Julian Assange

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Arrestation de Julian Assange,
Dissimuler la brutalité américaine...

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a été arrêté à Londres et sera envoyé aux États-Unis pour y être jugé. Un procureur de Virginie l'accuse d'avoir conspiré pour pirater un réseau informatique du Pentagone en 2010.

Alors que les médias se concentrent principalement sur l'ingérence électorale de 2016 et qu'on peut sans aucun doute discuter d'arrière-pensées d'Assange, la réaction de l'appareil d'État n'a pas grand-chose à voir avec ces irritations ni avec les révélations relatives aux guerres américaines en Irak et en Afghanistan.

En 2010, WikiLeaks a publié des journaux de bord militaires américains secrets de la guerre en Irak. Ils ont révélé une partie de la brutalité de cette guerre. Plus de 100.000 civils ont été tués sur le coup, beaucoup plus que ce que les États-Unis ont admis. Les autorités américaines ont toléré les abus, la torture, le viol et l'assassinat de la part de la police irakienne et des soldats qui travaillaient pour eux. Les responsables militaires ont classé les civils assassinés dans la catégorie «combattants ennemis». Les mercenaires engagés par les États-Unis, appelés «sous-traitants», avaient également maltraité et tué de nombreux civils.

WikiLeaks a ensuite publié un journal similaire d'abus de la guerre en Afghanistan. Et il a publié une vidéo prise d'un hélicoptère d'attaque américain en Irak, montrant des hélicoptères américains assassinant deux journalistes de Reuters. On l'appelle «meurtre collatéral» et on peut toujours le voir sur Internet.

Depuis que cette information a été publiée, le gouvernement américain s'en prend à ceux qui ont révélé la vérité sur les guerres américaines. Chelsea Manning, l'analyste de l'armée qui a divulgué ces informations, a été condamné à 35 ans de prison et en fait déjà sept - la plus longue détention pour " fuites" de l'histoire des États-Unis. Maintenant, elle est de retour en prison pour avoir refusé de témoigner contre Assange.

Assange et Manning sont poursuivis en justice, mais les généraux et les politiciens qui ont mené ces guerres meurtrières sont libérés. Lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts de l'impérialisme américain, le meurtre, la torture et le viol ne sont pas considérés comme des crimes - mais révéler la vérité à leur sujet l'est.