Brésil

Dans le monde...

Message par Nestor Cerpa » 03 Avr 2004, 10:58

Le dernier rouge n'est pas encore en ligne mais bon pour les promeneurs du samedi ou du dimanche il faut absolument l'acheter. Il y a un article de sabado sur la situation du brésil ou enfin la direction de la ligue prend une position publiquement!!!!!!!!
Nestor Cerpa
 
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Message par com_71 » 03 Avr 2004, 11:03

Tu n'as pas de scanner ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par Nestor Cerpa » 03 Avr 2004, 11:44

BAh si mais bon pas ou je suis
Nestor Cerpa
 
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Message par Nestor Cerpa » 03 Avr 2004, 13:28

Je sais ou tu as vu que le PADS etait un parti sympathisant mais faudrait peut être vérifier un peu tes sources au lieu de juste lire notre ex TK
La 4 à ou avait des personnes dans le PADS mais ne sont pas dans le gouvernement
Nestor Cerpa
 
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Message par tk2003 » 03 Avr 2004, 18:45

a écrit :Les sans-terre annoncent des mobilisations
et la fin de la trêve

Seul l’engagement d’une réforme agraire massive et immédiate peut
éviter la confrontation, affirment des dirigeants paysans. Joao Paulo
Rodrigues (MST) a menacé d’exiger le remplacement du ministre Rossetto et de
son équipe
.

Mécontents du cours de la réforme agraire, les mouvements sociaux de la
campagne ont adressé hier un ultimatum au ministre du développement
agraire, Miguel Rossetto, et au président de l’INCRA [Institut national de
colonisation et de réforme agraire, l’établissement public chargé de
l’application de la réforme agraire], Rolf Hackbart : si le gouvernement
ne commence pas immédiatement la réforme de façon massive, il devra
affronter une vague de protestations à la campagne, intense et sans
précédent. Un calendrier d’actions pour les mois d’avril et de mai, incluant
des invasions de terres, des barrages de routes, des piquets dans les
propriétés publiques, des marches à Brasilia et dans les principales
villes, ainsi que l’occupation d’agences du Banco do Brasil, a y compris
déjà été prévu.
Durant sa rencontre avec des représentants de 30 organismes de la
campagne, dont la Confédération nationale des travailleurs de l’agriculture
(CONTAG), la Pastorale de la terre, le Mouvement des sans-terre et des
petits agriculteurs, le ministre Rossetto a annoncé que d’ici à la fin
du semestre en cours, 47.000 familles seraient installées.
Les mouvements sociaux ont leur propre agenda et leurs propres
attentes, « nous avons nos objectifs et allons travailler à leur réalisation »,
a affirmé Rossetto.
Dans cette réunion à huis-clos, le ministre et le président de l’INCRA
ont entendu le dirigeant du MST, Joao Paulo Rodrigues, signaler que
selon les mouvements paysans, l’action du gouvernement à la campagne n’est
jusqu’à présent nullement prometteuse, « parce que très peu a été fait
». Selon lui, les objectifs du Plan national de réforme agraire (PNRA),
annoncés par le président Lula en novembre 2003, et consistant à
installer 115.000 familles, sont très loin d’être atteints.
« Le délai dont bénéficiait le gouvernement est maintenant épuisé. Il
n’y a plus de délai, plus de trêve. Nous voulons que le gouvernement
passe aux actes et commence à installer les familles. S’il ne le fait pas,
nous lancerons des mobilisations et exigerons le remplacement de
l’équipe et du ministre », a menacé le dirigeant des sans-terre.
A travers les promesses faites par le ministre Rossetto, le
gouvernement s’est engagé à installer 47.000 familles d’ici à la fin juin et à
atteindre le total de 115.000 pour la fin de l’année. Selon les chiffres
du ministre, 11.000 seront installées à la fin du mois en cours, mais
Rossetto espère le déblocage de 346 millions de reais pour réaliser la
réforme agraire au cours de cette période.
« Il est correct que les mouvements sociaux aient des attentes à court
terme, mais il est tout aussi certain que nous sommes en train de
travailler, avec force, pour atteindre tous les objectifs du PNRA, qui
signifient l’accès à la terre et répondent à l’attente de ceux qui veulent
travailler, qui veulent collaborer avec le pays. » C’est pourquoi, a
assuré Rossetto, 2004 est effectivement l’année de la réforme agraire pour
notre gouvernement.
Sans confiance dans les promesses officielles, le MST a déjà défini un
calendrier de mobilisation. Au mois d’avril, ses militants seront
appelés à commémorer le huitième anniversaire du massacre de Eldorado de
Carajás (Etat de Pará), lorsque 19 sans-terre ont été assassinés dans cet
affrontement avec la police militaire. En mai est prévu le « Cri de la
terre », une mobilisation visant à réunir 5.000 travailleurs de la
CONTAG afin de revendiquer des ressources pour les familles installées.
Dans la même période, les petits agriculteurs promettent d’exiger des
aides pour le Plan Safra [la récolte de la canne à sucre] et la prorogation
des crédits échus, dans les régions du Sud-Est et du Nord-Est affectées
par les inondations, ainsi que dans les zones dévastées par la
sécheresse au Sud du pays.
Selon le coordinateur du Mouvement des petits agriculteurs, Romano
Rossetto (cousin du ministre), les paysans installés espèrent que le
président Luiz Inácio Lula da Silva ne renoncera pas à l’action en leur
faveur et mettra un peu « d’huile » dans les rouages de la production
agricole.
« Nous nous situons dans la perspective que les objectifs annoncés par
le président pour notre secteur soient atteints, mais il faut
reconnaître qu’en ce qui concerne la réforme agraire, ce gouvernement avance à
pas de tortue. Assez de bonnes intentions. Les mouvements sociaux
veulent des actes », a déclaré Romario Rossetto.
Afin de rendre la machine officielle plus efficace, le ministre du
développement agraire a assuré qu’il y aura un concours public destiné à
recruter 360 techniciens. Le président de l’Association des
fonctionnaires de l’INCRA, José Parente, affirme cependant qu’au moins 5.000
nouveaux fonctionnaires seraient nécessaires. « C’est très bien de parler et
de promettre la réforme agraire, mais sans personnel pour l’appliquer,
la réforme agraire ne sortira pas du papier, même si c’est le meilleur
papier et quoique je ne sache pas d’ailleurs s’il y a du papier », a
ironisé Parente.
Le MST, selon Joao Paulo Rodrigues, considère que le nombre de familles
installées est infime au regard des 200.000 qui vivent dans les
campements. « Je voudrais reprendre les mots du ministre [de la « Maison
civile », avec certaines prérogatives de premier ministre] José Dirceu :
sans réforme agraire, le gouvernement jouera avec le feu, parce nous avons
à la campagne 200.000 familles insatisfaites qui attendent une réponse
», a-t-il averti.
Afin de marquer leur loyauté envers le gouvernement, les dirigeants des
mouvements paysans ont arrangé hier une rencontre avec le secrétaire du
président de la République, Gilberto Carvalho. « Nous allons adresser
un message au président, lui faisant part de notre insatisfaction.
Après, que l’on ne dise pas que nous ne l’avions pas prévenu », a affirmé
l’un des dirigeants des sans-terre.

[Traduit du Jornal do Brasil, 20 mars 2004]


:t3xla:
tk2003
 
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Message par Nestor Cerpa » 05 Avr 2004, 16:10

Plus d'une année après son arrivée au pouvoir, le bilan du gouvernement Lula est globalement négatif pour les classes populaires.
Dès l'annonce des premières mesures du gouvernement Lula, nombre d'observateurs avaient critiqué certains traits de continuité entre la politique libérale du précédent président, Cardoso, et les orientations économiques de Lula. Une année après, cette dynamique néolibérale s'est confirmée et aggravée. La politique économique du Brésil a été subordonnée aux critères du FMI, à travers notamment l'acceptation du remboursement de la dette. Alors qu'en tant qu'opposant, le Parti des travailleurs (PT) exigeait un "audit" de la dette et un référendum pour refuser les diktats du FMI, une fois au pouvoir, le gouvernement Lula a continué à rembourser la dette. Plus: alors que le FMI conditionnait son "aide" au Brésil à la capacité du gouvernement de dégager un excédent budgétaire de 3,75 %, Lula s'est, lui, fixé l'objectif de 4,25 %. Les budgets sociaux en ont pris un coup : moins de 18 % pour la contribution santé, moins 50 % pour le budget alloué à la lutte contre la pauvreté et la faim, moins de financements pour la réforme agraire. L'opposition des propriétaires fonciers et les restrictions budgétaires gouvernementales ne permettent pas le déploiement d'une véritable réforme agraire, avec non seulement l'occupation des terres mais aussi l'installation d'une infrastructure adéquate (électricité, eau, machines, techniques). Ces problèmes ont d'ailleurs été soulevés de nombreuses fois par Miguel Rosetto, ministre de la Réforme agraire. Près de 35 000 familles ont obtenu des terres en 2003. Mais comment, avec de telles restrictions budgétaires, remplir l'objectif officiel du gouvernement : distribuer des terres à 400 000 familles ?
Dans une interview récente au journal Brasil de Fato - un journal dirigé par des représentants du Mouvement des sans-terre (MST) et d'autres secteurs de gauche -, Plínio Sampaio, important dirigeant de la gauche catholique brésilienne et proche du MST, a traduit les inquiétudes de la gauche et de secteurs du mouvement paysan et exprimé sa déception vis-à-vis du gouvernement Lula. Comment créer dix millions d'emplois, objectif déclaré de Lula, avec une politique tournée vers les marchés financiers ? Le premier bilan en matière d'emploi se traduit par un maintien voire une augmentation du chômage : 20 % environ des habitants de la région métropolitaine de São Paulo, capitale économique du pays, sont privés d'emploi. Une politique qui a été jusqu'à la confrontation avec les fonctionnaires par la mise en oeuvre d'une réforme des retraites et des pensions qui a allongé la durée de cotisation, réduit le niveau des pensions et renforcé les fonds de pension...
Sans oublier la confirmation du système d'alliance du PT avec le PMDB (parti de l'ancienne coalition de droite) et les scandales politico-financiers qui ont révélé les liens de Waldomiro Diniz - proche de José Dirceu, actuel bras droit de Lula et président du PT - avec la mafia brésilienne des jeux de loterie...
L'enchaînement de ces faits et de ces décisions montre aujourd'hui qu'il n'y a pas "deux âmes" qui se disputent l'orientation du gouvernement. Les caractéristiques propres du PT, comme parti d'origine "classiste", ne peuvent justifier la participation ou le soutien à l'équipe Lula. Certes, Lula garde une certaine popularité. Les secteurs du monde du travail, les intellectuels, les couches politisées dans les syndicats et le PT, qui s'opposent à lui, sont minoritaires. Mais la défense des intérêts des classes populaires face à l'orientation néolibérale du gouvernement exige de construire une alternative politique qui assume une rupture avec les exigences du FMI, une politique fiscale qui assure une autre répartition des richesses et taxe les profits des capitalistes et des propriétaires fonciers pour défendre les services publics, pour augmenter les revenus des classes populaires et créer des millions d'emplois, pour mettre en oeuvre une réforme agraire radicale.
Bâtir cette alternative en lien avec les mouvements sociaux ne peut, aujourd'hui, s'accomoder de la participation à ce gouvernement néolibéral. Comment défendre les positions de la Démocratie socialiste (DS, courant de la IVe Internationale à l'intérieur du PT) et participer à un gouvernement qui s'y oppose, point par point ? Cette question est maintenant en débat dans la gauche révolutionnaire brésilienne et au sein même de DS. D'autant que pour rassembler une gauche anticapitaliste large au sein du PT, il faut préparer la rupture avec la politique libérale du gouvernement Lula. Du coup, la question de l'avenir du PT est posée. Comme l'indique DS, la gauche du PT n'entend pas abandonner l'héritage et la légitimité du parti à la direction du "new PT" de Lula et de Dirceu. Elle entend organiser une gauche militante reprenant le meilleur des traditions du PT.
D'autres, comme Heloisa Helena, sénatrice de l'Etat d'Alagoas, militante de la tendance Démocratie socialiste et récemment exclue du PT, se sont d'ores et déjà engagés dans la construction d'un nouveau parti. Un dialogue entre ces deux options est aujourd'hui nécessaire car l'année en cours sera fertile en nouvelles épreuves qui clarifieront la situation.

François Sabado
Nestor Cerpa
 
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Message par Barnabé » 05 Avr 2004, 16:57

Moi, cet article m'a (comme le peu d'article de rouge sur le sujet dernièrement) fait hurler. Certes, c'est bien le moins, il dénonce la politique du gouvernement Lula. Mais il reste ambigu. Outre qu'il est très peu critique envers la politique de Rossetto lui-même, sa manière de poser les questions:
a écrit : Comment défendre les positions de la Démocratie socialiste (DS, courant de la IVe Internationale à l'intérieur du PT) et participer à un gouvernement qui s'y oppose, point par point ?

n'est pas juste. Depuis le départ le gouvernement lula est un gouvernement bourgeois, il ne pouvait rien faire d'autre que de défendre les intérets de la bourgeoisie. Sabado joue les faux naïf, découvrant qu'"aujourd'hui" le gouvernement s'oppose aux intérêts des travailleurs. Le problème serait juste circonstanciel, la politique de ce gouvernement, et pas un problème de principe, participer à la gestion des intérets des classes possédantes.
Et la réponse est encore pire:
a écrit :  Cette question est maintenant en débat dans la gauche révolutionnaire brésilienne et au sein même de DS. D'autant que pour rassembler une gauche anticapitaliste large au sein du PT, il faut préparer la rupture avec la politique libérale du gouvernement Lula. Du coup, la question de l'avenir du PT est posée. Comme l'indique DS, la gauche du PT n'entend pas abandonner l'héritage et la légitimité du parti à la direction du "new PT" de Lula et de Dirceu. Elle entend organiser une gauche militante reprenant le meilleur des traditions du PT.
D'autres, comme Heloisa Helena, sénatrice de l'Etat d'Alagoas, militante de la tendance Démocratie socialiste et récemment exclue du PT, se sont d'ores et déjà engagés dans la construction d'un nouveau parti.

L'impression que ça donne, c'est que d'un coup, DS s'est posé le problème, et que deux "options" sont en débat, rester dans le PT ou en sortir. Rien sur le fait que Heloisa s'est fait exclure pour s'être opposée à la réforme des retraites, et que se faisant elle s'est aussi opposer aux consignes de DS qui étaient de voter le texte pour préserver l'unité du PT. Quant à l'"option DS", "organiser une gauche militante reprenant le meilleur des traditions du PT" sans "bandonner l'héritage et la légitimité du parti à la direction du "new PT" de Lula et de Dirceu", c'est ne pas comprendre la nature du PT, c'est ne pas tirer les enseignements de ce qu'il a toujours été, et c'est donner des illusions sur ce que serait le "vrai" PT. Et de ce point de vue, l'"option" des radicaux (dont HH) du nouveau parti, n'est pas claire. Cela ressemble fort à un PTbis, un PT qui serait vraiment ce que le PT aurait du être. Ce sont au fond les mêmes illusions sur ce que peut être un "parti des travailleurs", un parti qui n'aurait (soi disant) pas trancher la question réforme ou révolution. C'est cette discussion, sur les leçons politiques de l'expérience du PT, sur le type d'organisation qui est nécessaire aux travailleurs pour combattre l'impérialisme et la bourgeoisie, que Sabado refuse de poser.
Ce qu'il faut au brésil comme ailleurs c'est un parti révolutionnaire, un "parti des travailleurs" peut dans certaines circonstances être une étape (extrêmement transitoire) dans ce sens, là où il n'existe aucune organisation des travailleurs (et c'était le cas en 80 au brésil) pour peut que les révolutionnaires y défendent clairement leur programme et n'hésitent pas à en sortir quand les contradictions entre un tel parti et les intérêts des travailleurs s'expriment (et pour le PT brésilien cela ne date pas de 2003). Mais dans tous les cas un PT ne peut pas être un instrument au service de la classe ouvrière.
C'est dans cette discussion que Sabado ne veut pas s'engager. Il est vrai qu'il y a encore peu, le PT (comme le PRC) était le modèle du grand parti "anticapitaliste", 100% vraiment à la gauche de la gauche autrement que la ligue appelle de ses voeux...
Barnabé
 
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