Les intellectuels progressistes arabes du Moyen-Age...

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par abounouwas » 29 Jan 2007, 02:22

et comme athée, on a notre Ibn al-Rawandi (voir plus haut)
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Message par Koceila » 29 Jan 2007, 20:16

Conflits entre les philosophes, Ash`arites, Mu`tazilites, et ?anbalites
Al-Ma'm?n favorisait l'école théologique des Mu`tazilites. Ils utilisaient, pour soutenir certaines de leurs thèses, des méthodes philosophiques que certains considéraient comme contraires à la lettre du Qur'?n. Ils enseignaient, par exemple, l'unicité absolue de Dieu et tous ses attributs, à l'exception de sa parole, le Qur'?n, qui serait une créature (contre la doctrine chrétienne du Logos). Ou encore ils soutenaient la liberté du choix humain contre toute prédétermination divine.
Le savant et maître de la Tradition, A? mad ibn-?anbal, fut persécuté par les `Abb?sides pour avoir refusé de souscrire à la thèse Mu`tazilite selon laquelle le Qur'?n était créé. Mais la population conservatrice de Baghdad réagit, et, en 849, leur hostilité força le calif al-Mutawakkil à expulser les Mu`tazilites et les philosophes. Ces deux groupes n'en continuèrent pas moins d'écrire et d'étudier. (6)
Un autre groupe plus traditionnel gagna la faveur officielle. Ce groupe était dirigé par Ab?-l-?asan al-Ash`ar?, un ancien Mu`tazilite. Il continuait d'utiliser les méthodes rationnelles et les concepts philosophiques des Mu`tazilites et des philosophes, mais les thèses qu'il défendait étaient traditionnelles et conservatrices. Malgré cela, Ibn-?anbal et ses partisans s'opposèrent à al-Ash`ar?, refusant toute argumentation rationnelle ou philosophique et ne reconnaissant que le Qur'?n et les Traditions.
Après 849, la philosophie aussi bien que la théologie rationnelle se développèrent, chacune suivant sa propre voie, sans influence réciproque jusqu'au temps d'al-Ghaz?l?. Les théologiens continuaient à se servir des concepts philosophiques introduits dans la théologie avant 849, et les philosophes développaient des thèses qui parfois contredisaient la foi islamique.
Pendant ce temps, l'Espagne, jamais soumise aux `Abb?sides, offrait un asile aux philosophes, surtout sous les Umayyades. Avec le déclin de ce régime, l'Espagne éclata en diverses petites principautés jusqu'à la conquête des Almoravides (al-Mur?bi??n) en 1090. Ceux-ci encouragèrent l'étude du droit m?likite et, comme les ?anbalites, bannirent la théologie (Kal?m). Ils toléraient pourtant la philosophie, peut-être parce que les philosophes étaient plus discrets en ne répandainant pas leurs opinions dans le grand public.
Les Almohades (al-Muwa??id?n) renversèrent le pouvoir Almoravide en 1147 et introduisirent à nouveau le Kal?m, avec les ouvrages d'al-Ghaz?l?. Les Almohades étaient intolérants, surtout vis-à-vis des chrétiens, mais le prince Ab?-Ya`q?b (1163-84) s'intéressait en secret à la philosophie. Il comptait parmi ses amis Ibn-B?jja et Ibn-?ufayl.
Koceila
 
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Message par Koceila » 29 Jan 2007, 20:19

a écrit :Il y a 1320 ans : la bataille de Tahouda
mis en ligne le mardi 3 juin 2003

En 670, l’Afrique du Nord fait encore partie intégrante de l’empire Byzantin. Cet empire est très affaibli suite aux coups portés par les troupes arabes depuis 632, lesquels ont déjà entraîné la perte de deux provinces, la Syrie et l’Egypte.
Dans ces conditions, l’empereur de Constantinople se trouve dans l’impossibilité de défendre ses possessions en Afrique du Nord. De plus les Gréco-Byzantins ne contrôlent qu’une infime partie du territoire nord-africain. Concentrés dans les villes de la côte, ils vivent du commerce maritime et s’entendent mal avec les tribus berbères de l’intérieur des terres.

Profitant de cette situation, Oqba ibn Naafa, général de l’empire Omeyyade stationné en Egypte, entreprend la conquête de l’Afrique du Nord. Il installe un camp militaire à Byzacène, aujourd’hui Kairouan, en Tunisie. En quelques mois, profitant des divisions entre berbères et byzantins, il soumet tout l’Est de l’Afrique du Nord (actuelle Tunisie et Algérie orientale). La légende veut même qu’il soit allé jusqu’à l’Océan Atlantique où il se serait écrié « J’ai répandu l’Islam jusqu’au bout de l’univers ! ».

En 683 (an 63 de l’hégire musulmane) les choses changent. Devant la brutalité inouïe d’Oqba et de ses troupes (qui effraie même le Calife à Damas !) les citadins gréco-byzantins oublient leur méfiance des berbères et décident de former une alliance avec eux. De leur côté, les différentes tribus et principautés berbères acceptent de s’unir pour la circonstance. Le chef choisi pour diriger cette coalition anti-arabe est un prince berbère chrétien, Koceïla, qui gouverne un vaste royaume semi-indépendant dans les Aurès. Dirigeant respecté et habile tacticien, Koceïla voue une véritable haine à Oqba ibn Naafa. En effet, celui-ci l’avait fait prisonnier plusieurs années auparavant et l’avait humilié publiquement.

La révolte dirigée par Koceïla balaye complètement les envahisseurs arabes du nord de l’Afrique. Les garnisons arabes sont massacrées dans les villes où elles stationnent. Oqba est forcé de se replier vers l’Est. Il commet alors une grossière erreur : il sépare ses troupes en deux, renvoyant vers l’Egypte le gros de son armée, chargée d’escorter le fruit de leurs pillages en Afrique du Nord.

Oqba et le reste de ses hommes se dirigent alors vers le Sud-Est. Mais ils rencontrent l’armée des berbères de Koceïla à la sortie de l’Oued el Abiod, au lieu dit Tahouda. La bataille de Tahouda est une victoire complète pour les troupes berbères. Surtout, Oqba ibn Naafa est tué lors de l’affrontement. La mort en 683 de ce général qui avait dirigé l’invasion d’une poigne de fer depuis 670 signe la fin des premières incursions arabes en Afrique du Nord. La paix revenue, Koceïla règne alors sur les Aurès et une large partie de l’est algérien actuel jusqu’à sa mort en 686, au cours d’une bataille durant la deuxième invasion arabe, dirigée par Zohaïr ibn Qaïs.

Si, pour les populations arabisées d’Afrique du Nord, Oqba ibn Naafa est devenu un saint (une ville, Sidi Oqba, ayant même été fondée près du lieu de sa mort, à Tahouda, dans les environs de l’actuelle Biskra), la mémoire de Koceïla reste vivace chez les berbérophones, qui en on fait un symbole de la résistance à l’arabisation forcée.
Koceila
 
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Message par Koceila » 29 Jan 2007, 20:22

a écrit :Dihya , la kahina des Aurès , texte de Kateb Yacine : extrait de la guerre de deux milles ans
Tiré de l’oeuvre en fragments
jeudi 6 avril 2006.


"Les barbares sont les agresseurs. Il n’y a pas de Kahina, pas de berbères ici. C’est nous dans ce pays qui combattons la barbarie. Adieu, marchands d’esclaves ! Je vous laisse l’histoire Au cœur de mes enfants Je vous laisse Amazigh Au cœur de l’Algérie !"
Entrent deux paysans.
PREMIER PAYSAN : Le feu, toujours le feu !
SECOND PAYSAN : Sang et poussière Feu et flammes Sur la terre libre d’Amazigh !
PREMIER PAYSAN : Où irons-nous Si toute la terre brûle ?
Entre Dihya. Elle s’adresse aux paysans.
DIHYA : Les récoltes sont perdues Mais nous pouvons tout perdre II nous reste la terre. A chacun de ses pas Sur le sol des ancêtres L’ennemi ne trouvera Que le feu sous la moire.
PREMIER PAYSAN (à part) : La guerre n’est pas notre métier.
SECOND PAYSAN (même jeu) : Nous ne sommes pas des soldats. Nous avons pris les armes Pour défendre la terre, Non pour détruire notre pays.
PREMIER PAYSAN : C’est le blé, c’est le pain qui brûle !
SECOND PAYSAN : Le pain de nos enfants !
DIHYA : Le pain, le pain amer, Le pain amer de l’esclavage ! Ils voudraient, les envahisseurs Vous le faire manger à genoux. Et demain si vous acceptez Ils vous le feront manger à plat ventre !
PREMIER PAYSAN : Si les Arabes avaient raison ?...
SECOND PAYSAN : Ne sont-ils pas les hommes de Dieu ?
PREMIER PAYSAN : Les Juifs et les Chrétiens Ne croient-ils pas aussi En un seul Dieu unique ?
DIHYA : Toutes ces religions qui n’en sont qu’une Servent des rois étrangers. Ils veulent nous prendre notre pays. Les meilleures terres ne leur suffisent pas. Ils veulent aussi l’âme et l’esprit de notre peuple. Pour mieux nous asservir, ils parlent d’un seul Dieu. Mais chacun d’eux le revendique Exclusivement pour lui et pour les siens. Ce Dieu qu’on nous impose De si loin par les armes N’est que le voile de la conquête. Le seul Dieu que nous connaissons, On peut le voir et le toucher : Je l’embrasse devant vous, C’est la terre vivante, La terre qui nous fait vivre, La terre libre d’Amazigh !
Elle embrasse la terre, imitée par les paysans. Entrent deux cavaliers.
CHOEUR DES CAVALIERS : II n’y a de dieu qu’Allah Et Mohamed est son prophète !
DIHYA : O peuple qui te dis libre, Pourquoi opprimes-tu Un autre peuple libre ?
PREMIER CAVALIER : Tu l’entends ? C’est cette femme Qui soulève les tribus contre nous.
SECOND CAVALIER : Dans ce pays les femmes sont belles.
PREMIER CAVALIER : Comme les vierges du paradis...
SECOND CAVALIER : Chez nous en Orient, Une jolie berbère se vend Plus de mille pièces d’or.
PREMIER CAVALIER : Sidi Okba ramène 80 000 esclaves.
SECOND CAVALIER : A nous les vierges du paradis !
PREMIER CAVALIER : Ecoute ô Kahina !
DIHYA (à distance) : Pourquoi donc ne nous appellent-ils Jamais par mon nom ? Mon nom est Dihya.
SECOND CAVALIER : Ecoute ô Kahina !
PREMIER CAVALIER : Pense à ton pays.
SECOND CAVALIER : Pense à tes enfants.
PREMIER CAVALIER : Rends-toi, il n’est que temps.
SECOND CAVALIER : Ecoute, ô Kahina !... ...
CHOEUR DES CAVALIERS (invisibles) : Il n’y a de dieu qu’Allah Et Mohamed est son prophète !
DIHYA (aux paysans) : Les Arabes m’appellent Kahina, la sorcière. Ils savent que je vous parle, et que vous m’écoutez ... Ils s’étonnent de vous voir diriges par une femme. C’est qu’ils sont des marchands d’esclaves. Ils voilent leurs femmes pour mieux les vendre. Pour eux, la plus belle fille n’est qu’une marchandise. Il ne faut surtout pas qu’on la vole de trop près. Ils l’enveloppent, la dissimulent comme un trésor volé. II ne faut surtout pas qu’elle parle, qu’on l’écoute. Une femme libre les scandalise, pour eux je suis le diable. Ils ne peuvent pas comprendre, aveugles par leur religion.
PREMIER CAVALIER : Pour la dernière fois, Ecoute, ô Kahina, reine des berbères...
DIHYA (aux paysans) : Ils m’appellent Kahina, ils nous appellent berbères, Comme les Romains appelaient barbares nos ancêtres. Barbares, berbères, c’est le même mot, toujours le même Comme tous les envahisseurs, ils appellent barbares Les peuples qu’ils oppriment, tout en prétendant les civiliser Ils nous appellent barbares, pendant qu’ils pillent notre pays.
Aux cavaliers :
Les barbares sont les agresseurs. Il n’y a pas de Kahina, pas de berbères ici. C’est nous dans ce pays qui combattons la barbarie. Adieu, marchands d’esclaves ! Je vous laisse l’histoire Au cœur de mes enfants Je vous laisse Amazigh Au cœur de l’Algérie !
Charge de cavalerie. Elle est tuée au combat.
CHOEUR DE PAYSANS : O Dihya, tu t’es sacrifice ! Le cœur qui pleure, Je voudrais le bruler. La cause des ancêtres Est toujours plus puissante. La nuit tombe sur les traitres.
Kateb Yacine, Parut dans L’œuvre en Fragments, Actes Sud, page 427 à 431
N° D’éditeur : 3432 Dépôt Légal : Septembre 1999 ISBN : 2-7427-2418-4 / F7 5890
433 pages, 25.76 € (à l’époque à la Fnac) par [url=mailto:amazir9999@yahoo.fr]amazir9999@yahoo.fr[/url]

Koceila
 
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Message par abounouwas » 29 Jan 2007, 20:30

coucou Koceila :wavey: , tu perds un peu le fil :rtfm: ... ou alors ouvres-en un avec une bonne thématique, genre "la résistance des Berbères face aux Arabes" :prosterne:
obsession quand tu nous tient...
abounouwas
 
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Message par abounouwas » 29 Jan 2007, 23:53

:wavey: hey, Koceila, ouhouh, on est là :wavey:
t'as complètement déconnecté, ou quoi? C'est quoi ton plan berbérophile à nous inonder de copier-coller géants sur nos ancêtres les Berbères? :rofl:
On rappelle que le fil porte sur les intellectuels progressistes arabes du Moyen-Age :rtfm:
Tu vas nous la jouer longtemps autiste?
Reviens´!
abounouwas
 
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Message par abounouwas » 04 Fév 2007, 22:17

"Les habitants de la terre se divisent en deux,
Ceux qui ont un cerveau, mais pas de religion,
Et ceux qui ont une religion mais pas de cerveau."
Al Maari

Peut-on parler d'intellectuels athées dans le monde musulman médiéval? A mesure qu'on creuse, il semble que non. Al-Maarri était probablement un sceptique après avoir essuyé auprès des puissants quelques déconvenues pour son amour propre. Le poème suivant, tiré d'un lien communiqué par Yannalan (al-Maarri) est plus problématique:

Foi, incroyance, rumeurs colportées,
Coran, Torah, Evangile
Prescrivant leurs lois…
A toute génération ses mensonges
Que l’on s’empresse de croire et consigner.
Une génération se distinguera-t-elle, un jour,
En suivant la vérité ?

Mais ca reste assez obscur car je voudrais bien savoir ce qui se loge dans le concept de vérité. Par ailleurs, je suis assez sceptique sur les traductions d'Adonis qui pourrait bien arranger la sauce à sa convenance, ce qui ici peut poser problème. J'ai essayé de trouver les références du texte à partir duquel il a établi ses traductions dans Les rets d'éternité, mais wallou.

Si qqun a des infos à ce sujet...
abounouwas
 
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Message par abounouwas » 04 Fév 2007, 23:12

Alors reprenons la liste de ce fil pour faire le point: (les liens Wiki sont là pour plus de détails)

Ibn al-Rawandi, 815?-910?
Personnage radical. On trouve une Analyse de son Zumurrud dont les points essentiels sont: l'homme ayant éte doté par Dieu d'intellect, la prophétie devient superflue ou menteuse si elle ne peut faire mieux que ce que la raison décrète. Les sciences et techniques par exemple n'ont pas eu besoin de prophètes pour se développer. Ibn al-Rawandi fait des critiques multiples sur l'i'jâz (inimitabilité) du Coran et sur ses nombreuses contradictions et fautes de langue, il s'attaque aussi aux traditions et miracles attribués au prophète de l'Islam.

citation extraite de l'encyclopédie de l'Islam:
"The plentiful extracts from the K. al-Zumurraudh provide a fairly clear indication of the most heterodox doctrine of Ibn al-Rawandi, that of which posterity has been least willing to forgive him: a biting criticism of prophecy in general and of the prophecy of Muhammad in particular; he maintains in addition that religious dogmas are not acceptable to reason and must, therefore, be rejected; the miracles attributed to the Prophets, persons who may reasonably be compared to sorcerers and magicians, are pure invention, and the greatest of the miracles in the eyes of orthodox Muslims, the Quran, gets no better treatment: it is neither a revealed book nor even an inimitable literary masterpiece. In order to cloak his thesis, which attacks the root of all types of religion, Ibn al-Rawandi used the fiction that they were uttered by Brahmans. His reputation as irreligious iconoclast spread in the 4th/10th century beyond the borders of Muslim literature."

al-Razi, 854 ou 865-925 ou 935
Encyclopédie Islam 2
assez influencé par les idées néoplatoniciennes, critique des traditions et rituels, défend le "progrès" dans le savoir. Il existe 5 éternités: âme, Dieu, matière, temps et espace. L'espace, c'est le vide qui peut contenir ou non des atomes. Le temps, comme l'espace, est absolu donc éternel. La matière est inerte, mue par l'activité de l'âme. Celle-ci est indépendante de la matière et cherche à s'incarner. Dieu qui sait que l'âme n'apprend que par l'expérience lui permet d'entrer dans la matière. Le chaos est le premier résultat de cette entrée. Dieu intervient alors au moyen de son intellect pour mettre de l'ordre. L'âme touchée par l'estrangement au monde aspire au retour.
Razi s'oppose au matérialisme auquel il reproche de ne pas voir la vie et l'intelligence qui parcourent la nature.

Avicenne, 980-1037
il découvre Aristote par la lecture d'al-Farabi. Idées néoplatoniciennes.

Averroès, 1126-1198
le fondateur du rationalisme musulman qui donne un statut à la phlosophie dégagé de sa fonction de science auxiliaire de la religion. Il combat les critiques d'al-Ghazali (1058-1111) qui défend des positions mystiques. Le Coran est un texte à lectures multiples selon le niveau du lecteur. D'où il apparaît que le philosophe intervient pour éclairer et lever des contradictions.


On n'a pas fait le tour, mais quand même, il est difficile de parler d'athées, encore moins d'un d'un courant.
abounouwas
 
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