Covid19

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Re: Covid19

Message par Ottokar » 26 Sep 2020, 11:26

Covid oblige je suppose, la fête de LO de Toulouse est annulée au dernier moment mais le meeting avec Nathalie est maintenu
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Re: Covid19

Message par Plestin » 26 Sep 2020, 11:30

com_71 a écrit :
Gayraud de Mazars a écrit :Nous, on doit aller au travail, même les personnels à risque...


Ça ne serait pas le cas de plus ou moins l'ensemble de la population travailleuse ?...
Enfin, ceux qui ont encore un travail... :o :o

Bien sûr toute la population travailleuse est à risque, mais GdM fait sans doute allusion aux personnes ayant des facteurs de risque supplémentaires.

En effet, depuis le 31 août, les critères de vulnérabilité ont été assouplis ce qui fait que des tas de personnes qui ne devaient pas travailler auparavant (pour cause de diabète, obésité, maladie cardiovasculaire...) ont dû reprendre le travail.

https://www.service-public.fr/particuli ... tes/A14242

Extrait :

Quels sont les critères de vulnérabilité ?

Vous êtes considéré comme vulnérable si vous vous trouvez dans l'une des situations suivantes :

Être atteint de cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie) ;
Être atteint d'une immunodépression congénitale ou acquise :
médicamenteuse : chimiothérapie anticancéreuse, traitement immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive ;
infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3 ;
consécutive à une greffe d'organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques ;
liée à une hémopathie maligne en cours de traitement ;

Être âgé de 65 ans et plus et avoir un diabète associé à une obésité ou des complications micro ou macrovasculaires ;

Être dialysé ou présenter une insuffisance rénale chronique sévère.

Depuis le 31 août 2020, ne sont plus considérés comme critères de vulnérabilité :

Avoir 65 ans ou plus mais ne pas avoir un diabète associé à une obésité ou des complications micro ou macrovasculaires ;
Avoir des antécédents (ATCD) cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée (avec complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales), ATCD d'accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, de chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
Avoir un diabète non équilibré ou présentant des complications ;
Présenter une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d'une infection virale : broncho pneumopathie obstructive, asthme sévère, fibrose pulmonaire, syndrome d'apnées du sommeil, mucoviscidose notamment ;
Présenter une obésité (indice de masse corporelle (IMC) > 30 kgm2) ;
Être atteint de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins ;
Présenter un syndrome drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie ;
Être au troisième trimestre de la grossesse.
Plestin
 
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Re: Covid19

Message par Gayraud de Mazars » 26 Sep 2020, 13:16

Salut camarade Plestin,

Plestin a écrit :Bien sûr toute la population travailleuse est à risque, mais GdM fait sans doute allusion aux personnes ayant des facteurs de risque supplémentaires.

En effet, depuis le 31 août, les critères de vulnérabilité ont été assouplis ce qui fait que des tas de personnes qui ne devaient pas travailler auparavant (pour cause de diabète, obésité, maladie cardiovasculaire...) ont dû reprendre le travail.


C'était exactement cela, sujet diabétique sévère, je ne suis plus considéré comme personnel à risque, allez comprendre quelque chose... Je tiens à signaler que je n'ai jamais arrêté de travailler, sauf que hors vacances scolaires j'étais en télétravail !

Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Re: Covid19

Message par com_71 » 27 Sep 2020, 09:33

Le gouvernement regardait ailleurs...

france info 27/09/2020 a écrit :Coronavirus : la France doit s'attendre à une "épreuve" si rien ne change, prévient le président de l'Ordre des médecins

"Si rien ne change, dans trois à quatre semaines, la France va devoir affronter, pendant plusieurs longs mois d'automne et d'hiver, une épidémie généralisée sur tout son territoire", alerte dans le "JDD" Patrick Bouet président du Conseil National de l'Ordre des Médecins.
La France devra affronter, "si rien ne change", une "épidémie généralisée" pendant de longs mois, avec un système de santé "incapable de répondre à toutes les sollicitations", a prévenu Patrick Bouet, président du conseil national de l'Ordre des médecins, dans un entretien au JDD, publié dimanche 27 septembre.

La deuxième vague arrive plus vite que nous le redoutions. Patrick Bouet, président du conseil national de l'Ordre des médecins au "JDD"

Patrick Bouet s'inquiète de la recrudescence de cas de contamination au coronavirus dans l'Hexagone. "Mercredi, [le ministre de la Santé] Olivier Véran a choisi un langage de vérité mais il n'est pas encore allé assez loin. Il n'a pas dit que, si rien ne change, dans trois à quatre semaines, la France va devoir affronter, pendant plusieurs longs mois d'automne et d'hiver, une épidémie généralisée sur tout son territoire", a-t-il ajouté.

"Le bilan de la première période n'a pas été fait"

Le pays n'aura pas de "base arrière dans laquelle puiser des renforts humains, avec un système de santé incapable de répondre à toutes les sollicitations", a encore dit ce médecin généraliste. "Ce qui nous attend est une épreuve. Mais les professionnels de santé, à l'origine du miracle du printemps, ne pourront pas pallier à nouveau les carences structurelles. Beaucoup sont épuisés, traumatisés", a-t-il mis en garde.

Il a regretté que "le bilan de la première période n'ait pas été fait, pour mieux préparer à celle-ci". Il aurait fallu, pendant l'accalmie, "mettre en œuvre un processus de retour d'expérience" en organisant "des réunions au ministère de la Santé avec tous les acteurs de la crise". "Il était clair que les gens allaient se relâcher pendant les vacances et que les contaminations estivales des littoraux nourriraient les Covid urbains de septembre."

Il a ainsi mis en cause la "technostructure du ministère de la Santé". Selon lui, il est "urgent de créer un 'comité de pratique', une sorte de pendant au conseil scientifique centré sur l'organisation, la logistique, le concret, et de le doter d'une déclinaison au niveau de chaque département". "Faute de quoi, c'est le Samu, et donc l'hôpital, qui devra à nouveau tout gérer, avec à la clé le même embouteillage qu'au printemps au 15", estime-t-il.

https://www.francetvinfo.fr/sante/malad ... tor=AL-79-[article]-[connexe]
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Covid19

Message par com_71 » 27 Sep 2020, 16:19

'Nos vies valent plus que leurs profits'

On peut penser au slogan du NPA en lisant ce papier, mais d'autres ont parlé des "1%" - OK c'est plus ciblé -. En réalité nos ennemis de classe sont bien capables de reprendre certaines formules isolées de notre expression politique, D'où la nécessité, autant que possible, de
faire référence aux perspectives générales.
Franceinfo 27 septembre 2020 a écrit :Mesures sanitaires contre le Covid : Stanislas Guérini "choqué" par "ceux qui remettent en cause" le principe d'arrêter l'économie pour "sauver des vies"

Les mesures sanitaires pour lutter contre le Covid-19 se durcissent dans plusieurs villes de France. À Marseille, les bars et les restaurants vont fermer dès dimanche soir. Le premier adjoint à la mairie de Marseille Benoît Payan a estimé samedi sur franceinfo qu'il vaudrait "mieux rouvrir des places de réanimation que de fermer les restaurants". Une déclaration "terrible" pour Stanislas Guerini, député de Paris, délégué général de La République en marche (LREM), invité de "Questions politiques" sur France Inter ce dimanche.

"Si on suit ce raisonnement-là, c'est terrible. C'est l'opposé de ce que nous avons fait depuis le début de cette crise, insiste l'élu LREM qui se dit "très inquiet".

Je me rappelle d'un slogan qui disait : 'Nos vies valent plus que leurs profits'. En l'occurrence, pendant cette crise, c'est le choix que nous avons fait.
Stanislas Guerini, député LREM de Paris à France Inter


"On a fait le choix d'arrêter l'économie pour sauver des vies, affirme Stanislas Guerini. Donc, oui, je suis choqué par ceux qui remettent en cause ce principe-là."

Les restaurateurs, notamment, ont exprimé leur colère après l'annonce des nouvelles mesures sanitaires qui sont "contraignantes, chacun doit le reconnaître", a déclaré Stanislas Guerini. "Les restaurateurs ce n'est pas de gaieté de cœur et je comprends que cela puisse susciter de la colère quand on est obligé d'arrêter l'activité qui (...)

https://fr.news.yahoo.com/mesures-sanit ... 56033.html
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Re: Covid19

Message par com_71 » 06 Oct 2020, 10:07

Journal de bord d'un réanimateur : "personne n'a envie d'y retourner"
[AFP] Daphne ROUSSEAU 6 octobre 2020

Praticien dans un hôpital de la région parisienne, en première ligne depuis janvier pour traiter les patients atteints de formes graves du Covid-19, un anesthésiste-réanimateur livre chaque semaine pour l'AFP, sous couvert d'anonymat, son journal de la crise sanitaire.

"La dernière fois, c'était il y a cinq mois... Un petit goût amer se fait sentir. Personne n'a envie d'y retourner.

Pourtant, il y a 15 jours, nous nous sommes de nouveau réunis, tôt le matin, à la demande de notre chef de service pour une réunion d'information et d'organisation Covid-19.

Les cinq derniers mois ont été particuliers à l'hôpital. Après le confinement et la +première vague+, il a fallu faire face à une autre forme de vague : la reprise d'activité. Le service de réanimation fonctionne depuis février à flux tendu.

Nous avons également constaté tout ce que l'on place sous le triste terme de +dommages collatéraux+ du Covid. Des diagnostics de cancer trop tardifs, des patients qui se sont aggravés pendant le confinement et à qui on ne peut plus proposer de traitements curatifs, des retards d'examens parfois primordiaux, des patients perdus de vue dont malheureusement quelques-uns probablement décédés.

Heureusement, les personnels ont pu se reposer un peu cet été. Certains autres se sont arrêtés, ont démissionné, ont changé de vie...

Le jour du déconfinement a signé la fin d'une forme de rêve hospitalier. Le 11 mai, les respirateurs, les scopes, les lits, les infirmiers et aides-soignants que nous avons eus pendant deux mois se sont volatilisés. Et nous avons repris notre quotidien. Plus soudés et résilients qu'auparavant probablement.

Depuis un mois maintenant, on attend la fameuse deuxième vague tant redoutée. On la voit arriver. On tente de résister. Mais ça ne suffit pas. Là où en mars les services de réanimation se déployaient dans tous les sens pour tenter d'accueillir le maximum de patients, en octobre, notre niveau de motivation est très différent. On freine le plus possible avant d'y retourner. Une sorte de stress post-traumatique ?

On a voulu ne pas y croire. On était content de ne pas y croire. Mais l'entre-deux-guerres n'a pas duré longtemps. Depuis 10 jours, les patients Covid sont de retour dans notre service de réanimation. On dit qu'ils sont moins graves qu'avant, qu'on sait mieux les soigner. On s'est peut-être un peu habitués aussi.

Du côté des traitements, il est vrai qu'on est un peu plus sereins quand même. Les corticoïdes aident probablement. Et la part d'incertitude sur le fonctionnement de cette maladie a été en partie réduite.

Mais ce coup-ci, on fonctionne en vase clos. Avec nos soignants, notre matériel, et les moyens du bord.

On commence à déprogrammer quelques interventions chirurgicales. On essaye de perturber le moins possible le fonctionnement du service, de l'hôpital et les vies personnelles de chacun. Et surtout d'éviter la panique du mois de mars.

On n'a pas envie, on est un peu dépité, ça nous fait peur, mais on va y retourner quand même. C'est notre rôle."

https://fr.news.yahoo.com/journal-bord- ... 16764.html
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Re: Covid19

Message par Plestin » 23 Oct 2020, 13:37

Plestin a écrit :
Kéox2 a écrit :Plestin, ton avis sur le front des vaccins potentiels et des tests en cours du traitement développé par l'institut Pasteur sur l'utilisation d'un médicament existant "recyclé" ?


Je vais répondre dans le fil Covid-19.



Déjà, un point sur la molécule en cours d'étude comme potentiel traitement (à l'Institut Pasteur de Lille, qui n'est pas dépendant de l'Institut Pasteur de Paris).

Il s'agirait - c'est une "fuite" dans la presse, non confirmée par l'IPL lui-même - du clofoctol, une molécule antibiotique qui a été lancée en 1978 par feu les Laboratoires Debat, de Garches (92), sous le nom d'OCTOFENE et sous la forme de suppositoires. Debat a ensuite été racheté par Fournier Dijon (coucou GdM) qui a disparu aujourd'hui, intégré dans le groupe belge Solvay puis dans le groupe américain Abbott.

Les suppositoires de clofoctol présentaient peu d'intérêt sur le plan médical, voire aucun. Ils étaient indiqués dans les infections respiratoires, mais soit celles-ci étaient dues à des virus ou des bactéries insensibles auquel cas le clofoctol n'était pas censé être efficace et ne devait pas être prescrit, soit elles étaient dues à des bactéries supposées sensibles auquel cas d'autres antibiotiques bien plus efficaces étaient préférables au clofoctol. En pratique, les médecins ont longtemps utilisé ce produit "à l'aveuglette" plutôt comme une sorte d'antiseptique respiratoire lorsqu'on avait un doute mais qu'on préférait pour une raison quelconque éviter les antibiotiques classiques. Une sorte de "sous-antibiotique" donc, et un produit bon marché. Il a été retiré de la vente en France en janvier 2005, lorsque les pouvoirs publics ont commencé à réévaluer le rapport bénéfice / risques des anciens médicaments et ont jugé que, dans ce cas précis, le rapport était défavorable (du fait d'un manque d'efficacité du produit, qui ne justifie pas de faire courir un risque d'effets secondaires même rares). Il reste commercialisé en Italie.

Pour l'instant, d'après ce que je vois dans la presse, seuls des essais in vitro auraient montré une excellente activité du clofoctol contre le virus SARS-Cov-2 responsable de la Covid-19, en agissant en deux endroits du virus. Or, le clofoctol a une particularité (que j'ai retrouvée dans de vieux dictionnaires Vidal), il diffuse extrêmement bien dans les tissus pulmonaires. Cela pourrait donc en faire un bon candidat-médicament, potentiellement bon marché et utilisable même en préventif ; LVMH a versé 5 M€ à l'IPL pour lui permettre de poursuivre ses recherches et notamment, des essais sur l'animal puis sur l'homme, sachant que l'avantage d'un vieux médicament c'est qu'on connaît déjà assez bien son profil d'effets secondaires.

Mais il y a toujours très, très loin entre l'étape de l'in-vitro (en laboratoire) et les résultats d'un essai clinique sur l'homme. Ce projet médiatisé n'est donc en réalité pas très avancé et il est totalement impossible de dire à ce stade si cela conduira à un produit présentant un quelconque intérêt dans la lutte contre la Covid-19. Et on en sait encore moins à son sujet qu'on n'en savait sur l'hydroxychloroquine au début de la pandémie, car le clofoctol n'a jamais été utilisé d'une façon aussi massive que cette dernière dans son ancienne indication. Donc, autant rester très, très prudent à ce stade ; et vraiment exceptionnel serait un médicament dont le profil d'effets secondaires serait si favorable qu'on pourrait le prendre largement en préventif...

Et puis, cela ne règle pas la question de ce qu'on avait déjà relevé avec d'autres médicaments, c'est-à-dire, que la lutte contre la maladie ne consiste pas seulement à lutter contre le virus lui-même, mais aussi contre la réaction immunitaire excessive qu'il est susceptible de déclencher.

Je parlerai plus tard des vaccins.
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Re: Covid19

Message par com_71 » 24 Oct 2020, 10:32

europe 1, 24 oct. 2020 a écrit :Coronavirus : "Ce gouvernement est en retard et ne travaille pas", juge un médecin réanimateur

Les soignants sont confrontés à une hausse du nombre de patients admis en réanimation.

Emmanuel Macron s'est rendu vendredi à l'hôpital et Pontoise pour manifester son soutien au personnel soignant. Au micro d'Europe 1 samedi, le médecin réanimateur Arnaud Chiche a néanmoins critiqué de façon véhémente l'action du gouvernement, selon lui trop tardive et souvent maladroite.


INTERVIEW
Les chiffres de contaminations continuent de progresser de manière inquiétante en France, au point que le pays a dépassé vendredi la barre du million de cas recensés de Covid-19. De plus 15% des tests réalisés reviennent positifs, contre seulement 4% le mois dernier. Alors que le couvre-feu a été étendu pour s’appliquer à 54 départements, le médecin réanimateur Arnaud Chiche dénonce un passage à l’acte tardif : "Le couvre-feu aurait dû être instauré il y a plus longtemps. Ce gouvernement est en retard, il ne travaille pas", s’est-il désolé au micro d’Europe 1.

Manque de courage politique ou atermoiements coupables ? Arnaud Chiche va jusqu’à comparer le gouvernement à un "enfant" peu discipliné : "Il essaye de compenser à la fin et il fait n’importe quoi. Il y a des choses qui sont faites, mais tout est fait en dépit du bon sens." Selon le médecin réanimateur, certaines régions manifestaient déjà les signes d’une flambée épidémique bien avant que le couvre-feu y soit décrété. C’est notamment le cas de l’Île-de-France ou des Hauts-de-France.

"On aurait pu démultiplier la capacité d'accueil en réanimation"

A l’heure où certains hôpitaux arrivent à saturation et où les premiers transferts de patients entre régions s’organisent, Arnaud Chiche estime que les forces de réanimations auraient pu être mieux réparties : "On aurait pu déployer les équipes de réanimation un peu partout, dans des unités avec des lits pour démultiplier la capacité d’accueil en réanimation. Mais évidemment ils n’ont pas travaillé, donc ils n’y ont pas pensé."

Le médecin parle surtout d’un virus amené à s’installer durablement dans notre quotidien. "Ça ne va jamais s’arrêter", lâche-t-il, peu optimiste. "Il va y avoir une crise 3, 4, 5, etc." Il appelle désormais la classe politique à investir massivement dans la santé. Dans le cas contraire, il prédit que la population devra vivre "au rythme des couvre-feux et des confinements".
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Re: Covid19

Message par Plestin » 24 Oct 2020, 17:40

Une précision : le clofoctol est un antibiotique qui était précisément efficace sur les bactéries in vitro (en laboratoire) et quasi-inefficace in vivo (chez l'homme). Le fait qu'il soit efficace aussi comme antiviral contre le SARS-CoV-2 in vitro ne signifie donc pas qu'il le sera in vivo.

Hormis de rares projets comme celui-ci, et maintenant que l'on sait que la famille chloroquine n'a pas tenu ses promesses, la plupart des médicaments (non vaccins) encore à l'étude sont des molécules très onéreuses susceptibles d'être utilisées uniquement à l'hôpital, tels que les anticorps reçus par Trump.

* * * * *

Côté vaccins, l'OMS a recensé début octobre 42 projets ayant atteint la phase clinique (essais sur l'homme) et 151 projets encore au stade pré-clinique (essais in vitro ou chez l'animal).

Il y a déjà eu plusieurs posts décrivant les essais en cours et les principaux vaccins, ainsi que leurs différents modes d'action.

En théorie il pourrait y avoir des vaccins qui renforcent le système immunitaire face au virus sans le détruire ni empêcher la contagion, et donc protègeraient l'individu sans protéger le groupe (ces vaccins seraient sans doute réservés aux plus fragiles) ; et des vaccins qui - espérons-le - permettraient l'élimination complète du virus. Chaque vaccin devra démontrer dans quelle catégorie il se situe.

Le SARS-CoV-2 mute peu par rapport aux virus de la grippe ce qui laisse penser que si un vaccin est lancé en 2021, il aura une bonne chance de rester efficace au moins deux ans, trois ans, voire cinq ans ou plus... (non pas chez un individu donné, ça c'est autre chose ; mais en tant que vaccin toujours administrable à de nouvelles personnes sans être dépassé par rapport au type de virus qui circule ; imaginez une formule de vaccin grippal qui, au lieu d'être valable pour la vaccination 2019 mais pas la vaccination 2020, restait valable en 2019, 2020, 2021 mais plus en 2022 ; cela ne voudrait pas nécessairement dire qu'il faut arrêter de se faire vacciner tous les ans, il faudrait peut-être continuer à se faire vacciner tous les ans mais avec un vaccin qui serait, lui, identique à celui de l'année précédente au lieu d'être différent).

Par contre, pour l'instant on n'a pas trop d'idée de la durée de l'immunité que les vaccins apporteraient, de même qu'on ne sait pas pendant combien de temps les anciens malades sont protégés par une immunité naturelle (et les deux immunités, naturelle et vaccinale, ne seront pas forcément de la même durée). Si des vaccins sont lancés dès 2021, on sera encore dans l'ignorance de la durée de l'immunité qu'ils apporteront, un an, deux ans, 10 ans, à vie... et on n'aura la réponse que plus tard.

De nombreux vaccins poussent le système immunitaire à s'attaquer à la protéine Spike du virus, c'est-à-dire celle qui forme les "pointes" autour de la sphère dans les illustrations du virus, et qui sert au virus de point d'attache sur la cellule qu'il s'apprête à parasiter et à détruire après l'avoir obligée à produire plein de répliques de lui-même. Certains de ces vaccins ont de bonnes chances d'aboutir car ils s'inspirent de technologies vaccinales déjà bien connues dont le principe est validé. Mais, la protéine Spike appartient à la partie "variable" du virus, susceptible d'évoluer dans un sens qui la mettrait hors d'atteinte d'un vaccin existant. On pourrait alors, comme pour la grippe, voir de nouvelles souches du virus se développer, nécessitant régulièrement de lancer de nouveaux vaccins ciblant la protéine mutée afin de ne pas voir baisser l'efficacité de la vaccination. Si plusieurs souches devaient se répandre et coexister, il faudrait créer des vaccins capables de protéger simultanément contre toutes ces souches (ex. : actuellement, les vaccins contre la grippe sont en fait un assemblage de vaccins contre trois voire quatre sortes différentes de virus grippal). Cela suppose aussi que les technologies de diagnostic soient capables de repérer facilement de telles mutations.

D'autres vaccins, pour la plupart moins avancés, ciblent des parties "constantes" du virus, celles qui font que, mutation ou pas de la protéine externe, on a toujours affaire à un virus SARS-CoV-2 et pas à une autre "espèce". Ces vaccins sont dans leur grande majorité moins avancés mais certains ont commencé à atteindre le stade des essais cliniques ou s'apprêtent à le faire. S'ils aboutissent on pourra sans doute disposer d'une arme plus efficace et peu ou pas sensible aux mutations du virus. Mais ils relèvent de technologies vaccinales innovantes dont le principe n'est pas encore validé (il n'existe pas encore d'autres vaccins de ce type qui ont fait leurs preuves dans d'autres maladies).

* * * * *

Parmi les essais cliniques en cours sur les vaccins, deux ont été suspendus suite à l'apparition chez un patient d'une maladie rarissime ou atypique.

Le premier est le vaccin d'AstraZeneca et de l'université d'Oxford, dénommé AZD1222, dont les essais interrompus le 6 septembre ont pu reprendre en Europe et dans d'autres régions mais toujours pas aux Etats-Unis. Un participant a en effet développé un problème neurologique, une inflammation de la moelle épinière. Ces jours-ci, un volontaire brésilien participant aux essais cliniques d'AstraZeneca est également décédé, mais l'essai se poursuit quand même ce qui laisse supposer que ce volontaire participait au groupe contrôle recevant un vaccin contre la méningite et non au groupe recevant le candidat-vaccin. Les essais d'AstraZeneca doivent porter sur 30.000 personnes.

Le second est le vaccin de Johnson & Johnson, dont l'essai a été suspendu le 12 octobre après l'apparition d'une maladie inexpliquée chez un participant (J&J n'a pas donné davantage de détails). Cela nécessite une enquête sur cet événement pour comprendre ce qu'il s'est passé, avant que l'essai puisse reprendre, d'autant qu'il est prévu d'y englober 60.000 volontaires.

Pour l'instant donc, on ne peut pas savoir quels vaccins aboutiront à un produit à la fois efficace sur le moment, efficace dans le temps, et sûr pour les patients.

Il restera à remplir d'autres critères importants : la disponibilité en quantité suffisante pour une utilisation de masse (les géants du vaccin auront là un avantage indéniable) et - cela est lié - un prix suffisamment bas pour que le vaccin soit accessible à une plus grande partie possible de la population mondiale. Sans compter d'autres caractéristiques qui peuvent compter (ex. : un vaccin à garder au réfrigérateur ne serait pas facile à utiliser dans certains pays pauvres).

Alors, à quand un vaccin ? Sans doute en 2021, mais il est probable qu'il faudra encore attendre avant que tout le monde puisse en bénéficier. Je ne serais pas surpris que, dans un an, il existe des vaccins, mais en rupture de stock...

En attendant, la concurrence est rude entre les laboratoires, et pas forcément loyale (on compte déjà quelques belles attaques de "hackers" et de demandeurs de rançon qui ont perturbé certains essais cliniques !)

Il est probable aussi que les labos occidentaux (AstraZeneca, Pfizer, J&J, Sanofi, GSK...), grâce aux commandes des États qu'ils sont parvenus à décrocher, soient à peu près assurés que d'éventuels vaccins chinois ou russes resteront en Chine ou en Russie ou, du moins, hors d'Europe et des États-Unis, marchés protégés, pas touche !

Enfin, certaines sociétés ont clairement fait le pari - qui comporte des risques - de déposer des demandes d'autorisation de mise sur le marché avant les autres, dès la fin 2020, avec moins de recul que d'autres essais envisagés. C'est notamment le cas des sociétés américaines Moderna et Pfizer. D'après le secrétaire américain à la Santé, grâce à ces vaccins, tous les Américains les plus fragiles pourront être vaccinés en décembre, la totalité des personnes âgées et personnels de santé en janvier 2021 et le reste de la population américaine d'ici avril 2021. Cela semble pour le moins ambitieux...
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Re: Covid19

Message par com_71 » 29 Oct 2020, 14:15

Brève LO, 29/10/2020 a écrit : Confinement : Macron n’est pas magique

Macron a donc annoncé un nouveau confinement jusqu’au 1er décembre au moins. dit-il La seule chose qui sera autorisée sera globalement d’aller… au travail et à l’école pour les plus jeunes.

L’épidémie est en train d’exploser et les hôpitaux sont au bord de la rupture. Avec angoisse, les travailleurs hospitaliers voient se rapprocher le moment où il leur faudra faire des choix en triant entre patients , faute de lits et de personnel suffisant. Cette deuxième vague était déjà prévue mais Macron explique qu’il n’y a pas de « solution magique » pour doter les hôpitaux des moyens qui manquent, notamment en personnel.

Mais son gouvernement, dans la lignée des précédents, a participé à la destruction du secteur de la santé. Cela fait des années que les soignants alertent : « à force de supprimer des lits, des services, du personnel, l’hôpital peut tout juste faire face en temps normal et sera dépassé en cas de crise exceptionnelle ».

Nous y sommes, et les responsables de cette situation osent nous expliquer que si nous voulons être solidaires des soignants, il ne faut surtout pas sortir, sauf pour continuer à produire des profits pour le patronat.

Les décisions de « nos » ministres sont guidées par l’intérêt des classes riches.
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