Un contre-pouvoir

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par logan » 29 Mars 2004, 20:27

Tu peux préciser la question??
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Message par diego » 29 Mars 2004, 20:44

oui si tu peut préciser
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Message par logan » 30 Mars 2004, 00:02

a écrit :Il y aura un gouvernement communiste a la tete du pays, et le contre pouvoir (l'opposition) c'est quoi ?


Sinon il n'y aura probablement pas besoin d'un contre pouvoir à terme pour sauvegarder une quelconque liberté.

La liberté c'est la liberté de faire des choix.
Faire librement un choix c'est le faire
1/ En pleine connaissance de cause
2/ Sans subir de pression idéologique, économique ou sociale

1/ Quand les travailleurs controleront la production, ils controleront egalement les techniques de production et la manière de produire.
Les tenants et les aboutissants de la production ne seront pas masqués par les intérets particuliers d'une classe exploiteuse.
La connaissance des conséquences de la production est le préalable d'un vrai débat autour d'une production ou d'un mode de production.
Exemples de phénomènes masqués aujourd'hui : la pollution , les comptes opaques, le blanchiment d'argent, les recherche scientifiques financées et donc tronqués par les entreprises etc...

2/ Les responsables, à tous les niveaux de la société, seront élus et révocables à tout moment : ainsi ils seront directement les représentants des travailleurs et des hommes en général.

On pourra dire des hommes (et des femmes!) qu'ils seront enfin réellement libres.

Alors quel contre pouvoir sera t il nécessaire d'opposer au pouvoir souverain de l'ensemble de la population?
Peut être en faudra t il, mais ce serait une projection utopiste, une pure spéculation d'en parler aujourd'hui.
Comme disait Marx, les hommes ne se posent que les problèmes qu'ils peuvent résoudre. :t3xla:
logan
 
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Message par mael.monnier » 30 Mars 2004, 10:01

(manu @ mardi 30 mars 2004 à 08:22 a écrit : Je pense au contraire qu'il est important qu'il puisse exister un contre-pouvoir car c'est dans ce cas précis que la démocratie peut s'exercer. Quand un mouvement quel qu'il soit détient les pouvoirs et qu'il n'y a personne en face pour réguler, j'appelle ça une dicatature et est donc en opposition avec un démocratie.
En ce qui concerne la dictature et la démocratie, cela dépend ce que l'on met derrière ces deux termes. Actuellement, la "démocratie" bourgeoisie se marie très bien avec la dictature de la bourgeoisie, dictature exercée par une minorité contre la majorité... La démocratie n'est que la feuille de vigne qui masque cette dictature, dictature qui s'opère à travers tout ce que contrôle directement ou indirectement la bourgeoisie : les manuels scolaires, les médias, la police, l'armée permanente, et autres macadams. A propos de contre-pouvoir, on m'avait fait la remarque dans ma famille parce que je défends l'autonomie locale et le fédéralisme : on me disait qu'ainsi si un quartier d'une ville devenait aux mains d'une mafia ou si les "tournantes" étaient de mises, je n'aurais rien à dire (principe d'autonomie locale) et que cela serait donc la porte ouverte au règne des bandits, etc. Alors faut-il concilier centralisme démocratique (pour les fonctions régaliennes) et autonomie locale pour autant ? Si oui, dans ce cas, la commune fédérale pourrait intervenir dans un quartier pour y imposer la loi, la Justice, adoptée dans les autres quartiers et qui est majoritaire au sein de la ville... Imaginons par exemple qu'un quartier décide d'interdire l'alcool... un individu X enfreint cette règle, se fait punir par la police (dont les fonctions sont exercées à tour de rôle par les citoyen-ne-s), mais va ensuite se plaindre au tribunal de la commune fédérale pour atteinte à sa liberté individuelle... Ce tribunal en question décide de donner au raison à cet individu X... et donc la commune fédérale impose sa loi à ce quartier... Est-ce une bonne chose ? Je ne le pense pas.
Alors si non, si la commune fédérale ne peut intervenir dans un quartier, si on refuse tout centralisme démocratique au profit du principe de l'autonomie locale, imaginons qu'une fille qu'un quartier Y se fasse violer dans le quartier X dont elle ne connaissait pas les moeurs... le quartier X ayant décidé de tolérer les viols, on n'aurait donc rien à dire... ce qui ne va pas non plus (atteinte à l'intégrité de l'individu, et donc aux Droits de l'Homme). Toutefois c'est un raisonnement simpliste. En effet, les différents quartiers d'une ville, peuvent très bien adopter des lois communes (qui sont par exemple les lois majoritaires du pays), et dans ce cas, on sait que si l'on quitte les quartiers où les lois communes sont en vigueur, des lois tout à fait différentes des notres peuvent s'appliquer, et donc comme "nul, n'est censé ignorer la loi", on n'a plus rien à dire : si le quartier X décide de tolérer les viols, c'est son problème, si les quartiers Y, Z et T interdisent les viols, alors les femmes du quartier X pourront toujours fuir ce quartier X pour le quartier T par exemple, il n'y aura peut-être plus que des hommes dans le quartier X mais ce sera bien fait pour eux...
Par contre vous pourriez me dire qu'un quartier à la merci de la mafia, ce serait un danger, mais pourquoi donc ? Si tous les autres quartiers coupent leur liaison avec ce quartier mafieux, que pourra faire la mafia toute seule dans ce quartier ? Rien. Et si elle emploie la force, elle se verrait en fait opposé la force de tous les autres quartiers unis contre ce mal commun, et la mafia serait donc condamnée à la défaite... Donc pas de problème.

Alors après, on peut aussi appliquer ce que dis à propos des quartiers, aux familles... Mais bon, je ne vois pas pourquoi les êtres humains se diviseraient en de multiples chapelles non plus, cela allant contre la recherche d'unité qui est inscrite dans le mouvement de l'Histoire.
Y-a-t-il dictature quelque part ? Non puisque chaque individu restera entièrement libre, sera libre d'accepter ou non les lois de son quartier, d'aller ailleurs si les lois ne lui conviennent pas, et puisqu'un individu ne pourra exercer son pouvoir sur tous les autres... Ainsi la frange de population qui voudrait vivre en système capitaliste (il faudrait qu'elle soit folle, mais c'est son problème), pourrait très bien se fédérer et vivre en système capitaliste... Et en fait, on touche là au problème épineux de l'autonomie locale...

Car si les systèmes économiques peuvent être différents selon les endroits, cela signifie aussi qu'un pays très riche en matières premières pourrait dire "je garde tout pour moi et tant pis pour les autres", ou bien "je veux bien commercer avec vous mais je ne veux pas partager les richesses dont notre pays a été gratifié par la Nature", et c'est là le véritable fondement du problème, car ensuite il y aurait inégalités et donc injustices entre les indivus des différents pays (pourquoi moi Mme X je serais moins bien loti que Mme Z vivant dans un autre pays qui a plus de richesses naturelles ?). Et si on met le principe d'autonomie locale au-dessus de tout, dans ce cas là certaines familles riches pourront aussi "nous, on veut conserver le système de l'héritage, et on vivra entre nous s'il le faut", et donc dans ce cas, c'est toute la société qui fout le camp, qui dépérit en système capitaliste dans sa globalité, c'est encore d'un côté les riches, et de l'autre les pauvres... J'en conclus donc que le centralisme démocratique est en fait nécessaire pour un certain nombre de questions (règles du jeu économique notamment), qu'une/des minorité/s ne sera/ont peut-être pas contente/s des lois adoptées par la majorité mais c'est là le moindre mal par rapport à une absence de centralisme démocratique, centralisme démocratique dont le contre-pouvoir, si je puis dire, sera l'autonomie locale laissée en d'autres domaines (choix de la langue dans les écoles, etc.). Sinon, toujours en matière de contre-pouvoir, je pense qu'il faudra par exemple que les polices nationales soient contre-balancer par les polices municipales, que les délégués élus soient contre-balancés par leurs électrices et électeurs qui pourront les révoquer à tout moment, etc.
mael.monnier
 
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