éditorial du Matin

Dans le monde...

Message par pelon » 06 Jan 2004, 10:30

Agh ! notre rayonnement international. :hinhin:


a écrit :
Démocrates de tous pays, unissez-vous !


Les damnés des scrutins, les honnis des clans, n'est-il pas venu le moment de s'unir ? Qu'allons-nous devenir ? Peut-être faut-il se demander comment nous en sommes venus à nous poser cette question du désespoir douze ans après le FIS, onze ans après Djaout, une éternité après nos promesses de liberté Nous avons regardé des Algériens se battre sans nous en inspirer, nous avons détourné nos yeux des combats essentiels, nous avons bavardé, mangé, bu, soliloqué comme nous soliloquions déjà en 1991 » (1)
Pendant que l'ogre même s'il est nain se fend d'un sourire sarcastique quand il évoque la démocratie et pourquoi pas la laïcité, alors qu'il se vautre dans le parjure, les démocrates de chez nous, dans la mesure où l'on ne doute point de leur bonne foi, s'extasient à s'entendre encore une fois faire l'apologie de leur bonne foi. Il est vrai qu'instruits et érudits, ils pensent chacun à son tour être l'Horace le victorieux. Détrompons-nous la légende des Horace n'est qu'un mythe romain. En vérité, le charognard est cette puissance qui fatigue la proie la plus faible, l'attaque, la tue, la dépèce et s'en régale. Cette description morbide est le fait naturel d'animaux primaires. L'homme animal supérieur, surtout lorsque la griserie du pouvoir lui fait vivre l'ivresse de la puissance, ne s'arrête ni à une première victime, ni à un clan, ni à une institution et encore moins à un peuple et ses lois. Les événements récents nous ont montré que la dernière victime choisie, dans l'attente de plus petites, était, il faut le dire, plutôt un mastodonte. Ceci étant, à quoi riment encore ces forums, ces symposiums et ces réunions qui ne sont organisés que pour décider de se réunir encore une fois pour mieux se désunir ?
Si la mathématique s'exprimait, le Dr Sadi, avec toute son aura, son charisme, la sympathie dont il bénéficie auprès d'une jeunesse progressiste et les idées modernistes qu'il développe, est-il sûr d'aller au-delà des 3,5 % des voix exprimées ? Pour le nostalgique de la constituante, dont l'idée n'est pas mauvaise en fait, qui offre une voie de sortie, ou de rentrée, au système en proposant le recul de la date du suffrage, pour lui, les calculs, la conception des élections dans l'abstrait.
Le général R. Benyellès, s'il est admirable dans sa profession de foi d'empêcher le système de tourner en rond, pour un démocrate nationaliste qui, en même temps défend Sant'Egidio, l'islamisme et montre d'un doigt accusateur le PAGS comme étant le fomentateur des événements d'Octobre 88 ? En vue d'un coup d'Etat, sachant la position de ce parti, et ce, à la veille de la chute du mur de Berlin, tout cela nous laisse dubitatifs. Aura-a-t-il les signatures, ces fameuses 75 mille signatures ? Les généraux sont les mal-aimés autant par ceux de Sant'Egidio que par les « Qui tue qui ? ». Mais enfin le cur a ses raisons que la raison ignore. M. Ghozali n'a pu avoir les signatures à l'époque où l'Administration était relativement plus neutre, ses déclarations, souvent étayées par des chiffres, font de lui un candidat idéal, mais ? El Hachemi Chérif, ce vieux guerrier, blanchi sous le harnois, fougueux dans le verbe et prompt dans la riposte, qu'en a-t-il à dire ? Sans doute que Benflis descendu de son auguste monture, lui juriste et homme d'expérience. Et mais que sommes-nous là à supputer tels des turfistes sur le moins mauvais cheval, combien naturellement l'expression vient, alors que nous les savons tous mauvais l'un et les autres séparés.
Le Pouvoir, le clan ou la famille, ils doivent être synomymes dans quelque dictionnaire, il a ou ils ont leur tactique et leur stratégie, parmi celles-là, l'idéal serait l'abstention du Centre pour ne pas dire la Kabylie. Un candidat leurre pour cette région serait l'idéal, sans compter le candidat sous-marin, formule consacrée des services, qui serait comme une cerise sur le gâteau.
Ailleurs, même Arlette Laguiller, malgré son radicalisme, a jugé bon de conclure une alliance pour sortir de ses 3,5 %. Pendant ce temps, nous démocrates, nous nous crépons le chignon pour savoir qui sera celui-là.
Au moment où les Américains se plaignent de ne plus pouvoir consommer trente kilos de viande par habitant par année, pas parce qu'ils ne peuvent pas mais parce qu'ils ne doivent pas, l'internationale qui ne dit plus son nom nous fait admettre que le tremblement de terre de Boumerdès a pour origine une « hypohidjabie » et qui tout en cherchant le hidjab manquant, cause du tremblement de terre en Iran, condamne la candidature d'une femme afghane à l'élection de Miss Monde comme si le fait pouvait augmenter d'un gramme le menu décennal d'un Afghan.
Ce faisant, ces apôtres, ces mêmes du clan, continuent de nous leurrer parce que nous, niais, pensons que là s'arrête leur pensée. Oh que non ! Sa Majesté le roi, notre voisin, n'est plus guère tenté comme le fut son père de faire de notre pays un laboratoire, pendant que nous démocrates sommes à nous fourvoyer dans des luttes intestines parce qu'il sait sa majesté que certaines maladies ne connaissent pas de frontières, même quand on les souhaite aux autres et qu'on a la maladie du pouvoir.
Le mal est profond, insidieux, ses moyens sont gigantesques, ils vont de la perfidie à la force, de la fourberie au mensonge, du vol au viol et pourquoi pas aux tueries. Dix années et plus encore de jouissance ne valent-elles pas mieux encore que les dix meilleures heures d'une vie ? Démocrates, réveillons-nous et faisons apprendre encore que 22 d'entre nous et même plus sauront faire le printemps de l'Algérie.
Noureddine Bensaddek
(1) M. Benchicou Le Matin du 1er janvier 2004

pelon
 
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