Fragments d'un discours

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Par contre j'ai trouvé un article du même (dans Fourth International août 40) se terminant ainsi :

We Don’t Fear This War

Between the intelligent union militants and the Hillmans and Greens stand the great mass of workers, who today will accept to a greater or lesser degree the idea of “national defense,” even of a new “war for democracy.” Let the social democrats and the anarchists and the liberals draw pessimistic conclusions about this fact. Marxists, who better understand the process by which the masses prepare themselves for revolutionary action, face the future confidently. The special virtue of the workers has never been that they, as a class, understand clearly the interests of themselves and of humanity and see the goal of a socialist society. The special virtue of the workers is that capitalism forces them to suffer the most, that capitalism disciplines them on the job and in the armies, and that when they are finally pushed into a place where they must resist, they will fight in a disciplined way under leaders who have earned their trust and confidence, for a goal that will free themselves and all humanity from the unending terror of capitalism.

[Matrok]

Juste là dessus :

a.) Il faut tenir compte d'une éventuelle mauvaise qualité de la traduction. Et aussi du fait que Broué, superviseur de cette traduction, avait des réserves sur l'orientation internationaliste pendant la guerre.

C'est une lettre à Cannon donc je suppose que le texte original est le texte anglais. Le voici :
http://www.marxists.org/archive/trotsky/1940/08/letter10.htm
Tu peux constater toi même que la traduction est fidèle.

Sur le reste de ton interprétation, je ne suis pas sûr après avoir lu quelques autres textes de la même période que Trotsky parle de "faire la révolution avant"...

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Sur le reste de ton interprétation, je ne suis pas sûr après avoir lu quelques autres textes de la même période que Trotsky parle de "faire la révolution avant"...
Le centre de l'argumentation est :

"Il est, bien sûr, important d'expliquer aux ouvriers avancés que le véritable combat contre le fascisme est la révolution socialiste. Mais il est plus urgent, plus impératif, d'expliquer aux millions d'ouvriers américains que la défense de leur “ démocratie ” ne peut être confiée à un maréchal Pétain américain — et il ne manque pas de candidats à ce rôle."

"le véritable combat contre le fascisme est la révolution socialiste" est présenté comme une propagande juste mais trop abstraite.

" la défense de leur “ démocratie ” ne peut être confiée à un maréchal Pétain américain "
est un exemple de formule, d'orientation, destinée à mobiliser les travailleurs-soldats contre leur état-major, cette mobilisation étant présentée comme une condition - je maintiens "préalable" - à l'affrontement avec l'ennemi désigné, le fascisme.

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Il faut insister sur ce passage de la lettre du 6.7 :

"Je ne vois pas de raison de renoncer au mot d'ordre de référendum du peuple sur la guerre. C'est un mot d'ordre excellent pour démasquer la futilité de leur démocratie sur une question aussi vitale que la guerre."

Tout en développant ce qui a été nommé la "politique militaire prolétarienne" Trotsky maintient l'agitation sur le référendum sur la guerre, destinée à montrer que les gouvernants ne sont pas persuadés du tout que la guerre qu'ils préparent dispose de l'assentiment populaire.

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On peut citer également le "Manifeste d'Alarme" de mai 1940.

Les Ouvriers doivent apprendre les arts militaires

La militarisation des masses s'intensifie chaque jour davantage. Nous rejetons la grotesque prétention d'en finir avec la militarisation par des protestations pacifiques creuses. Toutes les grandes questions seront tranchées les armes à la main au cours de la prochaine période. Les ouvriers ne doivent pas avoir peur des armes; au contraire, ils doivent apprendre à s'en servir. Les révolutionnaires ne se séparent pas plus du peuple pendant la guerre qu'en période de paix. Un bolchevik s'efforce de devenir non seulement le meilleur syndicaliste, mais aussi le meilleur soldat.

Nous ne voulons pas permettre à la bourgeoisie de mener des soldats qui n'ont pas été entraînés ou l'ont été à moitié à la dernière heure sur le champ de bataille. Nous réclamons que l'Etat fournisse tout de suite aux ouvriers et aux chômeurs la possibilité d'apprendre à manipuler le fusil, la grenade à main, la mitrailleuse, le canon, l'avion, le sous‑marin et les autres instruments de guerre. Des écoles militaires spéciales sont nécessaires en relation étroite avec les syndicats de sorte que les ouvriers puissent devenir des spécialistes qualifiés de l'art militaire, capables d'occuper des postes de commandement.

Le chapitre suivant du même texte étant titré "Ce n'est pas notre guerre".

http://www.marxists.org/francais/trotsky/o...lt19400523a.htm

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En quelque sorte, ce n'est pas parce que les soldats communistes révolutionnaires sont convaincus du caractère impérialiste de la guerre qu'ils ne doivent pas exiger entrainement, armement correct, vêtements, nourriture. La mobilisation autour de ces exigences étant un moyen de miner l'autorité des généraux.