Covid19

Dans le monde...

Re: Covid19

Message par com_71 » 02 Nov 2020, 17:38

Un article du Monde qui, à propos de la pandémie, pose, entre autres, le problème des rapports, ou plutôt de de l'absence de rapports, démocratiques entre le pouvoir et la population. Naturellement les raisonnements ne vont pas bien loin. Le respect de l'ordre social a ses exigences. L'article permet d'entrevoir, dans ce cas d'espèce, le coût humain de la dictature de la bourgeoisie.
Le Monde 02/11/2020 a écrit :« La politique de "stop and go" que nous menons se révèle extrêmement coûteuse »

L’économiste Camille Landais analyse les spécificités de cette crise difficile à modéliser et plaide pour une adaptation en fonction des données sanitaires.
Camille Landais est professeur d’économie à la London School of Economics et membre du Conseil d’analyse économique rattaché à Matignon. En 2016, il a reçu le Prix du meilleur jeune économiste français et le Philip Leverhulme Prize in Economics.


Emmanuel Macron a annoncé un nouveau confinement, moins strict que celui du printemps, pour, espère-t-il, ne pas confiner l’économie. Est-ce possible ?

La façon qu’on a d’opposer économie et santé est problématique. Ne pas contrôler l’épidémie, c’est s’exposer à un coût humain monstrueux, il n’y a donc pas d’arbitrage à faire. Nous n’avons d’autre choix que d’endiguer l’épidémie. Mais la focalisation sur le coût économique est réductrice. Il faut parler d’un coût social, ou sociétal. Les mesures prises en ce moment nous affectent bien au-delà de ce que l’on a coutume d’appeler économie : elles visent notre capacité à nous déplacer, à voir nos proches, à utiliser les services publics comme l’éducation. Ce sont des dimensions qui ont une valeur immense mais qu’on ne mesure pas dans le PIB. On n’a pas de manière simple de chiffrer ces coûts, alors on a envie de les oublier. Mais on se rend compte que ce sont eux qui déterminent l’acceptation sociale des mesures.

Que voulez-vous dire ?

Nous avons aujourd’hui un arsenal de mesures dont on connaît, plus ou moins, les effets sur la diffusion de l’épidémie : fermer les bars, réduire les réunions de famille, fermer les écoles, les lieux de travail, limiter les déplacements. Mais que connait-on de leur coût sociétal ? A peu près rien ! Les Français préfèrent-ils fêter Noël en famille ou continuer à travailler et à se déplacer normalement ? Pour le savoir, il faudrait associer de façon plus étroite la population, créer un contenu démocratique, aux prises de décisions. Il est impossible d’aller ainsi d’état d’urgence en état d’urgence, sans concertation.

Avons-nous véritablement d’autres options ?

Ces derniers mois ont confirmé quelques faits simples, mais robustes, au sujet de l’épidémie. D’abord le virus est extrêmement contagieux, il est dix fois plus létal que la grippe, il touche toutes les tranches d’âge et la seule solution pour acquérir une sorte d’immunité collective c’est d’avoir un vaccin, qui sera disponible, au mieux, mi-2021.

Autrement dit, le virus est là pour durer. Ce qu’il nous faut penser c’est donc un pilotage de long terme. Il nous faut de la visibilité, de la prévisibilité. Et un cadre démocratique. La politique de « stop and go » que nous menons actuellement, en confinant, déconfinant, reconfinant se révèle in fine extrêmement coûteuse.

Est-ce possible d’avoir de la prévisibilité face à un phénomène aussi inédit ?


La situation est inédite, oui, mais nous avons compris une chose : dès que le « R0 » [le taux de reproduction du coronavirus] bascule au-dessus de 1, c’est le signal que nous aurons une nouvelle vague épidémique. Et ça, nous le savions dès le mois de juillet. A partir de cette donnée, on peut envisager un pilotage à moyen ou à long terme en anticipant toutes les mesures qu’il nous faudra prendre pour répondre à toute augmentation de R0 au-dessus de 1. Cela pourrait ressembler à un système de « cap-and-trade », c’est-à-dire de permis à points.

N’est-ce pas ce que le gouvernement a tenté de faire en disant à la rentrée que nous devrions « vivre avec le virus » ?

Non. Au mois de juillet, en observant le R0 dépasser 1, on a pris des mesures, certes, mais sans se fixer d’objectif clair, de quota. Il y a eu sans doute un péché d’optimisme. On a cru que même en passant au-dessus de 1, les gestes barrières suffiraient ou que le système de « tester et tracer » ferait des miracles. Au final, on a été obligé de prendre des mesures abruptes et extrêmement coûteuses plutôt que de prendre plus fermement des petites mesures dès le départ et de les maintenir. On sait aujourd’hui qu’il y a trop d’externalités en jeu, que freiner le virus ne peut se faire sans mesures contraignantes. Il nous faut donc suivre la même logique que pour l’environnement : s’imposer des quotas en amont pour éviter de payer une facture trop lourde à l’arrivée.

Concrètement qu’est-ce que cela signifie ?

Dans un système de permis à points, nous avons, pour chaque niveau de R0 un menu d’options, un ensemble de points, pour nous maintenir dans les clous : fermer les bars et restaurants rapporte beaucoup de points car les études montrent que cela fait baisser le R0 significativement, empêcher les grands rassemblements, procure aussi beaucoup de points, etc. Ensuite, on laisse la collectivité choisir en avance parmi les différents menus d’options, pour atteindre le quota fixé par les scientifiques.

Mettre en place en permanence de telles mesures restrictives peut-il être acceptable ?

Ce qui me fascine depuis le début de cette épidémie, c’est la formidable responsabilité collective dont fait preuve la population. Les gens sont relativement altruistes, et prêts à accepter des mesures contraignantes pour aider à freiner l’épidémie. Il faut donc associer de façon beaucoup plus étroite les citoyens aux décisions. Le chef de l’Etat ne peut décider seul de ces arbitrages. C’est un problème collectif qui se pose à nous dans la durée. On ne peut, tous les six mois, avoir des mesures aussi extrêmes prises dans une telle opacité démocratique. Il nous faut une concertation citoyenne, sous peine de saper les conditions d’acceptabilité de telles mesures.

Comment mener cette concertation citoyenne ?

Il faudrait sans doute commencer par mener une grande enquête représentative auprès de la population pour mesurer précisément ces coûts. Le problème c’est que le système de représentation traditionnelle comme le Parlement sont peu adaptés a cette question si particulière qu’est le virus. Trop de politique entrerait en jeu. Mais on peut retenir par exemple l’idée de comités citoyens tels que l’Irlande l’a fait pour arbitrer sur des sujets inflammables comme l’avortement, ou comme notre convention citoyenne pour le climat.

Cela peut se faire au niveau local, à partir d’un large comité représentatif de personnes tirées au sort. Ce comité établira la liste des mesures à privilégier pour répondre à différents niveaux de R0 en piochant dans les six ou sept options proposées par le comité scientifique. Cela permet d’instaurer plus de transparence tout en apportant de la visibilité. C’est la seule manière d’embrasser la dimension sociale et non uniquement économique des mesures sanitaires. Sans cela c’est la catastrophe.

Cela ne reste toutefois pas indolore pour l’économie…

Non. Et la derrière pierre angulaire de ce plan est de mettre en place en amont des aides et des transferts pour les secteurs qui seront visés par les mesures décidées à l’avance par la collectivité. Si, par exemple, on décide de fermer les cinémas et les théâtres pour pouvoir passer un Noël en famille, il faut dans ce cas mettre en place tous les transferts nécessaires pour soutenir la culture.

Quels effets à long terme pourra avoir cette pandémie ?

On aura de facto un tissu économique et un marché de l’emploi laminés, et une dette colossale qui pèseront dans les débats pour les dix à quinze années à venir. Mais il y a aussi beaucoup de choses qui ont émergé de cette crise, comme la preuve que des régimes démocratiques peuvent répondre a ces crises inédites, grâce à la responsabilité collective. C’est quelque chose qu’il faut chérir et faire fructifier.

En dépit de cette seconde vague, le gouvernement maintient son plan de relance, n’est-il pas devenu obsolète ?

Dans le plan de relance, beaucoup de choses, comme la baisse des impôts de production ou les programmes d’investissement seront de toute façon lentes à se mettre en place. Mais l’urgence n’est plus là. Il va y avoir des mesures d’urgence absolue à prendre pour sauver le tissu économique et le marché de l’emploi. La question des minima sociaux et de l’accompagnement des plus vulnérables va aussi inévitablement se reposer.

Lors du premier confinement une épargne massive s’est constituée, faut-il s’y attaquer ?

Cette question se posera plus tard quand on évoquera la relance. Et surtout quand nous serons sortis du tunnel et que l’on cherchera à allouer les coûts induits par cette crise. La question de la fiscalité du patrimoine se reposera inévitablement à ce moment-là.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Covid19

Message par com_71 » 02 Nov 2020, 17:51

La dernière note (28 oct.) du Conseil scientifique :
https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/p ... e_2020.pdf
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Re: Covid19

Message par Duffy » 18 Nov 2020, 17:32

De nouveaux indices dans le sens d'une possible circulation du SARS-CoV-2 dès septembre 2019 en Italie :

“Nous savions que tout n’avait pas débuté en Chine en décembre dernier, mais maintenant, une étude publiée en novembre avec comme premier auteur le directeur de l’Institut national du cancer de Milan, Giovanni Apolone, nous apprend quelque chose d’absolument inattendu : en septembre 2019, 14 % des échantillons de sang de volontaires faisant partie d’une étude sur le cancer du poumon avaient des anticorps contre le nouveau coronavirus.”

(Repris du Courrier international, qui cite le Corriere della Serra, mais il y a des articles sur la question un peu partout.)

L'étude porte sur environ un millier d'échantillons de sang et ils ont trouvé les anticorps en question dans toutes les provinces italiennes entre septembre 2019 et février 2020 (dont plus de la moitié en Lombardie).
Les chercheurs indiquent aussi que les participants à l'étude sur le cancer du poumon ne présentaient pas de symptômes.
Ils rappellent que des médecins italiens avaient fait état d'un nombre inhabituel de graves maladies respiratoires chez des personnages âgées ou à risque dès novembre 2019.
Ils disent avoir écarté l'hypothèse que ces anticorps aient pu être produits par un autre type de coronavirus.
(D'autres se demandent quand même s'il s'agit bel et bien du même virus que celui du printemps, vue la prévalence apparemment élevée, 14 %...).

Pour ceux qui voudraient l'article original : https://journals.sagepub.com/doi/full/1 ... 1620974755

Pour rappel, en mars dernier, le consensus se faisait sur des premiers cas apparus à Wuhan vers la mi-novembre 2019.

Dans divers pays, des études sur des échantillons des eaux usées (j'ignorais que des échantillons des eaux usées étaient conservés !), des tests RT-PCR sur des échantillons prélevés sur des malades (par exemple pour un malade hospitalisé en France en décembre 2019, testé positif au SARS-CoV-2 des mois plus tard à partir d'échantillons conservés), des études phylogénétiques du SARS-CoV-2 et même des études des mots clés des recherches internet orientaient déjà vers une propagation du virus dès l'automne 2019 et pas seulement en Chine.

Bref, j'ai trouvé ça intéressant.

Pendant ce temps, Pfizer et BioNtech annoncent aujourd'hui dans leurs derniers résultats une efficacité de leur vaccin de 94 % sur les plus de 65 ans et de 95 % dans l'ensemble. Qui dit mieux ? :mrgreen:
Étude menée sur 43000 personnes, pour 170 cas positifs sur la période de l'étude, dont 162 cas dans le groupe qui a reçu le placebo. Avec pour seuls effets secondaires, pour l'instant, pour une partie de ceux qui ont reçu le vaccin, de la fatigue et des maux de tête.
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Re: Covid19

Message par com_71 » 24 Nov 2020, 22:47

Covid : Ce qu'il est et ce qu'il révèle du capitalisme
Rencontre avec Marc Peschanski :
https://videos.lutte-ouvriere.org/media ... hanski.mp4
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Re: Covid19

Message par logan » 27 Nov 2020, 10:10

L'incroyable escroquerie à 1 milliard de Gilead avec le Remdesivir. Notez que Raoult a toujours dénoncé ce medoc comme une arnaque qui flingue les reins pour aucune efficacité.

Complotisme ? Non le Monde :
Comment Gilead a vendu son Remdesivir à l'Europe

Le laboratoire américain, qui commercialise cet antiviral, a passé en octobre un contrat avec la Commission européenne alors même qu’il avait connaissance des résultats négatifs d’un vaste essai clinique conduit par l’Organisation mondiale de la santé. Comment en est-on arrivé à acheter partout sur la planète, à prix d’or, un médicament contre le Covid-19 dont l’efficacité n’est pas avérée ?


Rappel : Gilead avait refourgué 500 000 doses de cette merde aux USA en avril pour plus de 1 milliards de dollars
Les Etats unis ont acheté le stock de Remdesivir en mai-juin 2020

Les patients reçoivent à prix d'or une intraveineuse toxique durant 10 jours, alors que cela n'a aucune efficacité contre le Covid19 !

Science vous avez dit ?
L'industrie pharmaceutique capitaliste en est le pire ennemi
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Re: Covid19

Message par logan » 27 Nov 2020, 10:18

Pendant ce temps l'Ivermectine montre des résultats exceptionnels, supérieurs à ce qu'on attend d'un vaccin... dans l'indifférence générale.

8 essais randomisés positifs : https://ivmmeta.com/

L'ivermectine rapporte bien moins qu'un vaccin. Les pouvoirs publics vont-ils l'enterrer comme la chloroquine ?
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Re: Covid19

Message par com_71 » 28 Nov 2020, 18:11

Traduction automatique sur le lien fourni par Logan (un des derniers paragraphes) :
La publication est souvent biaisée vers des résultats positifs, que nous aurions besoin d'ajuster lors de l'analyse du pourcentage de résultats positifs. Pour l'ivermectine, il n'y a actuellement pas suffisamment de données pour évaluer le biais de publication avec une confiance élevée. Une méthode pour évaluer le biais consiste à examiner les études prospectives par rapport aux études rétrospectives. Les études prospectives sont susceptibles d'être publiées quel que soit le résultat, tandis que les études rétrospectives sont plus susceptibles de présenter des biais. Par exemple, les chercheurs peuvent effectuer une analyse préliminaire avec un effort minimal et les résultats peuvent influencer leur décision de continuer. Les études rétrospectives offrent également plus d'opportunités pour les spécificités de l'extraction des données et des ajustements pour influencer les résultats. Bien que certains effets ne soient pas statistiquement significatifs lorsqu'ils sont considérés seuls, actuellement toutes les études sur l'ivermectine font état d'effets positifs. Nous notons que 12 des 19 études sont des études prospectives.

Notons aussi que, sauf erreur (j'invite d'autres lecteurs plus "anglophones" à se pencher là-dessus), dans cette publication, la notion "effet positif" n'est pas vraiment définie ni vraiment considérée comme mesurable.
L'ivermectine est un produit "Mylan". Alors, la promotion de l'ivermectine, de l'intox made in "big-pharma" ? ;)
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Re: Covid19

Message par Kéox2 » 29 Nov 2020, 13:11

Ce que dit le Vidal de l'ivermectine...

IVERMECTINE : MÉCANISME D'ACTION
En parasitologie : l'ivermectine est un antihelminthique. C’est un dérivé des avermectines isolées à partir de la fermentation de bouillons de Streptomyces avermitilis. Elle présente une affinité importante pour les canaux chlorure glutamate-dépendants présents dans les cellules nerveuses et musculaires des invertébrés. Sa fixation sur ces canaux favorise une augmentation de la perméabilité membranaire aux ions chlorure entraînant une hyperpolarisation de la cellule nerveuse ou musculaire. Il en résulte une paralysie neuromusculaire pouvant entraîner la mort de certains parasites. L'ivermectine interagit également avec d'autres canaux chlorure ligand-dépendants que celui faisant intervenir le neuromédiateur GABA (acide gamma-amino-butyrique).

Les mammifères ne possèdent pas de canaux chlorure glutamate-dépendants. Les avermectines n'ont qu'une faible affinité pour les autres canaux chlorure ligand-dépendants. Elles ne passent pas facilement la barrière hématoméningée.

Des études cliniques réalisées en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud, aux Caraïbes et en Polynésie révèlent une réduction (à moins de 1 %) de la microfilarémie à Wuchereria bancrofti dans la semaine qui suit l'administration d'une dose orale d'ivermectine d'au moins 100 µg/kg. Ces études ont mis en évidence un effet dose-dépendant sur le temps durant lequel se maintient la diminution de la microfilarémie et le pourcentage d'infestation dans les populations traitées. Une administration en traitement de masse apparaît utile pour limiter la transmission de Wuchereria bancrofti par les insectes vecteurs et interrompre la chaîne épidémiologique en traitant l'homme microfilarémique (seul réservoir de parasites pour Wuchereria bancrofti).

En dermatologie : les propriétés anti-inflammatoires de l'ivermectine par voie cutanée ont été observées dans des modèles animaux de l'inflammation de la peau. Les avermectines ont des effets anti-inflammatoires par inhibition de la production de cytokines inflammatoires induites par le lipopolysaccharide (LPS). L'ivermectine provoque aussi la mort des parasites, principalement par liaison sélective aux canaux chlorure glutamate-dépendants avec une affinité importante, qui se produit dans les cellules nerveuses et musculaires des invertébrés. Le mécanisme d'action de l’ivermectine dans le traitement des lésions inflammatoires de la rosacée n'est pas connu mais peut être lié a l'activité anti-inflammatoire de l'ivermectine, ainsi qu'en provoquant la mort des acariens Demodex, discuté comme étant un facteur important dans l'inflammation de la peau au cours de la rosacée.

IVERMECTINE : CAS D'USAGE
L’ivermectine est utilisée dans la prise en charge de :
anguilluloses gastro-intestinales,
gales,
microfilarémies à Wuchereria bancrofti.
Par voie cutanée l’ivermectine est utilisée dans la prise en charge de : rosacées.

GAMMES CONTENANT LA SUBSTANCE :
IVERMECTINE ARROW LAB
IVERMECTINE BIOGARAN
IVERMECTINE EG
IVERMECTINE MYLAN
IVERMECTINE PIERRE FABRE
IVERMECTINE SANDOZ
IVERMECTINE ZENTIVA
SOOLANTRA
STROMECTOL


Voili voilou :mrgreen:
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Re: Covid19

Message par com_71 » 29 Nov 2020, 19:22

Philippe Bernard, le Monde, 28/11/2020 a écrit :« Le Covid-19 est un terrible révélateur des fractures sanitaires de la planète »
Les habitants des pays pauvres risquent d’être les derniers servis en vaccin anti-Covid-19, mais aussi de subir le dramatique retour des maladies « classiques » induit par cette épidémie, observe Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.

Rarement la marche du monde a été à ce point suspendue à une découverte scientifique. Jamais sans doute l’impératif de solidarité planétaire que suppose l’efficacité de la vaccination n’a été aussi clairement mis en lumière. L’ironie veut que ces injections protectrices soient considérées avec suspicion par nombre de ceux qui sont censés en bénéficier les premiers et qui ont le plus de chances d’y accéder : les citoyens des pays riches pour qui mourir massivement d’une maladie n’est plus acceptable.

Les Français se distinguent par un taux de méfiance exceptionnel : seuls 54 % d’entre eux sont volontaires pour la vaccination, avec un pic net chez les plus âgés. Les seniors se sentent probablement plus vulnérables. Sans doute aussi se souviennent-ils d’avoir côtoyé dans leur enfance des camarades atteints de polio, avant que la révolution vaccinale ne fasse disparaître cette terrible maladie. Si le monde développé avait oublié ce que sa santé et sa prospérité doivent à la vaccination, le Covid-19 devrait le lui rappeler.

Les habitants des pays pauvres, eux, n’ont pas besoin de cette « piqûre de rappel ». Ils savent ce que leur coûtent en souffrances et en pauvreté le déficit de vaccination et les maladies non vaincues, au premier rang desquelles la tuberculose, le paludisme et le sida. Or ils risquent non seulement d’être les derniers servis en vaccin anti-Covid-19 – ce qui ralentirait l’immunisation à l’échelle planétaire –, mais aussi de subir le dramatique retour des maladies « classiques » induit par cette épidémie, qui remet en cause les nets progrès de ces dernières années.

Différents obstacles à la prévention

Confinement, paralysie des transports, priorité absolue au Covid… l’actuelle pandémie provoque un grand bond en arrière dans la lutte contre les autres fléaux. Selon Bill Gates, que les milliards de dollars de sa fondation ont transformé de fait en « ministre de la santé » du tiers-monde, il a suffi de vingt-cinq semaines de pandémie pour anéantir vingt-cinq années de progression de la couverture vaccinale du monde, tombée soudain de 84 % à 70 %. Le Covid-19 perturbe les trois quarts des programmes de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le sida.

Les malades vont moins consulter, l’accès aux soins est entravé, les traitements et les équipements préventifs (comme les moustiquaires imprégnées contre le paludisme) sont moins largement distribués. En Inde, le nombre de cas de tuberculose détectés a chuté drastiquement depuis le début de la pandémie. La Côte d’Ivoire ou le Kenya enregistrent une baisse spectaculaire de la fréquentation des centres de soins.

Ces différents obstacles à la prévention ou aux soins pourraient causer entre 200 000 et 400 000 morts supplémentaires de la tuberculose, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), renvoyant le monde de cinq à huit ans en arrière. Quant à l’hécatombe du paludisme (qui pèse à 90 % sur l’Afrique de l’Ouest), elle pourrait quasiment doubler et faire 769 000 morts par an.

En recul sur les fléaux traditionnels, les pays en développement risquent en outre d’être défavorisés dans la distribution des vaccins anti-Covid, marché dans lequel les Etats développés se sont réservé la part du lion. A eux seuls, des Etats représentant 13 % de la population mondiale ont mis la main sur 51 % des doses des principaux vaccins en cours d’expérimentation, estimait en septembre l’ONG Oxfam. Et rien ne dit que Covax, la plate-forme de l’OMS chargée de répartir équitablement 2 milliards de doses de vaccin d’ici à la fin 2021, aura les moyens de sa mission.

La course frénétique au vaccin anti-Covid contraste spectaculairement avec l’interminable recherche de vaccins contre le paludisme – 380 000 morts en Afrique en 2018, soit dix fois le nombre des victimes du Covid-19 sur le continent – et la tuberculose – 1,5 million de morts par an, soit l’équivalent du bilan mondial du Covid-19 jusqu’à présent.

Quelques mois ont suffi pour mettre au point plusieurs vaccins contre la pandémie mondiale. Mais il faudra sans doute attendre la fin de la décennie pour que soit disponible un vaccin capable d’éradiquer la tuberculose, maladie infectieuse la plus mortelle du monde. Cela fait déjà dix ans que ce produit destiné à remplacer l’antique et désormais peu efficace BCG, et baptisé M72 par le laboratoire GlaxoSmithKline (GSK), est en développement. La phase 3 des essais, sur un large groupe, n’a toujours pas commencé, en dépit du financement de la Fondation Gates à qui GSK a cédé ses droits.

Un défi nouveau


Course de vitesse d’un côté, long parcours d’obstacles de l’autre. Le budget (1 milliard de dollars) consacré par le gouvernement américain à chacun des contrats passés avec les laboratoires développant un vaccin anti-Covid équivaut aux sommes consacrées en dix ans dans le monde entier au vaccin contre la tuberculose. La bataille contre ces maladies ne se résume évidemment pas à des équations financières. La tuberculose, maladie bactérienne aux formes variées, est aussi vieille que l’humanité, là où le Covid-19, maladie virale, est apparu l’an dernier.

Mais qui peut nier que les maladies des pays pauvres – seuls 3 % des tuberculeux vivent en Europe – intéressent moins investisseurs, laboratoires pharmaceutiques, gouvernants et donc chercheurs, que celles qui frappent des populations solvables ? Qui peut s’empêcher de penser que le paludisme ou la tuberculose seraient vaincus si l’on y mettait « le paquet », comme sur le Covid-19 ?

En s’attaquant à l’humanité entière, le coronavirus agit comme un terrible révélateur des fractures sanitaires de la planète. On s’en doutait, le prix de la vie humaine n’est pas le même sous toutes les latitudes. Un Européen vit en moyenne vingt ans de plus qu’un Africain. Mais la pandémie pose un défi nouveau en matière de solidarité et d’égalité : elle ne s’arrêtera que si son remède – la vaccination – est suffisamment partagé par l’humanité.
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Re: Covid19

Message par Byrrh » 07 Déc 2020, 16:59

Tristesse... Une amie, pourtant infirmière et ayant participé à une liste LO aux municipales, qui me fait suivre une note de Christian Vélot, du CRIIGEN de Séralini/Pelt/Lepage, contre les vaccins anti-Covid à base de technologie OGM...

Et qui lui a filé cette note ? Son fils médecin. :|
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