Insurrection malgache du 29 mars 1947

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par anchaing » 29 Mars 2007, 04:06

(Journal de l'Ile de la Réunion a écrit :

Soixante ans après, les questions demeurent

Madagascar commémore aujourd’hui le soixantième anniversaire de l’insurrection du 29 mars 1947 menée par les nationalistes malgaches contre le pouvoir colonial français. Le soulèvement qui a duré pas loin de deux ans a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes, essentiellement dans les rangs des insurgés mais aussi dans la population civile malgache et française. Une des pages les plus sombres de l’histoire de la Grande Ile sur laquelle bien des questions restent en suspens.

Soixante après, un voile de mystère plane toujours sur les événements qui débutèrent à Madagascar dans la nuit du 29 mars 1947. Aujourd’hui encore, les historiens français comme malgaches continuent d’explorer cette page noire de l’histoire coloniale française. Ils ne sont toujours pas d’accord, ni sur le nombre de victimes de l’insurrection et de la répression qui suivit pendant près de deux ans, ni sur les responsabilités des uns et des autres dans cette révolte nationaliste avortée et matée dans le sang au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Tout part en fait de Moramanga dans la nuit du 29 mars 1947. Des assaillants, armés de machettes, s’emparent du camp militaire de cette ville située entre Tananarive et Tamatave. C’est la première action d’un soulèvement qui va échouer rapidement dans le nord et le centre du pays mais s’étendre sur toute la côte Est. Les militants nationalistes s’attaquent aux représentants du pouvoir colonial et aux plantations tenues par les européens, massacrant au passage les colons et les Malgaches jugés trop francophiles. Les routes et les voies de chemin de fer sont sabotées, la révolte gagne du terrain jusqu’à contrôler près d’un sixième de Madagascar. Il faudra attendre décembre 1948 pour que l’armée française reprenne le contrôle de l’ensemble du territoire dans ce qu’elle considère comme une “pacification” de Madagascar, colonie française depuis 1896.

“PACIFICATION” OU GUERRE COLONIALE

Cette “pacification”, ou guerre coloniale qui ne veut pas dire son nom, va se faire au prix d’une répression sanglante et d’un procès de dupes. Le procès c’est celui des leaders du MDRM (Mouvement démocratique de la rénovation malgache) accusés par la France d’être les instigateurs de la révolte. Les trois députés du MDRM qui se retrouvent au banc des accusés en 1948, Raseta, Ravohangy et Jacques Rabemananjara sont des coupables tout désignés pour Paris. Les deux premiers sont condamnés à mort puis graciés, le troisième écope des travaux forcés. La justice coloniale retient la thèse du complot nationaliste orchestrée par des parlementaires qui ont été certes informés à l’avance du soulèvement, mais qui ont tentés de l’empêcher selon leurs dires. Raseta, Ravohangy et Rabemananjara sont convaincus, quant à eux, que le pouvoir colonial savait tout de la menace d’insurrection conduite pas des sociétés secrètes, qu’il avait infiltrées, et n’a rien fait pour empêcher le drame, afin de mieux décapiter le MDRM. Il faut dire qu’à cette époque le parti politique créé en 1946 réclame l’indépendance de Madagascar et remporte même en janvier 1947 les élections générales.

“VIOLENCES INJUSTIFIABLES”

Le poids du MDRM devient considérable, trop peut-être pour une France qui ne veut pas encore d’une indépendance de Madagascar alors que son empire en Afrique et en Asie commence à être secoué par des mouvements nationalistes. Exilés, les parlementaires malgaches ne pourront fouler à nouveau le sol de leur pays que quelques semaines après l’indépendance de Madagascar proclamée le 26 juin 1960. D’autres militants nationalistes n’ont pas eu cette chance. Plusieurs dizaines de milliers d’entre eux et de civils malgaches sont morts sous les balles du corps expéditionnaire français, fort de 80 000 hommes et composé pour partie de soldats marocains ou sénégalais. La répression a été sanglante. Dans son livre de référence L’insurrection malgache de 1947 Jacques Trochon revient sur la mission conduite par Gaston Defferre sur place. “Pendant les premiers mois d’opération, dénonce-t-il, les militaires se rendent eux-mêmes directement coupables de violences injustifiables. Selon plusieurs sources concordantes des prisonniers auraient été chargés en avion puis lâchés vivants au-dessus de certains villages passés à l’insurrection. Des expéditions punitives suivies d’exécutions sommaires sont renouvelées plusieurs fois contre certains villages aussitôt incendiés et rasés”. Il est aussi question de torture et du massacre de plusieurs dizaines de militants du MDRM enfermés dans un wagon sur lequel les militaires à Moramanga ont fait feu. Des atrocités qui soulèveront l’indignation jusqu’à Paris. Si les livres d’histoire n’ont pas retenu grand chose de l’insurrection malgache de 1947, elle a alimenté la chronique comme le souligne le journal Les Nouvelles de Madagascar dans son dossier paru mardi dernier. La presse française de l’époque en avait fait un sujet d’affrontement au début de la Guerre Froide. Dans le journal Combat, Albert Camus constate en mai 1947 que “nous faisons ce que nous avons reproché aux Allemands de faire”. Dans L’Humanité, Marcel Cachin assurait qu’il faut “traiter avec les peuples qui réclament leurs libertés individuelles”. À l’inverse, le très conservateur journal l’Aurore décrivait dans un style tapageur “les exactions sauvages perpétrées dans plusieurs régions du pays” et condamnait les velléités du peuple malgache de s’affranchir de la tutelle coloniale. En janvier 1951, François Mitterrand, alors ministre des colonies, déclarait toujours que “l’avenir de Madagascar est dans la République française”. Mais son avenir Madagascar le prendra finalement en main en proclamant son indépendance le 26 juin 1960.

Pierre Leyral
anchaing
 
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Message par anchaing » 29 Mars 2007, 04:14

(JIR a écrit :Les excuses de l’État français

Sans aller jusqu’à faire acte de repentance, ni présenter des excuses formelles au nom de l’État français, Jacques Chirac en juillet 2005 a été le premier président français a évoqué ouvertement le “caractère inacceptable des répressions engendrées par les dérives du système coloniale” à Madagascar après le soulèvement nationaliste de mars 1947.

Après avoir été le premier à reconnaître les crimes de l’État français sous l’Occupation, Jacques Chirac n’a pas voulu occulter les pages les plus sombres de l’histoire coloniale française que ce soit en Algérie avec le massacre de Sétif ou à Madagascar avec la répression du soulèvement du 29 mars 1947. En juillet 2005, lors d’une visite du chef de l’État à Madagascar, il a évoqué l’insurrection de mars 1947 et la sanglante répression qui suivit. Sans aller jusqu’à la repentance formelle, le président français a rendu hommage à toutes les victimes de ces événements aussi bien dans les rangs des insurgés, de la population civile malgache et des colons. “Il faut avoir conscience du caractère inacceptable des répressions engendrées par les dérives du système colonial. En 1947, le sentiment national montait sur la Grande Île où s’enchaînèrent des événements tragiques. Rien ni personne ne peut effacer le souvenir de toutes celles et de tous ceux qui perdirent injustement la vie”. Cette déclaration, le président français l’a faite en marge du sommet de la Commission de l’Océan Indien (COI) qui se tenait dans la capitale malgache. Un geste avant tout symbolique. Il permettait par la même occasion au chef de l’État de resserrer les liens avec Madagascar quelque peu distendus après le soutien équivoque de la France au régime du dictateur Ratsiraka et sa reconnaissance très tardive du nouveau régime de Marc Ravalomanana en 2002. Ce dernier, présent aux côtés de Jacques Chirac lors de son mea culpa avait alors fait valoir qu’il valait peut-être mieux tourner la page : “Tout ça c’est du passé, moi je regarde l’avenir. Je suis né en 1949 pas en 1947. On ne peut pas oublier ce qui s’est passé, mais moi je pense d’abord aux générations futures”. En somme, cette question n’est pas la première de ses préoccupations. Idem en France où sa place dans les livres d’histoire est toujours bien maigre.

COMMÉMORÉ DEPUIS 1967

L’insurrection de mars 1947 est tout de même l’une des premières manifestations de revendication nationale dans l’Empire français au lendemain de la seconde guerre mondiale. Même si beaucoup d’historiens la considèrent comme l’acte fondateur de la nation malgache moderne, sa reconnaissance officielle n’a pas été immédiate. Le premier président de Madagascar, Philibert Tsiranana attendra 1967, sept ans après l’indépendance, pour faire du 29 mars un jour de deuil national. Le chef de l’État, très francophile, n’avait vraisemblablement pas envie de mettre l’accent sur la résistance du peuple malgache contre un pouvoir colonial dont il tarde lui-même à se détacher. Il faut également rappeler que le PADESM (Parti des déshérités de Madagascar) dont il a été l’un des leaders avait accusé les insurgés de 1947 “d’avoir fomenté la rébellion dans le but de restaurer la monarchie (destituée à l’annexion française de 1896) et l’hégémonie Hova (c’est-à-dire des Merinas des Hauts Plateaux)”, comme l’écrit l’historienne Lucile Rabearimanana. Par contre, du temps de sa révolution socialiste, Didier Ratsiraka avait fait de cette date le symbole du nationalisme malgache en le teintant d’une dose de francophobie contre l’ancienne puissance coloniale. Qu’en reste-t-il en 2007, soixante ans après ? Aujourd’hui, l’État malgache va une fois de plus rendre hommage à ses morts au Mausolée de Tananarive et à Moramanga d’où est partie l’insurrection. Cette année “les autorités décident de placer les célébrations sous le signe de la solidarité nationale et du développement”, pouvait-on lire hier dans les colonnes du journal l’Express. Une sorte de téléthon est même prévue, il s’agit de “susciter l’élan patriotique des Malgaches en vue d’aider les sinistrés des cyclones”.

P.L.


a écrit :Entre 30 000 et 100 000 victimes

Le nombre exact des victimes de l’insurrection et surtout de la répression fait toujours l’objet, soixante ans plus tard, d’une controverse.

En janvier 1949, le Haut Commissaire à Madagascar, Pierre de Chevigné, évoque à Paris devant les parlementaires entre 80 000 et 100 000 morts. Un an plus tard, son successeur Robert Bargues parle officiellement de 11 000 victimes dont 80 % dans les rangs des insurgés et des victimes de la répression. La différence est de taille et le nouveau représentant de la France à Madagascar l’explique alors par le fait que précédemment les gens ayant fui les villages avaient été considérés comme morts mais qu’ils sont retournés chez eux après. Une explication un peu légère, d’autant que les historiens eux-mêmes ne parviennent toujours pas à se mettre d’accord sur une évaluation approximative.

DES DÉCOMPTES BIEN DIFFÉRENTS

Dans son livre L’insurrection malgache de 1947 paru dans les années 1970 et qui fait toujours référence, Jacques Trochon évoque un bilan d’environ 90 000 morts. Réédité en 1986, son livre s’appuie sur une centaine de témoignages recueillis alors que le jeune historien faisait sa coopération à Madagascar avant d’entrer dans les ordres. Plus récemment d’autres historiens font un décompte bien différent. C’est le cas par exemple de Jean Fremigacci, maître de conférence à la Sorbonne. Pour lui le nombre de personnes tuées lors de l’insurrection n’a pas dépassé les 10 000 personnes (dont 140 Européens). Un chiffre auquel il convient d’ajouter le nombre de Malgaches morts de malnutrition ou de maladie dans les zones tenues par les insurgés. La population s’était réfugiée là pour échapper à la répression bien souvent aveugle du corps expéditionnaire français. “Cette surmortalité reste encore très difficile à évaluer, l’hypothèse la plus vraisemblable tournant autour de 20 à 30 000 morts”, écrit Jean Fremigacci pour qui “il n’y a pas eu de génocide oublié à Madagascar”.
anchaing
 
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Message par com_71 » 29 Mars 2007, 08:17

Et dans Lutte Ouvrière, cette semaine :

a écrit :1947 à Madagascar : L'insurrection contre l'ordre colonial

Il y a soixante ans, dans la nuit du 29 mars 1947, éclatait l'insurrection de Madagascar contre l'oppression coloniale française. Après la guerre, la bourgeoisie française tentait de maintenir envers et contre tout, malgré l'aspiration générale des peuples à l'indépendance, sa domination sur son empire colonial sous l'étiquette « Union française », opposant la politique de la canonnière à ceux qui exigeaient leurs droits. À Sétif, en Algérie, la manifestation du 8 mai 1945 où apparurent des drapeaux algériens avait été violemment réprimée. En Indochine, le 23 novembre 1946, la marine française avait bombardé Haïphong, faisant plusieurs milliers de victimes. À Madagascar, la guerre s'était traduite d'une part par l'enrôlement de 15 000 Malgaches dans les troupes françaises, constituées en 1944 de trois cinquièmes de soldats coloniaux, d'autre part par une aggravation considérable de la misère de l'île et de l'oppression de ses quatre millions d'habitants autochtones.

Depuis la « conquête » de 1896, ces derniers subissaient le régime de l'indigénat, qui permettait, outre l'exploitation des richesses de l'île - le riz, le café, le sucre, les épices, le caoutchouc... sont exportés vers la métropole -, celle du travail des paysans, à la base de l'enrichissement des colons.

Une exploitation insupportable

Dans la période de la guerre, la réquisition pour l'armée de la quasi-totalité des produits de base et un système de travail forcé gratuit (trente jours par an) vinrent aggraver l'exaspération et la misère des habitants, renforcée par la terrible famine de 1943-1944.

Comme la plupart des populations de l'Empire colonial français, les Malgaches disposaient d'un droit de vote très restreint, mais dès 1945 ils élirent deux puis trois députés qui fondèrent en 1946 le Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache, parti indépendantiste qui attira des centaines de milliers d'adhérents.

L'insurrection du 29 mars 1947 fut immédiatement attribuée au MDRM, pourtant ses dirigeants n'en revendiquèrent jamais la responsabilité. C'est une flambée de colère qui parcourut cette nuit-là toute la partie est de l'île, soulevant la population et affolant les 4 000 Européens. Plusieurs gros colons furent tués. Des partis nationalistes disposant de réseaux clandestins participèrent à l'organisation de l'insurrection, parfois encadrée par les anciens tirailleurs malgaches récemment démobilisés. Le 31 mars, à Tananarive, un camp militaire français était attaqué par plusieurs centaines d'hommes, armés seulement de sagaies et de coupe-coupe. Les quelques fusils récupérés furent les seules armes à feu dont disposèrent les Malgaches, avec celles prises dans les mois qui suivirent aux militaires français.

Après les premiers jours de stupeur, la répression s'organisa. L'état de siège fut proclamé le 4 avril, les autorités coloniales s'employant cependant, dans le communiqué, à minimiser les événements pour rassurer l'opinion métropolitaine. Mais la révolte déferlait, s'attaquant aux fermes des gros colons, aux camps militaires, à tout ce qui incarnait l'exploitation coloniale. La répression s'abattit avec férocité. Des renforts militaires furent expédiés, procédant à des arrestations massives, par des rafles dans les quartiers populaires des villes et dans les villages. L'armée, assistée par les milices de colons, incendiait les maisons avec leurs habitants, exécutait des «  suspects », massacrait les prisonniers.

Répression féroce

Cela ne suffisant pas, le gouvernement envoya encore, contre ces hommes armés de machettes et de lances, l'infanterie, les parachutistes, puis l'aviation. Des bombes furent larguées par soixante avions sur des campements d'insurgés et des villages suspects d'abriter des « mutins ». Au sol, toutes les formes de torture furent utilisées contre les insurgés de Madagascar, des procédés qui allaient être repris par la suite en Indochine et en Algérie. Tout était bon pour terroriser la population : mutilation d'otages, mitraillages de trains, largages par avion ou hélicoptère d'hommes vivants au-dessus des villages, des « bombes démonstratives » comme les nommait la presse française aux ordres.

Ce feu nourri ne parvint pas à briser, avant de longs mois, la résistance de la population. Les insurgés cherchèrent refuge dans la montagne où ils menèrent une guérilla défensive. Beaucoup y moururent de faim et de maladie plutôt que de se rendre aux autorités. Ce n'est qu'en décembre 1948 que le représentant de la puissance coloniale put déclarer : « Nous commençons à reprendre l'offensive.  »

C'est un président du Conseil socialiste, Paul Ramadier qui, s'abritant derrière la fumeuse appellation « d'Union française » qui avait remplacé celle un peu trop transparente « d'Empire colonial français », s'opposait à toute idée d'indépendance et dirigea la répression contre les insurgés. Il demanda la levée de l'immunité parlementaire des députés et sénateurs malgaches. Le PCF, participant au gouvernement jusqu'en mai 1947, se contenta au moment des bombardements de protester mollement contre l'arrestation «  anticonstitutionnelle » des députés malgaches. Dès le début du mouvement, deux députés, Ravoahangy et Rabemananjara, avaient été emprisonnés à Tananarive et soumis à la torture. Le MDRM avait été dissous, puis le troisième député, Raseta, était arrêté à la sortie du Palais-Bourbon.

De procès en procès, les tribunaux civils et militaires prononcèrent des centaines de condamnations, dont 190 à mort, parmi lesquels deux des députés malgaches. Si la plupart - dont les deux députés - furent grâciés, vingt-sept furent exécutés, parmi lesquels des dirigeants de l'insurrection. De nombreux accusés furent condamnés aux travaux forcés.

Les victimes de la répression se comptèrent par dizaines de milliers, l'état-major français les chiffra à 89 000, sans compter tous ceux qui moururent de faim et d'épidémies au cours de ces longs mois. Moyennant quoi, «  la paix et l'ordre règnent à Madagascar », put déclarer quatre années après l'insurrection le ministre de la France d'Outre-mer d'alors, François Mitterrand, solidaire de ses prédécesseurs du temps de la répression.

Cette véritable guerre coloniale, dite de « pacification » - mot repris plus tard contre les insurgés en Algérie -, ouvrit une période de recul dans la lutte pour l'indépendance malgache. Mais l'impérialisme français, battu en Indochine, en difficulté en Algérie, finit par octroyer l'autonomie à Madagascar, après un référendum en 1958. L'homme qui prit la tête de l'État malgache, Tsiranana, fut directement mis en place par la France qui s'assura ainsi la continuité dans l'exploitation des richesses du pays.

Roger PÉRIER



Et, le 18 mai, il y aura aussi commémoration sur l'éphéméride du FALO.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Combat » 30 Mars 2007, 04:59

Y avait il une section du PCF a Magadascar? Ca serait aussi interessant d'avoir un etat des lieux des groupes d'extreme gauche y ayant existe. Je sais qu'il y a eu pas mal de groupes maoistes et que le regime d'apres 74 se proclamait "marxiste-leniniste" a la Mengistu bien que le multipartisme etait autorise(sous la direction de l'AREMA, le parti dit "socialiste"). D'ailleurs Ratsikraka, president de la junte "marxiste-leniniste" de 74 jusqu' au debut des annees 90 reviendra au pouvoir quelques annes plus tard reconverti en liberal, avant d'etre chasse par un soulevement populaire pour avoir voulu truquer les elections.
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Message par Leonid » 30 Mars 2007, 12:16

Oui, il a existé un Parti communiste de la région de Madagascar. Il a existé entre 1936 et 1939. Du fait des tiraillements et de l'opposition permanentes entre la base et la direction très molle, le parti a rapidement éclaté.

De mémoire, je peux citer deux partis. Faut compléter parce que y a beaucoup plus à faire.

AREMA : Avant-garde de la Révolution malgache. Parti de Didier Ratsiraka. Se réclamait du socialisme. Très autoritaire et pas sympathique comme parti. Il a toujours des parlementaires, existe réellement bien qu'il est discredité dans l'opinion.

Ratsiraka vit aujourd'hui en exil à Neuilly. Un des amis africains de Chirac. Il a centré ses premiers mandats autour de sa "doctrine" exposée dans le "livre Rouge de la Révolution socialiste Malgache."

Le MFM : ancienement connu comme le Parti pour le pouvoir prolétarien. A opéré un virage ultra-libéral et violent au milieu des années 80. Est aujourd'hui un parti libéral, de ses propres aveux. Son nouveau nom conserve les initiales de l'ancien parti.

Bon, va falloir que je rafraichis mes infos en filant un coup de fil à la famille la bas ...
Leonid
 
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Message par yannalan » 30 Mars 2007, 14:06

Ilme semble que dans les années 60-70, le PCG encensait un parti qui s'appelait (sappelle encore ?) l'AKFM, dirigé par le pasteur Andria...qqchose, j'ai des lacunes en malgache. Il les invitait à ses congrès.
yannalan
 
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Message par Crockette » 19 Avr 2007, 23:24

l'HUMANITE HEBDO avait aussi fait un excellent dossier y a pas longtemps dessus...sans concession sur l'armée française coloniale.
Crockette
 

Message par canardos » 20 Avr 2007, 07:09

mais l'humanité hebdo parlait-elle du silence du PCF de l'époque?
canardos
 
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Message par artza » 08 Mai 2007, 07:29

(AxelPersson @ vendredi 30 mars 2007 à 13:16 a écrit : Oui, il a existé un Parti communiste de la région de Madagascar. Il a existé entre 1936 et 1939. Du fait des tiraillements et de l'opposition permanentes entre la base et la direction très molle, le parti a rapidement éclaté.



D'où sors-tu tout ça?
artza
 
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