Crise à Haïti

Dans le monde...

Message par pelon » 17 Déc 2003, 14:56

Aristide s'en sortira-t-il en s'appuyant sur ce qui fonctionne encore de l'appareil d'Etat et en armant les lumpens ?

a écrit :
Après des mois de répression, les Haïtiens réclament le départ de leur président
LE MONDE | 17.12.03 | 14h00
Les manifestations visant à chasser Jean-Bertrand Aristide prennent de l'ampleur.
Saint-Domingue de notre correspondant

Malgré la violente répression exercée par la police et les bandes armées du régime, le mouvement de contestation visant le prési-dent haïtien Jean-Bertrand Aristide prend de l'ampleur. L'ancien "prophète des bidonvilles", élu président pour la première fois il y a tout juste treize ans (le 16 décembre 1990), apparaît de plus en plus isolé. Le mot d'ordre de l'opposition, de la société civile et de la jeunesse étudiante est désormais unanime : obtenir le départ d'un président déclaré "hors la loi" par une coalition d'organisations socio-professionnelles.

Après Cap-Haïtien et Gonaïves, deux villes du nord du pays où les manifestations ont fait une vingtaine de morts depuis septembre, la mobilisation antigouvernementale a gagné la capitale.

L'industriel André Apaid, qui anime le groupe des "184" organisations de la société civile, a annoncé la reprise des manifestations pour mercredi 17 décembre jusqu'au départ du chef de l'Etat. Répondant à un mot d'ordre de grève générale, la plupart des magasins, des écoles et des banques sont restés fermés mardi. Les vendeurs du secteur informel qui survivent au jour le jour n'ont pas cessé leurs activités. André Apaid a dénoncé une directive de la police interdisant les manifestations "sans avis préalable des autorités". Evans Paul, l'un des leaders de l'opposition, a qualifié cette mesure d'"état de siège déguisé".

"BARBARIE"

Pour la plupart des Haïtiens, le point de non-retour a été atteint vendredi 5 décembre lorsqu'un groupe de "chimères", les hommes de main armés recrutés par le pouvoir dans les bidonvilles, a violemment attaqué la faculté des sciences humaines où les étudiants manifestaient pacifiquement. Une trentaine de personnes ont été blessées, dont le recteur de l'université d'Etat d'Haïti, Pierre-Marie Paquiot, qui a eu les jambes brisées à coup de barres de fer. Des journalistes ont été agressés et les locaux de l'université saccagés.

"Nous avons vu la police absolument complice ouvrir la voie pour que les "chimères" attaquent", rapporte Michèle Pierre-Louis, qui dirige un centre culturel jouxtant la faculté. De l'ordre des avocats aux associations patronales, une pluie de communiqués a dénoncé "la barbarie lavalassienne -référence au parti Lavalas au pouvoir- d'un régime intrinsèquement dictatorial".

Le violent assaut contre les étudiants a provoqué des démissions en série : celle de la ministre de l'éducation nationale, Marie-Carmel Paul-Austin, de la ministre du tourisme, Martine Deverson, de l'ambassadeur d'Haïti en République dominicaine, Guy Alexandre, et enfin du directeur général du ministère de la santé publique, le docteur Charles-Emile Hérard. Deux influents sénateurs de la Famille Lavalas, le parti présidentiel, dont l'ancien officier Dany Toussaint, ont rejoint l'opposition.

Le "vendredi noir" a déclenché une vague de manifestations dont la plus importante a réuni des dizaines de milliers de personnes le 11 décembre à Port-au-Prince. Les unités d'élite de la police, épaulées par des "chimères", ont utilisé leurs armes à feu et des gaz lacrymogènes pour disperser la foule à proximité du palais présidentiel, faisant plusieurs blessés par balles.

Au cours des jours suivants, les manifestations d'étudiants ont été violemment dispersées. Des enfants recrutés dans les bidonvilles et exhibant des armes à feu ont été vus aux côtés des "chimères". Au cri d'"Aristide pour cinq ans", ces enfants, surnommés les "cocorats", érigeaient des barricades de pneus qu'ils enflammaient et ils rackettaient les automobilistes de la capitale.

Jean-Michel Caroit

pelon
 
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Message par ravine chien » 17 Déc 2003, 16:29

a écrit :LUNDI 15 DECEMBRE 2003.

I- FANMI LAVALAS EST À SON DEUXIEME CONGRÈS NATIONAL.
L’organisation politique Fanmi Lavalas a ouvert ce dimanche son deuxième congrès national sous le thème Restitution à l’hôtel Caribe sis à pétion-ville. Un souper d’honneur a été organisé par les compatriotes de la diaspora en reconnaissance au chef de l’état et son épouse. Dans son discours d’occasion, le président a passé en dérision la décision de certains parlementaires d’abandonner le parti et qui s’érigent contre le projet-loi sur la question de double nationalité et l’abolition des forces armées d’Haïti.


II- NOUVELLE JOURNÉE DE MOBILISATION CONTRE LE POUVOIR.
Les étudiants n’entendent pas chômer dans leur mouvement de mobilisation contre le régime Lavalas. Ce lundi encore un groupe de manifestants a gagné les rues dans le cadre de la lutte contre le pouvoir en place. Toutefois, ce mouvement n’a pas fait long feu, la police a vite fait de disperser la foule qui avoisinait les 1500 participants, selon les dernières informations, plusieurs arrestations( au moins 5) auraient été enregistrées dans le camp des étudiants.
ravine chien
 
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Message par ravine chien » 17 Déc 2003, 23:08

a écrit :Le bicentenaire de l’indépendance est l’occasion d’un sombre bilan.

"Le départ d’Aristide ne devrait pas tarder. Le pays est en rébellion. A part le lumpen, tous les secteurs réclament son départ et les Américains se sont rendu compte qu’Haïti est ingouvernable avec Aristide", analyse Rony Smarth, qui fut premier ministre au milieu des années 1990. Le conflit qui oppose le pouvoir Lavalas du président Jean-Bertrand Aristide et l’opposition, et qui paralyse Haïti depuis les élections contestées de 2000, semble approcher de son dénouement.

Divisée en multiples partis dont la représentativité reste à démontrer, affaiblie par la violente répression, l’opposition a été relayée par la société civile, vaste coalition où se côtoient chefs d’entreprise, féministes, étudiants, vaudouisants et syndicalistes.

Longtemps réprimé par les "chimères" - les gangs armés du régime -, le raz le bol de la population broyée par une crise sans fin s’exprime dans les rues.

L’approche du bicentenaire de la première république noire, le 1er janvier 2004, a servi de catalyseur. Date importante dans l’histoire de l’humanité, commémorant la victoire de l’armée indigène sur les troupes napoléoniennes venues rétablir l’esclavage dans ce bout d’île qui fut la plus riche colonie française au XVIIe siècle, le bicentenaire est pour les Haïtiens l’occasion d’un sombre bilan.

Pays le plus pauvre des Amériques, Haïti n’a cessé de s’enfoncer dans la misère malgré le "rétablissement de la démocratie" par plus de 20 000 soldats américains qui ont ramené Jean-Bertrand Aristide au pouvoir en 1994, trois ans après un coup d’Etat. Le PIB par habitant, d’environ 400 euros par an, n’a cessé de dégringoler, de même que l’espérance de vie, qui dépasse à peine 50 ans. Le sida et la déforestation poursuivent leurs ravages.

Naïveté américaine quant à la conversion "démocratique" de Jean-Bertrand Aristide durant son exil washingtonien ? Souci de se désengager dès que possible après le "succès" de l’intervention militaire ? Les Etats-Unis et le reste de la communauté internationale ont vite abandonné Haïti à ses querelles intestines sans parvenir à consolider les institutions. Or la police et la justice renforcées auraient sans doute permis d’enraciner la démocratie dans un pays où la classe moyenne a été laminée entre les miséreux et une élite très minoritaire.

"RESTITUTION" DE LA DETTE

Laissant les cartels de la cocaïne tirer parti de la situation géographique et du dépérissement d’Haïti, le département d’Etat s’est défaussé du problème haïtien sur la Communauté des Caraïbes (Caricom) et la République dominicaine qui partage l’île d’Hispaniola avec Haïti.

Appuyé par le Black Caucus - association américaine de députés noirs - et des lobbyistes chèrement rétribués, Jean-Bertrand Aristide manifeste un calme qui étonne ceux qui l’ont récemment rencontré. Il accuse "l’embargo économique" d’être responsable des difficultés d’Haïti, bien que Washington ait ordonné aux organismes financiers de débloquer leurs crédits depuis l’été dernier.

Il continue de réclamer plus de 21 milliards de dollars à la France, "restitution" de la dette qu’Haïti avait dû payer peu après son indépendance. Qualifiée de démagogique par les intellectuels et l’opposition, cette demande de réparations est présentée par le pouvoir comme la panacée qui permettrait de résoudre tous les maux du pays.

Le président dominicain Hipolito Mejia s’est félicité d’avoir reçu la semaine dernière la visite de Régis Debray, qui préside une commission de réflexion sur les relations franco-haïtiennes : "Cela montre clairement l’intention du président Chirac de venir en aide à ce pays frère" a-t-il déclaré.

Le célèbre intellectuel, en Haïti jusqu’au 21 décembre, doit répondre à une urgente question présidentielle : qui représentera la France aux cérémonies du bicentenaire ? A moins de quinze jours des célébrations, le programme reste flou, et seuls quelques chefs d’Etat africains, dont le Sud-Africain Thabo Mbeki, ont annoncé leur participation. Cuba, qui est avec Taïwan l’un des principaux bailleurs d’aide d’Haïti, pourrait envoyer Fidel Castro. A moins que l’histoire ne s’accélère une nouvelle fois.

  Jean-Michel Caroit
ravine chien
 
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Message par ravine chien » 26 Déc 2003, 15:01

a écrit :HAITI-CRISE



L'opposition refuse tout compromis!


ANALYSE







PORT-AU-PRINCE, 22 Décembre - Le Président Jean-Bertrand Aristide propose à l'opposition un compromis sur la base d'une formule de sortie de crise amorcée récemment par la Conférence des évêques catholiques haïtiens. Ladite formule recommande des changements à la tête de la police nationale et de l'appareil de sécurité et un certain partage au niveau de l'Exécutif, attendu que celui-ci disposera "légalement" d'un pouvoir absolu une fois que le parlement en exercice sera caduc en janvier prochain, en attendant que soient organisées de nouvelles législatives par un conseil électoral tout à fait indépendant.

Jusqu'ici toutes les voix de l'opposition qui se sont prononcées sont négatives.

La grande majorité répond que M. Aristide ne respecte jamais ses engagements.

Ceux-là qui parlent ainsi sont des anciens alliés du leader Lavalas. Evans Paul et Victor Benoît (ex-FNCD). Une fois élu en 1990 sous le label de ce parti, et avant même de prêter le serment constitutionnel, Jean-Bertrand Aristide rejetait le FNCD sous le prétexte qu'il n'a été pour lui qu'un "chapeau légal."

Même réaction de la part d'autres partis membres de la Convergence Démocratique, principalement l'OPL (Organisation du Peuple en Lutte, ci-devant Organisation Politique Lavalas) ...

Ces derniers ont mené une lutte acharnée pour le retour d'exil du Président Aristide après le coup d'état militaire de 1991.

Aux législatives de 1995, l'OPL remporte la majorité des sièges. Peu après, c'est le divorce avec le Président Aristide qui formait bientôt son propre parti, Fanmi Lavalas.

Il y a aussi l'accord qui a ouvert la voie aux législatives de mai 2000, que l'Espace de concertation, un regroupement où se retrouvaient des anciens cadres du FNCD de 1990, accepta de signer avec le Président René Préval (successeur et protégé d'Aristide) et que ces deux derniers sont accusés d'avoir également torpillé.

Voilà les charges produites par l'opposition pour justifier son refus de considérer l'offre de compromis de M. Aristide ...

D'après elle, tant de manoeuvres et volte face de la part de ce dernier ont un commun dénominateur: la constitution d'un pouvoir personnel. En un mot, la dictature.

D'où aussi une opposition qui a été qualifiée par un de ses propres membres comme reposant sur un seul facteur: la haine d'Aristide.

"Sansib pa jwe" ...

Cependant comme toujours en politique, les choses ne sont jamais aussi simples. Ainsi en 1990, qu'aurait valu le FNCD face à la violence macoute déchaînée d'un Docteur Roger Lafontant rentré au pays par surprise, n'était la candidature d'un petit prêtre "charismatique" nommé Jean-Bertrand Aristide?

Quant à l'OPL, on ne peut savoir qui a frappé le premier étant donné que une fois leur victoire assurée, ses parlementaires se retournaient contre le Président Aristide, après avoir fait campagne sur le nom de ce dernier ...

Toute propagande mise à part, les charges pourraient donc difficilement pencher toutes d'un seul côté de la balance.

Car il ne s'agit pas de sentimentalité mais de politique. Comme dit notre créole: "sansib pa jwe."

Dès lors l'on ne saurait laisser tout l'avenir d'un pays reposer sur la "haine" entre les acteurs politiques, sur des blessures personnelles.

Sinon pourquoi les médiateurs?

Et ici il ne s'agit ni plus ni moins que des plus puissants médiateurs possibles et imaginables. Nous parlons en premier lieu de l'administration américaine ...

Selon des radios locales généralement bien informées des affaires de l'Ambassade américaine, c'est au lendemain d'une visite au Palais National de l'Ambassadeur James B. Foley que le Président Aristide a lancé son appel au compromis "à l'opposition, au Groupe des 184 et aux milieux d'affaires" du pays.

L'opposition haïtienne, que l'on sache, est bien en cour dans les cercles Républicains de Washington, ces derniers détenant à la fois la Maison Blanche et la majorité au Congrès. L'occasion ne saurait donc être plus belle pour forcer le réfractaire président haïtien à consentir les meilleures garanties, toutes les concessions possibles et imaginables ...

Appelons un chat un chat ...

L'autre argument pour rejeter la proposition de M. Aristide est que le pouvoir de ce dernier ne tient même plus à un fil à cause des manifestations quotidiennes appelant à sa démission, et que son offre de compromis n'est que l'expression du désespoir ...

Ce n'est pas évident ...

Pour la bonne raison que le renversement ou non du régime actuel ne tient pas seulement de la volonté de l'opposition, ni des étudiants qui sont le fer de lance de l'escalade anti-gouvernementale actuelle ...

Pour appeler un chat un chat, la Maison Blanche ne peut se permettre à quelques semaines de l'ouverture de la campagne à la réélection du Président George W. Bush de laisser Haïti tomber dans le chaos, ni Haïti ni aucun autre pays de la région.

Or que nous propose le mouvement pour renverser M. Aristide? Rien que des belles phrases ...

Celui-ci dit qu'il peut "réconcilier la nation en 48 heures", donc se voyant déjà en nouveau général-président ...

Celui-là invite plus vaguement encore à confier le pouvoir à "un membre de la Cour de cassation"; nul doute que chacun doit déjà avoir son membre de la Cour de cassation au fond de sa poche ...

M. André Apaid Jr. ne parle plus de son "nouveau contrat social", ne nous offrant plus que le spectacle de son indignation ...

Qui pis est, chaque déclaration de l'opposition ne fait que refléter davantage son absence de cohésion ...

"Qui a perdu Haïti?" ...

A la question: André Apaid est-il le leader de la nouvelle plate-forme de l'opposition, Micha Gaillard répond que c'est un "collectif", il n'y a pas de leader ...

M. Apaid serait bien bête d'accepter un tel marché de dupes, étant le seul depuis toutes ces années à avoir pu soulever autant de gens et de secteurs contre le régime Lavalas. La Convergence Démocratique espère-t-elle coiffer les "184" par le haut, récupérer l'actuel mouvement "en parachute"? ...

Ou encore lorsque M. Gaillard dit: "nous sommes en train de négocier un compromis entre l'opposition et le Groupe des 184 et différents autres groupes tels les féministes, etc."

Or quid du Lavalas qui jusqu'à preuve du contraire constitue la plus grande masse de manoeuvre électorale du pays ...

Pense-t-on vraiment qu'un renversement d'Aristide signifierait la fin du mouvement Lavalas?

A moins de supprimer automatiquement le droit de vote de ces derniers et je ne vois que deux façons. Soit une nouvelle constitution éliminant le suffrage universel ...

Soit le massacre de tous les partisans Lavalas, à l'image du coup d'Etat de septembre 1991!!!

Et sur la même lancée, des milliers de réfugiés haïtiens débarquant le même jour sous les fenêtres des villas de Miami Beach.

Je vois difficilement les Etats-Unis accepter une telle éventualité, d'autant plus quand M. Bush essaie de mettre toutes les cordes à son arc pour la réélection: la capture de Saddam Hussein qui a fait monter sa cote en 48 heures de 6 points dans les sondages; la relance même encore toute timide de l'économie américaine ...

D'autre part, les Démocrates gardent aussi solidement leurs antennes en Haïti. On entend d'ici la fameuse accusation: "Qui a perdu Haïti?"

Lavalas peut faire implosion!...

Mais cela ne signifie pas que le régime Aristide soit pour autant à l'abri. Une hausse brutale des violations des droits humains, ou encore de la misère déjà atroce qui sévit dans la majorité de la population qui gémit en silence, peut alors rendre indispensable, qu'on le veuille ou non, ce qu'on appelle une "opération chirurgicale".

Ou tout simplement le pouvoir Lavalas peut faire implosion, éclater sous le poids de ses propres contradictions internes, comme par exemple les ministres actuellement en train de fiche le camp ...

Voilà donc tout ce qu'on peut lire entre les lignes de ce nouveau développement de l'actualité politique avec la proposition de compromis faite par M. Aristide (reprenant les termes d'une formule de sortie de crise récemment esquissée par l'assemblée des évêques catholiques haïtiens) et le refus catégorique que lui opposent la plupart des leaders de l'opposition. Même si c'est peut-être dans un premier temps ...

En effet il y a un autre aspect, c'est la peur que ces messieurs dames s'inspirent les uns les autres de paraître respectivement moins radical ou trop "chicken".

On se souvient qu'après une rencontre entre le Président Aristide et deux leaders de la Convergence, Evans Paul (K Plim) et Serge Gilles, ces deux derniers furent pris à partie par leurs collègues. Depuis lors, K Plim se fait un point d'honneur de paraître le plus "faucon" d'entre tous ...

La peur entre eux, et leur peur à tous d'Aristide ...

L'opposition dans une situation des plus confortables ...

En effet, quand malgré les meilleures garanties possibles et imaginables, y compris celles de Washington soi-même, les leaders de l'opposition se refusent à toute négociation, ce n'est pas seulement de haine qu'il s'agit mais aussi de peur ...

A moins que, oui, à bien y réfléchir, quel intérêt a l'opposition à rechercher un compromis avec M. Aristide ... Au contraire elle se trouve dans une situation des plus confortables, "win-win", gagnante des deux côtés.

D'abord, l'opposition aujourd'hui n'est plus ce qu'elle était. De nos jours, le système des organisations non gouvernementales (ONG) lui permet de ne plus être réduite à bouffer la vache enragée, comme autrefois. On peut même y devenir millionnaire.

L'opposition haïtienne voudrait bien aller aux élections, mais avec une première assurance absolue: que Lavalas ne se retrouvera pas sur son chemin. Et pour commencer, la mise à l'écart définitive de Jean-Bertrand Aristide ...

Mais mieux encore, pourquoi s'embarrasser de la tâche quasiment impossible de gouverner Haïti aujourd'hui avec les problèmes absolument insurmontables que traverse le pays?

Par contre, en refusant toute négociation avec Aristide, on laisse celui-ci mijoter dans son jus, n'est-ce pas ce qu'il voulait: détenir tout le pouvoir, alors bon appétit!

D'un autre côté, on pousse l'international à s'impliquer chaque jour un peu plus dans les affaires haïtiennes, jusqu'à ce que de guerre lasse elle finisse par opérer une nouvelle intervention militaire ...

Dès lors, l'opposition n'a plus qu'à ramasser les morceaux, en espérant une remise en ordre au niveau de la sécurité, la disparition de toute résistance Lavalas, et quelques retombées économiques.

Haïti en Marche, 22 Décembre 2003
ravine chien
 
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Message par faupatronim » 26 Déc 2003, 15:17

(Combat Ouvrier @ n°894 du 20 décembre 2003 a écrit :
HAÏTI
Importantes manifestations contre Aristide



L’épreuve de force entre Aristide et l’Opposition a pris une autre dimension. Le lundi 15 décembre a été marqué par un ralentissement des activités à Port-Au-Prince. La plupart des écoles étaient fermées, les transports étaient rares et les ouvriers sont allés à pied vers la zone industrielle. Des appels à la grève générale durant la semaine pour «déchouker» Aristide ont été lancés par les politiciens de la « Convergence » (opposition) et les bourgeois du « groupe des 184. »
Dans l’entourage d’Aristide, les défections se multiplient comme celle de la ministre de l’éducation nationale, Marie Carmel Paul Austin qui a donné sa démission le 10 décembre en dénonçant les brutalités exercées contre les étudiants la semaine précédente. Dany Toussaint ancien militaire chef de la garde d’Aristide, sénateur lavalasse a renié Lavalasse pour se ranger dans le camp des 184, de même qu’un autre sénateur Lavalasse, Pierre Sonson.
C’est un autre coup de semonce pour le pouvoir d’Aristide avec lequel les représentants américains semblent prendre leurs distances en annulant le voyage d’une délégation et en fermant les locaux de leur ambassade pour répliquer aux attaques menées contre les étudiants par les chimères lavalassiens.
Le 5 décembre, les unités d’intervention de la police (Cimo) et des chimères ont fait irruption dans les facultés des Sciences humaines et de Gestion à Port-Au-Prince pour bloquer le départ d’une manifestation anti-Aristide. Une trentaine d’étudiants ont été blessés par balle, des locaux saccagés, le vice-recteur et le recteur ont été blessés. En riposte, les étudiants ont entamé une série de manifestations depuis le jeudi 11 décembre avec le mot d’ordre de renversement d’Aristide. Ils ont appelé en renfort les dirigeants de l’opposition, ceux du «groupe des 184», se disant représentants de la société civile ainsi que les politiciens du groupe de la Convergence.
La manifestation du 11 décembre à Port-au-Prince a réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes : en tête les étudiants accompagnés des élèves de diverses écoles en uniforme qui les rejoignaient lors du passage devant les écoles, des leaders politiques et des membres du groupe des 184. Lors du passage dans la ville, la manifestation s’est grossie de centaines de personnes de la population dont certaines manifestaient leur sympathie par des accolades, des encouragements, de l’eau, de la nourriture.
Les manifestants étaient déterminés brandissant des bâtons, de bouts de fer, pierres et autres. Durant la matinée, ceci leur a permis de tenir tête aux partisans d’Aristide. À chaque fois qu’un petit groupe de chimères s’approchait, il était chassé, ne faisant pas le poids face au nombre de manifestants. Dans l’après-midi la police (cimos) et des chimères armées ont tiré sur la foule faisant plusieurs blessés chez les étudiants. Dans la soirée, les organisations pro lavalasse ont gagné les rues, érigé des barricades enflammées devant le palais pour le protéger et ont manifesté leur attachement à Aristide. Les médias ont été agressés et des journalistes menacés.
Le soir même, Aristide a donné une conférence presse affirmant qu’il continuerait son mandat jusqu’au bout des 5 ans et il a dénoncé «un petit groupe minoritaire d’étudiants manipulés par l’opposition».
Le Premier ministre, Yvon Neptune, a publié un communiqué disant que «toute manifestation, qui ne serait pas organisée dans le strict respect des prescrits de la Constitution et des lois en vigueur, sera considérée comme illégale».
Le vendredi à l’aube les pro Aristide ont repris la situation en main, bloquant les rues avec des pneus enflammés avant même que les étudiants recommencent leurs mouvements. Les manifestations suivantes ont été dispersées par les Cimos. Des leaders de l’opposition, des patrons tel Aped et Backer qui avaient été emprisonnés, l’ancien militaire putschiste Himler Rébu, des musiciens, Sweet Micky, Dany Toussaint ancien pilier d’Aristide et Prince Sonson Pierre qui ont déclaré la veille ne plus faire partie de Lavalasse y participaient ; ils n’ont pas fait le poids face aux policiers. Le soir, à part la chaîne gouvernementale, aucune chaîne n’a donné de nouvelles. Samedi, une tentative de manifestation a été rapidement brisée par les cimos. Le week-end a été calme et lundi ce sont les pro-Aristide qui manifestaient devant le palais national.
Les usines ont fonctionné durant les manifestations. Les ouvriers ont subi les choix politiques des patrons : les pro Aristide ont menacé de « révocation » (licenciement) les ouvriers qui iraient manifester, ceux du groupe des 184 ont essayé de recruter les ouvriers pour manifester. Certains patrons ont proposé 250 gourdes (6 euros) et un demi-sac de riz pour manifester, un autre a rassemblé les ouvriers dans la cour décorée de banderoles de l’opposition et les a filmés. Après le passage des images à la télé, les ouvriers de cette entreprise ont été tabassés par les chimères. Et pour finir, les patrons ont convoqué les ouvriers le dimanche pour rattraper les jours perdus dans la semaine. Cela donne une idée du «nouveau contrat social» proposé par les leaders du groupe des 184.
Ceux-ci ne sont pas plus proches des travailleurs qu’ils utilisent comme moyen de pression pour renverser Aristide. Aristide avait été porté à la présidence par la population pauvre, les travailleurs qui se sont fait massacrer en son nom lors du coup d’état ensuite. Ils n’ont obtenu en retour aucune reconnaissance et Aristide a continué son mandat au service de la bourgeoisie. Cette bourgeoisie, après en avoir bien profité, est décidée à se débarrasser de lui car sa dictature devient trop pesante, atteignant même les intérêts de la bourgeoisie. Aristide arrivera-t-il à berner une nouvelle fois la population laborieuse, cela n’est pas sûr. Les travailleurs restent sur leur garde et n’ont pas encore pris parti. Mais quelle que soit l’issue de ce bras de fer, ils ont intérêt à s’organiser et à défendre d’abord leurs propres intérêts de classe. Ceux qui auront le pouvoir demain ne seront pas plus tendres à leur égard, et défendront tout autant les intérêts de la bourgeoisie de manière «plus démocratique» ou pas.


faupatronim
 
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Message par pelon » 27 Déc 2003, 23:53

Ici on peut trouver les "informations" de l'agence haïtienne de presse. Intéressant pour comprendre la propagande pro-Aristide.
pelon
 
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Message par pelon » 02 Jan 2004, 23:47

a écrit :
Haïti - Violences et manifestations pour le bicentenaire (02/01/2004)

Agitation en Haïti, où le président Aristide ne fait plus l'unanimité

PORT-AU-PRINCE Des manifestants opposés au gouvernement ont affronté jeudi les forces de l'ordre à Port-au-Prince où le président haïtien Jean-Bertrand Aristide marquait le bicentenaire de l'indépendance de l'île en multipliant les promesses envers son peuple.


Alors qu'Aristide, autrefois très populaire mais faisant aujourd'hui l'objet d'un mécontentement croissant, prononçait un discours sur l'indépendance arrachée par l'île à la France en 1804 devant une foule réunie devant le Palais présidentiel, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues et ont tenté de marcher sur le palais, selon des témoins et les médias locaux.


Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et ont tiré en l'air pour les tenir à distance. De nombreux manifestants ont violemment réagi en érigeant des barrages dans toute la ville au moyen de pneus incendiés, de véhicules et de pierres.


Des partisans d'Aristide ont aidé les policiers tentant de contenir les manifestants en jetant des pierres sur ces derniers. Les manifestants ont répondu en leur jetant à leur tour des projectiles, mais ont fini par se disperser quand les partisans d'Aristide ont commencé à faire usage d'armes à feu, ont indiqué des témoins et les médias locaux.Haïti reste un pays affligé par une pauvreté extrême et des violences politiques. Le taux de chômage dépasse les 70%, le revenu moyen n'atteint pas un dollar par jour et l'espérance de vie moyenne oscille autour de 50 ans.


Presque chaque jour, ces derniers temps, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour réclamer le départ d'Aristide. Depuis la mi-septembre, des dizaines de personnes sont mortes dans les violences politiques, pour bon nombre dans la ville de Gonaives, là-même où Jean-Jacques Dessalines avait proclamé l'indépendance de Haïti voici 200 ans.




© La Dernière Heure 2004

pelon
 
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Message par pelon » 09 Jan 2004, 17:58

A noter quand même que "la Plate-forme démocratique de la société civile et des partis de l'opposition" dont parle Le monde sans plus d'explications est sous la direction de la bourgeoisie haïtienne dont le patronat, peu nombreux mais féroce, est aussi soucieux de démocratie qu'Aristide. Il n'y a donc pas aujourd'hui de véritable alternative pour la classe ouvrière et les pauvres d'Haïti. Sauf que si les masses se soulèvent comme quand elles avaient renversé Duvallier, il faudra qu'elles trouvent vite leurs organes de pouvoir sinon ce sera de nouveau la dictature, la bourgeoisie haïtienne étant bien incapable de satisfaire le centième des besoins de la population.

a écrit :
Grève générale en Haïti
LEMONDE.FR | 09.01.04 | 09h09
Les violences de mercredi ont été le fait de personnes armées, activistes du pouvoir en place et civils - appartenant à la garde du palais présidentiel, selon certains témoignages de l'opposition - qui ont ouvert le feu sur les manifestants, échangeant parfois des coups de feu avec des membres de la police anti-émeutes.
L'espoir d'une solution à la crise politique en Haïti apparaissait jeudi 8 janvier extrêmement faible, au premier jour d'une grève générale de 48 heures lancée par l'opposition et la société civile pour obtenir le départ du président Jean-Bertrand Aristide.

Au lendemain d'une journée de violences qui ont fait deux morts et une trentaine de blessés, les activités étaient réduites à Port-au-Prince, où le grand commerce et la plupart des banques privées sont restés fermés. En revanche, le commerce informel et les marchés populaires fonctionnaient presque normalement, ainsi qu'une partie des transports en commun. Aucun incident n'a été signalé et de nouvelles manifestations de l'opposition et de la société civile ne sont pas prévues avant dimanche.

Les violences de mercredi ont été le fait de personnes armées, activistes du pouvoir en place et civils - appartenant à la garde du palais présidentiel, selon certains témoignages de l'opposition - qui ont ouvert le feu sur les manifestants, échangeant parfois des coups de feu avec des membres de la police anti-émeutes.

CONTRAINDRE LE PRÉSIDENT ARISTIDE À LA DÉMISSION

Pour la Plate-forme démocratique de la société civile et des partis de l'opposition, ces violences "montrent une fois de plus que tout accord avec M. Aristide est illusoire et que la seule solution est sa démission". Le gouvernement, de son côté, par la voix de son secrétaire d'Etat à la communication, Mario Dupuy, a rejeté sur l'opposition et la société civile la responsabilité de ces "violences programmées".

Se disant "très préoccupé par la situation en Haïti", le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, a appelé jeudi à Washington les deux parties à se saisir d'un compromis proposé par la conférence épiscopale catholique en novembre pour mettre fin à la crise politique qui perdure depuis 2000. "Nous encourageons le président de Haïti ainsi que l'opposition à se saisir de cette proposition" qui "apporterait un peu d'ordre au processus politique et fournirait un cadre constitutionnel afin que les Haïtiens puissent exprimer leur volonté", a indiqué Colin Powell.

Le compromis de l'Eglise prévoit la création d'un conseil de neuf membres auprès du chef de l'Etat, représentant la diversité de la population, dont l'opposition. Accepté par le président, il a été rejeté par l'opposition.

Pour Mario Dupuy, les violences de mercredi traduisent une volonté de l'opposition "de faire échouer une tentative de médiation du Caricom", l'organisation des pays des Caraïbes dont Haïti est membre. Une mission du Caricom dirigée par le Trinidadien Colin Granderson a quitté mercredi Port-au-Prince, après avoir rencontré les principaux acteurs de la crise. Mais la Plate-forme, qui juge le Caricom trop favorable au chef de l'Etat, a rejeté sa médiation. Elle entend alterner manifestations et grèves contre le pouvoir pour contraindre le président à démissionner.

Mais cette stratégie, dont l'opposition a abusé contre le pouvoir militaire au lendemain de la chute de la dictature des Duvalier (1986), n'est pas toujours payante, car le secteur informel et populaire (près de 80 % de l'économie) qui vit au jour le jour avec souvent moins d'un dollar quotidien, ne respecte pas la grève dans la plupart des cas. L'opposition a lancé un appel au secteur informel pour qu'il suive son mot d'ordre mais ne semblait pas avoir été entendue jeudi, au premier jour de la grève qui doit s'achever vendredi.

Le parti Lavalas au pouvoir a pour sa part appelé la population à contrecarrer la grève "qui punit le peuple", et a stigmatisé par la voix de son porte-parole, Jonas Petit, "ceux qui envoient leurs enfants dans des écoles étrangères et veulent fermer [par la grève] les écoles des enfants du peuple".

Avec AFP
pelon
 
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Message par ravine chien » 09 Jan 2004, 18:07

a écrit :jeudi 8 janvier 2004, 14h25
Le Nord d'Haïti en proie à la faim

CAP-HAITIEN, Haïti (AP) - Déjà frappée par la pauvreté et les troubles politiques, Haïti fait face à une grave crise alimentaire alors que le pays fête ces jours-ci le bicentenaire de son indépendance. Les agences humanitaires devraient disposer de la moitié seulement de l'aide attendue pour nourrir la population touchée par la disette, s'inquiète le Programme alimentaire mondial (PAM).

En collaboration avec les organisations non gouvernementales Oxfam et Caritas, le PAM tente d'acheminer une aide d'urgence aux villages du nord de l'île où près de 25.000 personnes sont privées de nourriture à cause de récentes inondations. Pour nourrir les plus nécessiteux, des vivres sont prélevés sur les programmes alimentaires des écoles.

"Ces gens survivent à peine", soulignait mardi Guy Gauvreau, le responsable du PAM en Haïti. "C'est une crise silencieuse et malheureusement les pays donateurs n'ont pas fait d'Haïti une priorité."

Alors que l'Afghanistan a demandé et reçu cent millions de dollars de dons, le PAM a sollicité une enveloppe de dix millions de dollars pour Haïti mais a reçu moins de la moitié. D'autres pays comme l'Irak et le Mozambique ont reçu une aide constante alors qu'Haïti a été ignoré, déplore M. Gauvreau.

Le visage de nombreux enfants dans le bidonville de Fort Saint-Michel, près de Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays, porte les stigmates de la malnutrition. Beaucoup restent plusieurs jours sans manger. La plupart souffrent de maladies chroniques et beaucoup meurent avant cinq ans.

"Parfois je reste quelques jours sans manger", confie Madeline Joseph, 22 ans, en tenant son bébé maladif de huit mois. "J'essaye de le nourrir quand je peux mais ce n'est jamais suffisant et il est toujours malade. Je n'en peux plus."

Les inondations ont détruit une grande partie des récoltes de maïs et de manioc sur la côte nord le mois dernier. Dans certaines zones, plus de 40% des habitants n'ont pas de nourriture, selon M. Gauvreau.

Cette crise alimentaire intervient sur fond de troubles. Depuis la mi-septembre des manifestations antigouvernementales ont fait au moins 42 morts et des barricades érigées sur les routes entravent le transport de vivres.

"Il y a des manifestations presque chaque jour", souligne Nelta Jean-Louis, un ouvrier agricole travaillant pour le PAM. "Parfois il est trop dangereux pour nous de distribuer la nourriture lorsque (les manifestants) font brûler les barricades de pneus, mais les gens ont besoin de ces vivres." La tension monte dans le pays depuis que le parti du président Jean-Bertrand Aristide a remporté en 2000 des élections législatives marquées par la fraude.

Le problème de la faim en Haïti est aggravé par un désastre écologique. Les forêts ont été coupées à 90%, provoquant l'érosion qui a lessivé les terres agricoles. Pour produire du charbon de bois, les habitants ont récemment commencé à couper des arbres fruitiers. Alors qu'il y a quelques années le pays pouvait produire du riz, il doit aujourd'hui en importer.

Haïti est un des pays les plus pauvres de la planète. La plupart des huit millions d'habitants sont au chômage ou n'ont pas d'emploi stable et vivent avec moins de un dollar par jour.

Le PAM aide les familles les plus démunies en fournissant des rations alimentaires mensuelles de 50 kilos de riz, 10 kilos de légumes et de cinq litres d'huile végétale. De son côté, Oxfam aide à coordonner l'aide et a lancé un programme de réhabilitation pour effacer les dégâts des inondations avec une aide de 280.000 euros de l'Union européenne, souligne William Gustave, un responsable de l'ONG. Enfin, Caritas fournit des vivres via le diocèse catholique de Cap-Haïtien.

Mais les responsables des secours soulignent que la nourriture prélevée sur les programmes scolaires devront être compensés. "Les gens doivent savoir qu'Haïti se trouve dans une situation de crise et le manque d'aide internationale aggrave les choses", souligne M. Gauvreau. "Nous avons besoin d'une aide d'urgence." AP
ravine chien
 
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Message par alex » 12 Jan 2004, 14:18

Que disent les militants de l'UCI sur place ?
alex
 
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