Lettre d'Inde

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Lettre d'Inde

Message par com_71 » 17 Oct 2023, 15:32

dans le dernier numéro de Workers Fight :
L'épouvantail chinois de Modi
Au cours de l'année prochaine, Modi affrontera cinq
élections régionales (au Chatisgarh,
Madhya Pradesh, Telengana, Rajasthan
et au Mizoram) puis à la mi-2024 là-bas
c'est les élections générales. Alors son gouvernement
est occupé à trouver des croquemitaines à blâmer
pour tous ses problèmes. Après le ciblage des
Musulmans et « immigrés clandestins », Modi
essaie maintenant de consolider l'électorat nationaliste de droite
et d' intimider les manifestants
en s'appuyant sur le sentiment anti-Chine
propagée par l’administration Biden.
La dernière cible est NewsClick, un groupe de gauche,
une entreprise de médias de l'aile sympathique à
Partis communistes indiens. Cela frappe deux
d'une pierre deux coups : la liberté des médias de
critiquer le gouvernement et la
"menace" Chinoise.
Citant un article du New York Times
qui alléguait que NewsClick faisait partie
d’un « réseau mondial de propagande chinoise »
financé par l'homme d'affaires américain Neville
Singham, le gouvernement a ouvert un
campagne de propagande à son encontre. Peu importe
que la seule preuve du rôle de NewsClick
comme site Web de propagande chinoise
soit une vidéo publiée sur la
Révolution de 1949 en Chine avec la conclusion
que « l’histoire de la Chine continue d’inspirer
les classes populaires » !

Arrestations à NewsClick

Le 3 octobre, la police a perquisitionné le siège de NewsClick
au Kerala et le domicile des employés,
on a arrêté le rédacteur en chef et le responsable des ressources humaines, et
saisi des ordinateurs portables et des téléphones. NewsClick
est accusé en vertu de la Loi de prévention des activités illégales
de 1967, avec complot
pour « perturber les approvisionnements et les services essentiels
à la vie de la communauté en Inde ».
Cela concerne la relation par NewsClick
de la répression militaire dans les États frontaliers
du Cachemire et de l'Arunachal Pradesh, sa
critiques sur le « combat » du gouvernement
contre le Covid (quand des dizaines de milliers
des travailleurs migrants ont été contraints de
marcher des villes vers leurs villages
et les patients sont décédés à cause du manque de
bouteilles d'oxygène), son exposition du
profit des sociétés pharmaceutiques
et sa couverture sympathique
du mouvement paysan de l'année 2021 contre les trois
lois agricoles de Modi favorables à l’agro-industrie. Ces
« des actes terroristes », affirme le gouvernement, ont
perturbé la « souveraineté et le territoire »
l’intégrité de l’Inde ». Oui, tout et chaque
la critique du gouvernement indien est maintenant
illégal et ramène à… la Chine !

Ce qui nous attend

Il convient d'ajouter que le Groupe Adani,
étroitement allié au gouvernement Modi,
l'année dernière, a acheté une participation majoritaire dans
New Delhi Television (qui auparavant avait
critiqué le rôle du gouvernement qui
attise la haine religieuse), et vient de
s'offrir 51% de Quintillion Business
Médias. Ce n'est probablement pas une coïncidence si
les journalistes de NewsClick ont récemment dénoncé
la corruption dans l' implication du groupe Adani
dans l'entreprise française
Dassault Aviation pour la fourniture d'avions à réaction Rafale
au ministère indien de la Défense.
Il y a un ressentiment croissant contre
Le parti de Modi, le BJP, dans le contexte de
aggravation de la pauvreté. Le BJP vient de perdre les
élections d'État au Karnataka. Sans doute comme
les élections générales approchent, d'autres
les médias seront accusés de liens
avec la Chine pour prouver que « l’Inde est sous
menace », tandis que les voyous de Modi recourent à leur
communautarisme barbare et à leurs
attaques xénophobes. Espérons que cette fois-ci, il y aura une résistance efficace.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Lettre d'Inde

Message par Zorglub » 17 Oct 2023, 19:19

Le Kerala étant le seul état indien qui a réussi à endiguer l'épidémie de Covid-19 avec une mortalité très inférieure aux autres états. Le seul État également gouverné depuis longtemps par les PC indiens (CPI et CPI(M), maoïste ?).

Des précisions dans un autre article de Workers' Fight traduit dans la LDC n°213 : https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2021/01/31/le-gouvernement-modi-la-crise-et-le-covid_154352.html
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Re: Lettre d'Inde

Message par Plestin » 18 Oct 2023, 03:47

A noter que les milieux complotistes en France ont relayé la propagande de l'Etat hindouiste extrémiste de l'Uttar Pradesh (encore plus à droite que Modi) prétendant avoir obtenu une réussite exemplaire dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 grâce à l'ivermectine tandis que le Kerala aurait eu les pires résultats. En fait, l'Uttar Pradesh a caché ses morts et eu sur le papier "zéro Covid" pendant toute une période tandis que le Kerala a eu une politique sanitaire plus intelligente et a recouru aux tests systématiques, d'où un grand nombre de cas... C'était déjà un épisode de la guerre de Modi contre l'influence locale du PC du Kerala.
Plestin
 
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Re: Lettre d'Inde

Message par Fée Néant » 21 Oct 2023, 04:37

Zorglub a écrit :Le Kerala étant le seul état indien qui a réussi à endiguer l'épidémie de Covid-19 avec une mortalité très inférieure aux autres états. Le seul État également gouverné depuis longtemps par les PC indiens (CPI et CPI(M), maoïste ?).


Pour le CPI (M), le M signifie "Marxiste". Mais il s'agit bien à l'origine d'une scission pro-chinoise du PCI pro-soviétique, dans un contexte de tension entre la Chine et l'URSS et entre la Chine et l'Inde. Il existe aussi des PCI maoistes, généralement clandestins, issus de scissions avec le CPI (M) après le soulèvement paysan de Naxalbari (d'où le nom de "naxalites").

Le Kérala est aussi le seul Etat d'Inde où le taux d'alphabétisation est de plus de 90% (contre 64% pour l'ensemble de l'Inde).

C'est un Etat où l'influence du BJP de Modi est particulièrement faible. Aux élections de 2021, la coalition menée par le CPI (M) obtenait 45,43%, celle menée par le Parti du Congrès 39,47% et celle du BJP 12,36%.
Fée Néant
 
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Re: Lettre d'Inde

Message par Gayraud de Mazars » 03 Nov 2023, 12:46

Salut camarades,

Merci à Fée Néant pour son commentaire éclairant... Cependant sans paraitre trop hors sujet voici un article du journal mensuel Révolution de la TMI, qui reprend un article de Karl Marx sur la révolte en Inde !

La révolte de l'Inde
15 octobre 2023
Article de Karl Marx

https://www.marxiste.org/index.php?opti ... e-marxiste

Présentation de l'article par Révolution (TMI)

Ce court article de Karl Marx, publié dans le New York Daily Tribune en 1857, commente la rébellion indienne qui a éclaté la même année contre la Compagnie britannique des Indes orientales. En quelques lignes, Marx dénonce l’hypocrisie de la bonne société anglaise horrifiée par la violence des rebelles alors qu’elle est le produit de décennies d’oppression. Ses propos sont d’une grande pertinence aujourd’hui dans le contexte des événements en Israël-Palestine.

Durant la révolte, qui a duré plus d’un an, les rebelles ont répondu à la brutalité du colonialisme britannique en tuant 6000 soldats et civils, incluant femmes et enfants. Les Britanniques se sont vengés cent fois en tuant 800 000 Indiens dans les combats contre la rébellion et via les famines et les épidémies qui ont suivi.

Comme Marx l’expliquait, non seulement la cruauté de la domination britannique a provoqué les représailles sanglantes des rebelles, mais les classes dirigeantes de Grande-Bretagne et d’Europe ont été coupables d’atrocités bien pires au cours de leur histoire. « L’Empire britannique doit être étourdi par les cris de vengeance », écrit-il, « pour lui faire oublier que son gouvernement est responsable du mal arrivé et des dimensions colossales qu’on lui laissa prendre. »

La même déclaration pourrait être formulée aujourd’hui à l’encontre du gouvernement réactionnaire israélien (ainsi qu’à ses bienfaiteurs impérialistes) qui, tout en niant les droits fondamentaux des Palestiniens, les a opprimés, massacrés et humiliés pendant des décennies, préparant le terrain à un violent retour de flamme.

Marx pointe aussi du doigt les exagérations et les mensonges éhontés qui circulaient dans la presse londonienne (c’est-à-dire dans la propagande de la classe dirigeante britannique) concernant les « horreurs » de la rébellion. L’objectif de ces exagérations était de plonger la population dans un état frénétique et de la rallier derrière la sanglante vengeance de la classe dirigeante. Aujourd’hui, Israël assiège et bombarde la bande de Gaza avec le soutien inconditionnel et la connivence de l’Occident, tandis que la presse met en avant les détails lugubres de la brutalité (réelle ou fantasmée) du Hamas et encourage la vengeance sanglante et arbitraire d’Israël.


Nous reproduisons ci-dessous l’entièreté de l’article de Marx et nous invitons nos lecteurs à y observer les parallèles avec la situation actuelle.

Les excès commis par les cipayes révoltés, en Inde, sont en vérité horrifiants, hideux, ineffables, tels qu’on peut s’y attendre seulement dans les guerres d’insurrection, de nationalités, de races, et surtout de religion ; en un mot, tels que ceux auxquels la respectable Angleterre avait coutume d’applaudir, quand ils étaient perpétrés par les Vendéens sur les « Bleus », par les guérillas espagnoles sur les mécréants français, par les Serbes sur leurs voisins allemands et hongrois, par les Croates sur les rebelles de Vienne, par la garde mobile de Cavaignac ou les décembriseurs de Bonaparte sur les fils et les filles de la France prolétarienne. Si infâme que soit la conduite des cipayes, elle n’est qu’un reflet concentré de la conduite de l’Angleterre en Inde non seulement durant l’époque de la fondation de son Empire oriental, mais même durant les dix dernières années de sa longue domination. Pour caractériser cette domination, il suffit de dire que la torture formait une institution organique de sa politique fiscale. Il existe dans l’histoire humaine quelque chose qui ressemble à la rétribution ; et c’est une règle de la rétribution historique que ses instruments soient forgés non par les offensés mais par les offenseurs eux-mêmes.

Les premiers coups portés à la monarchie française venaient de la noblesse et non des paysans. La révolte indienne n’a pas été commencée par les ryot [cultivateurs], torturés, déshonorés et dépouillés par les Britanniques, mais par les cipayes, vêtus, nourris, choyés, gavés et gâtés par eux. Pour trouver des parallèles aux atrocités des cipayes, nous n’avons pas besoin, comme certains journaux de Londres le prétendent, de nous reporter au Moyen Age, ni même de pousser au-delà de l’histoire de l’Angleterre contemporaine. Il n’est besoin que d’étudier la première guerre chinoise, un événement de la veille, pour ainsi dire. La soldatesque anglaise commit alors des abominations, rien que pour le plaisir ; ses passions n’étaient ni sanctifiées par le fanatisme religieux, ni exaspérées par la haine envers une race conquérante et s’imposant par la force, ni provoquées par la farouche résistance d’un ennemi héroïque. Femmes violées, enfants embrochés, villages brûlés n’étaient alors que féroces caprices, enregistrés non par les mandarins, mais par les officiers britanniques eux-mêmes.

Dans la catastrophe présente, aussi, ce serait une erreur absolue que de supposer que toute la cruauté est du côté des cipayes et que tout le lait de la tendresse humaine coule du côté des Anglais. Les lettres des officiers britanniques suent la haine. Un d’entre eux, écrivant de Pechawer [Peshawar, actuel Pakistan], donne une description du désarmement du 10e régiment de cavalerie irrégulière, dissous pour n’avoir pas chargé le 55e d’infanterie indigène, comme il avait reçu l’ordre de le faire. Il exulte en rapportant que les hommes ne furent pas seulement désarmés, mais dépouillés de leurs vestes et de leurs bottes, et qu’après avoir reçu 12 pence par tête ils furent menés au bord de l’Indus, embarqués sur des bateaux, puis lancés au fil du fleuve, où, comme l’expéditeur de cette lettre s’y attend avec délices, chacun d’eux eut bonne chance d’être noyé dans les rapides. Un autre nous informe que, certains habitants de Pechawer ayant provoqué une alarme de nuit en faisant exploser des pétards de poudre à canon en l’honneur d’un mariage (une coutume nationale), les auteurs de cet incident furent chargés de liens le lendemain matin et « fustigés de telle sorte qu’ils ne l’oublieront pas facilement ». Informé de Pindi que trois chefs indigènes conspiraient, sir John Lawrence répondit par un message ordonnant qu’un espion assiste aux réunions. Sur le rapport de l’espion, sir Lawrence envoya un second message : « Pendez-les. » Les chefs furent pendus.

Un fonctionnaire des services civils écrit d’Allahabad : « Nous avons pouvoir de vie et de mort, et vous assurons que nous ne faisons pas quartier. » Un autre écrit de la même ville : « Il ne se passe pas de jour sans que nous en branchions de dix à quinze (non combattants). » Un officier exultant écrit : « Holmes les pend par douzaines, en “bloc”. » Un autre, faisant allusion à la pendaison sommaire d’un groupe nombreux d’indigènes, dit : « Ce fut alors notre tour de nous amuser. » Un troisième : « Nous tenons nos cours martiales en selle, et tout négro que nous rencontrons, nous le branchons ou lui logeons une balle dans la peau. » Nous sommes informés de Bénarès que trente zamindar [collecteurs d’impôts] ont été pendus, sur le simple soupçon de sympathiser avec leurs compatriotes, et des villages entiers ont été réduits en cendres pour le même motif. Un officier de Bénarès, dont la lettre est publiée dans The Times de Londres, dit : « Les troupes européennes sont devenues des démons, opposées aux indigènes. »

Et il ne faut pas oublier que, tandis que les cruautés des Anglais sont relatées comme des actes de vaillance martiale, racontées brièvement, simplement, sans insister sur les détails révoltants, les excès des indigènes, si choquants qu’ils soient, sont délibérément exagérés. De qui provenait, par exemple, le compte rendu circonstancié paru tout d’abord dans The Times, et qui fit ensuite le tour de la presse londonienne, sur les atrocités perpétuées à Delhi et à Meerut ? D’un pusillanime pasteur, résidant à Bangalore, dans le Mysore [aujourd’hui Karnataka], à plus d’un millier de miles, à vol d’oiseau, du théâtre de l’action. Les comptes rendus authentiques, de Delhi, montrent que l’imagination du pasteur anglais est capable d’enfanter de pires horreurs que la sauvage fantaisie d’un mutin hindou. Les nez, les seins coupés, etc., en un mot les horribles mutilations commises par les cipayes, révoltent plus les sentiments des Européens que la canonnade à boulets rouges des habitations de Canton par le secrétaire de l’Association pour la paix de Manchester, ou les Arabes rôtis dans la grotte où ils étaient entassés par un maréchal français, ou les soldats britanniques écorchés vifs par le chat à neuf queues, sur l’ordre d’une cour martiale, ou tout autre des procédés philanthropiques en usage dans les colonies pénitentiaires britanniques. La cruauté, comme toute autre chose, a sa mode, changeant selon le temps et les lieux. César, ce lettré accompli, relate avec candeur comment plusieurs milliers de guerriers gaulois eurent la main droite coupée sur son ordre. Napoléon aurait eu honte de le faire. Il préférait expédier ses propres régiments, suspects de républicanisme, à Saint-Domingue, pour y mourir de la main des Noirs ou de la fièvre jaune.

Les infâmes mutilations commises par les cipayes rappellent les pratiques de l’Empire byzantin chrétien ou les prescriptions de la loi criminelle de l’empereur Charles V, ou, en Angleterre, les châtiments pour haute trahison, tels qu’ils étaient enregistrés par le juge Blackstone. Aux yeux des Hindous, dont leur religion fit des virtuoses en l’art de se torturer eux-mêmes, ces tourments infligés à des ennemis de leur race et de leurs croyances paraissent toutes naturelles, et elles doivent le paraître encore plus aux yeux des Anglais, qui, il y a quelques années seulement, tiraient des revenus des fêtes de Juggernaut [1], en donnant protection et assistance aux rites sanglants d’une religion de cruauté.

Les rugissements frénétiques de « ce sanguinaire vieux Times », ainsi que Cobbett [2] l’appelait, sa façon de jouer le personnage d’un furieux, dans un opéra de Mozart, qui se complaît, avec les accents les plus mélodieux, à l’idée de pendre son ennemi, puis de le rôtir, puis de l’écarteler, puis de l’empaler, puis de l’écorcher vif – cette fureur de revanche paraîtrait assez sotte, si, sous les déclamations tragiques, on ne percevait distinctement les ficelles de la comédie. The Times charge trop, et non seulement par panique. Il fournit à la comédie un sujet qui avait échappé à Molière : le Tartuffe de la vengeance. Ce qu’il cherche, tout simplement, c’est à faire du battage pour soutenir les fonds d’Etat et à couvrir le gouvernement. Comme Delhi n’est pas tombé au souffle du vent, à l’instar des murs de Jéricho, l’Empire britannique doit être étourdi par les cris de vengeance, pour lui faire oublier que son gouvernement est responsable du mal arrivé et des dimensions colossales qu’on lui laissa prendre.

[1] : Mot dérivé du sanscrit qui signifie « seigneur de l’univers » et correspond à l’un des noms donnés au dieu Krishna.
[2] : Journaliste, pamphlétaire et homme politique britannique (1763-1835).


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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