Au FSE, un débat étaient consacré à la situation de l'amérique latine. J'ai assisté à un séminaire intitulé: "Tentatives de ruptures et d'alternatives dans les politiques d'Etat: le cas du Brésil, du Vénézuela et de Cuba". Beaucoup de monde pour y assister (la grande salle du multiplexe d'Ivry était comble) d'autant que c'était un des seuls sur le thème.
Ca a commencé par une intro par une nana d'ATTAC. En substance, son axe était de dire c'était formidable, que Chavez, Lula et Castro représentait une alternative et une rupture, et que le problème était comment avancer et préserver cette altérnative. Ensuite plusieurs intervenant Vénézuelien présentant la situation comme si le gouvernement de Chavez c'était réellement le pouvoir des travailleurs grace à une "révolution communicationnelle et aux nouveaux réseaux de communication participatifs" (sic).
Sur Cuba un intervenant officiel du régime expliquant qu'il n'y a pas de répression à Cuba et que les journalistes arrêtés faisaient parti d'une conspiration des Etats-Unis via Reporter sans frontière pour s'en prendre à la patrie du socialisme.
Mais c'est sur le Brésil que le débat a été intéressant. Un intello du milieu associatif acommencé par expliquer que Lula était en train de mettre en place une démocratie participative à l'échelle fédérale mais qu'en même temps il ne pouvait pas mener de politique "alternative" à cause des technostructures de l'état. Le débat est redéscendu sur terre le temps de l'intervention de Zé Maria (dirigeant du PSTU et candidat à la dernière présidentielle contre Lula) qui a brosser le tableau de la situation sociale au Brésil depuis l'arrivé de Lula: plus de chomage, plus de morts (du aux coupes dans les crédits des services publiques), la réforme agraire qui ralentit et l'accentuation de la répression contre les sans-terres, des attaques sociales contre les travailleurs (PEC-40 contre les retraites), mise en place de la ZLEA, paiement de la dette en hausse... Il a conclu sur la nécessité de l'émergence d'un parti qui lutte réellement pour la révolution socialiste et contre la politique de Lula. Avec Michael Lowy ça a recommencer à décoller (sur l'axe de ce que défend le SU, "on peut pousser Lula et le PT vers la gauche").
Le tout c'est fini par une conclusion en apothéose avec un intello décrivant l'émergence d'un bloc "en rupture avec le néolibéralisme": Chavez, Castro et Lula donc mais aussi Kirchner "et peut-être bientot Morales".
Bref tout cela est une belle démonstration du caractère profondément réformiste de ce mouvement altermondialisation et de l'absence totale de perspective qu'il avance pour les travailleurs (à part Zé Maria mais lui-même ne se revendique pas du tout de l'altermondialisme).
Edifiant.