
Vous avez vu le remaniement ministeriel au Bresil ??
Entree de ministres du centre droit d'apres ce que j'ai compris
avez vous des infos supplementaires ??
Je vais finir par etre aussi convaincue que la tendance de la 4 se fourvoie...
ya que les imbeciles ...
article du monde de samedi
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Je vais finir par etre aussi convaincue que la tendance de la 4 se fourvoie...
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article du monde de samedi
a écrit :Le président brésilien remanie son gouvernement
LE MONDE | 24.01.04 • MIS A JOUR LE 24.01.04 | 19h29
Le poids du Parti des travailleurs est renforcé.
Le premier remaniement ministériel du président Luiz Inacio Lula da Silva se traduit par l'élargissement de la coalition gouvernementale et le renforcement du Parti des travailleurs (PT). Alors que le gouvernement consolide sa majorité parlementaire, le parti présidentiel (PT) entend réussir sur deux terrains, le social et l'éducation, où les résultats de la première année étaient très en dessous de l'attente.
Le Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB, centre), l'ancienne opposition tolérée sous la dictature militaire, obtient deux ministères, la prévoyance sociale et la communication. Les alliés du PT détenaient un seul poste, mais le poids du PMDB est bien supérieur. Le PMDB contrôle le Sénat, avec l'ancien président José Sarney à la présidence de la Chambre haute. Le PMDB compte 22 sénateurs, 78 députés (à peine 15 moins que le PT), 6 gouverneurs d'Etats et 1 220 maires, un record absolu.
L'implantation nationale du PMDB ne fait pas de doute, ce qui n'est pas le cas des autres partis de la coalition de centre gauche. Son leader au Sénat, Amir Lando, devient ministre de la prévoyance sociale, objet de la première réforme de la présidence Lula, touchant la sécurité sociale et les retraites. Le leader du PMDB à la Chambre des députés, Eunicio Oliveira, devient ministre des communications, malgré le fait qu'il possède au moins trois stations de radio.
L'entrée du PMDB au gouvernement couronne le rapprochement au Congrès. A Brasilia, on spécule déjà sur la réélection du président Lula en 2006, avec à ses côtés un membre du PMDB comme candidat à la vice-présidence, au lieu de l'actuel titulaire de ce poste. La caution de José Alencar (Parti libéral, droite évangélique), ne semble plus nécessaire pour rassurer les milieux d'affaires.
La surprise du remaniement est venue de la promotion sur le devant de la scène de deux stars montantes du PT, Patrus Ananias et Tarso Genro, anciens maires de Belo Horizonte et de Porto Alegre, nommés ministres du développement social et ministre de l'éducation, respectivement.
UN SUPER-MINISTÈRE
Très impliqué dans le Forum social mondial, Tarso Genro présidait le Conseil de développement économique et social (CDES). M. Genro y a déployé ses talents de négociateur auprès des industriels, syndicalistes et ONG pour élaborer le projet de partenariat entre les secteurs public et privé (PPP), un des objectifs de 2004. Il a organisé à Brasilia un congrès international des instances analogues et n'a pas hésité à opposer le "modèle Lula" au populisme du président vénézuélien, Hugo Chavez. La réforme universitaire est d'ores et déjà un sujet de polémiques.
Patrus Ananias est le seul responsable de premier plan du PT issu des bases catholiques. A la tête d'un nouveau "super-ministère", il doit achever l'unification des programmes sociaux, initiée depuis octobre par Ana Fonseca. M. Ananias doit aussi rétablir le dialogue avec l'Eglise catholique, assez critique sur le retard pris par le volet social et la réforme agraire. Sa nomination a été saluée par l'archevêque Luciano Mendes de Almeida, un ancien "papabile".
Plus significatif, le choix de Patrus Ananias a été discuté avec le gouverneur du Minas Gerais, Aecio Neves (Parti social démocrate brésilien, PSDB), qui s'entend bien avec l'actuel maire PT de Belo Horizonte, capitale de cet Etat industriel et agraire. La cohabitation entre le PT et le PSDB, deux partis réformistes situés dans des camps opposés depuis la présidentielle, fait un pas supplémentaire. La relation reste plus tendue entre la maire de Sao Paulo, Marta Suplicy (PT), et le gouverneur de l'Etat de Sao Paulo, Geraldo Alckmin (PSDB).
Le ministère de la science et de la technologie a été confié à Eduardo Campos, petit-fils du dirigeant du Parti socialiste brésilien (PSB), Miguel Arraes, le gouverneur du Pernambouc renversé par les militaires en 1964. Le précédent titulaire, Roberto Amaral, avait proclamé le droit du Brésil à faire des recherches sur la bombe atomique. Le leader parlementaire du Parti communiste du Brésil, anciens maoïstes, Aldo Rebelo, devient ministre de la coordination politique, chargé des relations avec le Congrès. Le "premier ministre" José Dirceu (PT) s'occupera davantage du gouvernement.
Les perdants sont Benedita da Silva, déconsidérée par un voyage à Buenos Aires pour voir ses coreligionnaires évangéliques, et José Graziano, coupables tous les deux de l'échec social et de la lenteur du programme "Faim zéro". Le troisième perdant, le ministre de l'éducation sortant, Cristovam Buarque, a montré peu d'intérêt pour l'enseignement supérieur. Le renvoi de ces trois ministres resserre les rangs du PT pour relever le défi des prochaines municipales, test du "midterm" présidentiel.
Paulo A. Paranagua