(guévariste @ mardi 1 mars 2005 à 16:37 a écrit :Merci à toi, quijote, de ne pas avoir sombré dans le procès d'intention à mon égard, car la réponse d'Emman me suffit, (courte, concise, claire..

, et aucune orga n'est parfaite, si LO a du mal a accroitre son influence à l'Etranger, c'est aussi le cas pour les autres orgas trotskystes....eu égard, notemment à leurs nombreuses divisions sur le plan international....
En réalité, les nombreuses divisions sur le plan international ne sont pas la cause du manque d'influence des trotskystes mais plutôt la conséquence.
De nombreux facteurs expliquent que les groupes trotskystes soient restés très minoritaires, et parfois inexistants, dans le mouvement ouvrier. Dans les annés 30, par exemple, les trotskystes avaient beau avoir raison, les défaites du mouvement ouvrier ont plutôt amené la démoralisation ou les resserrements des liens avec le PC ou la social-démocratie. A part un très petit nombre de cadres, surtout Trotsky évidemment, le mouvement trotskyste était jeune et petit-bourgeois. Cette dernière caractérisation n'est pas une critique mais une caractérisation sociale. Ces jeunes trotskystes, très courageux, qui eurent le mérite de lutter contre le courant, n'eurent pas les forces ni la compétence de faire face à une situation historique dramatique. Dès le début de la guerre, coupée de Trotsky, ils menèrent la politique que l'on sait. je ne vais pas refaire l'histoire du mouvement trotskyste d'après-guerre mais la 4ème internationale ne fut jamais en mesure de compter vraiment sur le plan politique sauf dans quelques exceptions malheureuses comme Ceylan.
Les divisions ne sont donc que les conséquences de ce que j'écris plus haut. Sans réussites politiques, aucune direction internationale ne peut être vraiment sélectionnée, reconnue, ne peut avoir une autorité comme les bolchéviks sous l'IC par exemple. Donc, les organisations internationales scissionnent dès qu'il ya le moindre désaccord et sans états d'âmes car elles n'ont pas l'impression de perdre grand chose. Le "caudillisme" existe aussi dans les petits groupes (pas seulement mais cela se voit plus) et le sous-chef devient le chef en ralliant une autre organisation internationale. Et je ne caricature pas, j'ai au moins 10 exemples en tête.
Je crois malgré tout qu'il ne faut quand même pas négliger les nombreux militants trotskystes de part le monde, même quand ils sont dans des groupes minuscules. Ce n'est pas rien qu'il y ait dans la plupart des pays ne serait-ce qu'une poignée de militants se réclamant de la révolution prolétarienne. Nous nous considérons de la même famille et si nous pensons qu'une véritable internationale ne peut exister aujourd'hui, que le centralisme démocratique n'est pas viable aujourd'hui pour les raisons que j'écris plus haut, nous avons, à de nombreuses reprises, essayé de militer ensemble, d'avoir des coopérations. C'est arrivé rarement mais cela n'a pas été notre fait.