Le bolchevisme mène à une contre-révolution

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Abondius » 17 Juin 2006, 05:42

a écrit :La thèse d'Abondius - outre son esprit scholastique vaguement universitaire - n'est pas originale et souffre d'un défaut majeur, du moins d'un point de vue marxiste.


Mon texte a effectivement un défaut majeur, il a été écrit pour une université nord-américaine, ce qui comprends certaines obligations au niveau de la fond et de la forme. De plus, le travail a été remis en retard, donc terminé de façon trop rapide. Il est à améliorer.

J'admets aussi que je ne suis pas original avec ma thèse. Cette thèse, jamais discutée, a été élaborée à maintes et une reprise parmi plusieurs importants penseurs marxistes, marxiens et anarchistes. Je le dis à maintes et une reprise dans mon texte.

a écrit :Elle est totalement idéaliste. Penser que c'est "la philosophie" (sic) des Bolcheviks qui est à l'origine du stalinisme, c'est tout simplement de l'idéalisme pur. Ca revient à peu près à dire de façon un peu plus sophistiquée et prétentieuse : Lénine et les Bolcheviks n'ont agi que par gout pour le pouvoir et les privilèges. Ils ont toujours voulu imposer leur dictature.


Je n'affirme pas que les tous les bolcheviks aient agi par goût du pouvoir; j'affirme qu'une révolution menée par une élite, par un parti, ne supprime pas les classes sociales; elle en crée des nouvelles. Que cela soit désiré ou non par l'élite ou par les militant-es suivant l'élite. Je ne me suis pas poser la question à savoir si le capitaliste ou le social-démocrate ou l'anarchiste individualiste ou le communiste autoritaire désirent le bien ou non. Je dis qu'une révolution dont la vision de la dictature du prolétariat est celle du haut vers le bas (la vision léniniste) crée inévitablement des privilèges. Je dis que créer une situation, où l'élite a autant de pouvoir qu'avait Lénine lors du dixième congrès en 1921, «Ici, ou là-bas avec un fusil, mais pas avec l'opposition... Nous en avons assez de l'opposition.» (Lénine), peut facile déraper jusqu'au stalinisme.

a écrit :Abondius disserte à partir de toutes sortes de citations, sans se préoccuper du contexte historique, de la situation économique etc. Son texte contient diverses énormités telles que "les masses étaient prêtes à poursuivre la guerre au moment de Brest Litovsk"etc.


Je me suis basé sur le texte de Voline (la Révolution inconnue), reconnu par de nombreuses personnes comme un important document historique sur la Révolution russe. On y apprend entre autres que le traité de Brest Litovsk a été le premier conflit entre la position de Lénine et celle des soviets, entre la position de Lénine et celle d'une majorité de conseillers. Boukharine lui-même s'opposait à la paix de Brest Litovsk. J'ai mis à la fin du message, si tu y es réellement intéressé, le chapitre de Voline sur la question.

a écrit :Bref, c'est une très mauvaise copie. Je pense qu'un prof un peu sérieux, en licence d'histoire, lui donnerait une assez mauvaise note. Mais peut-être que je me fais des illusions sur les universitaires...


J'ai eu 85% (à mon université, A+ correspond à [85%-100%]. Tu te ferais donc des illusions.





Voline - La Révolution inconnue

6.1.3 La paix de Brest-Litovsk.

Au lendemain de la Révolution d'octobre, l'armée allemande qui opérait contre la Russie resta quelque temps inactive. Le commandement allemand hésitait, attendait les événements et manoeuvrait en vue de tirer le plus grand profit possible de la situation créée.

En février 1918, se considérant prêt, il se décida et déclencha une offensive contre la Russie révolutionnaire.

Il fallait prendre position. Toute résistance était impossible, l'armée russe ne pouvant combattre. I1 fallait trouver une solution à la situation. Cette solution devait résoudre, en même temps, le premier problème de la Révolution : celui de la guerre.

La situation ne présentait que deux solutions possibles :

a) Abandonner le front : laisser l'armée allemande s'aventurer dans l'immense pays en révolution ; l'entraîner dans les profondeurs du pays afin de provoquer son isolement, la séparer de ses bases d'approvisionnement, lui faire une guerre de partisans, la démoraliser, la décomposer, etc., défendant ainsi la Révolution Sociale ; solution qui fut déjà utilisée avec succès en 1812 et qui reste toujours réalisable dans un pays tel que l'immense Russie.

B) Entrer en pourparlers avec le commandement allemand. Lui proposer la paix, traiter et accepter celle-ci, quelles qu'en fussent les conditions.

La première solution fut celle de la quasi-totalité des organisations ouvrières consultées, ainsi que des socialistes-révolutionnaires de gauche, des maximalistes, des anarchistes. On était d'avis que, seule, cette façon d'agir était digne de la Révolution Sociale ; seule, elle permettait de traiter avec le peuple allemand, par-dessus la tête de ses généraux et gouvernants ; seule, elle garantissait un élan prodigieux de la Révolution en Russie et permettait d'espérer, comme conséquence, un déclenchement de la révolution en Allemagne et ailleurs. Bref, nous l'avons déjà dit, on estimait que cette solution - une sorte d'action directe vraiment impressionnante - constituait, dans les conditions données et dans un pays tel que la Russie , la seule bonne méthode de défense de la Révolution.

Voici ce qu'écrivait à ce sujet le Goloss Trouda (n° 27, du 24 février 1918), dans un article intitulé : De l'esprit révolutionnaire :

Nous voici à un tournant décisif de la Révolution. Une crise est là qui peut être fatale. L'heure qui sonne est d'une netteté frappante et d'un tragique exceptionnel. La situation est enfin claire. La question est à trancher séance tenante. Dans quelques heures nous saurons si le gouvernement signe ou non la paix avec l'Allemagne. Tout l'avenir de la Révolution russe et la suite des événements mondiaux dépendent de cette journée de cette minute .

Les conditions proposées par l'Allemagne sont sans ambages ni réserves.

D'ores et déjà, on connaît les idées de plusieurs membres éminents des partis politiques et aussi celles des membres du gouvernement. Il n'y a d'unité de vues nulle part. Désaccord chez les bolcheviks. Désaccord chez les socialistes-révolutionnaires de gauche. Désaccord au Conseil des Commissaires du Peuple. Désaccord au Soviet de Pétrograd et à l'Exécutif. Désaccord dans les masses, dans les fabriques, usines et casernes. L'opinion de la province n'est pas encore suffisamment connue...

(Nous l'avons dit plus haut: l'opinion des socialistes-révolutionnaires de gauche, et aussi celle des masses travailleuses à Pétrograd et en province, se précisa, par la suite, comme hostile à la signature du traité de paix avec les généraux allemands. )

Le délai de l'ultimatum allemand est de 48 heures. Dans ces conditions, qu'on le veuille ou non, la question sera discutée, la décision sera prise en hâte, dans les milieux strictement gouvernementaux. Et c'est ce qui est le plus terrible...

Quant à notre propre opinion, nos lecteurs la connaissent. Dès le début, nous étions contre les " pourparlers de paix ". Nous nous dressons aujourd'hui contre la signature du traité. Nous sommes pour l'organisation immédiate et active d'une résistance de corps de partisans . Nous estimons que le télégramme du gouvernement demandant la paix doit être annulé ; le défi doit être accepté et le sort de la Révolution remis directement, franchement, entre les mains des prolétaires du monde entier.

Lénine insiste pour la signature de la paix. Et, si nos informations sont exactes, une grande majorité finira par le suivre. Le traité sera signé.

Seule la conviction intime de l'invincibilité finale de cette Révolution nous permet de ne pas prendre cette éventualité trop au tragique . Mais cette façon de conclure la paix portera un coup très dur à la Révolution, en l'infirmant , en l'abaissant , en la déformant pour longtemps, nous en sommes absolument persuadés.

Nous connaissons l'argumentation de Lénine, surtout d'après son article : De la phrase révolutionnaire (Pravda , n° 31). Celte argumentation ne nous a pas convaincus.

L'auteur fait, ensuite, une critique serrée de l'argumentation de Lénine et lui en oppose une autre pour terminer comme suit :

Nous avons la conviction ferme que l'acceptation de la pais offerte ralentira la Révolution, l'abaissera, la rendra pour longtemps débile, anémique incolore... L'acceptation de la paix fera courber la Révolution, la mettra à genoux, lui coupera les ailes, l'obligera à ramper... Car l'esprit révolutionnaire , le grand enthousiasme de la lutte , cette envolée magnifique de la grandiose idée de l'affranchissement du monde - lui seront enlevés.

Et - pour le monde - sa lumière s'éteindra.

La majorité du Comité Central du parti communiste se prononça d'abord en faveur de la première solution. Mais Lénine eut peur de cette décision hardie En véritable dictateur, il n'avait aucune confiance en une action des masses si celles-ci n'étaient pas menées par des chefs et des politiciens, au moyen d'ordres formels et de machinations de coulisse. Il invoqua le danger de mort pour la Révolution si la paix offerte par les Allemands était rejetée. Il proclama la nécessité d'un " répit " qui permettrait de créer une armée régulière .

Pour la première fois depuis la Révolution, il allait braver l'opinion des masses et même celle de ses propres camarades. I1 menaça ces derniers de décliner toute responsabilité pour ce qui suivrait et de se retirer séance tenante si sa volonté n'était pas exécutée. Les camarades, à leur tour, eurent peur de perdre " le grand chef de la Révolution ". Ils cédèrent. L'opinion des masses fut délibérément piétinée. La paix fut signée.

Ainsi, pour la première fois, la " dictature du prolétariat " l'emporta sur le prolétariat. Pour la première fois, le pouvoir bolcheviste réussit à terroriser les masses, à substituer sa volonté à la leur, à agir de son chef, faisant fi de l'opinion des autres .

La paix de Brest-Litovsk fut imposée au peuple laborieux par le gouvernement bolcheviste. Le peuple pensait terminer la guerre d'une tout autre manière. Mais le gouvernement se chargea, lui, d'arranger tout. Il précipita les choses, força les événements et brima ainsi la résistance des masses. Il arriva à les faire taire, à obtenir leur obéissance, 1eur passivité forcée .

Je me souviens d'avoir rencontré incidemment, en ces heures de fièvre, le bolchevik connu N. Boukharine (exécuté, depuis, lors du fameux procès de Moscou). J'avais fait sa connaissance jadis, à New-York. Nous ne nous étions jamais revus en Russie. Passant rapidement par un couloir de Smolny (siège du gouvernement bolcheviste à Pétrograd à cette époque) où je m'étais rendu pour une affaire concernant notre organisation, je remarquai Boukharine en train de discuter et de gesticuler dans un recoin du couloir, au milieu d'un groupe de bolcheviks. Il me reconnut et me fit signe. Je m'approchai. Sans préambule, au comble de l'émotion, il se mit à se plaindre de l'attitude de Lénine dans la question de la paix. Il se lamentait de se trouver en désaccord complet avec Lénine. Il souligna que, sur ce point, il était entièrement d'accord avec les socialistes-révolutionnaires de gauche, les anarchistes et les masses en général. Et il affirmait, avec effroi, que Lénine ne voulait rien entendre, que Lénine " se fichait pas mal de l'avis des autres ", qu'il " cherchait à imposer sa volonté et son erreur à tout le monde et terrorisait le parti, menaçant de lâcher le pouvoir ". D'après Boukharine, l'erreur de Lénine était fatale pour la Révolution. Et c'est ce qui l'effrayait.

- Mais, lui dis-je, si vous êtes en désaccord avec Lénine, vous n'avez qu'à l'affirmer et insister. Ceci d'autant que vous n'êtes pas seul. Et d'ailleurs, même si vous étiez seul, vous avez, je suppose, le même droit que Lénine d'avoir une opinion, de la faire valoir, de la répandre et la défendre.

- Oh, coupa-t-il, vous n'y pensez pas : vous imaginez-vous ce que cela signifie : lutter contre Lénine ? Ce serait terrible. Cela entraînerait automatiquement mon exclusion du parti. Cela signifierait une révolte contre tout notre passé, contre notre discipline, contre des camarades de lutte. Je me verrais dans l'obligation de provoquer une scission dans le parti, d'entraîner avec moi d'autres réfractaires, de créer un parti à part pour lutter contre celui de Lénine. Voyons, mon vieux, vous me connaissez assez : suis-je de taille à devenir chef de parti et à déclarer la guerre à Lénine et au parti bolcheviste ? Non, ne nous leurrons pas ! Je n'ai pas l'étoffe d'un chef, moi. Et même si je l'avais... Non, non, je ne peux pas, je ne peux pas faire cela.

Il était très ému. Il se mit la tête entre les mains. Il pleurait presque.

Pressé et sentant l'inutilité de prolonger le débat, je l'abandonnai à son désespoir.

Comme on sait, il s'est rallié plus tard - peut-être en apparence seulement - à la thèse de Lénine.

Tel fut le premier différend sérieux entre le nouveau gouvernement et le peuple gouverné . Il se résolut à l'avantage du pouvoir qui s'imposa .

Ce fut la première imposture. Et ce ne fut que le premier pas - mais le plus difficile. Dorénavant, les choses devaient aller " toutes seules ". Ayant une première fois enjambé impunément la volonté des masses laborieuses, s'étant une première fois emparé de l'initiative de l'action, le nouveau pouvoir lança, pour ainsi dire, un lasso autour de la Révolution. Par la suite, il n'avait plus qu'à le serrer pour obliger et, finalement, habituer les masses à se traîner à sa remorque, pour leur faire abandonner entre ses mains toute initiative, les soumettre entièrement à son autorité et réduire toute la Révolution aux proportions d'une dictature.

C'est ce qui arriva, en effet. Car, telle est, fatalement, l'attitude de tout gouvernement. Tel est, fatalement, le chemin de toute Révolution qui laisse intact le principe étatiste, centraliste, politique, gouvernemental .

Ce chemin est une pente. Une fois cette pente prise, le glissement se fait tout seul. Rien ne peut plus s'arrêter. Tout d'abord, ni les gouvernants, ni les gouvernés ne s'en aperçoivent. Les premiers (tant qu'ils sont sincères) croient remplir leur rôle et poursuivre une oeuvre indispensable, salutaire. Les seconds, fascinés, serrés de près, dominés, suivent... Et quand, enfin, les uns et surtout les autres commencent à comprendre l'erreur, il est trop tard. Impossible de reculer. Impossible même de modifier quoi que ce soit. On est trop engagé sur la pente fatale. Et même si les gouvernés crient casse-cou et se dressent contre les gouvernants pour leur faire remonter cette pente menaçante, il est trop tard !
Abondius
 
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Message par zeanticpe » 17 Juin 2006, 07:26

a écrit :
Je n'affirme pas que les tous les bolcheviks aient agi par goût du pouvoir; j'affirme qu'une révolution menée par une élite, par un parti, ne supprime pas les classes sociales; elle en crée des nouvelles. Que cela soit désiré ou non par l'élite ou par les militant-es suivant l'élite. Je ne me suis pas poser la question à savoir si le capitaliste ou le social-démocrate ou l'anarchiste individualiste ou le communiste autoritaire désirent le bien ou non. Je dis qu'une révolution dont la vision de la dictature du prolétariat est celle du haut vers le bas (la vision léniniste) crée inévitablement des privilèges. Je dis que créer une situation, où l'élite a autant de pouvoir qu'avait Lénine lors du dixième congrès en 1921, «Ici, ou là-bas avec un fusil, mais pas avec l'opposition... Nous en avons assez de l'opposition.» (Lénine), peut facile déraper jusqu'au stalinisme.


Mon point de vue juste là-dessus, car l'ensemble du texte est un peu long à commenter. Mais j'aimerais bien lire d'autres camarades, en particulier sur ce paragraphe ci-dessus, et notament, sur la dernière phrase.
a écrit : j'affirme qu'une révolution menée par une élite, par un parti, ne supprime pas les classes

La révolution, en Russie a été menée par le prolétariat, pas par une élite. Le parti bolchevik en était la plus haute expression.
Mais ce sont bien les ouvriers qui se sont appropriés le pouvoir en 17, croire autre chose reviendrait à nier la lutte des classes.
Je ne comprends pas l'expression: "...ne supprime pas les classes sociales; elle en crée des nouvelles."
Comment cela serait-il possible, même à imaginer? De nouvelles classes sociales? Donc de nouveaux rapports de productions?
La prise du pouvoir économique par le prolétariat, l'appropriation collective des moyens de production, ca ne peut que mener à la disparition de la propriété privée des
moyens de production, donc sur quoi te bases-tu pour imaginer l'apparition de "nouvelles classes"?
a écrit : (la vision léniniste) crée inévitablement des privilèges

la "vision de Lenine" est celle de Marx, à une autre époque, mais c'est la même chose. Ce n'est pas sa vision qui a entraine l'apparition d'une bureaucratie, de petits privilègiés. C'est bien au contraire, l'isolement du prolétariat, le fait qu'il était affamé qui a conduit à une désertification des soviets.
Mais dans des conditions de guerre impérialistes puis d'une guerre civile... Dans les pires conditions.
Pourquoi, quand l'économie a redémarré, pourquoi à ce moment là les ouvriers, n'ont pu requonquérir le pouvoir qu'ils avaient gagné dans une lutte difficile, c'est une autre histoire.
Ce n'est donc pas une vision du haut vers le bas, pour reprendre ton expression, c'est le contraire. C'est justement parce que le parti bolchevik représentait les
intérêts les plus profonds du prolétariat russe que celui-ci s'est naturellement senti poussé à délaisser les autres partis ouvriers et à se tourner vers la politique,
les mots d'ordre des bolcheviks.
a écrit : ..Nous en avons assez de l'opposition.» (Lénine)

Peut-être Lénine a dit cela, en 21. J'aimerais bien que les choses soient plus faciles, et que Lénine n'ait pas eu à le dire. Ce que je me dis, c'est qu'à cette époque, il était extremement difficile de maintenir la survie de ce nouvel état. L'existence même d'une dictature du prolétariat dans le monde a rassemblé toute la volonté de l'énergie réactionnaire de la bourgeoisie dans le monde. Je pense que la pression de l'anti-communisme devait être enorme.
Sur ce dernier point en particulier, j'aimerais bien plus d'informations.
zeanticpe
 
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Message par Barikad » 17 Juin 2006, 07:53

La revolution russe n'a certes pas supprimé les classes, comment l'aurait elle pu ? On ne supprime pas le réel par un decret!
Non, la Revolution Russe, c'est la prise de pouvoir par la classe ouvriere, appuyé par la paysannerie pauvre des mains de l'autocratie et des puissances qu'elle servait (Grandes Bourgeoisie et gros groprietaires terriens). Est c'est cela une revolution victorieuse.
Quand la classe ouvrière, dejà bien maigrichone, fut decimée, affaiblie par des années de guerres et de privations, que la vague revolutionnaire dans le reste du monde peinait à prendre son envol, alors les communistes se sont retrouvés suspendu en l'air, condamné à tenir contre vents et marées en attente d'une extension qui ne vint jamais. Et c'est cela qui a causé la degenerescence de l'Etat issu de la victoire revolutionnaire, non pas les desseins machievelique des uns et des autres qui n'existent que dans les esprits de certains.
Barikad
 
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Message par Barikad » 17 Juin 2006, 08:00

(zeanticpe @ samedi 17 juin 2006 à 08:26 a écrit :
a écrit : ..Nous en avons assez de l'opposition.» (Lénine)

Peut-être Lénine a dit cela, en 21. J'aimerais bien que les choses soient plus faciles, et que Lénine n'ait pas eu à le dire. Ce que je me dis, c'est qu'à cette époque, il était extremement difficile de maintenir la survie de ce nouvel état. L'existence même d'une dictature du prolétariat dans le monde a rassemblé toute la volonté de l'énergie réactionnaire de la bourgeoisie dans le monde. Je pense que la pression de l'anti-communisme devait être enorme.
Sur ce dernier point en particulier, j'aimerais bien plus d'informations.

Lenine avait souvent une facons lapidaire de s'exprimer, et en meme temps, il pouvait montrer une patiente infinie et une pedaguogie à toute epreuve dans d'autres circonstance.
cette citation, en dehors de tout contexte, n'a absolument aucun interet. Il faut discuter à partir des ecrits et des actes, pas des ragots de contoirs.
Barikad
 
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Message par Ottokar » 17 Juin 2006, 08:13

(Barikad @ samedi 17 juin 2006 à 08:53 a écrit : La revolution russe n'a certes pas supprimé les classes; comment l'airait elle pu ? On ne supprime pas le réel par un decret!

je suis bien d'accord avec Barrikad. C'est une vision ignorante du marxisme que de croire que nous voulions supprimer toute différence sociale du jour au lendemain. Il y a une ample littérature marxiste que les érudits américains qui nous infligent ces pensums n'ont peut-être pas lues, mais que ceux qui croient découvrir la lune en nous postant leur thèse alors qu'on ne leur a rien fait devraient connaître.

Ne serait-ce que la "Critique du Programme de Gotha" par Marx, amplement commentée dans Lénine, l'Etat et la Révolution. Je cite exprès deux petits ouvrages de base du marxisme, aisément accessibles à qui veut s'infomer. Sur l'évolution de l'URSS, y compris cette question des classes, des privilèges, les chapitres de Trotsky dans la Révolution Trahie sont merveilleux, écrits dans un langage simple, clair, accessible là encore. Et pour les profs US ignorants (ou pour ceux qui ont des étudiants ignorants), ils sont traduits en anglais...


J'espère qu'on a répondu pour l'essentiel à zeanticpe, (sinon il ne faut pas hésiter à reposer des questions ou donner son point de vue), car pour le reste, je partage son avis
a écrit :l'ensemble du texte est un peu long à commenter.


[mode changement de casquette] je voudrais rappeler en tant que modérateur que nous devons TOUT lire car au milieu de cette loghorrée peuvent se cacher des saloperies antisémites, raciste, des propos homophobes, etc. J'avoue que je n'en ai pas le courage. C'est pourquoi il serait de bon ton que ceux qui s'invitent à nos débats de façon universitaire fassent l'effort de lire d'abord ce qui a été écrit ici AVANT de nous publier leur thèse comme si nous les avions attendu pour découvrir les problèmes de la révolution russe... Sinon, les modérateurs seront contraints de fermer ces fils, ces lourdes thèses soporifiques leur tombant des mains
:somme: :somme: [/fin de mode changement de casquette]
Ottokar
 
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Message par zeanticpe » 17 Juin 2006, 08:29

Barikad, Ottokar et Wolf, merci pour vos réponses et pour vos références.
Ca répond très bien à mes questions. :wavey:
Sinon, moi aussi, je confesse, j'ai pas eu le courage de tout lire... :wub: (je parle des posts de Abondius, là!)
zeanticpe
 
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Message par clavez » 17 Juin 2006, 08:47

Il faudrait changer l'intitulé du fil. En fait, c'est l'intelligence qui mênne à la contre révolution :emb: .
En fait, le seul péché capital, réellement existant, c'est la bétise. Et ça explique bien des choses..... :bleee :harhar:
clavez
 
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