Compte-rendu AFP de la manif parisienne.
Le PCF, les Verts et l'extrême gauche se mobilisent contre la guerre
PARIS, 12 oct (AFP) - Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à
Paris pour clamer leur refus d'une guerre en Irak et faire pression sur la
France pour qu'elle oppose son veto, aux Nations unies, à toute initiative
belliqueuse des Etats-Unis.
En province, la mobilisation a été faible : 500 personnes à Rennes, 300 à
Lille, 200 à 300 à Lyon, 200 à Rouen, une centaine à Bordeaux et au Havre.
A l'appel de partis de gauche et d'extrême gauche (PCF, Verts, LCR, PT) et
d'associations et de syndicats (CGT, MRAP, Ligue des droits de l'Homme,
Attac, Sud, Unef ...), entre 6.000, selon la police, et 15.000 manifestants,
selon les organisateurs, ont défilé à Paris entre les places de la
République et de la Nation en scandant "Non à la guerre en Irak, pas de sang
pour le pétrole".
Dans le cortège de tête, derrière une banderole "non à la guerre contre
l'Irak, justice et paix au Moyen Orient", se trouvaient trois anciens
candidats à la présidentielle : Robert Hue (PCF), Noël Mamère (Verts), et
Olivier Besancenot (LCR), accompagnés notamment de la responsable communiste
Marie-George Buffet et du leader trotskiste Alain Krivine.
On relevait l'absence des socialistes simplement représentés par leur
mouvement de jeunesse le MJS.
"Nous sommes venus dire non à une guerre que rien ne peut justifier", a dit
M. Hue : "Il faut tout faire pour que (George W.) Bush ne soit pas suivi
dans ses intentions". Selon lui, si le gouvernement français "n'accepte pas
d'emblée la position américaine", il doit "aller plus loin en utilisant son
droit de veto à l'ONU".
Slogans contre Israël
Pour M. Mamère, la France doit "sortir de l'ambiguïté" et refuser
"clairement" la guerre. "Il ne peut pas y avoir de guerre contre l'Irak,
même avec l'accord de l'ONU".
M. Besancenot, lui, ne fait "pas confiance" au gouvernement pour empêcher la
guerre et en appelle à une mobilisation populaire pour "remporter une vraie
victoire politique" dans la lutte contre la mondialisation.
Egalement présent, Léon Schwartzenberg a lié cette initiative contre la
guerre en Irak à une mobilisation pour un règlement du conflit
israélo-palestinien.
Outre des slogans hostiles au président américain George W. Bush et à la
politique "belliqueuse" de Washington --"Pas touche à l'Irak, stop Bush",
"Au nom du Bien... pour le pétrole"--, de nombreux manifestants ont dénoncé
la politique d'Israël et le soutien apporté par les Etats-Unis à Ariel
Sharon : "Halte à l'impunité et à l'occupation", "Bush, Sharon, ennemis de
la paix".
Plusieurs manifestants brandissaient des drapeaux palestiniens.