la tentative d'extermination des juifs

[Thersite]

C'est vrai que l'on peut parfois commettre des erreurs d'expression et quand c'est sur un tel drame c'est lourd. J'entendais il y a quelques jours un représentant des tziganes qui voulait dire que l'on avait parlé moins d'eux que du génocide juif. Mais il parlait des juifs en disant "nos frères dans leur malheur" et du coup cela sonnait juste. On ne sentait aucun ressentiment, seulement le fait qu'il aurait aimé que l'on parle plus d'eux sans s'en prendre pour autant à ceux qui "comme eux" avaient été massacré à grande échelle. Quelques mots font parfois la différence.
Entièrement d'accord ! La formule est très juste.
Ceci dit, Pumsz a raison sur les zones d'ombre et les orientations du "devoir de mémoire" : pour exemple, les baraquements d'expositions d'Auschwitz I sont gérés par les "nationalités-victimes", il y a ainsi des bâtiments "tsiganes-sinti" et néerlandais (très biens !), français (retapé par Raffarin, l'une des seules phrases en gras de l'expo est : "3/4 des Juifs français ont survécu à la IInde Guerre Mondiale" -j'ai trouvé choquant le côté satisfait, sous-entendu "pas trop de perte parce que, quand même, on est le pays des droits de l'homme, la résistance, tout ça...), israëlien (pas vu, mais pourquoi l'Etat d'Israël devrait-il représenter les victimes juives ? La ville constituée du plus grand nombre de Juifs est -je crois- New York...), polonais (très catho évidemment), italien... et toujours rien sur les homosexuels, les communistes ou "politiques", les handicapés, les N&N...

[yannalan]

C'est toujours assez difficile d eparler de cette question et on a souvent l'impression de déraper. Je crois comprendre ce que veut dire Pumsz : Il y a un génocide, oui, un devoir de mémoire, oui.
Il y a aussi une exploitation par les associations sionistes militantes qui révolte même certain israeliens, je me souviesn d'un film à la télé, je sais plus le titre, sur la journée du génocide en Israel... Militariste, chauvin.... alors que beaucoup de communautés juives d'avant-guerre n'étaient pas sionistes et même hostiles, souvent
Sinon, sur les polonais, oui, il y avait antisémitisme, mais il y en a quand même un certian nombre qui ont réussi à sauver des juifs dans des conditions beaucoup plus dures d'occupation qu'en France.

[com_71]

Il faut pouvoir se représenter les faits indépendemment de toutes les représentations
biaisées, fausses, intéressées... qui en sont fait par des groupes d'opinion, voire des appareils d'état qui n'ont nullement en vue la recherche de la vérité, sans parler de la recherche des voies d'émancipation des exploités.

Trotsky écrivait en 1938 :

C'est maintenant le tour de la France. La victoire du fascisme dans ce pays signifierait un grand renforcement de la réaction et une monstrueuse croissance d'un violent anti‑sémitisme dans le monde entier, surtout aux États‑Unis. Le nombre de pays qui expulsent les Juifs ne cesse de croître. Le nombre de pays capables de les accueillir diminue. En même temps la lutte ne fait que s'exacerber. Il est possible d'imaginer sans difficulté ce qui attend les Juifs dès le début de la future guerre mondiale. Mais, même sans guerre, le prochain développement de la réaction mondiale signifie presque avec certitude l'extermination physique des Juifs.

En écrivant cela il faisait simplement preuve de lucidicité, il n'essayait pas d'affranchir les "démocraties" de leurs responsabilités, de justifier la création de l'état d'Israël ou que sais-je encore. Il marquait un trait dominant de la sanglante décomposition morale, culturelle... à attendre de la suite de la marche vers la guerre.

Tels sont les faits, leur exploitation partisane à des fins nationalistes est la loi du genre.

[Vérié]

C'est maintenant le tour de la France. La victoire du fascisme dans ce pays signifierait un grand renforcement de la réaction et une monstrueuse croissance d'un violent anti?sémitisme dans le monde entier, surtout aux États?Unis.
On comprend que Trotsky ait pointé une montée de l'antisémitisme aux Etats-Unis dans le contexte de l'époque. Cet aspect est souvent passé sous silence aujourd'hui, mais un personnage comme Henry Ford écrivait par exemple des textes qui n'avaient pas grand chose à envier à ceux des nazis. L'antisémitisme était très fort dans l'armée américaine. Certains films, par exemple Le Bal des maudits, le montrent, mais de manière tout de même très soft.

[artza]

C'est maintenant le tour de la France. La victoire du fascisme dans ce pays signifierait un grand renforcement de la réaction et une monstrueuse croissance d'un violent anti‑sémitisme dans le monde entier, surtout aux États‑Unis.

On comprend que Trotsky ait pointé une montée de l'antisémitisme aux Etats-Unis dans le contexte de l'époque. Cet aspect est souvent passé sous silence aujourd'hui, mais un personnage comme Henry Ford écrivait par exemple des textes qui n'avaient pas grand chose à envier à ceux des nazis. L'antisémitisme était très fort dans l'armée américaine. Certains films, par exemple Le Bal des maudits, le montrent, mais de manière tout de même très soft.

Trotsky ne se contentait pas de "pointer" une montée de l'antisémitisme dans les seuls Etas-Unis.

Un constat que tous faisaient dont de nombreux pour s'en féliciter.

Il ajoutait:

le prochain développement de la réaction mondiale signifie presque avec certitude l'extermination physique des juifs

Voilà qui répond bien à tout ceux qui s'échine à présenter Trotsky comme un "prohète" révolutionnaire désavoué constamment par la marche des événements et complètement sourd et aveugle aux monstruosités à venir, se contentant de rabacher ses leçons du passé.

[logan]

Quelle est la source artza?

[artza]

Quelle est la source artza?

Léon Trotsky, oeuvres en français publiées par l'Institut L. Trotsky, tome 19, page 272."La bourgeoisie juive et la lutte révolutionnaire",22.12.38.

Je crois que ça se trouve sur le MIA, consulter Trostky année 1938.

[logan]

ici