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a écrit : Journée des femmes: manifestation illégale à Téhéran, arrestations au Zimbabwe - AFP

L'Iran, en déclarant "illégale" une manifestation, et le Zimbabwe, en arrêtant des militantes féministes, ont tristement célébré lundi la journée internationale des femmes, marquée par de nombreuses manifestations à travers le monde.
Plusieurs centaines d'Iraniennes ont bravé l'interdiction et lancé des slogans contre la "violence à l'égard des femmes" mais aussi pour demander "la révision des lois discriminatoires contre les femmes".

Les autorités iraniennes avaient déclaré "illégal" un rassemblement contre la violence à l'encontre des femmes, prétextant qu'aucune demande d'autorisation ne leur était parvenue.

A Genève, le Prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi a assuré lundi que les femmes en Iran allaient continuer de lutter avec opiniâtreté contre les différentes formes de discrimination et qu'elles seraient les architectes du changement dans le pays.

L'avocate iranienne a fait valoir que la place des femmes en Iran était davantage le produit d'une société patriarcale que de la religion.

"Aujourd'hui, a dit l'avocate, vêtue d'un tailleur noir, à cause de la condition des femmes, de la discrimination à laquelle elles font face, je porte du noir en l'honneur des femmes de mon pays et du monde entier."

Au Zimbabwe, trois militantes des droits des femmes qui distribuaient des tracts appelant à manifester lundi ont été interpellées dimanche à Bulawayo, la deuxième ville du pays.

A Harare, la capitale, une centaine de femmes ont défilé lundi matin et distribué des tracts similaires à ceux de Bulawayo.

En Italie, le président Carlo Azeglio Ciampi a lancé un appel afin que des mesures soient prises pour que "le travail et la maternité soient compatibles" et réclamé des "services sociaux appropriés" : notamment plus de crèches sur le lieu de travail, des facilités de transports et une flexibilité des horaires, dans un pays où le taux de natalité est un des plus bas d'Europe.

Cet appel n'aurait pas trouvé d'écho favorable au Portugal où près des deux tiers des Portugais estiment que les femmes qui ont des enfants ne devraient pas travailler à plein temps, selon un sondage publié lundi par le quotidien Publico.

A quelques jours de l'élection présidentielle en Russie, le président Vladimir Poutine a exalté l'égalité entre hommes et femmes, indispensable, selon lui, pour l'harmonie dans la société et la vie publique, en remettant des prix d'Etat à une quinzaine de femmes.

La Fédération des syndicats allemands a dénoncé la faible présence des femmes aux postes clés de l'économie, et estimé que les réformes du marché de l'emploi prévues par le gouvernement allaient se faire au détriment des femmes.

L'initiative d'une Journée mondiale des Femmes est née, pour l'Europe, en Allemagne. La première a été célébrée en mars 1911, à l'initiative de la social-démocrate Clara Zetkin, pour réclamer les mêmes salaires que les hommes.

La journée des femmes n'est pas célébrée par les Polonais qui considèrent souvent cette fête comme un vestige de l'époque communiste. En revanche, depuis cinq ans, les organisations féministes manifestent pour défendre les droits de la femme.

A Paris, plusieurs milliers de personnes avaient manifesté samedi.

En Algérie, deux cent quarante-deux femmes détenues pour des délits de droit commun ont été graciées lundi par le président algérien Abdelaziz Bouteflika.

Les femmes de chefs d'Etat arabes ont ouvert lundi à Beyrouth une conférence sur la femme arabe et les conflits armés.

En Israël, le Bureau central des statistiques a relevé que les femmes, plus nombreuses et plus éduquées que les hommes, gagnaient un salaire en moyenne 23% inférieur.

En Asie, les violences domestiques ont été au centre des débats, alors que l'Onusida a averti que le taux d'infection des femmes de la région a progressé de 10% au cours des deux dernières années et va bientôt atteindre celui des hommes si les gouvernements n'agissent pas.

La chute du pouvoir des talibans n'a pas réglé la question du droit des femmes en Afghanistan : en un an, des centaines de femmes se sont suicidées. La plupart voulait échapper à des mariages forcés ou à un destin qu'elle n'avait pas choisi. Les attaques contre les écoles de filles sont également fréquentes.

Le président Hamid Karzaï a appelé les femmes d'Afghanistan à prendre part à la reconstruction politique du pays et à s'inscrire sur les listes électorales pour le scrutin présidentiel de juin 2004.

La présence des femmes dans les parlements nationaux a atteint un record avec une moyenne mondiale de 15,2% des effectifs, selon les dernières statistiques publiées par l'Union interparlementaire (UIP). Sur les 181 pays dotés d’un parlement, 94% ont au moins une femme au Parlement.

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a écrit : Le port du voile islamique au coeur d'un débat complexe en Tunisie - AFP

Le port du voile islamique en Tunisie a donné lieu à un débat au sein du mouvement féministe, les uns y voyant un symbole de dégradation pour des femmes, les autres un choix légitime au nom de la liberté individuelle.

L'opposition au port du voile s'est manifestée lors d'un débat à l'initiative de l'Association Tunisienne des Femmes Démocrates indépendante) qui tenait son congrès dans la foulée de la Journée internationale des femmes.

Cette ONG rejette le voile "symbole de l'enfermement des femmes et de régression" et s'inquiète de "l'étendue que prend le hijab" en Tunisie.

Le voile est interdit en Tunisie par circulaire gouvernementale dans les administrations, établissements scolaires et services publics depuis les années 1990 mais il a refait surface de façon remarquée dans les rues dernièrement.

Certains y ont vu un retour en force à la religion, imputé au prosélytisme de certaines télévisions satellitaires arabes, d'autres un repère identitaire face à l'Occident perçu comme "dominateur et occupant" en Irak ou en Palestine.

Pour Salah Zghidi, syndicaliste pro-féministe, "revendiquer le voile au nom de la liberté est un non-sens, dès lors qu'il est lié à un diktat religieux", l'islam en faisant une obligation pour les femmes.

Se couvrir la tête d'un foulard, comme c'est souvent le cas en Tunisie, peut être "un geste d'opposition aux normes imposées par le pouvoir", notait de son côté un partisan de la liberté vestimentaire.

Selon lui, "interdire le voile, c'est faire le lit de l'intégrisme".

"Nous sommes entre deux chaises", admettait l'économiste Souad Triki face à l'exigence de respect de la liberté et au risque d'instrumentalisation des femmes.

"Le discours islamiste ne se réclame-t-il pas de cette liberté pour imposer ses thèses ? s'interrogeait-elle avant d'avancer que la liberté individuelle n'est pas neutre et ne devrait prévaloir que dans le cadre d'un même projet de société".

Plus rare est la position défendue par certaines féministes opposées au voile mais le tolérant au nom de la liberté de choix.

"Je suis farouchement contre mais le respect du choix de l'autre doit primer. Je ne peux que me plier", affirmait Fatma Ksila.

"Le retour du voile n'est pas forcément religieux, estimait de son côté une universitaire pour qui "le voile est un symbole identitaire refuge contre la peur, la précarité, l'exclusion économique ou l'oppression politique".

"Nous sommes à la croisée des chemins", lançait d'emblée Hela Abdelajawad, présidente de l'ATFD sonnant l'alarme quant à la nécessité d'un "débat libre et contradictoire" sur les droits des femmes et les revendications démocratiques.

Son association a décidé "d'approfondir le débat" sur le voile et affirmé son souci de défendre avant tout l'égalité entre les hommes et les femmes, la laïcité et la démocratie.

D'après une enquête présentée à son congrès, "la religion, le poids des traditions, la mentalité arabe et l'éducation" sont identifiés comme premières sources des problèmes vécus par les femmes en Tunisie.

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a écrit : L'islam radical, grand gagnant de l'intifada - Reuters

Même les mouvements de gauche qui ont jadis lutté pour la laïcité n'échappent plus à la tendance. Ainsi le Front populaire marxiste pour la libération de la Palestine cite désormais des versets du Coran sur ses tracts politiques.

Trois ans et demi après le début de la deuxième intifada, Rania Atta n'ose plus sortir dans les rues de Gaza en jeans. Elle a d'ailleurs remarqué que ce sont principalement les femmes qui aujourd'hui lui crachent dessus lorsqu'elle s'y aventure sans son foulard.

L'une des principales conséquences sociales de l'impasse du conflit du Proche-Orient est le progrès indéniable de l'Islam dans la communauté palestinienne et la radicalisation des comportements religieux.

"Si je me rends au marché sans me couvrir les cheveux, les hommes et les femmes m'insultent. Certaines femmes m'ont déjà prise à partie en me demandant si je n'avais pas honte. D'autres m'ont craché dessus", explique Atta, âgée de 25 ans.

"Je me sens harcelée. Ils me donnent l'impression d'être une extra-terrestre", explique cette mère de deux enfants, qui a demandé un visa canadien pour fuir une terre qu'elle considère désormais comme sa prison.

La progression de la religion ne touche pas simplement Gaza, ville connue pour son caractère conservateur.

Davantage de femmes se couvrent également la tête à Naplouse, agglomération plus occidentalisée de Cisjordanie, où l'affluence dans les mosquées est en hausse.

Même les mouvements de gauche qui ont jadis lutté pour la laïcité n'échappent plus à la tendance. Ainsi le Front populaire marxiste pour la libération de la Palestine cite désormais des versets du Coran sur ses tracts politiques.

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(DAISY @ mercredi 10 mars 2004 à 15:56 a écrit : Y a qu'en France où l'extrème gauche accepte de défiler au nom des femmes avec des "fascistes verts".
Ben non, ya aussi en Angleterre... .