient de nombreux manifestants. Le pouvoir est loin d’en avoir fini avec cette mobilisation, exceptionnelle par son ampleur et sa durée.

Leïla Wahda
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 19 Déc 2019, 01:41

De part et d'autre de la Méditerranée :

tsa 17-12 a écrit :Manifestants éborgnés par les policiers : vague d’indignation et de solidarité

Un cache-oeil pour dénoncer les violences policières contre les manifestants. Ce mardi, lors de leur 43e marche à Alger, ils sont plusieurs dizaines d’étudiants à se couvrir un œil avec un patch en signe de solidarité avec les manifestants éborgnés en fin de semaine dernière par la police dans plusieurs wilayas.

La violente charge policière, lors des manifestations du jeudi 12 décembre, jour de l’élection présidentielle, contre des manifestants pacifistes en Kabylie, à Tizi, Béjaia et à Boumerdès, faisant plusieurs blessés dont certains ont perdu un œil, a soulevé une vague d’indignation au sein de l’opinion publique et des organisations des droits de l’Homme.

« On a enregistré près d’une dizaine de blessés entre le mercredi et jeudi 12, à Bouira (M’chdallah, Ath Laksar), Béjaïa (Oued Ghir, Tichy et Akbou) et Tizi-Ouzou (Bouzeguene). Ce sont des jeunes manifestants pacifiques qui ont reçu des balles en caoutchouc dans l’œil, lors des affrontements avec les forces de l’ordre. Ils ont été tous évacués en urgence vers des hôpitaux proches, certains ont perdu la vue définitivement », explique Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH) dans une déclaration à TSA. Il exprime au nom de la LADDH « toute sa solidarité avec les blessés et se réjouit de la solidarité populaire qui commence à se manifester à leur égard ».

« La LADDH, ajoute M. Salhi, réitère son constat contrairement au communiqué de la DGSN, qu’il y a eu un recours disproportionné à la force. Par conséquent, elle appelle les services de l’État pour un suivi et une prise en charge médicale mais aussi sociale de tous les blessés, les victimes et leurs familles. Aussi ces blessés ne doivent pas être oubliés par le Hirak ».

« L’un d’eux m’a fixé et m’a tiré dessus »

Les témoignages des victimes accablent les policiers. Un jeune Béjaoui, Kader Ait Amari, a témoigné sur Berbère télévision des circonstances de sa blessure. Il a reçu droit dans l’œil une balle en caoutchouc lui causant une grave blessure.

« J’étais dans la boutique d’un ami. Il faisait nuit. J’ai tendu l’oreille à l’extérieur pour m’assurer si les choses s’étaient calmées. Je suis sorti pour fuir et trouver refuge à la maison lorsque je vois devant moi un cordon de CRS avec des boucliers qui encerclent les lieux. L’un d’eux m’a fixé et m’a tiré dessus », a affirmé le jeune garçon.

À Bouira également, on compte plusieurs blessés dont certains ont subi une perte irréversible d’un œil, selon le CNLD. « Les événements douloureux survenus jeudi 12 décembre ont causé des blessés importants (tirs avec bombes lacrymogènes et balles en caoutchouc) où trois personnes ont perdu l’œil et qui se trouvent toujours au niveau de l’Hôpital de Bouira. Il s’agit de : Ouchene Amar (34 ans, marié avec 02 enfants, Haïzer) ; Djemai Amazigh (20 ans, lycéen, Ath Laâziz) ; Dahmouni Lounis (20 ans, Ath Laksar – Ouled Rached) ainsi qu’une 4e personne, Sinacer Abdelwahab (14 ans, Haïzer) sorti avec une fracture de la mâchoire. Au total il y en a 250 citoyens de Haïzer blessés lors des émeutes de jeudi dernier », écrit le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

Vers des actions en justice

En guise de soutien aux victimes des dernières violences, le CNLD informe que l’avocate Maître Lounis Ourida invite les familles des blessés, « à se rapprocher des médecins-légistes aux fins d’établir des PV faisant ressortir le lien de causalité entre la perte de l’œil ou autre blessure, et la balle en caoutchouc, ou bombe à lacrymogène, et ce pour pouvoir asseoir un dépôt de plainte ».

« J’informe ces victimes, que je me porte volontaire pour les assister et les aider. Ce travail est déjà entamé avec les jeunes de Haïzer (Bouira), et Larbaâ Nath Irathen », a fait savoir l’avocate.

Des anonymes et des personnalités connues ont affiché leur solidarité avec les blessés à travers des photos les montrant cacher du creux d’une main un œil. On compte parmi les personnalités solidaires notamment le chanteur kabyle Zedek Mouloud et le commentateur sportif Hafid Derradji.

Le coup de gueule de Yasmina Khadra

De son côté, l’écrivain algérien Yasmina Khadra s’est fendu d’un post très critique sur son compte Facebook dans lequel il dénonce « une agression aussi lâche et disproportionnée contre la marche pacifiste observée à Oran » et ailleurs dans le pays. Pour lui, « rien ne justifiait » une agression pareille.

« Rien, sinon le zèle et l’irresponsabilité. Éborgner des personnes dont le seul tort est de ‘’VOIR CLAIR’’ les enjeux qui menacent le destin d’une nation qui n’a de cesse de subir le ridicule et l’absurdité, une nation qui a compris que les lendemains ne pardonnent pas aux peuples inattentifs, est un comble », écrit l’auteur de « L’attentat ».

Pour Khadra, « aucune tranquillité ne peut prétendre à des garanties sans la liberté ». L’auteur de « À quoi rêvent les loups », estime que « l’Algérie est dans une impasse puisque personne ne veut revoir sa copie. Et Dieu sait combien, dans la pétaudière, la voix de la sagesse est triste à pleurer ».


https://www.tsa-algerie.com/manifestant ... olidarite/
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 24 Déc 2019, 12:26

Algérie: les étudiants manifestent malgré le décès du général Gaid Salah
Alger (AFP) - Un millier de personnes, étudiants et citoyens, manifestent à nouveau mardi à Alger contre le régime, malgré le deuil national décrété au lendemain du décès du puissant général Ahmed Gaïd Salah, considéré comme le "gardien" du système dont la contestation veut se débarrasser.

Les étudiants ont maintenu leur manifestation hebdomadaire -la 44e consécutive- malgré le deuil national de trois jours décrété à la suite du décès soudain du chef d'état-major de l'armée. En dépit, également, de la réprobation de certains badauds sur les trottoirs qui, au passage du cortège, ont estimé "honteux de ne pas respecter" ce "deuil", selon une journaliste de l'AFP.

En revanche, aucun slogan ou pancarte ne vise directement le défunt, pourtant habituellement conspué depuis plusieurs mois dans les manifestations du "Hirak", le puissant mouvement populaire de contestation qui agite l'Algérie depuis le 22 février.

Chef d'état-major depuis 2004 de l'armée algérienne, institution au coeur du pouvoir en Algérie, le général Gaïd Salah est décédé lundi matin à 79 ans, d'une crise cardiaque.

Après avoir arraché en avril la démission du président Abdelaziz Bouteflika, dans l'espoir de calmer le "Hirak", le général Gaïd Salah avait exercé de fait ouvertement le pouvoir. Il avait rapidement balayé catégoriquement les revendications des manifestants, tout en accentuant la répression de la contestation à coups d'arrestations et d'incarcérations.

Comme l'ont répété, avec les mêmes mots, plusieurs étudiants à l'AFP: "la mort de Gaïd Salah ne change rien" pour le "Hirak".

"Nous ne sommes pas contre une personne, mais contre un système", a expliqué Kahina, 22 ans, étudiante en biologie.

Toutefois, "nous avons convenu qu'il n'y aurait pas de slogans ou de pancartes anti-Gaïd par respect pour les morts", a-t-elle ajouté.

Imene, étudiante de 20 ans, souligne, elle aussi, que les revendications des étudiants ne sont pas contre lui (Gaïd Salah) mais contre le système en place. "Lui est entré les mains de Dieu, maintenant".

Les slogans continuent néanmoins de viser le haut commandement militaire, structure opaque qui dirige de façon plus ou moins ouverte, selon les périodes, l'Algérie depuis son indépendance en 1962.

"Un Etat civil et non militaire", "Les généraux à la poubelle et l'Algérie aura son indépendance", "On continuera pacifiquement et on enlèvera les militaires d'El Mouradia", siège de la présidence algérienne, ont scandé les manifestants.


https://fr.news.yahoo.com/alg%C3%A9rie- ... 44293.html
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 24 Déc 2019, 12:39

Le dernier message de Ben Salah

Présidentielle : Gaïd Salah commente l’élection de Tebboune
14 Déc. 2019 à 16:49

Le général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah a réagi ce samedi à l’élection de Abdelmadjid Tebboune comme président de la république.

« En cette louable occasion, je tiens à exprimer à tous les fidèles citoyens du peuple algériens, attachés aux principes et valeurs éternelles de Novembre, les plus hautes marques de considération, de gratitude et de reconnaissance pour leur participation massive dans cette importante échéance électorale et leur choix réussi, en toute transparence, intégrité et conscience, de Monsieur Abdelmadjid Tebboune, en tant que Président de la République ; l’homme qui convient et expérimenté, apte à mener notre pays l’Algérie vers un avenir meilleur », a écrit Gaid Salah dans un message de félicitations adressé aux forces armées.

Tout en souhaitant « toute la réussite et le succès dans ses nobles missions nationales » à Tebboune, Gaid Salah a affirmé que « l’Armée Nationale Populaire demeurera mobilisée et appuiera le président que le peuple a élit, et ne déviera jamais de ses engagements constitutionnels, tout en restant au aguets contre les ennemis de la patrie, afin de préserver le legs des vaillants Chouhada ».

Le vice-ministre de la Défense nationale, en tant « président du Comité d’Etat-Major opérationnel » a adressé « ses sincères félicitations à l’ensemble des éléments de l’ANP et des différents corps de sécurité, qui « ont contribué, chacun dans le cadre de ses fonctions et dans les limites de ses prérogatives, avec détermination, fidélité et abnégation, à la sécurisation de ces élections ».

Il a rappelé « les efforts que l’Armée Nationale Populaire a consentis et ne cesse de consentir, suivant un plan stratégique étudié a pris en considération la préservation des institutions de l’État et la protection des édifices publics et des biens des citoyens, outre l’accompagnement clairvoyant de la justice et la sécurisation des marches pacifiques, dix mois durant, en veillant à ce qu’aucune goutte de sang ne soit versée ».

Pour lui, la « cohésion et l’interaction entre le peuple et son armée a contribué à aller de l’avant afin d’éradiquer la bande qui a semé les grains de la corruption et a pillé les richesses de la patrie et les potentiels de la nation ».


https://www.tsa-algerie.com/presidentie ... -tebboune/
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