La théorie du capitalisme

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Puig Antich » 23 Jan 2005, 23:33

Je le crains.

Tu noteras Gadrel, que dans les exemples donnés par le camarade, l'Etat, c'est à dire la violence organisée, est un instrument au service de l'exploitation capitaliste ; et que dire des fabriquants d'armes, capitalistes qui fournissent à l'Etat de quoi mitrailler les travailleurs au quatre coin du globe...
Puig Antich
 
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Message par Crockette » 25 Jan 2005, 20:43

Le capitalisme véhicule des idées, le capitalisme c'est pas la liberté de penser loin de là.

Dès l'école on apprend a être meilleur que son voisin de table, à avoir les meilleures notes pour être félicitée par la maîtresse.

Quand on a plusieurs bonnes notes on a des images, et quand on a plusieurs images on gagne un livre.

Le dernier de la classe lui, il n'a rien, et en prime on se fout de lui dans la cour de l'école quand c'est pas au tour de l'instit sans déontologie.
La compétition c'est déjà à la maternelle aujourd'hui, les parents se battent pour y mettre leurs enfants à deux ans car des psys ont écrit que leur enfants seraient plus intelligents que les autres.

Le capitalisme, c'est la lutte des places, à cause de la compétition de plus en plus de gens restent sur le carreau, seuls les plus intelligents auront une bonne situation professionnelle, les autres ils sont condamnés à la précarité le restant de leur vie !


Vlà, le capitalisme a un avantage sur le marxisme : ses idées sont toutes en filigranes.
C'est comme la presse qui bascule aux mains de Dassault. En facade on voit rien, mais derrière il y a des coups de fils aux rédacteurs...

Le capitalisme avec ses valeurs morales, c'est le parasite de l'humanité. Ni plus ni moins.
Crockette
 

Message par mael.monnier » 26 Jan 2005, 14:55

[quote=" (quijote @ dimanche 23 janvier 2005 à 23:20"]
"Le capital fruit du travail et de l 'épargne". Je croyais que personne en notre temps n'oserait défendre une pareille vieille lune, une pareille billevesée.
Ben si, c'est le fruit du travail, l'épargne étant elle-même un produit du travail. Le capitaliste réalise un travail d'exploitation du prolétariat, tout comme un chercheur d'or exploite un filon d'or... Dans les deux cas, il y a de la plus-value parce l'exploitation rapporte plus que les frais alloués à cette exploitation (pour les prolétaires, on ne les paye qu'à leur valeur, on ne les paye qu'à ce qui est nécessaire pour leurs besoins fondamentaux et leur reproduction). C'est ce qu'explique Pannekoek dans Les Conseils ouvriers (1946). « Le Capital lui-même est le produit du travail ; sa plus grande partie est de la plus-value accumulée ».
mael.monnier
 
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Message par quijote » 26 Jan 2005, 15:10

IL fallait comprendre . il s 'agit non du travail social mais du travail individuel .

Et Marx et Engels dans le Manifeste du parti communiste , d 'où j'ai extrait cette citation voulaient par là tourner en dérision les arguments des défenseurs du capitalisme , puisqu 'ils poursuivent en disant : " que dans cette société ceux qui travaillent s'appauvrissent et ceux qui s 'enrichissent ne font rien "

Et il y a encore des gens qui nous reservent le plat du " bas de laine " !
quijote
 
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Message par mael.monnier » 26 Jan 2005, 15:14

[quote=" (Crockette @ mardi 25 janvier 2005 à 20:43"]
Le capitalisme véhicule des idées, le capitalisme c'est pas la liberté de penser loin de là.
Le capitalisme ne véhicule aucune idée en lui-même, c'est le monde matériel qui détermine le monde spirituel. Les idées de l'homme sont déterminées par les conditions sociales.

Le capitalisme est un système qui conduit les capitalistes à rechercher le profit maximum, à rechercher les matières premières les moins coûteux, à trouver la main d'oeuvre la moins chère, à faire travailler les salariés le plus longtemps possible et le plus intensément possible tout en essayant de les payer moins, tandis que les prolétaires cherchent à se vendre le plus cher possible. Les prolétaires vont donc encourager leurs enfants à être les meilleurs à l'école pour pouvoir se vendre plus chers que les autres, ou tout du moins pour pouvoir gagner suffisament et ne pas être condamné à la misère. Le système scolaire qui a été créé aux débuts du capitalisme ne fait que reproduire le même schéma.

Le capitalisme n'a aucune valeur morale. C'est les conditions sociales du capitalisme qui déterminent les idées humaines et les produits de ces idées.
mael.monnier
 
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Message par mael.monnier » 26 Jan 2005, 15:28

(quijote @ mercredi 26 janvier 2005 à 15:10 a écrit : IL fallait comprendre . il s 'agit non du travail social mais du travail individuel .

Et Marx et Engels dans le Manifeste du parti communiste , d 'où j'ai extrait cette citation voulaient par là tourner en dérision les arguments des défenseurs du capitalisme , puisqu 'ils poursuivent en disant : " que dans cette société ceux qui travaillent s'appauvrissent et ceux qui s 'enrichissent ne font rien "

Et il y a encore des gens qui nous reservent le plat du " bas de laine " !
Oui effectivement. Voilà un autre passage qui donne une définition du Capital et qui le distingue de la propriété personnellement acquise, qui est le fruit du travail et du mérite individuels :

(Manifeste du Parti Communiste @ chapitre 2 (prolétaires et communistes) a écrit :

On nous a reproché, à nous autres communistes, de vouloir abolir la propriété personnellement acquise, fruit du travail de l'individu, propriété que l'on déclare être la base de toute liberté, de toute activité, de toute indépendance individuelle.

La propriété personnelle, fruit du travail et du mérite ! Veut-on parler de cette forme de propriété antérieure à la propriété bourgeoise qu'est la propriété du petit bourgeois du petit paysan ? Nous n'avons que faire de l'abolir, le progrès de l'industrie l'a abolie et continue à l'abolir chaque jour.

Ou bien veut-on parler de la propriété privée d'aujourd'hui, de la propriété bourgeoise ?

Mais est-ce que le travail salarié, le travail du prolétaire crée pour lui de la propriété ? Nullement. Il crée le capital, c'est-à-dire la propriété qui exploite le travail salarié, et qui ne peut s'accroître qu'à la condition de produire encore et encore du travail salarié, afin de l'exploiter de nouveau. Dans sa forme présente, la propriété se meut entre ces deux termes antinomiques; le Capital et le Travail. Examinons les deux termes de cette antinomie.

Etre capitaliste, c'est occuper non seulement une position purement personnelle, mais encore une position sociale dans la production. Le capital est un produit collectif : il ne peut être mis en mouvement que par l'activité en commun de beaucoup d'individus, et même, en dernière analyse, que par l'activité en commun de tous les individus, de toute la société.

Le capital n'est donc pas une puissance personnelle; c'est une puissance sociale.


Dès lors, si le capital est transformé en propriété commune appartenant à tous les membres de la société, ce n'est pas une propriété personnelle qui se change en propriété commune. Seul le caractère social de la propriété change. Il perd son caractère de classe.


(Source : http://www.marxists.org/francais/marx/work...fe18470000b.htm)
mael.monnier
 
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Message par Nadia » 26 Jan 2005, 16:03

(Crockette @ mardi 25 janvier 2005 à 20:43 a écrit :Le capitalisme véhicule des idées, le capitalisme c'est pas la liberté de penser loin de là.

Dès l'école on apprend a être meilleur que son voisin de table, à avoir les meilleures notes pour être félicitée par la maîtresse.

Quand on a plusieurs bonnes notes on a des images, et quand on a plusieurs images on gagne un livre.

Le dernier de la classe lui, il n'a rien, et en prime on se fout de lui dans la cour de l'école quand c'est pas au tour de l'instit sans déontologie.
La compétition c'est déjà à la maternelle aujourd'hui, les parents se battent pour y mettre leurs enfants à deux ans car des psys ont écrit que leur enfants seraient plus intelligents que les autres.


Oui, c'est vrai que le capitalisme véhicule des idéologies, ou plutôt il y a des "intellectuels" qui se mettent au service de l'ordre établi.

A l'école en France, il ne reste plus grand chose de compétition entre élèves. Je ne sais pas si les instits donnent encore des images, et encore ça servait plus à encourager les gamins à faire leurs exercices en leur donnant des carottes. Les livres, ça doit bien faire 50 ans qu'ils n'en donnent plus et qu'il n'y a plus de cérémonie de remise des prix.
Et il n'y a plus de classement des gamins selon leurs notes et leurs moyennes. Ce sont les gamins eux-mêmes qui se comparent, encouragés par certains parents nostalgiques du "bon vieux temps".

Et puis mettre les gamins à la maternelle dès 2 ans, si c'est dit que ça rendra le gamin plus intelligent, je ne vois pas pourquoi les parents devraient s'en priver. Mais là précisément les économies budgétaires font que ces classes ferment.

a écrit :Le capitalisme, c'est la lutte des places, à cause de la compétition de plus en plus de gens restent sur le carreau, seuls les plus intelligents auront une bonne situation professionnelle, les autres ils sont condamnés à la précarité le restant de leur vie !
(...)
Ca oui, il y a compétition, ou plutôt concurrence. Mais ce ne sont pas les plus "intelligents" qui "réussissent", mais les plus chanceux (ceux qui sont nés le cul bordé de nouilles, c'est-à-dire avec un capital important en héritage) et parfois les plus débrouillards (pour voler les autres).
Nadia
 
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Message par Gaby » 26 Jan 2005, 18:47

(mael.monnier @ mercredi 26 janvier 2005 à 14:55 a écrit :
(quijote @ dimanche 23 janvier 2005 à 23:20 a écrit : "Le capital fruit du travail et de l 'épargne". Je croyais que personne en notre temps n'oserait défendre une pareille vieille lune, une pareille billevesée.

Ben si, c'est le fruit du travail, l'épargne étant elle-même un produit du travail. Le capitaliste réalise un travail d'exploitation du prolétariat, tout comme un chercheur d'or exploite un filon d'or... Dans les deux cas, il y a de la plus-value parce l'exploitation rapporte plus que les frais alloués à cette exploitation (pour les prolétaires, on ne les paye qu'à leur valeur, on ne les paye qu'à ce qui est nécessaire pour leurs besoins fondamentaux et leur reproduction). C'est ce qu'explique Pannekoek dans Les Conseils ouvriers (1946). « Le Capital lui-même est le produit du travail ; sa plus grande partie est de la plus-value accumulée ».
1936.
Et d'ailleurs il ne découvre rien.

Toi tu as trouvé ta nouvelle icone...
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Message par Crockette » 26 Jan 2005, 21:34

L'école c'est bien la courroie de transmission des valeurs du capitalisme.


Je conviens que les notes n'existent plus et encore moins les images mais...
La compétition, l'émulation, la stigmatisation des plus mauvais élèves ça existe à l'école, même si cela est plus discret !

Il faut parler aussi de pédagogie pour lutter contre le capitalisme qui n'est ni plus ni moins que l'art de faire avancer l'homme par la politique du baton et de la carotte. c
Comme Freinet et Paulo Freire, ainsi que Louise Michel, il est temps pour les communistes de s'interresser aussi à la pédagogie, c'est par nos enfants que peut-être un jour les hommes apprendront le vrai sens du mot fraternité et solidarité.

Aujourd'hui on apprend dès le plus jeune âge à écraser l'autre au lieu de l'aider, et après on s'étonnera que les idées communistes ne passent pas chez les plus jeunes qui sont déjà pratiquement conditionnés au capitalisme.

On peut être dans la vie très intelligent tout en étant idiot sur le plan des valeurs humaines, on peut être performant en maths en ayant perdu tout esprit critique.
Les ingénieurs et les médecins ayant travaillé pour les nazis sont des preuves irréfutables.
Crockette
 

Message par mael.monnier » 27 Jan 2005, 17:46

(Crockette @ mercredi 26 janvier 2005 à 21:34 a écrit : Il faut parler aussi de pédagogie pour lutter contre le capitalisme qui n'est ni plus ni moins que l'art de faire avancer l'homme par la politique du baton et de la carotte. c
Comme Freinet et Paulo Freire, ainsi que Louise Michel, il est temps pour les communistes de s'interresser aussi à la pédagogie, c'est par nos enfants que peut-être un jour les hommes apprendront le vrai sens du mot fraternité et solidarité.
Oui tout à fait, c'est un combat que l'on doit mener.
mael.monnier
 
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