Brésil : "défense de la démocratie"

Dans le monde...

Message par pelon » 02 Jan 2004, 23:32

a écrit :
En défense de la démocratie, contre l’exclusion de parlementaires du PT
Par Démocratie socialiste*



Des camarades — élu(e)s députés ou sénateurs du Parti des travailleurs (PT) — ont été suspendus de leurs groupes parlementaires respectifs et sont, de plus, menacés d’exclusion du parti. La raison principale consiste en des divergences exprimées sur la question de la réforme des retraites — comme, par exemple, le fait d’avoir voté ou d’avoir annoncé son intention de voter de manière différente de l’orientation approuvée par la majorité de la direction du parti et qui prétendait fermer le débat sur la question.

Nous nous opposons frontalement à toutes ces sanctions, et tout particulièrement aux menaces d’exclusion (1).

Dans l’appréciation de ce débat, il n’est pas possible d’ignorer le fait que les parlementaires sanctionnés, ou menacés de l’être, ont voté conformément aux positions défendues de longue date par l’ensemble du PT, y compris pendant la campagne électorale de 2002 — des positions qui n’ont été modifiées que très récemment par la majorité de la direction du parti, pour accompagner des décisions gouvernementales.

En outre, les positions défendues par ces parlementaires non seulement concordaient avec celles de la Centrale unique des travailleurs (CUT) — qui militait contre la réforme des retraites — et des organisations de fonctionnaires publics, mais étaient également défendues par d’autres secteurs du mouvement social et par de nombreux spécialistes de la question liés au PT.

Jusqu’à présent, le PT a toujours cherché à représenter les aspirations légitimes des mouvements sociaux ; c’est même une des caractéristiques fondamentales de son identité. Par ailleurs, même les 24 députés fédéraux du PT qui ont voté en faveur de la proposition gouvernementale, ont exprimé des divergences publiques avec son contenu.

Les élus qui se sont abstenus ou ont voté contre le projet ont par conséquent agi en accord avec les traditions tant du PT lui-même (défendues par de larges secteurs du parti encore aujourd’hui), que des positions de secteurs fondamentaux de la classe laborieuse. Si les suspensions étaient maintenues et, pire encore, si les menaces d’exclusion se confirmaient, la direction du parti n’agresserait pas seulement des parlementaires directement touchés et les secteurs du parti qui soutiennent leurs positions, mais également une partie importante de la classe ouvrière. En particulier, l’exclusion de ces députés et sénateurs constituerait une agression contre la CUT.

Il faut tenir compte du fait que le tournant constitué par les propositions gouvernementales de réforme des retraites a été effectué par le gouvernement et par la majorité de la direction du parti sans qu’aucun débat digne de ce nom n’ait eu lieu. Il n’y a même pas eu de discussion plénière dans la direction du PT, ni dans les groupes parlementaires. De plus, dans un séminaire de mai 2003, organisé à l’initiative du PT et de la Fondation Perseu Abramo (2), une large majorité s’est exprimée contre les propositions conjointes du gouvernement fédéral et des gouvernements d’États. Néanmoins, le gouvernement fédéral et la majorité de la direction ont complètement fait fi du contenu des débats de ce séminaire.

La cohérence des groupes parlementaires a toujours été prônée par le PT. Pourtant, ce dernier a toujours pris en compte la possibilité, sur un vote donné, lorsque des questions de conscience sont en jeu, que des parlementaires puissent voter différemment de la position majoritaire — même dans l’hypothèse d’un débat clos à l’intérieur du parti. Or la situation traversée par le PT lors du débat sur la réforme des retraites est exceptionnelle, pour des raisons déjà décrites : la position défendue par la majorité de la direction, accompagnant celle du gouvernement, résultait de changements récents et contredisait des positions défendues de longue date par le PT. Elle heurtait également le sentiment de secteurs important de la classe travailleuse. Ce sont des raisons plus que suffisantes pour que des parlementaires invoquent l’objection de conscience pour exprimer leur divergence vis-à-vis de la position majoritaire.

Pour ne rien arranger, le débat sur la question des retraites a été clos en réunion de la Direction nationale (DN) avant même que ne soient définies les propositions gouvernementales soumises au vote — méthode qui sape l’autorité de la position majoritaire. Dans ces conditions, imposer une discipline de vote, et en arriver à des menaces d’exclusion, est un procédé absurde, qui n’a aucune légitimité démocratique. De plus, cela aurait pour grave conséquence d’aliéner des secteurs importants de la classe travailleuse au PT. Enfin, cela contredirait la tradition de démocratie et de pluralisme du PT.

Se déroule en ce moment un grand débat sur la question des aliments génétiquement modifiés qui divise le gouvernement fédéral et le PT. Dans ce cas, la position adoptée par la direction du parti pour prendre en compte les divergences existantes a été plus correcte que dans le cas de la réforme des retraites.

Il faut souligner les similitudes entre les deux débats. Le gouvernement a pris l’initiative d’une mesure provisoire autorisant la plantation de soja transgénique pour la prochaine récolte, contrariant ainsi des positions défendues de longue date par le PT — y compris lors de la dernière campagne électorale. Cette mesure a suscité l’opposition de nombreux parlementaires pétistes de même que celle de mouvements sociaux importants (le mouvement environnementaliste, celui des travailleurs ruraux et la CUT, notamment). Il n’y a pas eu de débat suffisant au regard de l’importance du tournant. De nombreux parlementaires du PT ont ainsi voté contre la mesure proposée par le gouvernement.

Pour éviter que le camarade Fernando Gabeira (3) ne quitte le PT, le président national du parti avait annoncé qu’il n’y aurait pas de discipline de vote sur la question, et que chaque parlementaire pourrait s’exprimer selon ses convictions. Il a, en outre, critiqué le gouvernement pour avoir décidé de cette mesure provisoire sans consulter le parti.

Voilà exactement l’attitude qu’on était en droit d’attendre de la part du porte-parole du PT. Ce même comportement, consistant à laisser le débat ouvert et à critiquer les initiatives gouvernementales prises sans discussion dans le parti, aurait dû prévaloir dans le débat sur la réforme des retraites. Au lieu de menaces d’exclusion de parlementaires, il aurait fallu prendre en compte leur position (qui est celle de tous les secteurs du PT et des mouvements sociaux qui les soutiennent).

Malheureusement, il n’a pas été possible de retenir au PT le député Fernando Gabeira. Il faut noter que sur cette question, comme l’a justement signalé le président national du PT, il y a eu une carence de débat sur le tournant gouvernemental dans le parti et dans les mouvements sociaux. En clair, il y a eu défaut de démocratie.

Le PT a toujours pu se targuer d’être un parti démocratique et pluraliste, et d’être profondément lié à la classe ouvrière. Il ne peut pas, maintenant qu’il a des responsabilités importantes, changer radicalement et se comporter comme une courroie de transmission du gouvernement, rompant ainsi avec des secteurs importants de sa base sociale.

La menace d’exclusion est d’autant plus absurde qu’on considère la recrudescence des adhésions au PT, y compris par des gens qui étaient " pétistes de cœur ". Ont adhéré au PT, ou encore ont annoncé leur adhésion, des parlementaires élus sous les couleurs d’autres partis, qui n’ont aucune tradition de gauche ou de lutte dans les mouvements sociaux. Si le PT s’ouvre à des élus ou des personnalités qui ne partagent pas l’histoire de la gauche, que dans le même temps il entre en conflit avec des secteurs fondamentaux de la classe laborieuse et, pour finir, qu’il expulse des parlementaires ayant une longue tradition des luttes populaires et de défense des positions du parti, le parti ouvre la voie à la perte de ce qui fonde son identité même.

La plus inacceptable et la plus absurde des menaces d’exclusion est celle de la camarade Heloisa Helena. Elle a commencé à militer au PT ; elle a toujours joué un rôle décisif dans la lutte contre les puissantes oligarchies de l’État d’Alagoas et de tout le Nordeste. Elle a dirigé le groupe du PT au Sénat fédéral, de façon brillante et combative. Elle est membre de la DN et de sa Commission nationale exécutive. Elle est indubitablement une des dirigeantes du PT ayant le plus de prestige dans le pays. Les positions que la camarade a défendues, y compris dans le débat sur les retraites, sont les mêmes que celles qu’elle défendait lorsqu’elle était à la tête du groupe du PT au Sénat. Personne n’est davantage " pétiste de cœur " que la camarade Heloisa Helena.

Son exclusion annoncée, lors de la prochaine réunion de la DN, souillerait l’histoire du PT. Cela constituerait un pas significatif vers la perte, pour le PT, de sa caractérisation comme parti socialiste et parti des travailleurs. Cela causerait des dégâts énormes dans les relations du parti avec des secteurs entiers de la classe ouvrière brésilienne et des mouvements populaires du pays.

Son exlusion serait totalement inacceptable et nous obligerait à recourir immédiatement à la prochaine Rencontre nationale du parti, et à exiger sa tenue anticipée. Au lieu d’une mesure arbitraire et autoritaire comme celle-ci, la situation du pays et du PT exige de fonder un nouveau pacte dans le parti — dans l’esprit de ce que propose le camarade Genoino (4) à propos des divergences sur les questions environnementales. Le gouvernement doit écouter davantage le parti.

Il faut redire que les divergences importantes au sein du gouvernement, qui se sont exprimées publiquement tant sur la question des transgéniques que dans le débat sur la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), doivent être débattues par le PT, et la position du parti et des mouvements sociaux doit être prise en compte.

C’est pour ces raisons que nous mènerons, à partir d’aujourd’hui, une campagne publique contre les menaces d’expulsion et, en particulier en défense de la camarade Heloisa Helena.


São Paulo, 22 novembre 2003


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* Nous reproduisons ici le manifeste adopté à l’unanimité par la VIIe conférence nationale de Démocratie socialiste (DS), une des principales tendances de gauche du Parti des travailleurs (PT), dont les militants s’identifient à la IVe Internationale. La VIIe conférence de la DS, tenue à São Paulo les 21, 22 et 23 novembre en présence de 107 délégués de 16 États brésiliens, représentant plus de deux mille membres à jour des cotisations, a également adopté une résolution politique et s’est donnée pour tâche la construction d’une grande tendance de gauche pour la reconstruction socialiste du PT. La Conférence a enregistré une croissance de la Tendance, qui a été renforcée par l’adhésion de nouveaux dirigeants régionaux et nationaux du Parti, dont le député fédéral de Ceará, João Alfredo. La DS compte ainsi dans ses rangs sept député(e)s fédéraux et deux sénatrices. La Conférence a été suivie par les représentants des tendances internes du PT Articulação de Esquerda (Articulation de gauche) et Força Socialista (Force socialiste), et des courants présents dans l’État de Rio Grande do Sul, Movimento de Unidade Socialista (Mouvement d’unité socialiste) et Ação Democrática (Action démocratique). Le président du Parti des travailleurs, José Genoino Neto, venu saluer la Conférence le dimanche 23 novembre, s’est vu remettre le manifeste " En défense de la démocratie, contre l’exclusion de parlementaires du PT " adopté unanimement la veille. Au nom de la IVe Internationale et de sa section française, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Daniel Bensaïd a présenté un rapport sur la situation internationale. Le ministre de la réforme agraire, Miguel Rossetto, membre de la DS, a présenté un rapport sur le nouveau plan de réforme agraire, lancé deux jours auparavant lors d’une assemblée de 4 000 paysans sans terre, fruit de la collaboration entre des secteurs du gouvernement brésilien et des mouvements de lutte pour la reforme agraire, dont le Mouvement des travailleurs sans terre (MST). Il est important de souligner que les mouvements, tout en saluant l’annonce du début d’une vraie reforme agraire du gouvernement Lula, demandaient un chiffre d’établissements de sans terre plus ambitieux, et ont critiqué le Ministère des Finances pour l’insuffisance de ressources qui y fait obstacle. (traduit du portugais par M.C.)
1. La menace d’exclusion de 4 élus nationaux du PT — la sénatrice Heloisa Helena (DS) et les députés fédéraux João Batista Araujo Baba, João Fontes et Luciana Genro —, en suspens depuis plusieurs mois, est à l’ordre du jour de la réunion de la Direction nationale du PT des 13-14 décembre 2003.

2. La Fondation Perseu Abramo est le centre de recherche et d’édition du Parti des travailleurs.

3. Fernando Gabeira, député fédéral, est un militant politique de longue date, très populaire au Brésil. Engagé dans la lutte armée contre la dictature militaire (il a été un des organisateurs du kidnapping de l’ambassadeur états-unien, qu’il a raconté dans un livre — O que é isso, companheiro ? — qui servit de base à un film très populaire), il a été forcé de s’exiler. Revenu d’exil en 1979, il s’est engagé surtout dans le mouvement écologique, dont il est une des figures de proue.

4. José Genoino Neto est le président du Parti des travailleurs.
pelon
 
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Message par Barnabé » 02 Jan 2004, 23:52

C'est dans le dernier inprecor, mais c'est un peu daté puisque c'était avant les exclusion d'Heloisa et des autres.
Barnabé
 
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Message par pelon » 03 Jan 2004, 00:49

(Barnabé @ vendredi 2 janvier 2004 à 23:52 a écrit : C'est dans le dernier inprecor, mais c'est un peu daté puisque c'était avant les exclusion d'Heloisa et des autres.
Oui, bien sûr mais il est intéressant de lire quelle argumentation DS développait pour s'opposer aux menaces imminentes (je ne l'avais pas vu posté).
Ce que je ne réussis pas à savoir, c'est à qui DS s'est adressé : les cadres du PT, par quels moyens etc. Quel impact ont eu ces exclusions ? en dehors du milieu très politisé, est-ce passé inaperçu ? Dans la population pauvre et les travailleurs de base, on peut lire ici ou là que Lula garde une certaine popularité. Qu'en est-il vraiment ?
pelon
 
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Message par Barnabé » 03 Jan 2004, 01:17

Pour DS, il semblerait qu'ils s'addresse essentiellement aux cadres et aux instances du PT. Tout ce qui a été traduit de leurs écrit sur le sujet (et c'est comme ça que Rouge rend compte de leur position) est sur l'axe "HH ne fait que défendre l'ancien programme du PT, nous continuerons à militer avec les exclus et nous faisons appel dans les instances du parti" (avec un silence assourdissant sur la place de Rossetto au gouvernement). Cf. le fil où sont poster ces diverses déclarations.
Pour le reste je crois que tu poses bien la question et sans être là-bas c'est difficile de se prononcer (si quelqu'un lit le portugais cela pourrait valoir le coup de jeter un oeil sur la presse brésilienne). D'après les militants du PSTU que j'ai vu au FSE (comme quoi c'était pas inutile d'y aller voir), il reste des illusions dans Lula, mais un certain nombre de secteurs de travailleurs déchantent (notamment les fonctionnaires qui se sont heurté frontalement au gouvernement contre la réforme des retraites). Ce qui est sûr aussi c'est que DS a du poids dans certains coins (notamment le rio grande del sul) et du coup au moins dans le milieu le plus combattif de la CO cela doit faire causer. Pour le reste, si quelqu'un a des infos plus récentes et directes...
Barnabé
 
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Message par Barnabé » 03 Jan 2004, 18:02

Dans libé aujourd'hui (ça vaut ce que ça vaut):
a écrit :Au Brésil, «la fête est terminée»
Un an après son arrivée à la présidence, Lula reste populaire malgré la cure d'austérité
Située dans la ceinture industrielle de São Paulo, São Bernardo do Campo n'est pas peu fière d'être la «ville du Président». C'est ici que Lula a commencé sa carrière politique, dans les années 70, sous la dictature militaire (1964-1985). Alors président du syndicat régional, il défia le régime en menant des grèves monstres avant de fonder, en 1980, le Parti des travailleurs (PT), la plus grande formation de gauche d'Amérique latine.

«Porté par la foule». Au stade du Premier-Mai, où il rassemblait parfois plus de 100 000 ouvriers, Djalma Bom, l'un des fondateurs du PT et ex-syndicaliste, se souvient : «Ici, Lula a mis en échec la dictature et rénové le syndicalisme. Il mettait cinquante minutes à parcourir la centaine de mètres qui sépare le portail des gradins. Quand il n'était pas porté par la foule.» Et d'ajouter dans un sourire : «A l'époque, il était moins élégant.» Les usines Villares, où Lula fut tourneur mécanique, elles, ont fait place à un magasin Carrefour flanqué d'un McDo...

Avant son élection, le Président habitait ici, dans un quartier de classe moyenne. Il y revient parfois en week-end. Peu après sa victoire, la foule faisait le pied de grue devant chez lui, pour l'embrasser, lui demander un autographe. Mais, en ce jour où il doit rejoindre la ville, il n'y a personne devant l'immeuble. «La fête est terminée», dit l'un des gardiens.

Le président, au pouvoir depuis le 1er janvier 2003, reste toutefois très populaire. Dona Maria, employée à l'église Matriz, montre fièrement sa photo avec Lula, prise le 1er mai, quand ce dernier est venu assister à la messe dans cette église où, grâce au soutien du clergé de gauche, lui et ses camarades grévistes se réunissaient clandestinement... Dona Maria se souvient de ce temps-là. «Il est resté humble», raconte-t-elle. Sur la place de l'église, des militants du PT remballent les restes du repas qu'ils ont servi avec des ONG à des SDF.

Chômage. Il y a là aussi Rubens Teodoro, l'un des fondateurs du PT. Ce vieux camarade de Lula juge ainsi sa première année de mandat : «Les attentes sociales n'ont pas été satisfaites. Or c'est la raison d'être du PT.» Le chômage reste en hausse et les prévisions de croissance pour 2003 sont proches de zéro. C'est là l'effet collatéral de la recette du Fonds monétaire international (FMI) que Lula, ex-idole des altermondialistes, suit désormais à la lettre.

L'austérité fiscale laisse le social en berne. Et certains des intellectuels du PT ont claqué la porte, ne croyant plus au changement au nom duquel Lula a été élu. Militant de la gauche du parti, Fernando est lui aussi «déçu». «Le PT arrive au pouvoir après vingt-trois ans de lutte, et voilà qu'on suit justement les politiques qu'on a toujours critiquées...»

La base du PT se veut réaliste. Pour beaucoup, la cure d'austérité était un «mal nécessaire». «Il a mis fin à la crise, dit Mateus, un militant. Nos adversaires disaient qu'il plongerait le pays dans le chaos... C'est faux.» La Centrale unique des travailleurs (CUT), la plus grande centrale syndicale d'Amérique latine, liée au PT, ne dit pas autre chose.

«Transitoire». Mais le malaise demeure. «Au début, le gouvernement disait lui-même que la politique économique orthodoxe serait transitoire, rappelle Fernando. Or elle semble être là pour durer...» Mateus, de son côté, plaide pour plus de temps: «Lula ne peut pas montrer son visage social du jour au lendemain.» Quant au président, il mise sur la relance, cette année, quand les municipales auront valeur de test pour lui et le PT.
Barnabé
 
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