(luc marchauciel @ samedi 12 mai 2012 à 14:10 a écrit :Un texte de Pierre Rousset (dirigeant historique de la LCR) que je partage ici... parce que je partage ce qui y est dit.
http://blogs.mediapart.fr/blog/antoine-mon...ucleaire-et-la-a écrit :
Jean-Luc Mélenchon, l’habit présidentiel, l’arme nucléaire et la gauche française
L’altermondialisme a vu naître un espace mondial propre aux mouvements sociaux qui, précisément, refusaient de s’identifier à la logique de « leurs » Etats respectifs. Au contraire, Mélenchon présente – et il n’est pas le seul –l’altermondialisme comme un cadre de coopération diplomatique « multipolaire » entre Etats où la France occuperait toute « sa » place. Le grand perdant dans l’affaire est évidemment l’internationalisme. L’altermondialisme serait-il une somme de nationalismes et d’étatismes ?
Cependant, durant la campagne présidentielle, l’invocation de « la France », de « mon pays », de « ma nation », de sa « grandeur » supposée, de son « éminent rôle » dans le monde a été mille fois répétée, jusqu’à l’écœurement. Or, Jean-Luc Mélenchon n’est pas le dernier à avoir entonné le chant national. On peut douter que ce soit la façon la plus efficace de lutter contre le FN, qui s’adresse aujourd’hui « à tous les patriotes de droite et de gauche ». Pire, cela banalise à gauche – y compris dans la gauche de gauche – l’usage d’un verbe nationaliste. Voilà qui très dangereux.
On ne peut s’en remettre à la seule « dynamique » de la « révolution par les urnes » ou des mobilisations sociales pour éradiquer ce nationalisme que l’exaltation de la nation nourrit. On ne saurait faire l’économie d’une bataille politique, en défense de l’internationalisme.
Pierre Rousset
Ces questions militaire, d'armement et de politique internationale qui ne sont que les deux faces de la même pièce furent très peu ou pas du tout abordées durant la campagne électorale.
Melenchon n'est pas plus conservateur et responsable sur ces questions qu'il ne l'est sur toutes les autres.
Celà ne peut gêner que des pacifistes petit-bourgeois qui séparent dans leur tête la question militaire de la question sociale.
Les questions posées permettent de bien voir qui est politiquement et socialement Melenchon.
On arriverait au même résultat en le questionnant sur la propriété privée des moyens de production, le marché, la nature des services publiques, l'état et les institutions.
Venons en maintenant à la conclusion de Pierre Rousset.
Les plus vieux se souviendront de l'étudiant en Droit, bataillant pied à pied au travers de l'UNEF contre l'extrême-droite, hésitant entre Lambert, Krivine et Voix ouvrière, estimé de tous pour sa combativité.
L'altermondialisme serait-il autre chose qu'une politique de rechange pour le capitalisme?
Poser la question c'est y répondre. Non?
Quand à la candidature de Melenchon face aux Le Pen, que verrons nous?
Un grand cirque à la gloire de la France "éternelle" ou "rebelle" mais toujours "belle" et un fleuve de mots trompeurs et creux, la république, la démocratie, la laïcité, Jeanne la fille du peuple, et pourquoi pas la Commune sursaut patriotique!
Une concurence de bazard comme le fit le PC allemand avec sa "révolution sociale et nationale" qui ne peut que profiter au FN quelque soit le résultat des urnes.
Avec Melenchon il ne s'agit pas d'une discussion au sein de la gauche, mais au bout du compte de la confrontation entre deux camps. Celui des travailleurs et celui de la bourgeoisie.