Brésil : élections municipales

[pelon]

Le Parti des Travailleurs garde une certaine popularité :

Au Brésil, le Parti des travailleurs est sorti renforcé des élections municipales
LE MONDE | 04.10.04 | 15h23
Malgré une progression de sa formation, Marta Suplicy (PT), maire de Sao Paulo, est devancée au premier tour par le social-démocrate José Serra. A Rio de Janeiro, le libéral César Maia l'emporte.

Le Parti des travailleurs (PT) du président Luiz Inacio Lula da Silva et César Maia (Parti du front libéral -PFL-, droite), maire réélu de Rio de Janeiro, sont les vainqueurs des élections municipales au Brésil, dimanche 3 octobre.

Les candidats du PT l'ont emporté dès le premier tour dans six capitales d'Etat. Ils disputeront le second tour, le 31 octobre, dans neuf autres capitales. Le maire de Belo Horizonte, capitale du puissant Etat industriel et agricole du Minas Gerais, Fernando Pimentel (PT), a été réélu avec 68,5 % des voix. A Recife, capitale du Pernambouc, Joao Paulo (PT) a été réélu avec 56 % des voix. Le PT s'est également imposé à Aracaju, Macapa, Palmas et Rio Branco.

Le second tour ne se présente pas dans les mêmes conditions pour les candidats du PT à Sao Paulo, Porto Alegre, Fortaleza, Belem, Curitiba, Vitoria, Cuiaba, Goiania ou Porto Velho. A Porto Alegre, symbole des altermondialistes, administrée depuis seize ans par le PT, son candidat Raul Pont arrive en tête avec 37 % des voix, suivi par José Fogaça (Parti populaire socialiste -PPS-, ex-communistes), soutenu par 28 % des électeurs.

En revanche, à Sao Paulo, la métropole économique du pays, José Serra (Parti social-démocrate brésilien, PSDB) devance avec 43,5 % des voix la maire sortante Marta Suplicy (PT), qui obtient 35,7 %. Sao Paulo est à la fois une vitrine de la gestion sociale du PT et un tremplin pour tous les candidats qui visent la présidence de la République. L'extrême polarisation en résultant a contribué à la défaite de deux autres candidats, anciens maires de la ville. Le conservateur Paulo Maluf, incarnation de la corruption, sort de l'élection avec à peine 11,9 % des voix, alors qu'il disposait jusqu'alors d'une force enviable. Luiza Erundina, passée du PT au Parti socialiste brésilien (PSB), arrive en quatrième position, avec 3,9 % des voix.

Marta Suplicy n'est pas découragée. "Pour qui est partie de 16 % -d'intentions de vote dans les sondages-, arriver au second tour est une victoire", a-t-elle assuré. Un demi-million de votes, sur moins de 8 millions d'électeurs, séparent Mme Suplicy de José Serra, l'ancien ministre de la santé de Fernando Henrique Cardoso et rival malheureux de Lula da Silva au second tour de la présidentielle de 2002.

IMPLANTATION LOCALE RENFORCÉE

Le PT espère obtenir le soutien du PSB et du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), mais leur candidate Luiza Erundina a concentré sa campagne contre Marta Suplicy. L'éventuel appui de Paulo Maluf, qui a attaqué José Serra dans l'espoir de parvenir au second tour, pourrait s'avérer un handicap plutôt qu'un renfort.

Malgré l'incertitude sur Sao Paulo, le PT renforce son implantation locale, beaucoup plus faible que celle des autres grands partis, PMDB, PSDB et PFL. Les premiers résultats du tribunal électoral sur le nombre de votes à l'échelle nationale placent le PT en tête, avec 10 millions de voix, suivi par le PMDB et le PSDB, avec 8,8 millions chacun. Luiz Dulci, secrétaire général de la présidence, estime que le PT est en passe de gagner son pari : "Nous détenons actuellement environ 180 mairies dans le pays et nous devons passer à au moins 500. Les chiffres confirment cela jusqu'à présent."

La principale tâche sur le tableau reste Rio de Janeiro, où le PT n'est jamais parvenu à stabiliser ses bases. Ancienne capitale du Brésil, la deuxième ville du pays a réélu un outsider, César Maia (PFL), exilé sous la dictature militaire, qui a ensuite préféré des partis situés à droite. Après s'être fait une réputation grâce à des déclarations farfelues, il mise désormais sur une gestion efficace et sur son plan d'urbanisation des bidonvilles. Il a vaincu l'évêque évangélique Marcelo Crivella (Parti libéral, droite), de l'Eglise universelle du royaume de Dieu.

César Maia a déjà évoqué une éventuelle alliance avec le PT et le PSDB pour barrer la route au couple de populistes évangéliques Rosinha et Anthony Garotinho, gouverneur et ancien gouverneur, respectivement, de l'Etat de Rio de Janeiro.

Paulo A. Paranagua
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 05.10.04

[Oslono]

Quelqu'un a des infos sur les résultats du PSTU?

[Oslono]

Sao Paulo: 0.14%, Rio: 0.23%, Porto Alegre: 0.82% ...

[Thomas]

pourquoi la population fait elle toujours confiance à ce social traître ? quelqu'un a t il une explication ?

[othar]

pourquoi la population fait elle toujours confiance à ce social traître ? quelqu'un a t il une explication ?
peut-être par haine de la droite?

je ne connais pas assez la situation au Brésil pour répondre en fait

[Valiere]

C'est l'expression d'un vote de classe, le PT étant considéré par les travailleurs comme le parti ouvrier.

[Thomas]

oui mais si j'ai bien suivi la situation brésilienne le parti ouvrier a fait une politique bourgeoise (cf respect du FMI , réformes raffariennes des retraites , sommets en grande pompe avec chichi....)

[John Connor]

C'est l'expression d'un vote de classe, le PT étant considéré par les travailleurs comme le parti ouvrier.

Plus le PT s'"institutionnalise", plus il s'allie avec des bourgeois, plus il mène une politique de combat contre la classe ouvrière au gouvernement, plus il grimpe en nombre de voix....

Je crois que c'est l'expression d'un vote de classe des petits bourgeois.

[emman]

Quelqu'un connait le taux de participation ?

[Alceste]

pourquoi la population fait elle toujours confiance à ce social traître ? quelqu'un a t il une explication ?

Tous ceux qui misaient sur la liquidation du PT en sont pour leur frais.
Ce n'est pas Lula que les masses ont plébiscité, mais le PT lui même. C'est à travers ce parti, malgré les coups qui lui sont portés, que les masses se forge leur conscience de classe.
Voilà pourquoi il faut le défendre contre toutes les tentatives de le dissoudre,que ce soit de la part de Lula-Rossetto pour en faire la couroie de transmission de leur politique pourrie, ou bien de la part des gauchistes qui, tout en couvrant rossetto, crée leur propre petit appareil.