(Gaby @ mardi 23 mars 2004 à 12:07 a écrit :
En abolissant le multipartisme et en tuant la liberté de la presse (suivez mon regard), on correspond sans doute à la nécessité du contexte historique pour mener une révolution à cet instant, mais on va dans une impasse à long terme.
Tout à fait d' accord! Même si, quand les moyens de production seront contrôlés par le peuple, il y aura encore des nostalgiques du capitalisme, et cela pour un bon nombre d'années. D'ailleurs ils seront d' autant plus nombreux que, si la révolution ne se répend pas dans le monde entier, les pays restés fidèles au capitalisme feront tout pour mettre à terre les nouveaux régimes révolutionnaires en leur faisant subir, dans le meilleur des cas, des sanctions économiques.
Alors on peut imaginer que si les principales puissances économiques et les pays détenant les matières premières ( USA, Russie, pays de l' OPEP,... ) font partie des pays restés fidèles au capitalisme, ces sanctions seront dûrement ressenties par les peuples s'en étant affranchi.
Il y aura alors un risque de voir les partisans du capitalisme redevenir majoritaires, donc un risque de restauration du capitalisme.
C' est en parlant de cela avec un vieux sympathisant ( depuis peu ) de l'extrême-gauche, que celui-ci m'a répondu textuellement: "Tu sais, le capitalisme, c' est tellement inhumain pour les travailleurs que, même si 80% des gens sont pour son rétablissement, ils ne doivent avoir le droit d' imposer aux 20% qui restent de se faire exploiter à nouveau".
Une belle conclusion bien amenée mais en y réfléchissant, ça fait un peu peur, car avec un raisonnement comme celui-là, on peut justifier à peu près tout ( :staline: )
Je crois qu'on ne doit pas avoir peur du multipartisme, pas même des partis qui voudront restaurer le capitalisme. Car, dans le pire des cas, c'est-à-dire si ces partis parviennent à leur but, cette restauration ne pourra être que provisoire: le peuple ayant goûté à un vrai socialisme démocratique voudra, tôt ou tard, y revenir. Par contre si on met en place un socialisme qui, pour défendre la Révolution, abolit liberté de la presse, multipartisme, etc., et que, pour une raison ou pour une autre, arrive une restauration du capitalisme, le peuple ne voudra encore une fois plus du communisme, et l'exploitation de l'homme par l'homme règera encore très lontemps.