(El convidado de piedra @ mercredi 13 février 2008 à 20:19 a écrit : De l'une, il faudra expliquer pourquoi les travailleurs se tournent donc vers le PS et le PC pour defendre électoralement leurs interets et quand ils sont en lutte. Pourquoi est ce qu'il ne se tournent pas vers "la droite nationale" ou la EG? Pourquoi ce sont seulement quelques fragments des travailleurs qui le font mais la masse reste collé, bon gré mal gré, à ces partis?
Déjà le vote des travailleurs pour le PC, c'est faux. Ce sont les élus locaux qui passent une sorte de référendum "pour ou contre l'investiture passée". Autrement c'est différent. Il n'y a qu'à voir les dernières présidentielles.
Ensuite et surtout, chez les ouvriers, le vote Royal a été à peine supérieur à celui pour Sarkozy. Rien à voir avec 1981 par exemple. Alors ton constat est au moins à tempérer. Oui, beaucoup de travailleurs sont passés à droite. La gauche sent d'ailleurs le vent et se rapproche de Bayrou. Ce n'est pas rien, ce n'est pas réjouissant non plus, mais au moins ton observation est imparfaite. Ton idée au fond revient à dire que les "électeurs de gauche" votent... à gauche. C'est de la tautologie. Le caractère de classe du vote PS a évolué, même s'il existe des quartiers anti-Sarkozy, ce n'est pas l'histoire pleine de la classe ouvrière aujourd'hui. Face à la perte de repères, il faut plutôt réaffirmer l'existence des classes, et la nécessité pour les travailleurs d'apparaitre sous leur propre banderolle. "La gauche" s'en fout, et les suivre, ce n'est pas plus lisible en France qu'aux Etats-Unis.