(lucifer @ samedi 23 août 2008 à 10:14 a écrit : elle ne pourrait pas comme le dit Croquette"ceuillir les révolutionaires avant qu'ils soient dans la rue"car justement ils y serraient dans la rue,et dans les occupations d'entreprises,de lieux publics etc...,ils seraient au sein des masses en mouvement,
Globalement, nous sommes certainement d'accord, Lucifer. Les causes essentielles des défaites et victoires ouvrières sont politiques.
Néanmoins, si Crokette a effectivement une vision exagèrément pessimiste, on ne peut ignorer que, si nous tirons les enseignements du passé, la bourgeoisie et ses spécialistes de la répression les tirent eux aussi.
On ne peut donc pas éluder la question aussi facilement.
-Au Chili (étant entendu que la cause de la défaite est avant tout politique), Pinochet ses sibires ont su procéder rapidement à une répression bien ciblée avec des forces limitées.
-Dans les années 70, la CIA et les dictatures latino-américaines ont procédé à une élimination programmée des révolutionnaires d'Amérique latine.
-Le FBI et d'autres services de répression ont quasiment exterminé les militants radicaux noirs et ont manoeuvré pour emprisonner les rescapés avec des accusations fabriquées de toutes pièces, comme Mumia et pas mal d'autres.
-La bourgeoisie ne serait certainement pas moins implacable avec des révolutionnaires prolétariens, en cas de danger pour ses intérets, que ne le sont la CIA et le Mossad qui s'efforcent d'exterminer les cadres islamistes à tous les coins de la planète.
Nous ne devons donc pas sousestimer le cynisme et la férocité des appareils de répression bourgeois. Notamment les jeunes militants qui n'ont connu que des périodes hyper soft dans des pays riches. Les périodes, en fait, les plus softs et les plus prospères de l'histoire du capitalisme en dépit de quelques bavures... (Du moins sur le sol des grands pays impérialistes évidemment.)