Considérations sur l'abolition du salariat

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par redsamourai » 16 Juil 2012, 12:44

(azadi @ vendredi 13 juillet 2012 à 18:12 a écrit : Dénoncer les licenciements sans dénoncer (sa cause) le salariat c'est entrer dans le jeu de la confusion.

Ta conscience trade-unioniste est désespérante!
pour rappel, la discussion ne serait-elle pas partie de là?

Prétendre que tu ne parlais pas de l'abolition du salariat, c'est quand même de la mauvaise foi!

(sauf si tu voulais dire critiquer le salariat mais sans parler d'en finir avec ce mode d'exploitation... mais dans ce cas-là c'est totalement inconséquent)
redsamourai
 
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Message par azadi » 20 Juil 2012, 10:04

Redsamouraï :

a écrit :pour rappel, la discussion ne serait-elle pas partie de là?


Non elle partait de ce constat :
("azadi dans son premier message" a écrit :L'intention est bonne, mais le résultat reste contradictoire.


("Redsamouraî" a écrit :
Prétendre que tu ne parlais pas de l'abolition du salariat, c'est quand même de la mauvaise foi!

(sauf si tu voulais dire critiquer le salariat mais sans parler d'en finir avec ce mode d'exploitation... mais dans ce cas-là c'est totalement inconséquent)


1- Ne pas prendre mon 1er post sur le sujet, mais le 3ème (en réponse à Com_71), en affirmant que c'est de là que "partait la discussion", c'est de la manipulation qui ne doit pas entrer dans le cadre d'une discussion entre communistes,

2- Après avoir démasqué ma "mauvaise foi" en manipulant l'ordre de mes interventions c'est mon "inconséquence" qui est mise à jour en faisant encore une fois faire disparaître de l'esprit de samouraï une partie de ma première intervention ("critiquer le salariat mais sans parler d'en finir avec ce mode d'exploitation") :

("azadi dans son premier message" a écrit :Le problème réside dans l'économie de marché dont le salariat fait partie (marché du travail). Interdire les licenciements sans abolition du marché et sans la mise en place d'une planification par les travailleurs eux-mêmes c'est conduire la classe ouvrière à co-gérer sa rentabilité productive dans l'économie mondiale.


Bref, un grossier procédé de manipulation indigne d'échanges courtois entre communistes. Ou bien une immaturité à construire un échange constructif sur un forum ?
azadi
 
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Message par Puig Antich » 22 Juil 2012, 23:44

(com a écrit :
Oh que si ! D'abord le pouvoir aux travailleurs, ensuite les disputes des doctrines diverses...

Qui a du fer, a du pain... et, éventuellement, l'abolition du salariat...


Euh, mais c'est une pierre angulaire du programme et de la stratégie pour avoir du fer et du pain, la question du salariat. C'est une histoire d’œuf et de poule de dire d'abord ceci ou d'abord cela.

Est-ce que vous savez si va y'avoir une sorte de caisse de grève créée en prévision de la lutte à Aulnay, quand elle deviendra dure, et dans laquelle il y aura possibilité de cotiser, etc. ?
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 23 Juil 2012, 00:17

Encore sur l'argent et le salariat :

a écrit :Augmenter les salaires, ou faire disparaître l’argent ?


(éditorial de Pour le communisme! du mois d’avril)

Les riches se vautrent dans un luxe indécent, les travailleurs sont poussés vers la misère. L’augmentation des salaires est un objectif de lutte juste. Mais les organisations à « la gauche de la gauche » axent essentiellement leur activité politique autour de cette perspective. Elles ont tort car c’est une lutte sans fin, qui ne s’attaque pas au cœur du capitalisme. Ce qui aura été obtenu par de dures grèves commencera à être mis en cause le lendemain, dès que les salariés retourneront au travail.

Notre capacité sociale à produire des biens et des services a progressé à tel point qu’une heure de travail par jour et par personne serait en moyenne suffisante, si l’effort était bien organisé et réparti entre tous et toutes, pour pourvoir à l’ensemble des besoins fondamentaux. Des études le montrent. Il faudrait pour cela supprimer le gaspillage de la bureaucratie, du militarisme, du conditionnement idéologique de la société, et surtout les fantaisies coûteuses des classes riches.

Tous les secteurs utiles pourraient être intégralement socialisés, soit immédiatement, soit progressivement, c’est à dire produire des biens gratuits. La gratuité de la nourriture, de l’habillement, du logement, de l’eau, de tous les besoins fondamentaux peut être décidée immédiatement. Nous avons bien imposé par le passé celle de la santé et de l’éducation, remise en cause aujourd’hui. Tous et toutes devront contribuer à la production planifiée de ces biens et de ces services. Leur accumulation individuelle sera limitée par les règles simples de la décence. Pour le reste, l’association libre entre les individus et les groupes permettra de s’épanouir et de produire sans être aliénés toute sa vie dans le même emploi répétitif.

Nous sommes présents dans les luttes pour de meilleurs salaires, contre les licenciements. C’est une question urgente de survie pour les prolétaires. Mais nous n’y réclamons que de meilleures conditions de détention dans la prison capitaliste. Pour aller plus loin, changer vraiment les choses, il faudra prendre le pouvoir et décider la gratuité de tous les biens et services nécessaires à la vie, en mettant en commun tout ce qui permet de les produire. C’est la base du communisme – qui libère l’activité humaine en rendant l’argent, et donc le salariat, superflus.
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Message par com_71 » 23 Juil 2012, 00:47

(Puig Antich @ lundi 23 juillet 2012 à 00:44 a écrit : C'est une histoire d’œuf et de poule de dire d'abord ceci ou d'abord cela.
Pourquoi pas ? Mais respectons les proportions (poule plus grosse que oeuf n'est-ce-pas ?)

Tiens, les thèses et résolutions des IV premiers congrès de l'IC, on regarde le poids relatif des développements sur l'abolition du salariat et du marché ?

a écrit :Est-ce que vous savez si va y'avoir une sorte de caisse de grève créée en prévision de la lutte à Aulnay, quand elle deviendra dure, et dans laquelle il y aura possibilité de cotiser, etc. ?


Un salariat pour grèvistes ? :roll: :roll:
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par artza » 23 Juil 2012, 07:01

Je ne peux résister au plaisir malin pour les uns ou crétin pour d'autres de rappeler qu'il est vraisemblable qu'avec bon sens des travailleurs de PSA Aulnay confondraient la proposition "d'abolition du salariat" avec celle de Varin et des siens :roll:
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Message par azadi » 23 Juil 2012, 08:49

En tout cas entre artza qui s'identifie à un gréviste de PSA, et com_71 qui se croit revenu au temps de l'IC on va pouvoir avancer dans le débat :D
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Message par azadi » 23 Juil 2012, 08:59

L'abolition de la monnaie et du salariat n'est pas une question de gratuité.
Se placer sur le champ de la gratuité c'est se placer sur le champ du vocabulaire consumériste : tout vouloir, sans fin. De plus il ne peut pas apparaître des "secteurs gratuits" et d'autres "payants" car pour que les travailleurs du premier secteur puissent être "consommateurs" du second secteur il faudrait faire persister le salariat (puisque faire persister la monnaie car non gratuit) par une imposition des travailleurs du second secteur. Les premiers indirectement seraient salariés du second.
Sauf si comme l'écrit l'Upc :
"Tous et toutes devront contribuer à la production planifiée de ces biens et de ces services". Mais cela nécessiterait de ne plus être dans une période de transition : la suppression de l'enfermement des catégories professionnelles capitalistes allant de paire avec l'abolition des classes sociales.

Le communisme repose autant que la satisfaction des besoins sur une répartition du travail social nécessaire et :

Que les conditions matérielles de la production soient la propriété collective des travailleurs eux-mêmes, une répartition des objets de consommation différente de celle d’aujourd’hui s’en suivra parallèlement (Marx)

Or le texte de l'UPc parle de distribution (et son calcul) sans la lier à la production.

Sur la "gratuité", c'est un débat ... très riche :
http://www.geocities.com/~johngray/mond504.htm
;)
azadi
 
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Message par quijote » 23 Juil 2012, 09:37

si je te comprend , inutile de proposer quoique ce soit "tant que la salariat n 'est pas aboli" .. l '"échelle mobile" , l '"interdiction des licenciements" , des "hausses de salaires " ( inutiles tant que le "salariat existera ) foutaises tout ça .. mais au fait , toi qui est si malin , va donc expliquer ton "programme" aux travailleurs de chez Peugeot actuellement en lutte et tu verras si tu es bien reçu .. une idée comme ça ..
quijote
 
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Message par azadi » 23 Juil 2012, 10:12

Et tu crois quoi ? Que dans mon boulot c'est pas la pression et les suppressions de poste !!? Que là où je travaille je berce mes collègues d'illusion sur les revendications syndicales ? Et tu crois que je suis "mal reçu" ? Je n'ai pas besoin d'être de PSA ou d'aller voir Psa comme ces tapineuses gauchistes qui distillent leurs vérités radicales dans le vent. Mais parler d'égal à égal entre ouvriers avec un Psa tu crois quoi ? Que je me tairais sur l'agonie capitaliste ? Sur la fin historique d'intervenir pour l'Etat et le keynésianisme relooké en gauchisme électoral ?

Tu connais tellement peu la classe ouvrière que tu confonds ses revendications immédiates avec le ras-le-bol du capitalisme qui y marine actuellement.

Quelle est ta position de classe pour croire encore que le capitalisme peut faire des concessions aux ouvriers ? Hein ?
Jouer les donneurs de leçons c'est bien mais interroge toi sur ton "communisme" que tu gardes pour l'intimité et surtout pas pour les travailleurs en lutte dans une crise capitaliste générale.

Alors pour tous les réformistes-radicaux du Falo, l'aile droite des sympathisants de LO, vous n'allez pas être content en lisant ça :



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