le fils oublié de Trotsky

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par com_71 » 30 Nov 2011, 22:09

c'est un livre (au seuil) annoncé, de jj marie.

dernière phrase de la présentation de l'éditeur :

a écrit :Ce livre reconstitue pour la première fois les derniers mois d'une victime de la guerre que se livraient les deux héritiers de Lénine, une victime tombée dans l'oubli des grandes purges de la fin des années 1930.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Ottokar » 01 Déc 2011, 08:44

de qui il parle ? de Serioja, le fils de Nathalia et Trotsky, le matheux qui ne faisait pas de politique et qui a disparu sans avoir craqué dans les purges des années 30 ? Pas de Léon Sédov, il y a déjà eu un livre sur lui. D'un autre, un fils caché qu'on ne connait pas ? Et si c'est bien Serioja, pourquoi "oublié" ? Il est mentionné dans toutes les biographies, son père et sa mère se sont inquiétés pour lui, ont écrit des lettres, pris à témoin l'opinion...
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Message par jeug » 01 Déc 2011, 09:07

"Oublié", ça ne veut pas dire par ses parents.
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Message par Ottokar » 01 Déc 2011, 11:20

Ben... j'suis ni son père, ni son oncle, ni son arrière-petit-neveu et je le connais !
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Message par Bertrand » 01 Déc 2011, 11:44

J'ai trouvé ceci comme présentation du livre

a écrit :Trotsky eut deux fils. Les biographes connaissent tous l'histoire tragique de l'aîné, Léon Sedov, militant actif de la IVe Internationale, qui suivit son père dès le début de son exil, en 1929. Il fut assassiné par le NKVD en 1938 dans une clinique parisienne. Mais on ignorait tout du destin de Serge Sedov, le cadet, resté en URSS malgré le départ forcé de son père et la traque lancée contre lui e
t ses soutiens à travers le globe. Du reste, à Mexico, où il se réfugia finalement avant de mourir assassiné à son tour, le vieux Trostsky pensait que " s'il y avait chez Serioja (Serge) un intérêt politique actif, un esprit de fraction, toutes ces pénibles épreuves se justifieraient. Mais ce ressort intérieur lui manque totalement. Ce qui arrive lui est d'autant plus pénible. "Comme le révèle ce livre, cet " apolitisme " supposé de Serge Sedov a permis de masquer longtemps la vérité. Car Serge Sedov, qui préférait le football aux arcanes du parti bolchevique, fut bel et bien victime d'une machination de la police politique de Staline. Accusé d'avoir " empoisonné des ouvriers " et organisé des sabotages, Serge refusera d'endosser ces charges extravagantes et d'avouer la moindre culpabilité. Il échappera donc au procès public, au cours duquel les staliniens souhaitaient voir son nom traîné dans la boue, mais pas au jugement ni à la sentence : il sera fusillé le 29 octobre 1937. Il priva ainsi Staline d'une part de sa vengeance, mais Trotsky, lui, n'en sut jamais rien. Ce livre reconstitue pour la première fois les derniers mois d'une victime de la guerre que se livraient les deux héritiers de Lénine, une victime tombée dans l'oubli des grandes purges de la fin des années 1930.
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Message par com_71 » 01 Déc 2011, 15:40

J'avais trouvé la même, et remarqué le passage

a écrit :une victime de la guerre que se livraient les deux héritiers de Lénine
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par nnscrrtl » 01 Déc 2011, 19:29

C'est sans doute le fait de l'éditeur... je doute que JJ Marie s'amuse à écrire de telles énormités... du moins j'espère.

Y a une autre présentation différente encore, sur le site du Seuil.

a écrit :Trotsky eut deux fils. Les biographes connaissent l’histoire tragique de l’aîné, Léon Sedov, militant actif de la IVe Internationale, qui suivit son père dès le début de son exil, en 1929. Il fut assassiné par le NKVD en 1938 dans une clinique parisienne. Mais on ignorait le destin de Serge Sedov, le cadet, présenté par ses proches comme « apolitique », et resté en URSS malgré le départ forcé de son père et la traque lancée contre lui.

Comme le révèle ce livre, ce supposé apolitisme a permis de masquer longtemps la vérité. Car Serge Sedov, s’il préférait le football aux arcanes du parti bolchevik, fut bel et bien victime d’une machination de la police politique de Staline. Accusé d’avoir « empoisonné des ouvriers » et organisé des sabotages, il refusera d’endosser ces charges extravagantes et d’avouer la moindre culpabilité. Il échappera donc au procès public, au cours duquel les staliniens souhaitaient voir son nom traîné dans la boue, mais pas au jugement ni à la sentence : il sera fusillé le 29 octobre 1937. Il priva ainsi Staline d’une part de sa vengeance, mais Trotsky, lui, n’en sut jamais rien.

Grâce à des archives inédites, ce livre reconstitue pour la première fois les derniers mois d’une victime des grandes purges de la fin des années 1930, une victime tombée dans l’oubli, dont le seul crime fut d’avoir été le fils de son père.

De sa biographie de Staline (Seuil, 1967) jusqu’à son tout récent Lénine ou la révolution permanente (Payot, 2011), Jean-Jacques Marie est l’un des meilleurs spécialistes de l’histoire de l’URSS.


http://www.seuil.com/livre-9782021038194.htm
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Message par abounouwas » 01 Déc 2011, 22:10

l'éditeur n'a pas saisi à quel point l'héritage fut disputé ni que le(s) spoliateur(s) ont finalement eu gain de cause.
expression malheureuse plus que malveillante, probablement.
au Seuil, il faut comme partout être polyvalent, cela donne des fois de petites boulettes.
dommage que l'auteur n'ait pas pu vérifier ce passage, il se serait probablement étranglé.
abounouwas
 
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Message par com_71 » 02 Déc 2011, 01:35

A éviter : Trotsky, de R. Service, chez Perrin éd.

extrait d'un interview de l'auteur :
a écrit : « Il y a encore de la vie chez le vieux gars Trotsky – mais si le pic à glace n'a pas complètement fait son boulot pour le tuer, j'espère y être arrivé. »
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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