(Proudhon @ vendredi 10 juin 2005 à 13:17 a écrit :Le livre est intitulé "Ecologie et capitalisme". Les auteurs défendent un "éco-socialisme" anticapitaliste, il ne s'agit donc pas de toutes les sortes d'écolos...
lapsus je suppose, le livre est intitulé Ecologie et Socialisme...
:harhar:
plus sérieusement
a écrit :Pour ce qui est de la technique, ne peut-on trouver une position ni technophobe ("la technique c'est le mal, par esssence!"), ni technophile ("la technique, telle quelle, va résoudre tous les problèmes de l'humanité!")?
je ne dis pas "la technique pourrait" résoudre tous les problèmes, je dis la technique peut aujourd'hui résoudre la très grande majorité des problèmes qui se posent à l'humanité. Il est techniquement possible aujourd'hui de produire beaucoup plus, et surtout il existe des quantités de techniques permettant de produire de façon beaucoup plus propres. Mais ça coute cher aux actionnaires, et ça ne rapporte qu'à l'humanité prise dans son ensemble. Leur choix est vite fait.
de meme sur les recherches technologiques, dont la direction peut facilement être réorientée.
a écrit :Est-ce qu'il n'y aurait pas des techniques, qui porteraient des progrès et/ou des menaces différentes? Est-ce que la technique ne serait pas ambivalente alors? Par rapport à cette ambivalence, la question de la maîtrise humaine des techniques, de leurs potentialités et de leurs risques, n'est-elle pas importante?
bien sur, si la science, elle, est neutre, les conséquences d'un choix technique ou d'un autre ne sont pas identiques ; un exemple évident est la production énergétique, entre l'énergie fossile (charbon, pétrole), l'énergie nucléaire (fission), les énergies dites renouvelables (hydraulique, géothermie, biomasse, solaire...). Et là encore, il y a des choix à faire, et je n'ai pas confiance dans ceux qui font aujourd'hui ces choix, que ce soit sur l'utilisation actuelle que sur les crédits de recherche (on dépense beaucoup plus d'argent à chercher de nouvelles nappes d'hydrocarbures ou gisement de charbon qu'on n'investit dans les autres formes d'énergie).
Pour résumer sur ce point précis, là encore on peut quasi-immédiatement changer le fusil d'épaule. Si les capitalistes ne le font pas, meme avec des subventions généreusement accordées par les écolos de nombreux gouvernements, il faut expliquer pourquoi.
a écrit :Cette maîtrise progresserait si on se débarrassait du capitalisme. Vouloir redéfinir la notion de "progrès" et développer un rapport plus prudent aux techniques ne signifieraient donc pas nécessairement déserter le combat contre le capitalisme. :victory:
encore heureux quand c'est toi qui l'écrit, mais pour la plupart des écolos, ça n'est pas du tout le discours qu'il tiennent.
Et au vu de la présentation que tu as reproduit en début de fil, j'ai peur que dans le livre, ce combat contre le capitalisme soit mis aux oubliettes.