Venezuela - Le régime Maduro dans l'impasse !

Dans le monde...

Venezuela - Le régime Maduro dans l'impasse !

Message par Gayraud de Mazars » 03 Août 2024, 19:27

Salut camarades,

Venezuela - Controverse à Caracas au sujet de la victoire de Nicolas Maduro à la présidentielle. Mais de quoi se mêlent les Etats - Unis et les pays impérialistes qui attaquent la République Bolivarienne ?

Vulgaire, inadmissible, déjà les Ricains de Trump, se croyant chez eux, promettaient une solide récompense, 15 millions de dollars, pour la capture du président Nicolas Maduro, alors je dis "A bas l'impérialisme Yankee", Pas touche au Venezuela comme au temps de Chavez !

A la Tendance Marxiste Internationale, il y a plus de 10 ans, j'en étais bien sûr, de La Riposte au PCF, il y a bien longtemps, on défendait mordicus, Chavez et la Révolution Bolivarienne. elle sombre, mais nos ennemis ne sont pas nos amis !

Caracas était notre centre de coeur pour la Révolution Socialiste !

Maduro peut trahir ses idéaux, faire tirer sur la foule, emprisonner des communistes, les pauvres manipulés manifester, mais des yankees au Venezuela on en veut pas ! Pas touche au Venezuela, les forces impérialistes dehors !

Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
Avatar de l’utilisateur
Gayraud de Mazars
 
Message(s) : 2759
Inscription : 23 Avr 2014, 12:18

Re: Venezuela - Controverse à Caracas !

Message par Zorglub » 03 Août 2024, 20:31

Au titre du fil, [Il a changé, c'était Venezuela - Controverse à Caracas !*] j'ai cru qu'on avait retrouvé un nouvel album de Tintin.

Les «Frogs de Macron» peuvent prendre les Américains pour des «Ricains de Trump», mais pas ici.

Le «coeur de la Révolution socialiste»... ben voyons. Si nous sommes solidaires du Venezuela face à l'impérialisme ce n'est pas pour prendre des vessies pour des lanternes et du tiers-mondisme pour du socialisme.

Venezuela : le régime chaviste dans l’impasse

Après l’élection présidentielle du 28 juillet au Venezuela, le président sortant, Nicolas Maduro, revendique la victoire que lui conteste le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez Urrutia.
Maduro aurait obtenu 51 % des suffrages et son opposant, 44 %. Mais ce dernier dénonce une fraude et prétend avoir remporté 70 % des votes, appuyé par la cheffe de l’opposition, Maria Corina Machado, empêchée de se présenter à l’élection par Maduro. Des affrontements ont eu lieu entre partisans de l’opposition et forces de police. On ne sait pas quelle a été l’ampleur des fraudes, ni qui en a vraiment bénéficié, mais ces lendemains d’élections viennent encore confirmer la crise du régime chaviste.

En 1998, Hugo Chavez avait bénéficié de l’effondrement des principaux partis de droite et de gauche, changé la constitution et lancé des programmes sociaux. Pour lui, la rente pétrolière – le Venezuela détenant d’immenses réserves de pétrole – devait bénéficier non plus exclusivement aux grandes compagnies américaines ou anglaises et à la classe riche mais aussi aux classes populaires. Jusqu’au décès de Chavez en 2013, les programmes sociaux avaient pu être mis en œuvre et le taux de pauvreté avait beaucoup reculé.

Cependant, au début des années 2000, dès qu’une petite part de la rente est allée aux plus pauvres, la bourgeoisie, avec l’appui des États-Unis, a tenté deux coups d’État pour renverser Chavez, que la population a soutenu. Chavez bénéficiait du prix élevé du pétrole et avait établi des partenariats notamment avec Cuba. En échange du pétrole vénézuélien, Cuba envoyait ses médecins. On parlait alors de « socialisme bolivarien »

Pour contrebalancer les sanctions économiques américaines, Chavez cherchait des soutiens du côté de la Russie, de la Chine et de l’Iran, des alliances intolérables pour Washington. Se sachant mourant, il avait désigné Maduro pour lui succéder. Bien que des élections l’aient confirmé, les États-Unis ne l’ont pas accepté et accentué leurs sanctions, privant le Venezuela de ressources importantes. En même temps, la baisse du prix du pétrole rendait la situation bien plus difficile. Lors des élections de 2019, les États-Unis ont poussé leur candidat à tenter un coup d’État, celui-ci essayant sans succès de rallier l’armée.

Pendant ses douze années au pouvoir, Maduro a pu placer ses fidèles aux postes de responsabilité et donner une place importante à l’armée. Il a aussi renforcé son emprise sur les quartiers populaires en s’appuyant sur des groupes armés censés s’opposer aux trafiquants de drogue. Cela a engendré des rivalités avec les policiers et les gangs et accru une insécurité déjà importante.

La situation économique n’a cessé de se dégrader. La baisse du prix du pétrole a fait fondre la rente, et la production pétrolière s’est effondrée. Les adversaires de Maduro, soutenus par les États-Unis et l’Union européenne, ont aujourd’hui beau jeu de dénoncer la corruption, la mauvaise gestion du régime, alors qu’une partie des problèmes découle de leurs sanctions économiques.

La population a payé au prix fort cette dégradation. L’insuffisance des importations de nourriture et de médicaments a généré une hyper inflation et un marché noir, qui rendent impossible aux classes populaires d’accéder aux produits de première nécessité. Sept millions d’habitants ont quitté le pays. Les plus fortunés ont rejoint les États-Unis ou l’Europe, tandis que les plus pauvres se sont entassés dans des camps de réfugiés des pays voisins.

Le parti chaviste conserve des soutiens parmi les plus pauvres, bien que ceux-ci doivent souvent se contenter d’un colis mensuel de vivres, insuffisant, et il a encore le soutien de l’armée. Mais jusqu’à quand cette situation peut-elle durer ? Si les États-Unis ont renoncé à l’intervention armée directe évoquée sous Trump, ils ont toujours maintenu la pression en espérant provoquer un soulèvement de la population, ou de l’armée contre Maduro.

Si le prétendu « socialisme bolivarien » s’est révélé un mirage, et si le régime ne tient aujourd’hui que grâce à la poigne de l’armée, c’est d’abord le résultat de cette pression de l’impérialisme. Il ne peut y avoir de socialisme dans un seul pays, fût-il le Venezuela avec ses richesses pétrolières : c’est bien le système impérialiste qu’il faut abattre. Pour cela, il faudra bien plus que la politique d’un officier tiers-mondiste comme Chavez.
Jacques Fontenoy

LO 2922
Zorglub
 
Message(s) : 1249
Inscription : 27 Fév 2009, 01:26

Re: Venezuela - Controverse à Caracas !

Message par Gayraud de Mazars » 03 Août 2024, 21:10

Salut camarades,

Je veux bien croire que l'article camarade Zorglug est juste, cependant je tenais à relayer un commentaire d'un de mes camarades du PCF que je connais très bien et de la CGT 21 qui était à Cuba récemment et en Amérique Latine et qui me pose question !

ÉLECTIONS VENEZUELA

Des élections présidentielles se sont déroulées le 28 juillet au Venezuela.

Nicolas Maduro, candidat du “polo patriótico” constitué essentiellement du PSUV obtient 51,2 % des suffrages, il est ainsi réélu.

Afin d’anticiper ce que nombre d’entre nous vont entendre sur nos médias voici les réponses à quelques contre vérités :

Depuis 1998, la Repubica Socialista Bolivariana a organisé plus de 20 élections dont 6 présidentielles.
Le Consejo Nacional Electoral ( CNE) est reconnu internationalement comme étant un organisme d’Etat qui organise des élections des plus sûres, des plus sécurisées et des plus sérieuses… peut-être plus fiables que celles du grand voisin nord américain.
ce que nos médias appellent l’opposition ( 44% des suffrages), comme si cela pouvait représenter une “transition démocratique”, elle est soutenue et animée par une extrême droite peut-être des plus dures que connaît le continent latino américain depuis les années 70.

Tous les candidats sauf le candidat d’opposition , sur initiative de Maduro avaient signé un accord comme quoi ils reconnaîtront les résultats issus du scrutin du 28 juillet.

Les États Unis via les réseaux sociaux (dont le site El Toque tristement connu de tous ceux qui soutiennent Cuba contre l’impérialisme américain ) n’ont fait que déverser haine et mensonges durant toute la campagne, il y a même eu une tentative de hacking durant le déroulement du vote, déjoué fort heureusement par les informaticiens du CNE.

Sur l’analyse à chaud:

51,2 % pour une élection à un tour cela représente un écart énorme vis á vis des 11 autres candidats, notamment le principal, celui de l’extrême droite.

Dans un contexte de crise post Covid , de sanctions économiques imposées par les États Unis( 943 sanctions pour organiser un blocus comme celui imposé à Cuba) le résultat est sans appel en faveur des 25 années de l’expérience révolutionnaire bolivarienne initiée en 1998 avec l’élection de Chavez.Depuis deux ans l’économie du pays se redresse progressivement.

Maduro n’a eu de cesse d’instaurer un climat de paix civile et sociale durant toute la campagne.

C’est un résultat très important d’un point de vue géo stratégique:

sur le continent américain dans un contexte du retour ou du maintien des droites au pouvoir en Argentine, en Equateur, Peru, Salvador… les risques au Brésil, etc

Pour Cuba, le Venezuela voisin restant ainsi un allié et soutient indéfectible à la Révolution.

A l’échelle planétaire, pour qu’un monde multipolaire puisse peser face au bloc impérialiste États Unis/UE/Israël.
Sur la bataille des idées, face à la montée des extrêmes droites sur tous les continents.

À suivre maintenant comment va réagir l’extrême droite, laquelle a régulièrement tentée des coups d’état, notamment en 2002 et lors de l’arrivée à la présidence de Maduro en 2014 (trois ans de violences, les fameuses « guarimbas » de 2014 à 2017)

À l’heure actuelle, le peuple fête sa victoire dans la rue. C’est une grande victoire populaire et d’adhésion au chavisme.

Hasta la victoria….. siempre !


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
Avatar de l’utilisateur
Gayraud de Mazars
 
Message(s) : 2759
Inscription : 23 Avr 2014, 12:18

Venezuela - Le régime Maduro dans l'impasse

Message par com_71 » 04 Août 2024, 03:05

C'est si compliqué que ça de défendre la perspective du Manifeste Communiste ? La seule voie vers le socialisme et le communisme passe par la prise du pouvoir par la classe ouvrière.
Trotsky devant l'URSS menacée militairement par l'impérialisme, a maintenu le cap, planté le drapeau de la IVe Internationale, sans aucune concession au régime de Staline...
C'est si compliqué que ça ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6398
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Re: Venezuela - Le régime Maduro dans l'impasse !

Message par Zorglub » 04 Août 2024, 07:20

Je veux bien croire que l'article camarade Zorglug est juste,...

Croire ? Comprendre, c'est mieux, non ? Le commentaire de ton camarade te pose question. Tu as la réponse de com.
Zorglub
 
Message(s) : 1249
Inscription : 27 Fév 2009, 01:26

Re: Venezuela - Le régime Maduro dans l'impasse !

Message par JeanDeLaRue » 08 Avr 2025, 16:58

Je me permets de «up» ce sujet pour parler de ceci :
https://www.journaldemontreal.com/2025/04/03/arrestation-au-venezuela-dun-influenceur-expulse-des-etats-unis-qui-se-moquait-de-la-politique-anti-immigration

Caracas et Washington, qui ont rompu leurs relations diplomatiques en 2019, ont repris les vols de rapatriement cette année.

Ils avaient été suspendus fin février après la décision de l’administration de Donald Trump de révoquer la licence qui permettait à la compagnie pétrolière américaine Chevron d’opérer au Venezuela. Ils ont repris en mars.


Déjà, on peut constater l’accord tacite entre les restes de l’état chaviste et l’impérialisme américain qui rend assez comiques les tentatives de faire de Maduro un héros socialiste (bien que, pour la défense de la TMI, Chavez les a grandement aidés et soutenus, ce qui rend un peu plus compréhensible leur opportunisme sur le sujet que celui qu’ils professaient lors de la tragédie libyenne), mais surtout que l’immigration vénézuélien, constituée de 8 millions de gens, est présente à travers toute l’Amérique Latine, et, que contrairement aux Cubains devenus des privilégiés de l’impérialisme nord-américain en Floride, et les Syriens ayant été exclus de l’économie turque pour servir de chair à canon au nom d’aventures expansionnistes, les Vénézuéliens sont beaucoup trop nombreux pour se faire abreuver de mythes anti-communistes, sont tous employés comme main-d'œuvre bon marché en Colombie et se sont intégrés à l'économie, ce qui créée un prolétariat international massif, élevé dans des valeurs progressistes, qui pourrait jouer un rôle sérieux lors de la prochaine vague révolutionnaire. Au moins, c’est quelque chose qui est un peu plus intéressant que constamment défendre une politique du moindre mal en faillite permanente.
Un Mao mangeur de frites d’accord avec LO 9/10. Étudiez, étudiez, étudiez !
JeanDeLaRue
 
Message(s) : 21
Inscription : 06 Avr 2025, 20:22
Localisation : Belgique


Retour vers Actualités internationales

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : gipsy et 2 invité(s)