com_71 a écrit :Gayraud de Mazars a écrit :Nous, on doit aller au travail, même les personnels à risque...
Ça ne serait pas le cas de plus ou moins l'ensemble de la population travailleuse ?...
Enfin, ceux qui ont encore un travail...
Quels sont les critères de vulnérabilité ?
Vous êtes considéré comme vulnérable si vous vous trouvez dans l'une des situations suivantes :
Être atteint de cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie) ;
Être atteint d'une immunodépression congénitale ou acquise :
médicamenteuse : chimiothérapie anticancéreuse, traitement immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive ;
infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3 ;
consécutive à une greffe d'organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques ;
liée à une hémopathie maligne en cours de traitement ;
Être âgé de 65 ans et plus et avoir un diabète associé à une obésité ou des complications micro ou macrovasculaires ;
Être dialysé ou présenter une insuffisance rénale chronique sévère.
Depuis le 31 août 2020, ne sont plus considérés comme critères de vulnérabilité :
Avoir 65 ans ou plus mais ne pas avoir un diabète associé à une obésité ou des complications micro ou macrovasculaires ;
Avoir des antécédents (ATCD) cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée (avec complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales), ATCD d'accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, de chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
Avoir un diabète non équilibré ou présentant des complications ;
Présenter une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d'une infection virale : broncho pneumopathie obstructive, asthme sévère, fibrose pulmonaire, syndrome d'apnées du sommeil, mucoviscidose notamment ;
Présenter une obésité (indice de masse corporelle (IMC) > 30 kgm2) ;
Être atteint de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins ;
Présenter un syndrome drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie ;
Être au troisième trimestre de la grossesse.
Plestin a écrit :Bien sûr toute la population travailleuse est à risque, mais GdM fait sans doute allusion aux personnes ayant des facteurs de risque supplémentaires.
En effet, depuis le 31 août, les critères de vulnérabilité ont été assouplis ce qui fait que des tas de personnes qui ne devaient pas travailler auparavant (pour cause de diabète, obésité, maladie cardiovasculaire...) ont dû reprendre le travail.
france info 27/09/2020 a écrit :Coronavirus : la France doit s'attendre à une "épreuve" si rien ne change, prévient le président de l'Ordre des médecins
"Si rien ne change, dans trois à quatre semaines, la France va devoir affronter, pendant plusieurs longs mois d'automne et d'hiver, une épidémie généralisée sur tout son territoire", alerte dans le "JDD" Patrick Bouet président du Conseil National de l'Ordre des Médecins.
La France devra affronter, "si rien ne change", une "épidémie généralisée" pendant de longs mois, avec un système de santé "incapable de répondre à toutes les sollicitations", a prévenu Patrick Bouet, président du conseil national de l'Ordre des médecins, dans un entretien au JDD, publié dimanche 27 septembre.
La deuxième vague arrive plus vite que nous le redoutions. Patrick Bouet, président du conseil national de l'Ordre des médecins au "JDD"
Patrick Bouet s'inquiète de la recrudescence de cas de contamination au coronavirus dans l'Hexagone. "Mercredi, [le ministre de la Santé] Olivier Véran a choisi un langage de vérité mais il n'est pas encore allé assez loin. Il n'a pas dit que, si rien ne change, dans trois à quatre semaines, la France va devoir affronter, pendant plusieurs longs mois d'automne et d'hiver, une épidémie généralisée sur tout son territoire", a-t-il ajouté.
"Le bilan de la première période n'a pas été fait"
Le pays n'aura pas de "base arrière dans laquelle puiser des renforts humains, avec un système de santé incapable de répondre à toutes les sollicitations", a encore dit ce médecin généraliste. "Ce qui nous attend est une épreuve. Mais les professionnels de santé, à l'origine du miracle du printemps, ne pourront pas pallier à nouveau les carences structurelles. Beaucoup sont épuisés, traumatisés", a-t-il mis en garde.
Il a regretté que "le bilan de la première période n'ait pas été fait, pour mieux préparer à celle-ci". Il aurait fallu, pendant l'accalmie, "mettre en œuvre un processus de retour d'expérience" en organisant "des réunions au ministère de la Santé avec tous les acteurs de la crise". "Il était clair que les gens allaient se relâcher pendant les vacances et que les contaminations estivales des littoraux nourriraient les Covid urbains de septembre."
Il a ainsi mis en cause la "technostructure du ministère de la Santé". Selon lui, il est "urgent de créer un 'comité de pratique', une sorte de pendant au conseil scientifique centré sur l'organisation, la logistique, le concret, et de le doter d'une déclinaison au niveau de chaque département". "Faute de quoi, c'est le Samu, et donc l'hôpital, qui devra à nouveau tout gérer, avec à la clé le même embouteillage qu'au printemps au 15", estime-t-il.
Franceinfo 27 septembre 2020 a écrit :Mesures sanitaires contre le Covid : Stanislas Guérini "choqué" par "ceux qui remettent en cause" le principe d'arrêter l'économie pour "sauver des vies"
Les mesures sanitaires pour lutter contre le Covid-19 se durcissent dans plusieurs villes de France. À Marseille, les bars et les restaurants vont fermer dès dimanche soir. Le premier adjoint à la mairie de Marseille Benoît Payan a estimé samedi sur franceinfo qu'il vaudrait "mieux rouvrir des places de réanimation que de fermer les restaurants". Une déclaration "terrible" pour Stanislas Guerini, député de Paris, délégué général de La République en marche (LREM), invité de "Questions politiques" sur France Inter ce dimanche.
"Si on suit ce raisonnement-là, c'est terrible. C'est l'opposé de ce que nous avons fait depuis le début de cette crise, insiste l'élu LREM qui se dit "très inquiet".Je me rappelle d'un slogan qui disait : 'Nos vies valent plus que leurs profits'. En l'occurrence, pendant cette crise, c'est le choix que nous avons fait.
Stanislas Guerini, député LREM de Paris à France Inter
"On a fait le choix d'arrêter l'économie pour sauver des vies, affirme Stanislas Guerini. Donc, oui, je suis choqué par ceux qui remettent en cause ce principe-là."
Les restaurateurs, notamment, ont exprimé leur colère après l'annonce des nouvelles mesures sanitaires qui sont "contraignantes, chacun doit le reconnaître", a déclaré Stanislas Guerini. "Les restaurateurs ce n'est pas de gaieté de cœur et je comprends que cela puisse susciter de la colère quand on est obligé d'arrêter l'activité qui (...)
Journal de bord d'un réanimateur : "personne n'a envie d'y retourner"
[AFP] Daphne ROUSSEAU 6 octobre 2020
Praticien dans un hôpital de la région parisienne, en première ligne depuis janvier pour traiter les patients atteints de formes graves du Covid-19, un anesthésiste-réanimateur livre chaque semaine pour l'AFP, sous couvert d'anonymat, son journal de la crise sanitaire.
"La dernière fois, c'était il y a cinq mois... Un petit goût amer se fait sentir. Personne n'a envie d'y retourner.
Pourtant, il y a 15 jours, nous nous sommes de nouveau réunis, tôt le matin, à la demande de notre chef de service pour une réunion d'information et d'organisation Covid-19.
Les cinq derniers mois ont été particuliers à l'hôpital. Après le confinement et la +première vague+, il a fallu faire face à une autre forme de vague : la reprise d'activité. Le service de réanimation fonctionne depuis février à flux tendu.
Nous avons également constaté tout ce que l'on place sous le triste terme de +dommages collatéraux+ du Covid. Des diagnostics de cancer trop tardifs, des patients qui se sont aggravés pendant le confinement et à qui on ne peut plus proposer de traitements curatifs, des retards d'examens parfois primordiaux, des patients perdus de vue dont malheureusement quelques-uns probablement décédés.
Heureusement, les personnels ont pu se reposer un peu cet été. Certains autres se sont arrêtés, ont démissionné, ont changé de vie...
Le jour du déconfinement a signé la fin d'une forme de rêve hospitalier. Le 11 mai, les respirateurs, les scopes, les lits, les infirmiers et aides-soignants que nous avons eus pendant deux mois se sont volatilisés. Et nous avons repris notre quotidien. Plus soudés et résilients qu'auparavant probablement.
Depuis un mois maintenant, on attend la fameuse deuxième vague tant redoutée. On la voit arriver. On tente de résister. Mais ça ne suffit pas. Là où en mars les services de réanimation se déployaient dans tous les sens pour tenter d'accueillir le maximum de patients, en octobre, notre niveau de motivation est très différent. On freine le plus possible avant d'y retourner. Une sorte de stress post-traumatique ?
On a voulu ne pas y croire. On était content de ne pas y croire. Mais l'entre-deux-guerres n'a pas duré longtemps. Depuis 10 jours, les patients Covid sont de retour dans notre service de réanimation. On dit qu'ils sont moins graves qu'avant, qu'on sait mieux les soigner. On s'est peut-être un peu habitués aussi.
Du côté des traitements, il est vrai qu'on est un peu plus sereins quand même. Les corticoïdes aident probablement. Et la part d'incertitude sur le fonctionnement de cette maladie a été en partie réduite.
Mais ce coup-ci, on fonctionne en vase clos. Avec nos soignants, notre matériel, et les moyens du bord.
On commence à déprogrammer quelques interventions chirurgicales. On essaye de perturber le moins possible le fonctionnement du service, de l'hôpital et les vies personnelles de chacun. Et surtout d'éviter la panique du mois de mars.
On n'a pas envie, on est un peu dépité, ça nous fait peur, mais on va y retourner quand même. C'est notre rôle."
Plestin a écrit :Kéox2 a écrit :Plestin, ton avis sur le front des vaccins potentiels et des tests en cours du traitement développé par l'institut Pasteur sur l'utilisation d'un médicament existant "recyclé" ?
Je vais répondre dans le fil Covid-19.
europe 1, 24 oct. 2020 a écrit :Coronavirus : "Ce gouvernement est en retard et ne travaille pas", juge un médecin réanimateur
Les soignants sont confrontés à une hausse du nombre de patients admis en réanimation.
Emmanuel Macron s'est rendu vendredi à l'hôpital et Pontoise pour manifester son soutien au personnel soignant. Au micro d'Europe 1 samedi, le médecin réanimateur Arnaud Chiche a néanmoins critiqué de façon véhémente l'action du gouvernement, selon lui trop tardive et souvent maladroite.
INTERVIEW
Les chiffres de contaminations continuent de progresser de manière inquiétante en France, au point que le pays a dépassé vendredi la barre du million de cas recensés de Covid-19. De plus 15% des tests réalisés reviennent positifs, contre seulement 4% le mois dernier. Alors que le couvre-feu a été étendu pour s’appliquer à 54 départements, le médecin réanimateur Arnaud Chiche dénonce un passage à l’acte tardif : "Le couvre-feu aurait dû être instauré il y a plus longtemps. Ce gouvernement est en retard, il ne travaille pas", s’est-il désolé au micro d’Europe 1.
Manque de courage politique ou atermoiements coupables ? Arnaud Chiche va jusqu’à comparer le gouvernement à un "enfant" peu discipliné : "Il essaye de compenser à la fin et il fait n’importe quoi. Il y a des choses qui sont faites, mais tout est fait en dépit du bon sens." Selon le médecin réanimateur, certaines régions manifestaient déjà les signes d’une flambée épidémique bien avant que le couvre-feu y soit décrété. C’est notamment le cas de l’Île-de-France ou des Hauts-de-France.
"On aurait pu démultiplier la capacité d'accueil en réanimation"
A l’heure où certains hôpitaux arrivent à saturation et où les premiers transferts de patients entre régions s’organisent, Arnaud Chiche estime que les forces de réanimations auraient pu être mieux réparties : "On aurait pu déployer les équipes de réanimation un peu partout, dans des unités avec des lits pour démultiplier la capacité d’accueil en réanimation. Mais évidemment ils n’ont pas travaillé, donc ils n’y ont pas pensé."
Le médecin parle surtout d’un virus amené à s’installer durablement dans notre quotidien. "Ça ne va jamais s’arrêter", lâche-t-il, peu optimiste. "Il va y avoir une crise 3, 4, 5, etc." Il appelle désormais la classe politique à investir massivement dans la santé. Dans le cas contraire, il prédit que la population devra vivre "au rythme des couvre-feux et des confinements".
Brève LO, 29/10/2020 a écrit : Confinement : Macron n’est pas magique
Macron a donc annoncé un nouveau confinement jusqu’au 1er décembre au moins. dit-il La seule chose qui sera autorisée sera globalement d’aller… au travail et à l’école pour les plus jeunes.
L’épidémie est en train d’exploser et les hôpitaux sont au bord de la rupture. Avec angoisse, les travailleurs hospitaliers voient se rapprocher le moment où il leur faudra faire des choix en triant entre patients , faute de lits et de personnel suffisant. Cette deuxième vague était déjà prévue mais Macron explique qu’il n’y a pas de « solution magique » pour doter les hôpitaux des moyens qui manquent, notamment en personnel.
Mais son gouvernement, dans la lignée des précédents, a participé à la destruction du secteur de la santé. Cela fait des années que les soignants alertent : « à force de supprimer des lits, des services, du personnel, l’hôpital peut tout juste faire face en temps normal et sera dépassé en cas de crise exceptionnelle ».
Nous y sommes, et les responsables de cette situation osent nous expliquer que si nous voulons être solidaires des soignants, il ne faut surtout pas sortir, sauf pour continuer à produire des profits pour le patronat.
Les décisions de « nos » ministres sont guidées par l’intérêt des classes riches.
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