
Tout d'abord les reproches de passéisme sont inappropriés. Relisons Pelon, il parlait DU PASSE :
Et moi je prétends que la façon dont Trotsky posait la question s'applique entièrement jusqu'à ce que la bourgeoisie aie pu effectuer sa transition - bref jusqu'au milieu des années 80. Depuis les choses se posent effectivement de façon différente.
Mais en tout cas je ne bouderai pas mon plaisir d'être d'accord avec Pelon pour dire que Le côté progressiste de cette lutte nationale n'est pas absolue mais du à "la combinaison des forces de classes".
Il sera donc d'accord avec moi pour dire à Nadia que c'est une énormité que d'expliquer : Les nationalismes, en général, m'écoeurent profondément - formule souvent entendue chez les militants de LO. Car tout dépend du nationalisme et des conditions, justement.
Ce n'est pas que de la théorie. Exemple type d'un pays où se pose la question nationale : l'Irak. Les militants CPS et ceux de LO vont encore dire des choses opposées.
Extrait de LO de cette semaine :
Bref LO renvoie dos à dos les impérialistes et les "intégristes".
Moi, à l'inverse, le natiuonalisme irakien ne m'"écoeure" pas : c'est un ferment révolutionnaire. Je suis pour la victoire du peuple irakien - quels que soient ceux qui ont la direction actuelle de l'insurrection - ce qui signifie de ne pas ergoter sur les intégristes (le "fascisme vert", laissons cela à tous les PB de la terre) mais au contraire de dire haut et fort : Soutien total au peuple irakien ! L'impérialisme hors d'Irak !
De la même façon que nous avons soutenu la révolution irakienne malgré les mollah.
A méditer :
Appliquer cette méthode, ce n'est pas faire la fine bouche devant le nationalisme, c'est se situer sans ambiguité aux cotés des irakiens insurgés.
a écrit :
En Catalogne, une bonne partie de la bourgeoisie est et était nationaliste, pour des raisons assez semblables à celles de Bossi et de la Ligue du Nord : "nous sommes plus riches, plus travailleurs, plus formés, plus évolués, plus modernes ..." que le reste de l'Espagne. Nous n'avons pas à payer, supporter les fainéants arriérés du reste de l'Espagne (Pays Basque exclu).
Bien entendu, il n'y avait pas que la bourgeoisie qui était nationaliste mais pour des communistes, que les travailleurs venus du reste de l'Espagne en Catalogne, par exemple d'Andalousie, les plus mal payés, les plus exploités, se sentent étrangers en Catalogne, cela devrait au moins poser problèmes.
Et moi je prétends que la façon dont Trotsky posait la question s'applique entièrement jusqu'à ce que la bourgeoisie aie pu effectuer sa transition - bref jusqu'au milieu des années 80. Depuis les choses se posent effectivement de façon différente.
Mais en tout cas je ne bouderai pas mon plaisir d'être d'accord avec Pelon pour dire que Le côté progressiste de cette lutte nationale n'est pas absolue mais du à "la combinaison des forces de classes".
Il sera donc d'accord avec moi pour dire à Nadia que c'est une énormité que d'expliquer : Les nationalismes, en général, m'écoeurent profondément - formule souvent entendue chez les militants de LO. Car tout dépend du nationalisme et des conditions, justement.
Ce n'est pas que de la théorie. Exemple type d'un pays où se pose la question nationale : l'Irak. Les militants CPS et ceux de LO vont encore dire des choses opposées.
Extrait de LO de cette semaine :
a écrit :
En tout cas, une fois encore, après la guerre et le chaos politique qu'elle a créé dans le pays, la répression que mènent aujourd'hui les autorités américaines et leurs alliés ne peut qu'aggraver encore le potentiel explosif de la poudrière irakienne. Les autorités américaines parviendront peut-être à endiguer la présente vague insurrectionnelle, mais même dans ce cas, ce ne sera que partie remise. Et en tout cas, elles n'auront réussi qu'à aider les dirigeants intégristes à s'imposer aux yeux des masses irakiennes comme la seule alternative à l'oppression impérialiste. Pour l'impérialisme, cela passera sans doute au compte des pertes et profits, en attendant des jours plus favorables, mais les masses irakiennes, elles, le paieront à coup sûr très cher.
Bref LO renvoie dos à dos les impérialistes et les "intégristes".
Moi, à l'inverse, le natiuonalisme irakien ne m'"écoeure" pas : c'est un ferment révolutionnaire. Je suis pour la victoire du peuple irakien - quels que soient ceux qui ont la direction actuelle de l'insurrection - ce qui signifie de ne pas ergoter sur les intégristes (le "fascisme vert", laissons cela à tous les PB de la terre) mais au contraire de dire haut et fort : Soutien total au peuple irakien ! L'impérialisme hors d'Irak !
De la même façon que nous avons soutenu la révolution irakienne malgré les mollah.
A méditer :
(Trotsky, 23.9.1938)a écrit :Il règne aujourd'hui au Brésil un régime semi-fasciste qu'aucun révolutionnaire ne peut considérer sans haine. Supposons cependant que, demain, l'Angleterre entre dans un conflit militaire avec le Brésil. Je vous le demande : de quel côté sera la classe ouvrière ? Je répondrai pour ma part que, dans ce cas, je serai du côté du Brésil « fasciste » contre l'Angleterre « démocratique ». Pourquoi ? Parce que, dans le conflit qui les opposerait, ce n'est pas de démocratie ou de fascisme qu'il s'agirait. Si l'Angleterre gagnait, elle installerait à Rio de Janeiro un autre fasciste, et enchaînerait doublement le Brésil. Si au contraire le Brésil l'emportait, cela pourrait donner un élan considérable à la conscience démocratique et nationale de ce pays et conduire au renversement de la dictature de Vargas
Appliquer cette méthode, ce n'est pas faire la fine bouche devant le nationalisme, c'est se situer sans ambiguité aux cotés des irakiens insurgés.