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Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par pelon » 04 Mai 2008, 18:16

[quote=" (Vérié @ dimanche 4 mai 2008 à 17:48"]

Peux-tu préciser quelle autre partie du virage j'ai loupée ?
LO s'est tout de meme donné beaucoup de mal pour justifier sa tactique municipale, ça me semble difficile à contester.
Ce texte engage notre activité pour des années, contrairement aux municipales qui sont terminées. Lo ne s'est pas donné de mal à justifier sa tactique électorale car elle a déplu principalement à des militants d'EG ... et dans une campagne électorale ce n'est pas vraiment avec eux que nous voulons discuter. Quelques articles ont suffi à préciser notre position ... ce qui n'est pas "se donner du mal".
pelon
 
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Message par Vérié » 04 Mai 2008, 18:27

[quote=" (pelon @ dimanche 4 mai 2008 à 19:16"]
[Ce texte engage notre activité pour des années, contrairement aux municipales qui sont terminées.
Bon, j'avais lu ce texte bien entendu. Et j'admet volontiers que le choix de développer plus systématiquement une intervention locale, à côté de l'intervention dans les entreprises, est une décision importante. Mais je ne peux évidemment pas te suivre quand tu affirmes que la tactique d'Union de la gauche aux municipales ne serait qu'une périipétie sans conséquences...
Vérié
 
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Message par Ottokar » 04 Mai 2008, 19:23

et c'est reparti. Bon je le redis une fois pas deux, pour ne pas laisser traîner de contre-vérité. LO N'ADHERE PAS A L'UNION DE LA GAUCHE ! Elle n'a pas signé de pacte électoral avec le PS en tout temps et en tous lieux, ni promis une alliance en vue de prochaines élections présidentielles ou législatives afin de faire partie d'un gouvernement commun.

LO est indépendante, ce qui ne l'empêche pas de faire des alliances tactiques, avec des groupes divers, de l'extrême gauche à la gauche.

Mais le premier qui pourra empêcher Vérié de le dire et de le répéter même contre l'évidence, il n'a pas encore mangé sa première charlotte à la fête de LO ! Allez, j'arrête ce débat débile et rendez-vous à la fête, paraît qu'il y a des forums intéressants avec des auteurs de romans, le genre de mecs qui inventent des histoires... :D
Ottokar
 
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Message par piter » 05 Mai 2008, 12:31

a écrit :"Comparaison n'est pas raison", mais ça peut aider à comprendre. Pour certains, c'est éclairant, en montrant le genre de "compromis" que font des militants quotidiennement pour exister et s'exprimer, sans plus y penser, et des compromis qu'ils ne sont pas habitués à faire et qui provoquent ces pages de discussions.

un compromis que l'on fait "sans plus y penser" n'est il pas plus suceptible d'avoir des effets négatifs qu'un compromis que l'on fait en se posant la question?
justifier un compromis par l'habitude que l'on a pris d'un autre à tel point que "l'on y pense plus" est ce vraiment très convaincant? pas sur...

cela dit il ne faut pas poser le problème du point de vue de savoir si un compromis est acceptable en tant que tel, il faut discuter concrétement ce que produira le compromis en question, et pas les compromis en général.

est ce que par exemple le compromis en question habituera les militants à ne "plus y penser" pour ce qui est des rapports avec les partis bourgeois de gauche, et pour ce qui est d'orienter son attitude pendant les elections en fonction des perspectives d'obtenir ou non des élus...
piter
 
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Message par artza » 05 Mai 2008, 12:58

(piter @ lundi 5 mai 2008 à 13:31 a écrit :

est ce que par exemple le compromis en question habituera les militants à ne "plus y penser"

Voilà une question que l'on peut pertinemment se poser à propos des syndicats.

La poser c'est d'ailleurs avoir en grande partie la réponse.

¨Pour moi ces échanges ont révélé la grande dérive d'adaption de militants se réclamant de l'extrême-gauche aux appareils syndicaux, à leur direction et à leurs méthodes.

Certains prennent du galon là-dedans aspirés par le vide mais aussi pour beaucoup parce qu'ils ne sont pas autres choses que des syndicalistes, je n'emploierais pas de mots qui fâchent, et de toutes façons ne font pas autre chose que du "syndicalisme".
artza
 
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Message par Wapi » 05 Mai 2008, 14:09

(artza @ lundi 5 mai 2008 à 12:58 a écrit :

Certains prennent du galon là-dedans aspirés par le vide mais aussi pour beaucoup parce qu'ils ne sont pas autres choses que des syndicalistes, je n'emploierais pas de mots qui fâchent, et de toutes façons ne font pas autre chose que du "syndicalisme".
C'est à dire qu'ils ne supportent pas dans le fond l'idée que les travailleurs doivent les contrôler eux et tout ce qu'ils font, disent ou écrivent.

Ils pensent que leur "engagement " les légitime pour parler et agir au nom des autres et que cela suffit pour en faire les leaders "naturels" des travailleurs dans l'entreprise ou l'administration.

Ils ont l'idée du contrôle en horreur, car cela voudrait dire pour eux accepter d'être contrôlés.

Ce sont vraiment les limites d'un grand nombre de syndicalistes, qui fait que beaucoup sont quand même dans le fond très anti-communistes, quoiqu'ils puissent donner parfois une image de combattivité et de fonctionnement un peu plus collectif que la moyenne (ce qui n'est guère difficile aujourd'hui).

Ils sont un peu comme les élèves qui bloquent les lycées aujourd'hui sans ce soucier d'entraîner les autres dans le mouvement ... pas grave selon eux, vu que eux s'engagent et que les autres ne font rien. A peine 17 ans et déjà des raisonnements de syndicaliste chevronné ! :ph34r:
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Message par Zappa » 05 Mai 2008, 17:55

La comparaison entre syndicalistes bureaucrates et lycéens en lutte me paraît très osée. Tas peut-être eu quelques discussions malheureuses avec des lycéens très arrogants, très donneur de leçons. Cet engouement pour le blocage assez récent,qui est parti me semble-t-il de la réforme Fillon, a eu pour effet pervers que beaucoup de jeunes assimilent mouvement et blocage. Sinon même avant ça, c'est pas nouveau cette rage qui peut exister légitimement entre ceux qui se battent dans le mouvement et ceux qui restent passifs, et je suis pas certain que ça soit l'apanage exclusif des lycéens. Chez les grévistes de Citröen Aulnay, n'y avait-il pas d'exaspération dans le fait que la grève ne décolle pas vraiment? Dans pareille situation, soit t'as des militants qui proposent et convainquent qu'il faut sans cesse retourner vers ceux qui ne sont pas encore en lutte, soit y a pas de militants et les gens s'enferment dans leur colère. Du coup il tente de justifier le fait de plus tenter quoi que ce soit vis à vis de ceux qui restent passifs.

C'est pas toujours évident non plus de garder son calme et sa patience dans une lutte ou dans une grève. J'étais lycéen au moment de Fillon, et quand tu te bats depuis 2 mois et que t'entends des gens te dire " de façon vous êtes que des cons, vous aurez jamais votre bac, ça sert à rien ce que vous faîtes..." faut prendre sur soi. Et force est de constater qu'avec les autres camarades lycéens, on a pas toujours su prendre sur nous :D
Zappa
 
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Message par Apfelstrudel » 05 Mai 2008, 18:41

a écrit :Cet engouement pour le blocage assez récent,qui est parti me semble-t-il de la réforme Fillon

C'est aussi mon souvenir. Cette stupidité avait commencé quand ce petit mouvement lycéen déclinait et que tout le monde cherchait des "alternatives" aux manifs puisque celles-ci "ne marchaient pas". :altharion: Manifester tout en restant chez soi, faire grève tout en allant en cours, etc, et blocage.

Après pendant le CPE, le blocage ou semblant de blocage s'était imposé partout, les lycéens imitant les étudiants, mais le mouvement était déjà massif et surtout populaire avant que ça râle, et on ne peut sans doute pas dire qu'il ait freiné la progression du mouvement, ç'a même été le contraire. En grand partie parce que pour la plupart des jeunes scolarisés, le blocage était le signal que la mobilisation existait réellement chez eux, même s'il était fait par très peu de gens.

A partir de là et vu le succès de ce dernier mouvement, succès qu'à peu près tous les participants ont attribué au blocage, j'ai bien l'impression que ce soit entré dans les moeurs pour quelques temps. :dead:
Apfelstrudel
 
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Message par serj » 06 Mai 2008, 00:36

(com_71 @ dimanche 4 mai 2008 à 18:01 a écrit :
(Vérié @ dimanche  4 mai 2008 à 18:48 a écrit :
LO s'est tout de meme donné beaucoup de mal pour justifier sa tactique municipale, ça me semble difficile à contester.

Tu veux dire "la fraction a fait semblant de croire que LO avait à se donner beaucoup de mal..." ?

Alors là, désolé je réponds. Il faut vraiment avoir des oeillères pour ne pas se rendre compte que cette tactique a surpris, dans le meilleur des cas, voire écoeuré des sympathisants de LO. Excusez-moi, mais les batteries d'arguments, tous les mêmes, dont ceux cités plus haut ont été de mise pour justifier cette "tactique". J'ai eu le malheur de relire la brochure que l'on avait sorti en 2001 sur "démocratie communale, parlementaire ...etc"(qui est simple à retrouver), et là, soit on racontait des bêtises à l'époque, soit maintenant on se renie.
Donc, je pense qu'il ne faut pas minimiser ce choix politique.
serj
 
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Message par interluttant » 07 Mai 2008, 15:20

Hem, ça discute beaucoup, et beaucoup hors sujet 8)
Donc, revenons à nos moutons : l'alliance électorale de LO avec les partis de gauche en vue d'avoir des élus municipaux est-elle comparable à ce que nous faisons, en tant que révolutionnaires, dans les syndicats ?

Com71 l'a fort bien dit au début de ce fil : nous sommes dans les syndicats pour faire de la politique, au maximum de ce qu'il est possible.
Mais là où la différence doit être claire, c'est que nous ne cherchons pas à avoir notre propre organisation syndicale révolutionnaire.
Loin de cela, nous nous revendiquons clairement du syndicat auquel nous sommes affilié.

Que se passe-t-il lorsqu'on compare avec notre organisation politique : au contraire de ce que nous faisons avec le syndicat, nous tenons fermement à avoir notre propre parti politique révolutionnaire. Et notre parti doit représenter très clairement les intérêts de notre classe. Il doit être un repère clair et se démarquer clairement des partis bourgeois, de droite ou de gauche.

Les communistes n'ont d'illusions dans aucun syndicat. Ils se syndiquent pour avoir un hébergement dans la structure qui regroupe le plus de salariés de leur entreprise.
Les communistes n'ont pas non plus d'illusion dans les partis, ils savant simplement que ce qui se joue là, c'est une bataille à mort ! Le Parti communiste révolutionnaire qu'il faut à la classe ouvrière ne doit cesser de s'affirmer face aux partis bourgeois de droite ou de gauche qui ne cessent de vouloir le faire disparaître d'une manière ou d'une autre.

Partant de là, je pense que ce que nous faisons dans les syndicats et ce qu'ont fait les candidats de LO en se déclarant candidats sur les listes de gauche est de nature tout à fait différente.
interluttant
 
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