Changement de nom, ce que ça recouvre.

[zeanticpe]

1 Quand on vous demande ce qu'est la dictature du prolétariat, vous répondez la vérité, c'est à dire que la dictature est bien la dictature et le prolétariat est bien le prolétariat en expliquant ce que ces deux termes veulent dire, sans essayer de peindre la dictature en rose.

En dehors du fait que ce n'est pas pendant des élections que l'on doit "expliquer" en détails comment sera le socialisme,
Je ne suis pas d'accord pour dépeindre la dictature du prolétariat comme une dictature extrêmement violente.
Je ne sais pas ce que nous reserve l'avenir mais la violence d'une guerre civile est difficilement évitable. Mais pour moi la dictature du prolétariat, c'est quand-même après, quand la bourgeoisie aura été vaincue. Alors en terme de classe, ce sera bien une dictature, car je pense peu d'ouvriers auront envie d'accepter que leur ancien patron reprenne sa place dans l'entreprise, autrement que pour venir y bosser. Mais il s'agit d'une dictature infiniment plus douce que la "democratie" de la bourgeoisie d'aujourd'hui, qui pour quelques puits de petrole n'hésite pas à mettre à feu et à sang et sous prétexte que l'argent est plus rentable à la bourse, n'hésite pas à renvoyer des milliers d'ouvriers au chômage.
La violence, elle est tout de même, beaucoup plus du côté de la bourgeoisie, simplement parce que c'est une minorité qui écrase une majorité et qui salit son slip, chaque fois que les travailleurs lui contestent son pouvoir.

[Ottokar]

je suis bien d'accord avec Zeanticpe. Les révolutionnaires n'ont jamais spécialement aimé les guerres. Ils ne sont pas des pacifistes, des Gandhi, ne tendent pas la joue gauche quand on les frappe sur la drote, mais la violence et la guerre font partie des choses qui nous révoltent dans la société. Il ne s'agit d'ailleurs pas que de nous. Des masses insurgées commencent toujours les révolutions en ouvrant les prisons, en détruisant la Bastille, en libérant les prisonniers de Pierre et Paul, pas en fusillant ses ennemis et en rêvant de plaies et de bosses. Glorifier la violence est non seulement stupide dans une campagne électorale, c'est évident, mais c'est même le contraire de notre programme. Et d'ailleurs, si la classe ouvrière est assez forte, peut-être n'aura-t-elle même pas besoin d'une guerre pour s'émanciper. Souhaitons que la seule menace, la seule contagion de son esprit révolutionnaire fasse se débander les troupes bourgeoises et les décourage d'intervenir. En étant évidemment prêts à se servir des armes sinon.