Au risque de surprendre j’adhère à 100% à la critique du texte de Cliff faite par Wolf.(à part la diatribe anti pabliste) =D>
Après réflexion Le terme de capitalisme d’état ou capitalisme bureaucratique ne me semble pas décrire fidèlement la réalité de l’ex URSS.
Le point qui m’a fait changé d’avis c’est que le capital est une telle puissance sociale que rien ne peut le maîtriser. Pas même les capitalistes qui sont entièrement dominés par lui. La production capitaliste se dirige aveuglément vers les secteurs les plus rentables même au détriment des lois humaines les plus élémentaires..
La planification et l’étatisation de l’économie montraient que ce n’était plus les lois aveugles du capital qui décidaient de la production mais la volonté humaine. Et ceci bien que cette volonté soit celle d’une couche parasitaire soumise à la pression des impérialismes mondiaux.
La formule de Jacquemart « d’accumulation de moyens de production mais pas de plus value » m’a convaincu.
La bureaucratie serait-elle une nouvelle classe exploiteuse comme l’affirme Castoriadis ?
Mais alors elle devrait avoir son mode de production spécifique.
L’esclavage est un mode de production spécifique. Il n’a rien à voir avec le capitalisme qui en est un autre.
Et En URSS ?
Le salariat, la production marchande généralisée sont typiques du capitalisme.
La propriété collective des moyens de production, la planification, la maîtrise de la loi de la valeur sont typiques du socialisme.
Le mode de production en URSS combinait donc des aspects capitalistes et socialistes.
Dans ce cas parler d’un mode de production spécifique à la bureaucratie c’est comme de dire d’une voiture qu’elle est verte alors qu’une moitié est jaune et l’autre bleue. :247:
Sur les rapports de production :
Marx dans « le manifeste » n’en dis pas un mot. Par contre il pose le problème de la propriété à longueur de pages. « En ce sens, les communistes peuvent résumer leur théorie dans cette formule unique : abolition de la propriété privée.»
Alors En quoi Casto s’est planté ?
En fait la propriété et les rapports de production ont un rapport étroit. La propriété est le reflet des rapports de production.
Il me semble que Wolf, Jacquemart et Zdanko ont raison sur le fait que le capital est un rapport social entre les prolétaires et les bourgeois capitalistes. Sans propriété privée des moyens de production, sans capitalistes, plus de rapports production capitalistes ni de capitalisme à proprement parler. Une étatisation complète et durable de l’économie est incompatible avec le mode de production capitaliste.
La bureaucratie avait une mentalité typiquement petite-bourgeoise comme le soulignait Trotski. Elle désirait acquérir une propriété mais seuls des biens de consommation tombaient dans son escarcelle. La propriété des moyens de production lui glissait au contraire entre les pattes. Elle ne possédait en son nom aucune usine, pas même le moindre petit atelier. Qu’est ce qui s’opposait aux désirs de la bureaucratie ? Cette maudite propriété étatique des moyens de production.
L’état ouvrier ne lui appartenait que « dans une certaine mesure ». Elle ne pouvait obtenir une propriété sans attenter aux structures même de l’état ouvrier.
Les privilèges de la bureaucratie ne sont que des abus, liés à sa position sociale. La bureaucratie est un parasite suçant la richesse crée par les travailleurs russes, mais n’exploitant pas directement leur travail à l’aide d’un mode de production spécifique.
Tant que les bureaucrates étaient dans un état ouvrier ils ne pouvaient rien posséder des moyens de production, n’exploiter
directement aucun travail humain. Il leur fallait briser ces chaînes.
Ils les brisèrent.
Une autre erreur : je croyais que la révolution politique prônée par Trotsky serait une espèce de changement dans les sphères politiques.
En fait Trotsky écrit clairement que seule une poussée révolutionnaire profonde de la classe ouvrière peut détruire la bureaucratie. De nouveaux soviets devront naître dans la lutte. Ce texte le prouve>
http://www.marxists.org/francais/trotsky/o.../lt19380703.htmLa différence entre une révolution politique et une révolution sociale n’est pas l’ampleur du phénomène ou le degré de violence sociale. Elle se situe au niveau du bouleversement des rapports de propriété.
La classe ouvrière aurait du écarter révolutionnairement la bureaucratie mais elle n’aurait pas eu à toucher aux rapports de propriété.
:trotsky: