Question

[Puig Antich]

C'est ni provocateur ni propagandiste en plus. Je vois mal qui à part des maos et des ultra-gauchistes pourraient employer "dictature du prolétariat" comme slogan de propagande. (Bon d'accord moi je l'ai fait aussi, mais c'est un truc "rigolo", c'est pas un slogan de masse...)

[Puig Antich]

Enfin bon à part ces deux mots, le reste est tout à fait correct.

[jeug]

Je pense qu'on est nombreux à avoir relevé ça dans le dernier LDC.
C'est une erreur ou pour le moins une formulation hasardeuse. Je ne pense pas que les camarades qui ont écrit ça voulait vraiment dire ce qu'ils ont écrit !
Il n'y a aucune provocation dans tout ce qu'ont écrit sur le sujet Marx, Engels et Lénine.
La dictature du prolétariat, ça veut simplement dire que pendant un certain temps, la bourgoisie sans pouvoir se battra pour le reconquérir et qu'il faudra que l'Etat des travailleurs exerce sur elle une vraie dictature jusqu'à ce que cette classe ait disparue.
Dictature, ça veut dire qu'on impose les choses, qu'il ne sera possible ni de négocier ni de composer.

Edit : L'Etat et la révo n'a pas pris une ride.

Je ne pense pas que l'auteur de l'article voulait se ranger du côté de ceux qui ont abandonné la formule de la dictature du prolétariat. Parce que l'abandonner ça signifierait abandonner de défendre l'idée même. Il faut simplement l'expliquer.
Si ça fait peur, on peut expliquer que, si les travailleurs prennent réellement le pouvoir, ceux qui se montreront violents, ce seront les bourgeois, et que la dictature imposée à eux, ce sera pour empêcher à cette violence de s'exercer.

[jeug]

Moi, j'ai relevé d'autres formules comme ça un peu floues, qui me désolent, dans des articles pourtant excellents par ailleurs.
Je pense qu'il faut y faire attention parce que ce flou ne nous sert pas car :
- d'une part il est une entrave à la discussion pour faire passer les idées essentielles
- et d'autre part il peut laisser penser qu'il y a une démission par rapport aux idées fortes défendues jusqu'ici.

[jeug]

Aujourd'hui, il y a bien une dictature du capital !
Ca ne paraît abusif à personne d'entendre ça.
Alors aucun travailleur à qui on l'aura expliqué ne niera que contre ça il faut employer les mêmes grands moyens.

Edit :
Quand Arlette est interviewée par un journaliste perfide qui lui demande "vous êtes pour la dictature ... du prolétariat" prêt à l'attaquer sur sa réponse qu'elle soit oui ou non, On a pris l'habitude de répondre évasivement pour laisser plus de place aux messages essentiels sur le programme d'urgence (normal en qq mn de tv faut faire des choix).
Mais les écrits ne doivent pas utiliser le même schéma. Et même à la tv, quand on a un peu plus de temps, je pense qu'on ne se prive d'expliquer en qq phrases ce qu'on entend par dictature du prolétariat.

[jamesbataille]

ce que j'ai pu comprendre...
Dictature du prolétariat contre Démocratie bourgeoise
le mot dictature est utilisé en effet de façon provocatrice puisque cette "dictature" sera en fait une véritable démocratie puisque le pouvoir sera entre les mains de l'immense majorité des gens : les prolétaires, alors qu'aujourd'hui dans la soi disant "démocratie" bourgeoise, le pouvoir est concentré dans quelques mains... le terme renvoie aussi à la fermeté qu'il faudra avoir... Le choix de qualifier cette "vraie" démocratie de dictature face à la "vraie" dictature bourgeoise qualifiée de démocratie est en effet "provocateur et propagandiste"...
Enfin c'est ce que j'ai cru comprendre dans ma petite tête... et ces mots dans la LDC ne m'ont pas choqué...

[jeug]

Provocateur, ça voudrait dire qu'il y a une exagération dans la formulation.
Or, il n'y en a pas.
On peut jouer sur les mots, dire que ce sera à la fois une dictature et une démocratie, si le prolétariat est accompagné par une majorité dans sa lutte, mais franchement, faut pas se laisser entraîner sur ce terrain de pure rétorique.

La dictature du prolétariat, ça veut dire que, une fois que des luttes (très dures) auront permis au prolétariat de prendre le pouvoir, pour ne pas le perdre, il lui faudra continuer ces mêmes-luttes sous la forme d'une véritable répression de ce qu'il restera de la classe de la bourgesoisie et jusqu'à ce que celle-ci ait disparue.

C'est ça la définition de la dictature du prolétariat.
Bien sûr, on peut tergiverser et dire que ce sera démocratique au sens étimologique si cette dictature est exercée par le plus grand nombre, mais ça n'est pas ça l'important dans le message.
C'est de maintenir la formule pour maintenir le message révolutionnaire de Marx, Engels, Lénine et Trotsky, parce qu'il a un sens.
Sans dictature du prolétariat, et au sens plein du terme, il n'y aura jamais de société socialiste.